La vie politique mondiale serait morose sans lui. Sa visite d’Etat au Royaume-Uni ne pouvait que faire des étincelles, et avant même son arrivée on était servi.
C’est le maire de Londres (du Londonistan et des bobos) Sadiq Khan qui a ouvert le feu par une tribune grotesque que le Guardian se déshonore de publier. Extrait :
Donald Trump est un des exemples les plus flagrants d’une menace mondiale croissante : l’extrême droite progresse dans le monde entier, menaçant nos droits et libertés durement gagnés et les valeurs qui définissent nos sociétés libérales et démocratiques depuis plus de soixante-dix ans.
Viktor Orbán en Hongrie, Matteo Salvini en Italie, Marine Le Pen en France et Nigel Farage ici au Royaume-Uni utilisent les mêmes ficelles que les fascistes du XXe siècle et gagnent du terrain et de l’influence auprès de populations qu’il était impensable de séduire avec de tels messages il y a quelques années.
Ils dressent intentionnellement leurs propres citoyens les uns contre les autres, au mépris des souffrances de nos communautés. Ils s’en prennent aux minorités pour fabriquer un ennemi, et encouragent les autres à faire de même. Et ils construisent des mensonges pour attiser la peur et attaquer les piliers fondamentaux d’une démocratie saine : l’égalité devant la loi, la liberté de la presse et un système judiciaire indépendant.
Réponse de Donald Trump :
« Sadiq Khan, qui de l’avis général a fait un travail épouvantable en tant que maire de Londres, a été bêtement méchant envers le Président des Etats-Unis en visite. Les États-Unis sont, de loin, l’allié le plus important du Royaume-Uni. C’est un total loser qui devrait se concentrer sur le crime à Londres, pas sur moi… Khan me rappelle beaucoup notre stupide et incompétent maire de New-York de Blasio, qui a aussi fait un épouvantable travail – mais seulement la moitié de l’autre. Quoi qu’il en soit, j’ai hâte d’être un grand ami du Royaume-Uni et j’attends avec impatience ma visite. Atterrissage immédiat ! »
Inutile de dire que toute la grande presse accuse Donald Trump d’insulter le maire de Londres…
D’autre part, dans un entretien avec le Sunday Times, Donald Trump a conseillé à propos du Brexit : « Si vous n’obtenez pas l’accord que vous voulez, je quitterais la table des négociations. » Et à propos de ce que devrait payer le Royaume-Uni : « Si j’étais eux, je ne paierais pas 50 milliards de dollars. » Le gouvernement, dit-il aussi, a eu tort de ne pas impliquer Nigel Farage dans les négociations avec Bruxelles : « J’aime beaucoup Nigel. Il a beaucoup à offrir » Et il a promis un accord de libre-échange dès que le Brexit sera fait.