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Europe - Page 60

  • Le scandale Verhofstadt

    Lors du « débat » hier sur l’état de droit en Pologne au Parlement européen, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, européiste libéral extrémiste, reprenant et concentrant les pires calomnies de la presse internationale, a déclaré à propos de la marche patriotique du 11 novembre à Varsovie :

    « 60 000 fascistes ont marché samedi à Varsovie, des néo-nazis, des suprémacistes blancs et je ne parle pas de Charlottesville en Amérique, je parle de Varsovie, Pologne, à 300 kilomètres environ d'Auschwitz-Birkenau. »

    La Ligue polonaise contre les diffamations a annoncé aujourd’hui le dépôt d’une plainte contre Verhofstadt. « Nous ne sommes pas d'accord avec de telles accusations. Ces mensonges sont inspirés par des "fake news" des médias occidentaux», a déclaré dans un communiqué Mira Wszelaka, la présidente de la Ligue. « J'ai participé à la marche avec un groupe de sympathisants de la Ligue. Je ne suis ni fasciste, ni néo-nazie. »

    Elle a ajouté : « L'attaque de Guy Verhofstadt est une attaque diffamatoire non étayée par des preuves. Nous allons essayer de lever l'immunité de l'eurodéputé. »

    De leur côté, les députés européens Marek Jurek et Zdzislaw Krasnodebski ont écrit au président du Parlement européen Antonio Tajani pour lui demander de sanctionner l'ancien Premier ministre belge pour ses propos.

  • Rengaine

    Le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans a de nouveau prononcé un discours véhément contre la Pologne hier devant le Parlement européen, en prélude à un « débat » sur le problème polonais. « Débat » strictement à charge, puisque de toute façon les députés polonais de droite sont sortis…

    Ensuite le Parlement européen a voté une résolution, par 438 voix contre 152 et 71 abstentions, condamnant les « violations sérieuses » de l’état de droit en Pologne, et appelant sa commission des libertés civiles à élaborer un rapport qui soit une base pour un vote ultérieur en séance plénière pour appeler le Conseil à activer la procédure de l’article 7…

    Ça les occupe…

  • Europe sociale

    Vendredi prochain, les dirigeants des Etats membres de l’UE et les dirigeants des institutions européennes se réuniront à Göteborg en Suède pour le « premier sommet social en 20 ans », un sommet « unique en son genre » parce qu’il « rassemblera les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’UE, les dirigeants des institutions de l’Union, ainsi que les partenaires sociaux et la société civile ».

    Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Antonio Tajani et le Premier ministre estonien Juri Ratas dont le pays assure la présidence tournante de l'Union signeront au nom de tous les autres une déclaration solennelle intitulée "Socle européen des droits sociaux", sur laquelle se sont mis d’accord la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil.

    Un texte évidemment non contraignant, dépourvu de toute valeur juridique.

    Mais qui a pour but de mettre fin à la montée des populismes, de la xénophobie et de l’extrême droite.

    Mais oui.

    (On ne rigole pas.)

  • Europe de la Défense

    Hier, les ministres de la Défense de 23 pays de l’UE ont signé un document comportant 20 « engagements » censés jeter les bases d’une « coopération structurée permanente » (CSP).

    Bien sûr, Federica Mogherini a aussitôt commenté : « Nous vivons un moment historique pour la défense européenne. »

    Dans un sens c’est vrai, puisqu’il y a 60 ans que le projet de défense européenne a… échoué.

    Mais, nous dit-on, tout est nouveau désormais. A cause de la « crise en Crimée », de Poutine en général, mais aussi de Trump… Ces gens-là sont bien dangereux et il faut donc se serrer les coudes…

    Voilà donc un petit pas de plus vers l’Etat européen. Tout petit, cependant, pour l’instant. Car les décisions de la CSP devront être prises à l’unanimité. Autant dire que, dans un domaine où les intérêts des uns et des autres demeurent largement divergents, il n’y en aura pas beaucoup…

  • Transparence…

    Le 20 novembre, les ministres des Affaires étrangères de l’UE voteront pour déterminer laquelle des 19 villes candidates accueillera l’Agence européenne de médecine, et laquelle des 8 villes candidates accueillera l’Autorité bancaire européenne, après le Brexit.

    Les ministres écriront leurs choix sur des feuilles de papier, qui aussitôt après… seront détruites. C’est une grande première.

    Après la réunion aura lieu une conférence de presse où sera proclamé le choix des villes.

    Les bulletins seront détruits parce qu’il avait été décidé que ce serait un scrutin « secret »…

    Secret mais compliqué : il faut bien s’amuser un peu. Pour chaque agence, il peut y avoir trois tours. Au premier tour, chaque Etat membre a trois votes : l’un qui vaut trois points, un autre qui vaut deux points, le troisième un point. Si une ville obtient 14 points au premier tour, elle a gagné.

    Mais personne ne saura qui a voté quoi et quelles villes ont obtenu tant de points, puisque tout sera détruit. Le Conseil européen invente le vote dont on ne connaîtra aucun chiffre, qui ne fera donc l’objet d’aucune publication dans la base de documents de l’UE.

    Une autre règle du système de vote veut qu’une ville l’emporte si elle obtient 14 points avec seulement des votes à trois points, alors qu’une autre ville aura eu plus de points, mais avec des votes à un ou deux points. Ce sont les « trois points » qui priment…

    Ainsi, n’importe quel pays candidat pourra faire valoir que c’est lui qui a eu le plus de voix et qu’il aurait dû avoir l’Agence, et personne ne pourra le contester puisque tout aura été détruit.

    Je me demande jusqu’où ils vont aller.

  • Glyphosate et démocratie

    Comme on pouvait le prévoir, la Commission européenne a échoué ce matin à faire renouveler la licence du glyphosate pour cinq ans (après avoir échoué à la faire renouveler pour 15 ans, puis pour 10 ans).

    Il y a eu 14 pays pour la proposition, 9 contre (dont la France), et 5 abstentions (dont celle de l’Allemagne qui est déterminante pour la non-obtention d’une majorité qualifiée).

    Il est rare, et même rarissime, que la Commission européenne soit ainsi rembarrée. En général les Etats membre disent oui à tout, sous réserve de quelques modifications marginales, histoire de montrer qu’on n’est pas complètement des esclaves.

    Ainsi l’affaire du glyphosate a le mérite de montrer un aspect très méconnu de la très particulière démocratie européenne (dont l’exécutif, faut-il le rappeler, n’a été élu par personne). Quand la Commission n’arrive pas à ses fins et que le temps presse (la licence du glyphosate expire le 15 décembre), elle réunit un "comité d’appel", ce qu'elle va donc faire. Le "comité d'appel" est formé de représentants de haut niveau des Etats membres. Ou bien le comité d’appel rend les armes, ou bien il persiste dans l’opposition. Dans ce cas… c’est la Commission européenne qui prend la décision finale…

  • Il y avait longtemps…

    Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, s’est livré à une nouvelle diatribe contre la Pologne hier devant la commission des libertés civiles du Parlement européen. Il a demandé au gouvernement polonais de prendre en considération les inquiétudes de l’exécutif de l’UE et des organismes tels que la Commission de Venise afin de s’assurer que les réformes de la justice n’enfreignent pas les règles de l’UE. Or « la Commission est d'avis que ces lois créent une menace à l'état de droit, une menace systémique à l'état de droit en Pologne », a-t-il répété.

    Et Timmermans est dépité de n’avoir pas pu en parler de vive voix avec les ministres polonais malgré ses nombreuses « invitations ».

    Il a conclu de façon dramatique :

    « Si nous ne maintenons pas l’état de droit en Europe, nous abandonnerons les valeurs les plus fondamentales de la coopération européenne, et cela ne concernera pas seulement l'Etat membre Pologne, mais nous affectera tous. »

    Prochaine diatribe la semaine prochaine, en plénière du Parlement européen.

  • UE

    Le Spiegel fait état d’une étude de l’armée allemande intitulée « Perspective stratégique 2040 » qui élabore six scénarios d’évolution de l’UE qui seraient « plausibles à l’horizon 2040 ».

    Parmi ces scénarios, il en est un qui juge donc « plausible » que l’élargissement de l’UE ait été abandonné et que d’autres Etats que le Royaume-Uni aient quitté la communauté, qui a perdu sa compétitivité. Un autre scénario juge « plausible » une UE divisée Est contre Ouest, avec un groupe de pays de l’Est qui réussissent à geler l’intégration européenne et qui sont rejoints par des pays de l’Ouest, certains des pays de l’Est adoptant même le « modèle politique de la Russie ».

    Dans les deux cas l'UE s'effondre.

    Ce qui est étonnant n’est assurément pas l’élaboration de ce genre de scénarios, mais que ce soit le fait d’une organisation aussi politiquement et européennement correcte que l’armée allemande.

  • Bregret ?

    Un nouveau mot est apparu dans le paysage politique britannique : « Bregret ». Il s’agit de montre que de plus en plus de Britanniques « regrettent » d’avoir voté pour le Brexit. A grand renfort de sondages, bien sûr. Sauf que les sondages ne montrent pas cela. Il y a toujours une majorité pour le Brexit. Mais elle avait été gonflée par des anti-Brexit qui étaient devenus pro-Brexit (si bien qu’en mai il y avait 68% de pro-Brexit), et dont beaucoup sont redevenus anti-Brexit. Le « Bregret » concerne donc seulement ceux qui ont deux fois changé d’avis… et changeront encore.

    Une firme qui a changé d’avis, c’est UBS. La plus grande banque de gestion de fortune du monde avait annoncé qu’à cause du Brexit elle devrait retirer de Londres un millier de ses agents. C’est « de plus en plus improbable », déclare aujourd’hui le directeur exécutif du groupe, depuis que des « clarifications réglementaires et politiques » ont été apportées.

    D’autre part, une étude de Colliers International souligne que Londres reste la place la plus attractive d’Europe pour les firmes comme pour les employés.

  • Alerte LGTBI

    Deux agences européennes, celles des médicaments et l’Autorité bancaire, sont installées au Royaume-Uni. Après le Brexit elles devront déménager. Mais parmi les pays qui souhaitent les accueillir, il y en a quatre qui n’ont aucun partenariat pour les couples à sexe unique. Ilga-Europe lance l’alerte rouge. Ilga-Europe, c’est la branche européenne de l’« International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association ». Un lobby généreusement financé par la Commission européenne (donc par nous).

    Donc, si par malheur l’un de ces pays accueille une des deux agences, les couples unisexe qui y sont employés n’ont aucune garantie juridique que leurs « droits » seront respectés.

    « Qu’arrive-t-il aux droits des personnels LGBTI si l’agence des médicaments va à Bratislava, Bucarest, Sofia ou Varsovie, ou si l’Autorité bancaire va dans la capitale polonaise ? », se demande, au comble de l’angoisse, Katrin Hugendubel, « directrice du plaidoyer » à Ilga-Europe. La législation européenne n’est pas claire, dit-elle. Certes, les citoyens européens on la liberté de circulation, mais que se passe-t-il si le partenaire vient d’un pays extérieur à l’UE ?

    Hein ?

    Personne ne peut répondre. Et c’est effroyable.

    Et il y a même des pays qui ne reconnaissent pas la liberté de circulation. Enfin, un. Celui que Katrin Hugendubel a déjà cité deux fois : la Pologne, bien sûr. Toujours la Pologne.

    Dans un premier temps, elle affirmait :

    « Quatre des six pays qui n’ont pas de partenariat [les deux autres sont la Lituanie et la Lettonie] ont dit qu’ils reconnaissaient la liberté de circulation pour les couples de même sexe. La Pologne et la Slovaquie ont clairement dit qu’elles ne le faisaient pas. »

    Mais EUobserver s’est renseigné auprès des Slovaques. Le ministre de la Santé a répondu : « Nous n’avons pas de législation pour les partenaires de même sexe, c’est vrai. Mais une fois que vous avez votre partenaire, peu importe le sexe, et que vous venez en Slovaquie, vous avez les mêmes droits que les gens de sexe différent. »

    EUobserver a demandé confirmation (sic, parce qu’on n’y croyait pas) à l’ambassadeur slovaque à Bruxelles. Lequel a en effet confirmé : « Il faut clairement comprendre que oui, la directive sur la liberté de circulation permet au personnel LGBTI de l’agence des médicaments – ou à tout autre citoyen de l’UE – d’emménager et de vivre en Slovaquie dans les mêmes conditions que les couples mariés de sexe différent. »

    Si c’est vrai c’est génial (« great »), a réagi Katrin Hugendubel.

    Hum… Mais les Slovaques paraissent bien parler de citoyens de l’UE, pas de partenaires étrangers…

    Quoi qu’il en soit la Pologne reste à part. D’ailleurs on ne lui demande même pas sa position...

    Au fait, tout ce cirque, ça concerne combien de personnes ? Deux ? Quatre ? Aucune ?