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Europe - Page 53

  • Viktor Orbán

    Viktor Orbán est revenu aujourd’hui, dans son interview hebdomadaire à Radio Kossuth, sur sa critique de la « démocratie libérale », qui est en faillite et ne protège plus les peuples, et sa volonté de promouvoir une nouvelle « démocratie chrétienne ».

    « La démocratie chrétienne nous protège de l'immigration, défend nos frontières, soutient le modèle de la famille traditionnelle avec un homme et une femme, considère la protection de notre culture chrétienne comme quelque chose de naturel. »

    La démocratie libérale entraîne la dénatalité : « Il y a beaucoup de types de famille, beaucoup de manières de vivre sa vie et elle impose que nous ne les différenciions pas. C'est une des raisons qui expliquent le déclin démographique que nous vivons actuellement », notamment en Hongrie où la population est passée récemment en dessous des 10 millions. Mais Orbán annonce qu’il va mettre en place un « sérieux plan d’action de politique familiale » pour redresser la situation d’ici 2030.

    D’autre part, il a déclaré que, dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, il prévoit des amendements constitutionnels et juridiques afin de « contrer les attaques venant de l'UE », notamment l’ajout d’un article à la Constitution « pour empêcher la relocalisation forcée dans le pays ». « Pour être clair, Bruxelles ne peut pas retirer à la Hongrie son droit de souveraineté sur son territoire », seuls les Hongrois ont le droit de décider qui peut habiter dans leur pays.

  • En Italie

    Après quelques hésitations (deux jours, quand même), le président italien Sergio Mattarella a chargé hier soir Giuseppe Conte de former le gouvernement, dont la composition est annoncée (par le Mouvement 5 étoiles) pour demain soir.

    Giuseppe Conte, 53 ans, professeur de droit à Florence, avocat à Rome, et vice-président du Conseil de présidence de la Justice administrative, est totalement inconnu du grand public et n’a jamais fait de politique. Il avait été présenté par le Mouvement 5 étoiles avant les élections comme un possible ministre de l'administration publique, et il a manifestement été un élément clef de la négociation du programme de gouvernement entre la Ligue et le M5S.

    Giuseppe Conte a déclaré : « Je me prépare maintenant à défendre les intérêts de tous les Italiens devant toutes les instances européennes et internationales, en dialoguant avec les institutions européennes et les représentants des autres pays. Je veux être l'avocat qui défendra le peuple italien. »

    Les réticences du président Mattarella viennent de ce que le « président du Conseil » est censé diriger effectivement le gouvernement, alors que le novice Giuseppe Conte est à l’évidence sous la coupe des chefs des deux partis, lesquels vont évidemment prendre la tête d’importants ministères. Mais la plus grand inquiétude, pour le président qui se voit aussi comme garant italien de l’européisme, est que les deux mouvements ont l’intention de faire ministre de l’Economie Paolo Savona, 81 ans, qui a toujours été contre l’euro…

    Or le président de la République doit confirmer la nomination de tous les ministres. Il se trouve coincé entre ses responsabilités de président de l’Italie dont le vote est eurosceptique et de représentant de la dictature européenne, laquelle est littéralement horrifiée par ce qui se passe dans ce pays…

    Le site européiste EUobserver dit carrément : « Les populistes italiens sont allés chercher un universitaire inconnu pour les mener au conflit sur les finances européennes et le droit d’asile. »

    On notera que Silvio Berlusconi, qui était partenaire de la Ligue aux élections, ne croit pas aux chances de cette coalition. Dénonçant la « naïveté et les rêveries » du programme, il a annoncé que son parti Forza Italia voterait contre le nouveau gouvernement au Parlement.

  • Sultan Erdogan

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    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenu hier un meeting à Sarajevo. Il a été accueilli par des milliers de personnes qui scandaient « Allah Akbar » et « Sultan Erdogan ». Il était en compagnie du membre Musulman de la présidence bosniaque, Bakir Izetbegovic, qui a appelé les participants à voter pour Erdogan, « un homme que Dieu vous a envoyé ».

    Histoire de rappeler que les Turcs sont aujourd'hui chez eux en Bosnie comme il y a un siècle, et qu’ils continuent d’investir massivement dans les Balkans.

  • En (ex)Angleterre

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    Le nouveau maire de Sheffield est un ancien immigré clandestin somalien, Magid Magid, 28 ans.

    Il a salué son élection par ce tweet : « Bordel de merde ! c’est surréaliste ! Avec de l’amour, du courage, et une opportunité, vraiment tout est possible ! Alhamdulillah. »

    La première expression, en anglais, est blasphématoire pour un chrétien (Holy shit). La dernière, en arabe, est précédée du #. Afin que tous ceux qui suivent ce hashtag sur Twitter sachent que le nouveau maire de Sheffield tient à louer Allah, en arabe, pour son élection. Et bien entendu il a souligné qu’il a été élu au premier jour du ramadan…

    Selon les journaux britanniques, on est censé s’extasier.

    ("Magid", en arabe du Machrek "Majid", est l'un des 99 noms d'Allah. Il veut dire "le tout glorieux, le Glorieux et Majestueux, le plus honorable et digne d'éloges". En double, donc, ou au carré, pour ce qui le concerne.)

    (Ci-dessus sa photo officielle de maire.)

  • Leur Europe

    Les commissaires Dimitris Avramopoulos et Valdis Dombrovskis ont explicitement et fermement demandé que le nouveau gouvernement italien ne change pas fondamentalement de politique quant à l’immigration et à la réduction de la dette. Matteo Salvini a aussitôt dénoncé une « intolérable ingérence », et Luigi di Maio a fustigé ces « eurocrates non élus qui sont contre nous ». (Mais ils n’ont toujours pas constitué de gouvernement.)

    D’autre part, Frans Timmermans a posé lundi un nouvel ultimatum à la Pologne, affirmant que s’il n’y avait pas de progrès sur les questions de la Justice et de l’Etat de droit d’ici la fin juin la Commission engagerait la prochaine étape de la procédure de l’article 7. Cause toujours…

  • Viktor Orbán

    Le 10 mai, Viktor Orbán a été réélu Premier ministre par le Parlement hongrois. Après avoir prêté serment il a prononcé un discours dont voici quelques extraits. J’invite à aller le lire intégralement sur le site du gouvernement hongrois, ne serait-ce que pour saluer le fait qu’il ait été traduit en français.

    Affirmons clairement que – comme l’a dit notre roi Saint Etienne – rien n’élève plus que l’humilité, et rien n’abaisse plus que l’orgueil et la haine. Et reconnaissons que derrière les succès se cache toujours la grâce du Bon Dieu. Ce n’est donc pas une clause de style, ce n’est pas seulement une tradition, mais notre profonde conviction : soli Deo gloria, la gloire appartient à Dieu seul.

     *

    Une nation entière ne peut pas être refondée en catimini. Je pense personnellement que les succès que nous avons remportés jusqu’à présent doivent beaucoup au fait que nous avons toujours déclaré ouvertement que l’ère de la démocratie libérale est arrivée à son terme. Elle s’est avérée incapable de protéger la dignité de l’homme, elle est incapable de lui donner la liberté, elle ne peut plus lui garantir la sécurité physique et ne peut même plus défendre la culture chrétienne. Certains en Europe essaient encore de la bricoler dans l’espoir de la réparer. Ils ne comprennent pas que ce n’est pas la structure qui s’est abîmée, mais que c’est le monde qui a changé. Notre réponse, la réponse des Hongrois au changement du monde est qu’à la place de la démocratie libérale naufragée nous avons l’intention de bâtir la démocratie chrétienne du XXI° siècle, qui garantit la dignité, la liberté et la sécurité de l’individu, protège l’égalité entre les hommes et les femmes, respecte le modèle familial traditionnel, met un frein à l’antisémitisme, protège notre culture chrétienne et donne sa chance à la pérennité et au développement de notre nation. Nous sommes des démocrates chrétiens, et nous voulons une démocratie chrétienne.

     *

    Les bibliothèques débordent de littérature sur l’esprit des nations. Mon gouvernement fait partie de l’école selon laquelle les Hongrois n’ont jamais voulu être un peuple soumis. Comme l’a dit notre grand poète Petőfi, « Qui a vécu et est mort libre ne peut pas reposer en terre soumise. Nous jurons, nous jurons sur le Dieu des Hongrois qu’esclaves nous ne serons plus ». Ce serment, chaque enfant hongrois le prononce. Pour mon gouvernement, il ne suffit pas, pour préserver notre liberté, de maintenir hors du Bassin des Carpates les trois grandes armées : l’allemande, la russe et la turque, mais nous devons aussi créer les conditions permettant de décider librement de notre sort y compris à l’intérieur de nos frontières. Pas seulement ensemble, mais individuellement aussi. En d’autres termes, mon gouvernement sera le gouvernement des Hongrois libres et de l’Etat hongrois souverain. Ma détermination en faveur de la liberté ne se réduit pas à mon combat contre la dictature et l’occupation soviétique, elle a aussi des motivations économiques. Je fais partie de la génération qui se rappelle encore que ce qui a condamné à mort le système étatique communiste, c’est qu’il a ignoré – et même combattu – une des lois fondamentales de la nature humaine : le communisme a interdit à l’individu d’améliorer sa situation de manière indépendante, de sa propre initiative, par son propre effort, en d’autres termes individuellement. C’est la raison pour laquelle nous avons considéré le communisme non seulement comme oppresseur, mais aussi comme contraire à la nature humaine. Je voudrais, à l’avenir aussi, bâtir notre politique sur cette expérience. Mon objectif est d’assurer le maximum de liberté aux individus, afin qu’ils puissent avancer selon leurs propres désirs. Nous ne pouvons pas nous engager à résoudre le problème de la vie de quiconque, mais nous voulons et pouvons créer les conditions permettant à chacun de le résoudre et de trouver son bonheur.

    Je dois dire un mot aussi de notre place au sein de l’Union européenne. Nous souhaitons une Europe forte, la paix et des accords mutuellement profitables. Nous avons besoin de l’Union, et l’Union aussi a besoin de nous. C’est pourquoi nous sommes prêts à prendre notre part de manière proactive de tous les changements dont l’Union – le voudrait-elle – ne pourra pas faire l’économie. Nous défendrons de toutes nos forces l’approche selon laquelle l’Union doit fonctionner comme l’alliance des nations libres, et renoncer à sa vision cauchemardesque des Etats-Unis d’Europe. L’Union européenne doit revenir à la réalité. A titre de premier pas, elle doit réviser son approche de la migration de masse et de l’immigration. L’on pense aujourd’hui à Bruxelles qu’il est injuste que l’homme ne naisse pas là où il voudrait vivre. L’on pense qu’il est juste que les hommes reçoivent le droit de s’installer là où ils souhaitent vivre. Des milliers d’activistes, de bureaucrates et d’hommes politiques travaillent aujourd’hui à Bruxelles pour faire de la migration un droit humain fondamental. C’est la raison pour laquelle l’on veut nous enlever le droit de décider nous-mêmes de qui nous admettons chez nous et de qui nous n’admettons pas.

    Je suis convaincu que la migration conduit en fin de compte à la désagrégation des nations et des Etats. Les langues nationales s’affaiblissent, les frontières s’estompent, les cultures nationales se dissolvent et il ne reste plus qu’une société ouverte unique. Et à la fin, l’unification des sociétés européennes atteint le stade où un gouvernement européen unique et unifié pourra voir le jour. C’est le sort qui attend ceux qui ne se protègent pas contre la migration. Peut-être pas demain, mais dans un avenir que nous pouvons encore distinguer. C’est de cela qu’il s’agit, c’est cela le grand projet. Je ne vends pas chat en poche. J’affirme clairement, ici devant vous, que mon gouvernement est hostile à ce projet, au processus qui s’en approche et à toute mesure intermédiaire allant dans son sens, et qu’il en sera l’adversaire déterminé au nom de la liberté des Hongrois. Le multiculturalisme était le premier échelon. Le politiquement correct qui musèle la liberté d’expression a été le second. Voilà où en est l’Europe aujourd’hui. Le troisième échelon serait la répartition par quotas obligatoires. Afin que l’Europe que nous aimons, et au profit de laquelle nous sommes prêts à de sérieux sacrifices, ne gravisse pas l’échelon suivant de son autodissolution, il faudra compter avec nous sur la scène de la politique européenne. Nous lutterons contre les quotas obligatoires, nous défendrons la culture chrétienne, et nous combattrons pour la défense des frontières.

    *

    D’autre part, le 2 mai, la Hongrie a annoncé qu’elle refusait de ratifier la « déclaration politique de Marrakech » du 27 janvier 2016 sur les migrations. Ce texte, a dit le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijarto, « dépeint la migration comme un phénomène nécessairement positif et favorable qui contribue au développement global, nous pensons que c’est une approche déséquilibrée et nous la désapprouvons ». « Notre position est que nous devons nous concentrer sur les moyens de stopper l’immigration illégale et non l’encourager ». Faisant allusion aux attentats, il a ajouté : « Nous ne pouvons pas nier que la migration a un aspect sécuritaire crucial : il est inacceptable que ce soit laissé de côté dans ce document. »

  • Une claque pour Bruxelles

    L’eurocratie s’activait pour que se mette en place en Italie une coalition anti-populiste, se félicitant de voir l’impossibilité pour les vainqueurs des élections, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, de s’entendre.

    Patatras. Hier soir, Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 Etoiles, a téléphoné au secrétaire général de la présidence de la République italienne pour annoncer que lui-même et son homologue de la Ligue Matteo Salvini étaient prêts à présenter dès le lendemain le contenu de leur accord, y compris le nom du futur premier ministre. Et de préciser qu’il s’agirait d’un politique et non d’un technicien.

    Comme, de fait, les deux mouvements sont plutôt éloignés l’un de l’autre, on suppose que leur accord fait la part belle à ce qui les réunit : l’euroscepticisme résolu et la lutte contre l’immigration…

    Addendum

    Luigi Di Maio a finalement demandé "du temps" au président, et Matteo Salvini a dit qu'il reste encore des "points importants" à régler...

  • Et maintenant Marx…

    Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker prononcera un discours le 4 mai à Trèves pour célébrer le 200e anniversaire de la naissance de Karl Marx dans cette ville.

    Un porte-parole de la Commission a déclaré : « Personne ne peut nier que Karl Marx est une figure qui a façonné l'histoire d'une manière ou d'une autre, et ne pas parler de lui ce ne serait pas loin de nier l'histoire. »

    Peut-être demandera-t-il à la municipalité de Chemnitz de redonner à la ville le nom de Karl Marx Stadt…

  • Europe ?

    Il fut un temps où je passais assez souvent devant la station de métro Europe. Et je me demandais à quelle « Europe » cela faisait allusion. La question est désormais résolue, grâce à notre chère Pécresse : elle a décidé que la station allait s’appeler « Europe – Simone Veil ».

    Comme ça c’est clair, en effet.

  • Etat libre de Bavière

    Le gouvernement du Land de Bavière (Freistaat Bayern) a décidé qu’à partir du 1er juin il devra y avoir une croix dans le hall d’entrée de tous les bâtiments publics. « Une croix clairement perceptible dans les entrées de tout immeuble de bureaux de l’Etat libre, exprimant le caractère historique et culturel bavarois, représentera visiblement les valeurs de l’ordre juridique et social en Bavière et en Allemagne. » La croix est le « symbole fondamental de l’identité culturelle chrétienne occidentale ». La décision s’appliquera à « toutes les autorités de l’Etat libre de Bavière à partir du 1er juin 2018 ». Les communes, les comtés et les districts sont invités à « agir en conséquence ».

    Le ministre-président de Bavière, Markus Söder, a donné l’exemple en accrochant dans le hall de la chancellerie une croix que lui avait offerte l’ancien archevêque de Munich le cardinal Friedrich Wetter.

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