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Le Bulgare défend la Pologne

La Bulgarie assure la présidence tournante de l’UE depuis le 1er janvier et pour six mois. Son Premier ministre, Boyko Borisov, a répondu aux journalistes sur la Pologne confrontée à un risque de sanctions de l’UE suite à l’activation de la procédure de l’article 7. La prochaine étape sera un vote aux quatre cinquième où le Conseil européen prendra acte qu’il y a « un risque clair de sérieuse violation de l’état de droit par la République de Pologne », si le gouvernement polonais ne donne pas satisfaction à la Commission.

« Nous ne devons pas en arriver là, dit Boyko Borisov. Si nous allons au vote, nous aurons des nuits blanches pour savoir comment voter. » La Bulgarie fera « de son mieux » pour que le débat n’arrive pas jusqu’au Conseil. Car « ce serait un très dangereux précédent ». Il demandera aussi aux Polonais de « faire le nécessaire pour ne pas nous obliger à participer à un vote ».

Boyko Borisov a souligné qu’on était dans le flou pour mesurer des violations de l’état de droit. « Chaque fois que vous voulez blesser quelqu’un vous mettez sur la table “l’état de droit”… La Pologne est un grand pays. Je ne peux pas dire que mes amis polonais ne respectent pas l’état de droit. »

Lilyana Pavlova, ministre bulgare en charge de la présidence européenne, souligne qu’on n’est qu’au début d’un très long processus, laissant entendre qu’il ne se passera rien de concret sous cette présidence…

 

Le crime de Ryszard Czarnecki

 

Mais la polonophobie eurocratique a trouvé un nouvel os à ronger. Ou plutôt une nouvelle victime : Ryszard Czarnecki, vice-président du Parlement européen. Les présidents des groupes PPE, social-démocrate, libéral et Verts ont signé un courrier adressé au président du Parlement,Antonio Tajani, exigeant pour le moins que l’indigne Polonais soit éjecté de son fauteuil de vice-président.

Qu’a donc fait Ryszard Czarnecki de si répréhensible ? Il a osé critiquer une émission d’Arte à charge contre le gouvernement polonais. Dans cette émission Arte donnait évidemment la parole au pire député polonais possible, Róża Thun, militante européiste extrémiste, vice-présidente du Mouvement européen, qui affirmait que la Pologne était en train de « tourner le dos à l’Europe et de devenir une dictature ».

Ryszard Czarnecki, dans une interview, a déclaré que Róża Thun se comportait en délatrice et en « szmalcownik ». Ce terme argotique désigne « un malfaiteur qui, pendant l’occupation allemande en Pologne (1939-1945), s'est livré au chantage ou à d'autres formes de vols, extorsions et violences à l'encontre des Juifs ou d'autres personnes qui cachaient ou aidaient les Juifs » (Wikipedia).

Sommé de s’excuser, Ryszard Czarnecki a refusé et réitéré sa critique de politiciens qui « vendent leur propre pays pour des postes dans des institutions internationales », qui « dénoncent leur propre pays et lèvent la main contre leur terre natale ». Et il a fait remarquer qu’il y avait une « falsification de l’histoire » dans la lettre des présidents de groupes : ils évoquent la collaboration de Polonais avec des nazis (pour expliquer le mot « szmalcownik »), mais « il n’y a pas d’Allemands : ce n’est pas l’Allemagne qui a envahi la Pologne... L’Allemagne n’est pas responsable de la mort de six millions de citoyens polonais, mais certains nazis. Ce qui reste de cette lettre, c’est que les Polonais ont collaboré avec les nazis, et les Allemands se sont évaporés… »

Le cas Czarnecki sera évoqué la semaine prochaine. Mais le député a déjà souligné qu’il était heureux d’avoir été élevé dans une famille qui avait fait de lui un de ces hommes politiques pour lesquels la dignité de leur pays, la défense de la bonne réputation de leur pays, la défense de ses intérêts, est plus important que la position de l’Union européenne…

Commentaires

  • Guy Verhofstadt demande au président du parlement européen Antonio Tajani de démettre Ryszard Czarnecki de ses fonctions de vice-président pour avoir traité Mme Roza Barbara Comtesse Thun et Hohenstein* de "szmalcownik"... Le même Guy qui a traité de nazis les Polonais qui défilaient le 11 novembre pour fêter l'indépendance de leur pays. en arborant, pour beaucoup, drapeaux et symboles de la résistance à l'occupant Allemand...

    Attention M.Verhofstadt à ne pas trop reprendre le vocabulaire du parti communiste polonais et soviétique des années cinquante...

    * c'est ainsi qu'elle se présente sur ses affiches de campagne...Ca me fait immanquablement penser au chevalier prussien Franz Katzenblummerswishundwagenplaftembomm , le personnage de la BD de R. Goscinny "Oumpah-Pah le Peau Rouge".

    Source:
    https://twitter.com/guyverhofstadt/status/951455204989460481

    Ps ; sur son compte Twitter, M.Verhofstadt a aussi récemment déclaré que tous les pays membres devaient légaliser le "mariage de même sexe" et conclu : "Open and free societies is what our union is all about #ValuesFirst"... Ceci explique en partie sa haine d'un pays défendant des valeurs catholiques.

  • le Bulgare Borisov a-t-il pris peur ? Lui a t'on expliqué ensuite ce qu'il avait voulu dire ?
    https://twitter.com/BoykoBorissov/status/951913039795802114

    12janvier 21h25:
    "Je n'ai pas commenté ou remis en cause l'impartialité ni la neutralité de l' @eucopresident Tusk.
    Je n'ai jams voulu le faire.
    J'ai parlé de la nécessité pour Présidence du Conseil, de rester impartiale et neutre sur la question de la procédure de l'article 7 contre la Pologne".

    Video complète: https://youtu.be/vCWi3jEORhw

    Commentaire : Je n'ai pas le courage de regarder toute la conférence pour vérifier. L'information que M; Daoudal reprend dans son billet est partie du site Politico et a été reprise partout.De toute façon l'impartialité et la neutralité du Président Tusk vis à vis de affaires polonaises est légendaire.

    Par exemple, 17 décembre 2016, à Wroclaw : Alors les députés de son parti (PO) bloquaient les travaux du parlement en occupant la salle des débats, il appelait le gouvernement conservateur à respecter les "valeurs européennes" et l'accusait de reproduire la politique de la junte communiste de Jaruzelski qui proclama l'état de guerre lors du coup d'Etat du 13 décembre 1981 .

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