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Europe - Page 33

  • Tout et son contraire

    Emmanuel Macron et Giuseppe Conte se sont dit d’accord pour un « mécanisme automatique » de répartition des migrants, auxquels tous les pays de l'Union européenne devraient participer « d'une façon ou d'une autre », sous peine de « pénalités financières ».

    Paolo Conte était le Premier ministre d’un gouvernement populiste anti-immigration, il est maintenant le Premier ministre d’un gouvernement de gauche pro-immigration, qui ouvre les ports et « répartit » les clandestins. Mais l’important est d’être Premier ministre. Après on peut dire tout et le contraire pour le rester.

    Cela dit nous avons un président qui un jour tient un discours musclé contre le « laxisme » en matière d’immigration, et le lendemain veut obliger tout le monde à accueillir les clandestins.

    En filigrane, bien sûr, l’obsession de nuire aux gouvernements hongrois et polonais, et de les faire tomber. C’est mal barré : le dernier sondage en date en Pologne pour les prochaines législatives, dans un mois, donnent le PiS, l’un à 43%, l’autre à 47% (il avait obtenu 37,8% il y a quatre ans)...

  • Leur Europe

    En Belgique, il y a un gouvernement démissionnaire intérimaire, comme souvent, puisqu’il faut des années avant que les élections débouchent sur un nouveau gouvernement, qui ne dure pas longtemps puisqu’on arrive vite aux élections suivantes…

    Il y a donc un Premier ministre démissionnaire intérimaire (depuis 2018), Charles Michel, qui a été nommé prochain président du Conseil européen.

    Et il y a un vice-Premier ministre démissionnaire intérimaire, Didier Reynders, également ministre démissionnaire intérimaire des Affaires étrangères et ministre démissionnaire intérimaire de la Défense, qui s’est auto-désigné commissaire européen (c’est plus pratique).

    Il y a une semaine, la future chef-commissaire, Ursula, a décidé que Didier Reynders serait commissaire à la Justice et au respect de l'Etat de droit.

    Samedi dernier, deux quotidiens belges ont signalé que le parquet de Bruxelles avait ouvert une enquête préliminaire sur le dit Didier Reynders, « sur des faits présumés de blanchiment et de corruption ». Il est accusé par un ancien agent secret de pots-de-vin versés dans le cadre de l'obtention de marché publics, de « vente à des prix surfaits d’œuvres d’art et d’antiquités sans grande valeur », et de transactions immobilières douteuses…

  • Routine anti-hongroise

    Les ministres des Affaires étrangères de l’UE tiendront une première réunion lundi dans le cadre de la procédure de l’article 7 lancée contre la Hongrie il y a exactement un an. Le rapport du Parlement européen (qui avait lancé la procédure) sera présenté par la présidence finlandaise de l’UE.

    Une procédure identique, la première du genre, a été lancée (par la Commission) contre la Pologne en décembre 2017. Elle paraît s’être quelque peu enlisée…

    (Qualifiée d’arme nucléaire par les idéologues européistes, l’article 7, qui vise à priver un Etat du droit de vote au Conseil européen, n’est en l’occurrence qu’un pétard mouillé, puisqu’il faut l’unanimité contre l’Etat incriminé, et que la Pologne et la Hongrie ont toujours dit qu’elles opposeraient réciproquement leur veto.)

  • Orwell UE

    Il y avait un commissaire européen aux migrations. Dont on a vu quelle était la politique : ouvrir toutes grandes les portes, et poursuivre devant la justice européenne les Etats qui osent s’y opposer.

    Le commissaire aux migrations devient vice-président de la commission, avec comme intitulé officiel de son portefeuille : « Protéger notre mode de vie européen ».

    Non, ce n’est pas une blague. Seulement un orwellisme de plus.

    (La gauche, qui n’a jamais peur du ridicule, prend l’intitulé au premier degré et s’étrangle de colère, par la voix de l’écolo Damien Carême, du socialo Raphaël Gluscksman et de l’archéo Manon Aubry. Car vouloir défendre le mode de vie européen, c’est un scandale…)

  • Orban et la famille

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    Viktor Orban a prononcé hier un discours au troisième « Sommet démographique de Budapest », auquel participaient plusieurs membres du gouvernement hongrois, et des personnalités de divers pays, dont le président serbe Aleksandar Vucic, le premier ministre tchèque Andrej Babis et l'ancien Premier ministre australien Tony Abbott. Des personnalités religieuses étaient également invitées car la perspective est celle d’un renouveau de l’Europe chrétienne.

    Viktor Orban a souligné qu’il faut exclure la migration comme solution démographique, car il ne faut pas accepter le « remplacement de population ». Et l’argument des Verts est « absurde » selon lequel il faudrait faire moins d’enfants pour le bien de la planète : selon l’ordre de la création, a-t-il dit, les humains ne sont pas des ennemis de l’écosphère, ils en font partie.

    Il a dit que ce serait un tournant décisif pour la réussite du système de soutien aux familles (une mère, un père et des enfants) si les couples qui décident d’avoir des enfants avaient de meilleures conditions de vie que si elles avaient décidé de ne pas en avoir. « C’est ce que nous voulons. Ce sera le moment décisif pour le système de soutien à la famille. Pour y parvenir nous avons encore besoin de quelques années de travail acharné. »

    La base du modèle hongrois, a-t-il rappelé, est de nature constitutionnelle, sans quoi il est impossible de mener une politique familiale à long terme : cette base constitutionnelle offre une protection contre les décisions de juges anti-famille, contre les organisations internationales, les ONG et les réseaux opposés à la famille, qui tentent de se frayer un chemin dans la vie publique hongroise.

    Il a souligné que le succès de la politique démographique du gouvernement hongrois repose sur le renforcement du christianisme en Europe et sur le fait d’avoir des partenaires, car « nous ne pouvons le faire seuls ». Et nous avons maintenant de tels partenaires, notamment la Serbie et la République tchèque. « Nous soutenons les Autrichiens », et nous avons espoir que « les bouleversements italiens aboutiront à une solution qui sera finalement bonne pour nous, afin que nous puissions également y trouver des partenaires. »

    Viktor Orban a convenu que 9 personnes sur 10 « dans les salons de la haute politique » en Europe disent qu’il est impossible que la Hongrie atteigne son objectif démographique d’un taux de fécondité de 2,1. Il a alors énuméré les mesures antérieures qui furent accueillies avec le même scepticisme et qui ont été réalisées : renvoyer le FMI chez lui, instaurer une taxe sur les banques, réduire la facture des services publics pour les foyers, la taxation des multinationales, la création d’un million d’emplois en dix ans, la fin de l’afflux des migrants et la construction d’une barrière à la frontière… « Bien que neuf sur dix aient déclaré que c'était impossible, nous avons atteint chacun des objectifs que nous nous étions fixés et qui étaient importants pour la nation hongroise. »

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  • Orbán et Salvini

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    Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a envoyé une lettre à Matteo Salvini, ainsi libellée :

    Cher Secrétaire fédéral,

    Salut Matteo !

    Permettez-moi de vous exprimer mes remerciements et ma gratitude pour le travail que vous avez accompli depuis un an en Italie et dans toute l'Europe, y compris pour la Hongrie.

    Je vous assure que nous, Hongrois, n’oublierons jamais que vous avez été le premier dirigeant de l’Europe de l’Ouest à empêcher l’afflux de migrants clandestins en Europe par la Méditerranée.

    Indépendamment de l'évolution future de la politique intérieure italienne et de notre appartenance à différentes familles de partis européens, nous vous considérons comme un compagnon de combat dans la lutte pour la préservation de l'héritage chrétien de l'Europe et la lutte contre l’immigration.

    Je vous souhaite plein succès et une bonne santé.

    *

    Matteo Salvini appelle pour sa part à une grande manifestation à Rome le 19 octobre, et donne rendez-vous aux Italiens pour les prochaines élections régionales en Ombrie. Ceux qui enterrent déjà Salvini semblent oublier que la Ligue a remporté TOUTES les élections régionales qui ont eu lieu depuis un an. Et surtout que les deux partenaires du nouveau gouvernement, qui ont toujours été d’irréductibles adversaires, sont d’une part le PD de gauche qui a perdu TOUTES les élections nationales de ces dernières années, et le M5S qui s’est effondré dans TOUTES les élections régionales.

  • Le coup de Boris

    Boris Johnson a décidé de suspendre le Parlement (« prorogue », en anglais) jusqu’au 14 octobre (et il y aura ce jour-là un discours de la reine), pour avoir les mains libres pour organiser le Brexit.

    Cette décision vient d’être formellement approuvée par la reine à son « privy Council » tenu en sa résidence écossaise de Balmoral. Le « privy Council » (de 700 membres) était représenté par son « lord président » (et leader de la Chambre des communes) Jacob Rees-Mogg (nommé par Boris Johnson), la baronne Natalie Evans de Bowes-Park, leader de la Chambre des Lords, et Mark Spencer, « chief whip » du parti conservateur aux Communes.

    L’opposition hurle que cette décision est scandaleuse, antidémocratique, anticonstitutionnelle, etc., et qu’on va la faire annuler par la justice. Mais il est impossible de faire annuler par la justice une décision prise par la reine. Et même le Times fait remarquer l’« ironie » qu’il y a à accuser le Premier ministre d’une démarche anticonstitutionnelle (un « outrage constitutionnel », dit le président de la Chambre des communes) quand il utilise un des éléments les plus anciens de la Constitution, remontant aux rois normands…

  • Européisme macronien

    Le gouvernement français « propose » Sylvie Goulard comme commissaire européen. Autrement dit l’extrémisme européiste. L’archéo-européisme idéologique.

    Macron avait voulu faire de Sylvie Goulard un ministre de la Défense. Sans doute pour récompenser l’activisme européiste de la dame, et préparer la fameuse et fumeuse armée européenne. Cela dura un mois, parce que Médiapart avait décidé de virer Bayrou (pour faire court), et qu’elle fut une victime collatérale.

    Macron l’avait recasée comme « second sous-gouverneur » de la soi-disant « Banque de France ».

    Sylvie Goulard fut entre 2001 et 2004 « conseillère politique » du président de la Commission européenne Romano Prodi au moment de la préparation de « Constitution européenne ».

    Elle était un pilier du « Mouvement européen », dont elle sera présidente de la branche « française » entre 2006 et 2010, alors qu’elle est devenue député européen (2009-2017).

    Le Mouvement européen n’est rien d’autre qu’une marionnette de l’ACUE. L’ACUE est l’American Committee for a United Europe : Comité américain pour une Europe unie. L’ACUE fut fondé en 1949 pour recueillir des fonds secrets de la CIA et de fondations comme l’Institut Rockefeller pour financer le fédéralisme européen, en relation avec le Département d’Etat. Pour financer au premier chef le Mouvement européen.

    Dès 1950 l’ACUE appelait ses employés du Mouvement européen à créer un Parlement européen. En 1965 il poussait déjà à l’union monétaire mais demandait à ses agents du Parlement européen de ne pas en parler.

    En outre, elle a reconnu avoir travaillé entre 2013 et 2016 (pour 10.000 € par mois alors qu’elle était député européen) au Council for the future of Europe de l’Institut Berggruen en Californie.

    En 2013 elle fut l’invitée vedette de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes, et « tous ont été sensibles aux élans volontaristes de l’intervention de Sylvie Goulard, en forme de plaidoyer pour la construction européenne », rapportait La Croix.

    En 2014 elle disait : « On ne peut pas avoir une Commission de vieux messieurs blancs ! »

    Mais elle peut difficilement passer pour une jeune noire…

  • Brexit

    Selon le dernier sondage ComRes pour le Telegraph, 54% des Britanniques qui ont une opinion sur la question se disent d’accord avec cette phrase :

    Boris doit réaliser le Brexit par tous les moyens, y compris en suspendant le Parlement si nécessaire afin d’empêcher les députés de le bloquer.

    Le soutien au parti conservateur est passé de 6 à 31% depuis la promesse formelle de Boris Johnson que le Brexit aurait lieu le 31 octobre.

  • Pressions

    EUobserver publie un podcast intitulé Bianca’s story. Présenté ainsi : « Les femmes en Roumanie ont le droit légal à l’avortement depuis 1990. Mais beaucoup de celles qui cherchent un soin se retrouvent dans un piège kafkaïen. » Et encore : « Le travail réalisé par la journaliste d’investigations Lina Vdvîi à Bucarest montre comment les élus et les prêtres, et même les médecins, cherchent à interdire aux femmes leur droit à choisir. »

    Leur droit à choisir la mort de l’enfant. On connaît. Mais il y a maintenant aussi l’avortement présenté comme un « soin de santé ». Je vais me faire soigner : je vais tuer mon bébé. Toute femme a le droit aux « soins ».

    Et ce qui est insupportable est bien sûr que certains osent mettre en doute ce droit au soin qui tue.

    Et ce n’est pas propre à la Roumanie, ajoute EUobserver. C’est la même chose en Croatie, et même en Italie. Or « le monde compte de plus en plus sur les Européens pour donner l’exemple en matière de droits civils et d'égalité des sexes. Alors, comment cela peut-il encore se passer ? »

    C’est bien sûr parce qu’il n’y a pas assez d’Europe.

    Et l’on nous rappelle cette anomalie que « les soins de santé maternelle » (sic) et l’avortement ne sont pas explicitement mentionnés dans le traité européen. Voilà pourquoi il y a ces disparités…

    En bref, l’histoire de Bianca vise à faire pression de nouveau pour que la culture de mort soit explicitement une politique européenne garantie par le traité et obligatoire dans tous les Etats membres.

    C’est pourquoi EUobserver, notamment, mène une campagne permanente pour le « droit à l’avortement » (et les « droits LGBT »). Le podcast précédent, le 21 juillet, était intitulé « Abortion wars », les guerres de l’avortement : « Les pressions exercées sur les femmes pour qu’elles évitent de mettre fin à une grossesse non désirée s’intensifient dans des pays comme la Croatie, la Pologne et la Roumanie. » Il faut que l’UE réagisse…