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Europe - Page 36

  • Et voilà…

    Macron avait l’intention de faire au Parlement européen ce qu’il avait fait au Parlement français, et il avait donc envoyé des émissaires un peu partout pour constituer une grande coalition de partis qui allait former le plus grand groupe. L’opération a complètement raté, comme on le savait avant les élections, puisqu’il n’avait réussi à rallier aucun parti. Les élus de Macron sont donc simplement des membres du groupe libéral qui reste le troisième groupe du Parlement européen. Toutefois, comme la délégation française devenait la plus importante, la présidence du groupe devait revenir à un Français. A Nathalie Loiseau. Mais ce volatile est tellement suicidaire qu’elle a dit ouvertement tout le mal qu’elle pensait des principales personnalités… de son groupe.

    Alors c’est le Roumain Dacian Ciolos, ancien commissaire européen, ancien éphémère Premier ministre de son pays, qui a été élu ce matin président du groupe qui n’est plus, par diktat de Macron, « Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe », mais Rèniou Iourop.

    On se console, paraît-il, en rappelant que Dacian Ciolos, marié à une Bretonne, est francophile et parfaitement francophone.

    Ah bon.

    Screenshot_2019-06-19 Parlement européen le Roumain Dacian Ciolos élu à la tête du groupe où siège LREM.png

  • Rèniou Iourop

    Les nouvelles ne sont pas bonnes pour le groupe libéral du Parlement européen que Macron a voulu renommer Rèniou Iourop. Et c’est de sa faute. Il a fait vertement savoir aux libéraux espagnols (Ciudadanos) que leur collaboration serait remise en cause s’ils acceptaient chez eux l’alliance avec « l’extrême droite » de Vox, qui vient de permettre à la droite de retrouver la municipalité de Madrid.

    En fait Ciudadanos ne s’allie pas avec Vox, mais avec le PP auquel Vox apporte son soutien… Ce qui de fait revient au même.

    La réaction de Vox ne s’est pas fait attendre. Son président Santiago Abascal a lancé le premier tweet incendiaire :

    « Monsieur Emmanuel Macron doit apprendre à ne pas mettre son nez dans la politique espagnole. Il devrait s'occuper qu'on n'incendie pas plus d'églises, de garantir la paix les samedis en France, et de redonner à ses compatriotes leur identité nationale noyée dans une France islamisée. »

    Deux autres ont suivi immédiatement :

    Et si vous avez un tel intérêt pour les affaires européennes, vous feriez mieux de demander et obéir au parti qui a remporté les dernières élections au Parlement européen et qui a montré que la France tournait le dos à un président mondialiste et ennemi de la souveraineté des nations.

    En dépit de toutes ces interventions, VOX participera à toutes les municipalités où son vote est décisif pour arracher les mairies à la gauche. Nos électeurs auront voix dans toutes ces institutions. C’est seulement les Espagnols qui votent pour qui nous donnent des ordres.

    Et encore :

    L’ingérence de M. Macron est aussi honteuse que le silence du gouvernement espagnol et du reste des partis.

    L'Espagne doit prendre des mesures contre cette ingérence intolérable dans notre souveraineté. Il est inouï qu'un président français s'immisce dans les affaires intérieures de l'Espagne. Et c’est triste que Ciudadanos, qui prétend défendre l'Espagne, admette les ordres de l’étranger.

    L’engagement de Macron de traiter l’Espagne comme une province française n’est possible que grâce à la soumission de certains dirigeants espagnols. Je regrette que seul VOX soit engagé à défendre la dignité nationale face à une intrusion qui humilie, avant tout, ceux qui se taisent.

    Et les députés :

    Le groupe parlementaire de VOX exhorte l'exécutif à mettre fin à l'ingérence de Macron afin qu'aucun parti ne puisse agir en Espagne sous les ordres de puissances étrangères.

  • Au Parlement européen

    Le groupe « Europe des nations et des libertés » passe de 36 à 73 membres (dont les 22 du RN – 23 après le Brexit - et les 28 de la Ligue). Il va changer de nom pour devenir « Identité et démocratie ». Sa réunion constitutive se tiendra le 2 juillet.

    Macron voulait faire à l’échelon européen ce qu’il a fait en France : constituer une majorité marginalisant les partis traditionnels. Il a complètement raté son coup. Ses 21 députés sont seulement membres du groupe ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe), qui reste le troisième groupe. Il a seulement réussi à imposer le changement de nom du groupe, parce qu’il voulait à tout prix supprimer le mot « libéral ». Il voulait aussi que le groupe s’appelle « Renaissance », comme la liste Loiseau. Mais les autres n’ont pas voulu que le groupe apparaisse comme le groupe de Macron… Un compromis a été trouvé : le groupe s’appellera « Renew Europe » : ce qui se prononce « rèniou iourop »…

    Nathalie Loiseau s’est distinguée en disant tout le mal qu’elle pense des principales personnalités de ce qui est maintenant son groupe : Guy Verhofstadt, le chef du groupe jusqu’ici, est un « vieux de la vieille qui a des frustrations rentrées depuis 15 ans », la vice-présidente Sophie in’t Veld « a perdu toutes les batailles qu’elle a menées », Jean Arthuis est un « homme aigri ». Quant au Spitzkandidat Manfred Weber c’est un « ectoplasme ».

    Naturellement Nathalie Loiseau a formellement démenti avoir tenu de tels propos. Réaction de Jean Arthuis : « Je reconnais l’intelligence politique de Nathalie Loiseau et la sincérité de ses démentis. Entrée prometteuse au Parlement européen. »

    A l’instant où j’écris j’apprends que Nathalie Loiseau renonce à briguer la présidence du groupe rèniouiourop.

  • Réponse hongroise

    Dans le cadre de la campagne permanente de l’européisme contre le diable hongrois, EUobserver avait publié le 6 juin un article apocalyptique sur l’emprise de Viktor Orban sur les médias, qui soulignait non seulement que la situation en Hongrie était horrible, où le pouvoir politique et les oligarques ont le contrôle absolu des médias, mais que cette situation est en train de se répandre en Europe…

    L’article était de Harlan Mandel, de « Media Development Investment Fund », de… New York.

    Le gouvernement hongrois n’a pas laissé passer cette attaque, et a exigé de EUobserver un droit de réponse, qui vient d’être publié. Il est de Zoltan Kovacs, secrétaire d’Etat à la Communication internationale. En voici une traduction.

    Monsieur le rédacteur en chef,

    Selon l'“opinion” publiée par EUobserver le 6 juin, le gouvernement Orban déploie des efforts concertés pour s’emparer des médias.

    Harlan Mandel affirme que « la capture des médias » est « un processus qui permet aux gouvernements et aux intérêts d’affaires de s'entendre pour contrôler et manipuler le flux d'information ».

    « Le foyer spirituel » de ce phénomène est bien sûr la Hongrie, mais il étend ses « tentacules dans de nouveaux territoires », avertit Mandel.

    Il brosse une image dramatique, mais il laisse de côté des détails assez importants que je voudrais faire connaître à vos lecteurs.

    Le cauchemar de « capture des médias » de Mandel est révélé dans un rapport publié par le Media Development Investment Fund, une organisation basée à New York dont il est le PDG. MDIF a reçu au moins 16,5 millions de dollars de George Soros.

    Les anciens administrateurs du fonds et plusieurs des membres de son conseil d'administration au fil des ans sont issus des cercles de l'Open Society financée par Soros. Le MDIF est né du financement de Soros et fait vraiment partie du monde de Soros.

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  • Ridicule

    Toute la presse européiste et les sites européistes se félicitent bruyamment (en recopiant l’AFP) que « le Parti du Brexit échoue à entrer au Parlement britannique ».

    Comme s’il y avait eu des élections générales et que pas un candidat du parti qui a remporté les européennes n’avait été élu.

    En fait il s’agit d’une élection partielle dans une seule circonscription, une circonscription traditionnellement travailliste où le député travailliste sortant a été réélu…

    La véritable information est que le parti du Brexit, qui se présentait pour la première fois à une législative, est arrivé deux points derrière le député sortant…

  • Fin de la crise au Conseil de l’Europe

    Logiquement, la Russie devait être exclue du Conseil de l’Europe ce mois-ci. Mais l’Assemblée parlementaire a adopté lundi un texte qui demande au contraire que la Russie reprenne toute sa place dans les instances, et même qu’une telle situation ne puisse plus se reproduire.

    Le clash datait de l’annexion de la Crimée par la Russie. En avril 2014, les 18 délégués russes de l'APCE étaient privés de leur droit de vote. En juin 2017, comme rien ne changeait, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait annoncé que son pays ne contribuerait plus au budget. Selon les règles, deux ans plus tard la Russie devait être exclue.

    Mais déjà le 17 mai dernier le Comité des ministres du Conseil de l'Europe avait déclaré, au grand dam du gouvernement ukrainien : « L'ensemble des Etats membres devraient avoir le droit de participer sur un pied d'égalité au Comité des ministres et à l'Assemblée parlementaire. »

    Dans la résolution adoptée lundi, l’Assemblée « appelle à l’intensification du dialogue entre tous les acteurs concernés afin de préserver la mission paneuropéenne du Conseil de l’Europe et d’éviter une situation dans laquelle le plus grand Etat membre serait invité à, ou choisirait de quitter l’organisation » et elle invite la Russie et la Bosnie-Herzégovine (elle aussi frappée) de « présenter leurs pouvoirs» lors de la prochaine session de l'organisation (le 24 juin). L’APCE ajoute dans un communiqué: « La commission propose également de compléter son règlement pour préciser qu’en cas de contestation ou de réexamen des pouvoirs, les membres ne peuvent être privés du droit de vote, du droit de parole, ni du droit d’être représenté à l’Assemblée et dans ses organes, et que l’exercice de ces droits ne peut être suspendu. »

    Cela peut clairement être vu comme une victoire de la Russie et une défaite de l’Ukraine. C’est en tout cas ainsi que le voit le gouvernement ukrainien, qui se plaint amèrement de ce vote.

  • “Change UK” : le naufrage

    En février dernier, 11 députés du parti conservateur et du parti travailliste ont créé un nouveau parti, “Change UK”, résolument européiste, pour le maintien du Royaume dans l’UE grâce à un nouveau référendum.

    Mais “Change UK” n’a obtenu que 3,5% des voix, et aucun député européen.

    6 des 11 députés viennent de quitter le navire en perdition. « Ce n'est pas le moment de partir mais plutôt de se retrousser les manches », réagit Anne Soubry, qui à la tête de ses troupes (les 4 qui restent avec elle) entend redresser la situation… et obtenir un nouveau référendum.

  • Inévitablement…

    En Pologne, pour les élections européennes, les partis d’opposition (en dehors de celui du sodomite Biedron) s’étaient unis dans une grande coalition dont les sondages prédisaient qu’elle battrait le PiS.

    Encore raté !, comme disait le regretté Garcimore. L’idée était qu’à force de mensonges on réussirait à tromper la majorité des électeurs et donc on enclencherait la machine à battre le PiS aux prochaines élections législatives, à l’automne. Mais le PiS a gagné contre tous les autres réunis, et a même fait le meilleur score de son histoire.

    Alors, forcément, il apparaît que la coalition ne survivra pas jusqu’aux législatives. C’était déjà le mariage de la carpe et du lapin. Mais dans la défaite il est impossible de continuer de faire campagne ensemble - ces partis vont des ex-communistes à la droite du parti paysan - même sous la houlette des puissants libéraux dont le chef est le président du Conseil européen (et qui se fait tout à coup d’une discrétion de violette sur son retour politique en Pologne)…

    Samedi, le parti paysan (de son vrai nom parti populaire polonais), qui a obtenu trois députés européens, a claqué la porte, disant qu’il était prêt à former une alliance avec d’autres forces modérées, sans dire lesquelles. En fait le parti paysan veut continuer à cultiver son (toujours importante) implantation locale, qui est aux antipodes de l’idéologie bobo eurocratique.

  • Heureusement il y a Trump

    La vie politique mondiale serait morose sans lui. Sa visite d’Etat au Royaume-Uni ne pouvait que faire des étincelles, et avant même son arrivée on était servi.

    C’est le maire de Londres (du Londonistan et des bobos) Sadiq Khan qui a ouvert le feu par une tribune grotesque que le Guardian se déshonore de publier. Extrait :

    Donald Trump est un des exemples les plus flagrants d’une menace mondiale croissante : l’extrême droite progresse dans le monde entier, menaçant nos droits et libertés durement gagnés et les valeurs qui définissent nos sociétés libérales et démocratiques depuis plus de soixante-dix ans.

    Viktor Orbán en Hongrie, Matteo Salvini en Italie, Marine Le Pen en France et Nigel Farage ici au Royaume-Uni utilisent les mêmes ficelles que les fascistes du XXe siècle et gagnent du terrain et de l’influence auprès de populations qu’il était impensable de séduire avec de tels messages il y a quelques années.

    Ils dressent intentionnellement leurs propres citoyens les uns contre les autres, au mépris des souffrances de nos communautés. Ils s’en prennent aux minorités pour fabriquer un ennemi, et encouragent les autres à faire de même. Et ils construisent des mensonges pour attiser la peur et attaquer les piliers fondamentaux d’une démocratie saine : l’égalité devant la loi, la liberté de la presse et un système judiciaire indépendant.

    Réponse de Donald Trump :

    « Sadiq Khan, qui de l’avis général a fait un travail épouvantable en tant que maire de Londres, a été bêtement méchant envers le Président des Etats-Unis en visite. Les États-Unis sont, de loin, l’allié le plus important du Royaume-Uni. C’est un total loser qui devrait se concentrer sur le crime à Londres, pas sur moi… Khan me rappelle beaucoup notre stupide et incompétent maire de New-York de Blasio, qui a aussi fait un épouvantable travail – mais seulement la moitié de l’autre. Quoi qu’il en soit, j’ai hâte d’être un grand ami du Royaume-Uni et j’attends avec impatience ma visite. Atterrissage immédiat ! »

    Inutile de dire que toute la grande presse accuse Donald Trump d’insulter le maire de Londres…

    D’autre part, dans un entretien avec le Sunday Times, Donald Trump a conseillé à propos du Brexit : « Si vous n’obtenez pas l’accord que vous voulez, je quitterais la table des négociations. » Et à propos de ce que devrait payer le Royaume-Uni : « Si j’étais eux, je ne paierais pas 50 milliards de dollars. » Le gouvernement, dit-il aussi, a eu tort de ne pas impliquer Nigel Farage dans les négociations avec Bruxelles : « J’aime beaucoup Nigel. Il a beaucoup à offrir » Et il a promis un accord de libre-échange dès que le Brexit sera fait.

  • Elle débarque…

    Manon Aubry, qui ne devrait pas trop faire la fière vu le flop de sa liste, fanfaronne à l’occasion de son premier voyage à Bruxelles. Elle prétend qu’on lui a demandé si elle était une nouvelle assistante parlementaire, et qu’elle a dû remettre l’importun à sa place et lui signifier qu’elle était « députée européenne ».

    Arrivée au parlement européen à Bruxelles qui a manifestement bien besoin d'être bousculé dans ses habitudes – prévenez ces messieurs qu'on peut être une jeune femme & être élue.

    Pauvre petite. Elle s’imagine être la première jeune femme à être élue au Parlement européen. En 2004 il y avait eu notamment Marine Le Pen, qui n'avait que 5 ans de plus que toi, et en 2009 Radvile Morkunaite, 26 ans, Emilie Turunen, 26 ans, Elena Basescu, 29 ans… C’était il y a dix ans, Manon. Quasiment au moyen âge…