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Europe - Page 57

  • Visegrád

    Les chefs de gouvernement du Groupe de Visegrád (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie) se sont réunis hier à Budapest.

    Ils ont réitéré leur position sur l’UE qui doit être une « alliance de nations libres » (Orbán), un « groupe d’Etats souverains et nationaux » (Morawiecki) et non une fédération de plus en plus centralisée.

    Ils ont redit qu’ils n’acceptaient aucun quota de « migrants ».

    Ils ont souligné que la Pologne avait le droit de faire des réformes et que l’UE n’avait pas à interférer : « Les institutions de l’UE doivent traiter tous les Etats membres de manière égale et agir strictement dans le cadre de leurs compétences respectives fondées sur le traité. Le droit des Etats membres de mener des réformes internes dans le cadre de leurs compétences doit être respecté. » (Autrement dit l’agitation contre la Pologne n’a aucune chance d’aboutir.)

    Ils demandent que les décisions soient prises à l’unanimité sur les questions d’intérêt national stratégique, et que tous les Etats membres puissent demander un vote à l’unanimité.

    Ils rejettent l’invention du nouveau système du « Spitzenkandidat » faisant que le premier candidat du parti remportant les européennes devienne automatiquement président de la Commission européenne, car ce n’est pas conforme aux traités et compromet l’équilibre entre les institutions et entre les Etats membres. De même, ils rejettent l’idée macronienne de listes transnationales et considèrent qu’au lieu d’utiliser ainsi les sièges laissés vacants par le Royaume-Uni il faut réduire le nombre de sièges au Parlement européen.

    Le communiqué est ici.

    Un beau quatuor...

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  • Leur Europe

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    Ce matin il y avait au Parlement européen un débat avec Jüri Ratas, le Premier ministre estonien, sur la présidence estonienne de l’UE qui s’est achevée au 31 décembre. Au début de son allocution, il y avait 30 députés présents. A la fin, 40. Puis, lors de l’allocution de Jean-Claude Juncker, 50. Il n’y en aura pas davantage au cours du débat. Soit 6,7% des députés. La galerie du public était plus fournie que l’hémicycle…

    En juillet dernier, lors du débat suivant la présidence maltaise, Jean-Claude Juncker s’était emporté, en comptant 30 députés : « Le Parlement européen est ridicule ! Vraiment ridicule ! je ne viendrai plus jamais à une réunion de ce genre ! »

    Mais il était là. Et il n’a pas fait allusion au fait que l’hémicycle était vide à 93%... Il est vrai que la dernière fois il avait dû s’excuser platement pour avoir insulté les très dignes et très importants députés européens qui ont autre chose à faire que de bavarder avec des chefs de gouvernement…

  • Le Bulgare défend la Pologne

    La Bulgarie assure la présidence tournante de l’UE depuis le 1er janvier et pour six mois. Son Premier ministre, Boyko Borisov, a répondu aux journalistes sur la Pologne confrontée à un risque de sanctions de l’UE suite à l’activation de la procédure de l’article 7. La prochaine étape sera un vote aux quatre cinquième où le Conseil européen prendra acte qu’il y a « un risque clair de sérieuse violation de l’état de droit par la République de Pologne », si le gouvernement polonais ne donne pas satisfaction à la Commission.

    « Nous ne devons pas en arriver là, dit Boyko Borisov. Si nous allons au vote, nous aurons des nuits blanches pour savoir comment voter. » La Bulgarie fera « de son mieux » pour que le débat n’arrive pas jusqu’au Conseil. Car « ce serait un très dangereux précédent ». Il demandera aussi aux Polonais de « faire le nécessaire pour ne pas nous obliger à participer à un vote ».

    Boyko Borisov a souligné qu’on était dans le flou pour mesurer des violations de l’état de droit. « Chaque fois que vous voulez blesser quelqu’un vous mettez sur la table “l’état de droit”… La Pologne est un grand pays. Je ne peux pas dire que mes amis polonais ne respectent pas l’état de droit. »

    Lilyana Pavlova, ministre bulgare en charge de la présidence européenne, souligne qu’on n’est qu’au début d’un très long processus, laissant entendre qu’il ne se passera rien de concret sous cette présidence…

     

    Le crime de Ryszard Czarnecki

     

    Mais la polonophobie eurocratique a trouvé un nouvel os à ronger. Ou plutôt une nouvelle victime : Ryszard Czarnecki, vice-président du Parlement européen. Les présidents des groupes PPE, social-démocrate, libéral et Verts ont signé un courrier adressé au président du Parlement,Antonio Tajani, exigeant pour le moins que l’indigne Polonais soit éjecté de son fauteuil de vice-président.

    Qu’a donc fait Ryszard Czarnecki de si répréhensible ? Il a osé critiquer une émission d’Arte à charge contre le gouvernement polonais. Dans cette émission Arte donnait évidemment la parole au pire député polonais possible, Róża Thun, militante européiste extrémiste, vice-présidente du Mouvement européen, qui affirmait que la Pologne était en train de « tourner le dos à l’Europe et de devenir une dictature ».

    Ryszard Czarnecki, dans une interview, a déclaré que Róża Thun se comportait en délatrice et en « szmalcownik ». Ce terme argotique désigne « un malfaiteur qui, pendant l’occupation allemande en Pologne (1939-1945), s'est livré au chantage ou à d'autres formes de vols, extorsions et violences à l'encontre des Juifs ou d'autres personnes qui cachaient ou aidaient les Juifs » (Wikipedia).

    Sommé de s’excuser, Ryszard Czarnecki a refusé et réitéré sa critique de politiciens qui « vendent leur propre pays pour des postes dans des institutions internationales », qui « dénoncent leur propre pays et lèvent la main contre leur terre natale ». Et il a fait remarquer qu’il y avait une « falsification de l’histoire » dans la lettre des présidents de groupes : ils évoquent la collaboration de Polonais avec des nazis (pour expliquer le mot « szmalcownik »), mais « il n’y a pas d’Allemands : ce n’est pas l’Allemagne qui a envahi la Pologne... L’Allemagne n’est pas responsable de la mort de six millions de citoyens polonais, mais certains nazis. Ce qui reste de cette lettre, c’est que les Polonais ont collaboré avec les nazis, et les Allemands se sont évaporés… »

    Le cas Czarnecki sera évoqué la semaine prochaine. Mais le député a déjà souligné qu’il était heureux d’avoir été élevé dans une famille qui avait fait de lui un de ces hommes politiques pour lesquels la dignité de leur pays, la défense de la bonne réputation de leur pays, la défense de ses intérêts, est plus important que la position de l’Union européenne…

  • Terrifiant

    Selon un rapport qui vient d’être publié, le Royaume-Uni pourrait perdre un demi-million d’emplois en cas de Brexit dur, sans accord.

    Terrible, isnt-it.

    Sauf que, comme il n’y a pas de chômage au Royaume-Uni, même avec un demi-million d’emplois en moins, il y aura encore un très grand fossé entre la situation dans ce pays et dans le nôtre…

    Comme on peut s’en douter, ce rapport « alarmant » a été commandé par un anti-Brexit. Nommément par le maire européo-islamique de Londres, Sadiq Khan.

    Lequel ferait mieux de regarder ce qui se passe dans « sa » ville, où la délinquance est en vertigineuse augmentation : 27% pour les homicides, 33% pour les vols à main armée, 19% pour la violence des jeunes… Hausse qui concerne surtout les quartiers où l’on se nomme plus souvent Sadiq Khan que John Smith. Par hasard.

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  • Remaniement en Pologne

    Comme on l’attendait depuis la nomination de Mateusz Morawiecki comme Premier ministre, ce dernier a procédé aujourd’hui à un remaniement ministériel.

    Le ministre des Affaires étrangères Witold Waszczykowski est remplacé par le vice-ministre Jacek Czaputowicz.

    Le ministre de l’Intérieur Mariusz Błaszczak devient ministre de la Défense à la place d’Antoni Macierewicz. Le nouveau ministre de l’Intérieur est Joachim Brudzinski.

    Mariusz Błaszczak et Joachim Brudzinski sont d’importantes personnalités du PiS.

    Le ministre de l’Environnement Jan Szyszko et le ministre de la Santé Konstanty Radziwill sont également remplacés.

    Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a semble-t-il distribué son ancien ministère entre trois personnes : Teresa Czerwińska ministre des Finances, Jadwiga Emilewicz ministre de l'entrepreneuriat et de la technologie. Jerzy Kwieciński ministre de l'Investissement et du Développement.

    Comme le remplacement de Beata Szydło par Mateusz Morawiecki, il semble que ce remaniement ait en partie pour dessein de montrer à Bruxelles une image plus accommodante. Image seulement. Et encore… On constate que Jacek Czaputowicz, le nouveau ministre des Affaires étrangères, est l’homme qui, en tant que professeur de science politique à l’université de Varsovie, publia un texte où il expliquait, avec des arguments juridiques de poids, que la réélection de Donald Tusk comme président du Conseil européen était illégale, violait les principes démocratiques, « sapait les principes de loyale coopération, détruisait la confiance entre partenaires, et pouvait avoir un impact négatif à l’avenir  sur le fonctionnement et la perception de l’Union européenne »…

    Quand je lis partout que le changement de ministre des Affaires étrangères a pour but de préparer la rencontre ce soir entre Morawiecki et Juncker, j’ai des doutes…

  • "Réfugiés"…

    Selon une étude officielle réalisée par le criminologue Christian Pfeiffer, ancien ministre social-démocrate de Basse-Saxe, les actes de violence ont augmenté de 10,4% dans ce Land entre 2014 et 2016, et 92,1% des crimes et délits constituant cette hausse est le fait de « réfugiés » (personnes de nationalité étrangère ayant fait une demande d’asile).

    L’étude montre aussi que la majorité de ces « réfugiés » sont des Maghrébins. De jeunes hommes entre 14 et 30 ans, qui « ont intériorisé des normes de masculinité légitimant le recours à la violence »…

    Mais c'est Beatrix von Storch la coupable...

    Sans parler de la Pologne et de la Hongrie qui osent refuser cet enrichissement...

  • Morawiecki à Budapest

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    Pour sa première visite officielle, le nouveau Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a choisi… la Hongrie.

    Après un dépôt de gerbes au Monument du millénaire (avec sa colonne de 36 mètres surmontée d'une statue de saint Gabriel portant la couronne de Hongrie et la Croix.... d'Anjou), place des Héros à Budapest, Mateusz Morawiecki et Viktor Orbán se sont rendus au Parlement (dans le hall duquel est exposée la couronne de saint Etienne) pour une session plénière en présence des délégations des deux gouvernements. (Selon l'usage, il n'y a pas de drapeau de l'UE...)

    Mateusz Morawiecki rencontrera le président hongrois Janos Ader cet après-midi.

    Alors que la Pologne est le premier pays à être visé par une procédure de suspension de son droit de vote dans l’UE, cette visite au pays qui fera capoter la procédure est vue comme un affront par la Commission européenne.

    Pendant ce temps-là, Federica Mogherini, Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, a entamé une visite de deux jours à Cuba pour « reconfirmer la forte relation entre l’UE et Cuba »…

    Chacun ses valeurs…

  • Theresa May à Varsovie

    Au lendemain du déclenchement de l’article 7 contre la Pologne, Theresa May était hier à Varsovie pour signer un traité bilatéral de coopération en matière de défense et de sécurité. Elle a souligné que c’était une nouvelle étape dans les liens de plus en plus étroits entre le Royaume-Uni et la Pologne et que ces liens allaient encore se renforcer dans les années à venir.

    Interrogée sur l’affaire de l’article 7, elle a répondu : « Ces questions constitutionnelles sont normalement, et doivent être principalement l’affaire du pays que cela concerne. A travers l’Europe nous croyons tous en l’Etat de droit. »

  • Affaires étrangères de l’UE…

    Nous venons d’avoir un exemple, parmi tant d’autres, mais spectaculaire, de l’impossibilité de la soi-disant politique étrangère de l’UE. Le titre de « Haut Représentant de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-Président de la Commission européenne » est d’autant plus ronflant qu’il tourne à vide (mais avec une armée de fonctionnaires, bien sûr).

    Son actuelle titulaire, Federica Mogherini, avait osé dire devant Benjamin Netanyahu que la position de l’UE était la coexistence de deux Etats avec Jérusalem comme capitale, donc que l’UE était opposée à l’initiative de Trump. Comme si elle ne savait pas que plusieurs pays ne partagent pas cette position, ou qu’elle les excluait de l’UE…

    Est venu le vote de la résolution de l’ONU contre Trump. Et parmi les 35 abstentions il y a celles de la Tchéquie, de la Hongrie, de la Pologne - oui, bon, toujours les mêmes… mais aussi de la Lettonie, de la Roumanie et de la Croatie.

    Donc (quoi qu'on pense de la question) six Etats membres de l’UE n’ont pas voté selon la « doctrine » de l’UE… Six pays ne sont pas représentés par la Haute Représentante… Ou la Haute Représentante ne représente pas ces pays…

  • Orbán persiste

    Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a répété hier qu’il opposerait son veto à une sanction contre la Pologne selon l’article 7 :

    « Il nous faut dire clairement à l’UE qu’il est vain de seulement engager des procédures contre la Pologne, car cela n’aura aucune chance d’aboutir – parce que la Hongrie sera là et fera un insurmontable barrage. »

    Cherchant (en vain) sur le site du gouvernement hongrois s’il y en avait davantage que cette phrase répercutée par Reuters, je suis tombé sur cette autre nouvelle hongroise d’hier : un entretien entre Viktor Orbán et l’archevêque grec-melkite catholique d’Alep Mgr Jean-Clément Jeanbart dans les locaux du Parlement, autour d’un déjeuner auquel participaient également le vice-Premier ministre Zsolt Semjén (diplômé en théologie catholique) et le ministre des Capacités humaines, Zoltán Balog, qui est aussi secrétaire d’Etat pour l’aide aux chrétiens persécutés (secrétariat d’Etat créé en 2016 par Viktor Orbán). Il y a été question du soutien financier de la Hongrie pour une école détruite par la guerre, et de l’accueil d’étudiants chrétiens d’Alep dans les universités hongroises.

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