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Europe - Page 35

  • Leur Europe

    Le président du Parlement européen a été élu selon la tradition par consensus droite-gauche, et tout ce petit monde (Bellamy en premier) s’est levé pour féliciter l’heureux vainqueur socialiste.

    Thierry Mariani, qui raconte cette pitrerie, ajoute ce qui s’en est suivi quant à l’élection des vice-présidents :

    Les discours que j’ai entendus depuis deux jours ont porté sur la tolérance, les valeurs et la démocratie. En réalité, on a deux groupes dont le groupe ECR où on retrouve essentiellement les Polonais du PiS, et le nôtre. Ils représentent 160 voix, c’est-à-dire 20 % du parlement. Ils se sont vus exclus de toutes les vice-présidences.

    Je rappelle que les verts ont 74 sièges et ont eu deux vice-présidences. En revanche le groupe ID où se trouve le Rassemblement national a 73 sièges et zéro vice présidence.

    Les règlements de compte minables sont allés jusqu’à élire un non inscrit comme vice président.

    Pourquoi le non inscrit a été élu ? C’est un Italien qui déteste monsieur Salvini. On se trouve aujourd’hui avec un parlement qui expliquera à la planète entière qu’il faut respecter les minorités et qui a sciemment liquidé 27 % des parlementaires pour qu’ils ne soient pas représentés aux vice présidences. Très sincèrement, on s’attend à la même chose aux Commissions. Ce sont des beaux discours, des petits calculs et des grands arrangements. Welcome in Europe !

  • En Grèce

    La « droite » a obtenu la majorité absolue aux législatives, et la gauche perd donc le pouvoir.

    Le nouveau Premier ministre est le libéral Kyriákos Mitsotákis (diplômé de Harvard et de Stanford), qui a prêté serment ce jour à 13 h, devant le président de la République et l’archevêque Jérôme II d’Athènes.

    On dit que le ministre des Affaires étrangères devrait être Margaritis Schinas, actuelle porte-parole en chef de la Commission européenne.

    C’est tout dire…

    Toutefois cela nous épargne la réédition de la pénible cérémonie où Tsipras avait refusé la présence de représentants de l’Eglise de Grèce, et de prêter serment sur l’Evangile, ce qui était sans précédent.

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    (A gauche sa femme Mareva Grabowski et leurs trois enfants Constantin, Sophie et Daphné.)

  • Šefčovič

    Vice-président de la Commission européenne chargé de l'Union de l'énergie dans l’actuel organigramme, le Slovaque Maroš Šefčovič était annoncé comme futur Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Mais c’est l’Espagnol Josep Borrell qui a été désigné. Maroš Šefčovič entend bien rester néanmoins à la Commission européenne, mais ça coince en Slovaquie. Depuis qu’il a vanté haut et fort les mérites non seulement professionnels mais personnels et familiaux de l’homme qui écrit ses discours, le parti national slovaque, qui fait partie de la coalition au pouvoir, considère qu’il ne peut plus lui donner son aval. Car le « nègre » de Šefčovič est un inverti qui élève avec son « mari » des enfants issus de mères porteuses. Le commissaire trouve cela vraiment très bien, mais le parti national slovaque juge que c’est « éthiquement inacceptable »…

  • Demi-président

    Le Parlement européen a élu président le socialiste italien David Sassoli.

    Je n’avais jamais entendu parler de lui. Il était pourtant déjà l’un des vice-présidents (muet) du Parlement européen.

    En fait David Sassoli, dont la fiche Wikipedia, même en italien, est désespérément vide, était le présentateur du 20h à la première chaîne italienne, qui s’est trouvé un confortable fromage de pénarde reconversion…

    Naturellement, David Sassoli n’est qu’un demi-président. Car au milieu du mandat, l’homme de gauche sera remplacé par un homme de droite, selon le consensus établi. (Nouvelle preuve que Macron a vraiment raté son coup.)

  • Etats-Unis d’Europe

    Les 28 ont réussi à trouver un président de la Commission européenne : c’est Ursula von der Leyen, l’actuelle ministre de la Défense d’Allemagne. Elle est ouvertement pour des « Etats-Unis » d’Europe. Au moins c’est clair.

    La présidence du Conseil revient au Premier ministre belge libéral et européiste Charles Michel, et la présidence de la BCE à Christine Lagarde, directrice du FMI.

    Addendum. Le nouveau "Haut Représentant" bla-bla-bla est le ministre socialiste espagnol des Affaires étrangères Josep Borell.

    Addendum 2. Ce sont les pays du groupe de Visegrád qui ont empêché la nomination de Frans Timmermans. Réaction d'Iratxe Garcia, chef du groupe socialiste : « Il est inacceptable que les gouvernements populistes représentés au Conseil excluent le meilleur candidat uniquement parce qu’il a défendu l’État de droit et nos valeurs européennes communes ».

  • Ils tournent le dos

    Emotion au Parlement européen : alors que les députés devaient se lever pour entendre l’hymne de l’UE, les 29 députés du Brexit ont osé tourner le dos.

    En fait ils l’avaient déjà fait en 2014 – ils étaient seulement moins nombreux (18).

    Ce que l’on remarque surtout est qu’en 2014 il y avait un orchestre qui jouait de façon solennelle, alors que cette fois c’était un ridicule quatuor de saxophones, accompagnant ensuite une soprano venant là comme un cheveu sur la soupe… Ça ne s’arrange pas…

     

  • Infox

    Selon le site de soi-disant information européenne Euractiv,

    La CJUE condamne les réformes du système judiciaire polonais.

    L’article commence ainsi :

    La réforme judiciaire de la Pologne viole le droit européen, a jugé la Cour de justice de l’UE. Varsovie va donc devoir la supprimer, ou faire face aux sanctions de Bruxelles.

    Suit un long développement. Le lecteur qui a le courage d’aller jusqu’au bout lira in fine :

    Les experts juridiques soulignent toutefois que la décision ne remet en question les lois polonaises que pour ce qui est de l’âge de la retraite – elle n’annule pas la réforme en tant que telle.

    Donc la Cour de Justice ne condamne pas « les réformes ». Et il n’y a pas besoin d’être « expert juridique ». C’est en toutes lettres dans le texte de l’arrêt, qui n’évoque que la question de l’âge de la retraite.

    Infox dans l’infox : la Pologne n’a rien à « supprimer », pour la bonne raison qu’elle a déjà fait voter une loi, entrée en vigueur il y a six mois, qui annule les dispositions sur l’âge de la retraite (comme indiqué au paragraphe 27 de l'arrêt.)

    C’est pourquoi je n’ai pas évoqué ce jugement, qui n’a strictement aucun effet.

    Dès lundi, l’autre grand site de soi-disant information sur l’UE, EUobserver, titrait de même :

    Les réformes judiciaires polonaises violent la loi de l’UE, dit la Cour.

    L’article n’étant pas en lecture libre, je ne pouvais pas voir jusqu’où allait la désinformation.

  • L’UE à l’envers

    Se félicitant de l’apparente mise sur la touche des Spitzenkandidats pour le poste de président de la Commission européenne, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš déclare :

    « Il est vital pour la République tchèque et le V4 que le prochain président de la Commission européenne n’intervienne pas et ne commente pas la politique. Au lieu de cela, la personne devrait se contenter de mettre en œuvre les conclusions du Conseil européen. »

    Ce n’est pas la première fois que je vois un dirigeant du Groupe de Visegrád tenir ce genre de propos. Le problème est que c’est complètement erroné, et qu’il serait urgent que nos amis de l’Est comprennent et disent ce qu’il en est réellement au lieu de continuer à fantasmer.

    La Commission européenne est, selon le traité de l’UE, l’exécutif de l’UE. Ce n’est pas le Conseil qui est l’exécutif, c’est la Commission. C’est donc le président de la Commission qui est le patron, et il l’est d’autant plus que dans l’UE, contrairement à ce qui se passe dans les Etats, il n’y a pas de pouvoir législatif susceptible de contrebalancer le pouvoir exécutif. En fait c’est la Commission qui a aussi le véritable pouvoir législatif : telle est précisément la dictature de l’UE.

    Bien sûr qu’une Union européenne digne de ce nom aurait comme exécutif le Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement (décidant à l’unanimité), avec une Commission qui mettrait en œuvre ce qui a été décidé. Mais cela, c’est le contraire de ce qui se trouve dans le traité. Pour modifier l’UE dans le bon sens, il importe d’abord de le dire (peut-être d’abord de le savoir ?).

  • Ça continue

    Le lobby LGBT a très mal réagi à l’annonce que le groupe Rèniou Iourop du Parlement européen allait être présidé par le Roumain Dacian Ciolos, en raison du naufrage de la Loiseau.

    Parce que si Dacian Ciolos n’a été que brièvement Premier ministre de Roumanie, il s’est fait deux fois remarquer comme peu disposé à accepter la dictature LGBT.

    En octobre 2016, alors qu’on lui demandait son avis sur un propos du président de la République appelant à une plus grande « tolérance » envers les « minorités », il avait dit qu’il plaidait quant à lui « pour la tolérance à l’égard de la famille », que la Constitution elle-même reconnaît l’importance de la famille, et que l’idée de famille ne devrait donc pas « être systématiquement contredite par l’idée de tolérance ».

    Le même mois, le ministère de la Justice avait élaboré un projet de loi sur la légalisation des « unions civiles ». Le Premier ministre avait refusé de le signer…

    Même si en 2018 il avait appelé au boycott du référendum visant à inscrire dans la Constitution que le mariage est entre un homme et une femme, avoir comme président du groupe libéral, avec l’aval de Macron, un tel homme, ça fait tache pour les militants en marche… (Sauf s’il se déclare tout à coup partisan du « mariage » des invertis, ce qui n’est pas impossible.)

  • Excellent Orbán

    — Veuillez expliquer ce que vous entendez par l’expression « État illibéral » ?

    Le fait est que lorsque les libéraux perdent une élection en Pologne ou en Hongrie, ils disent immédiatement que s’en est fait de la démocratie. Dans certains États membres, les libéraux semblent penser qu’un démocrate ne peut être qu’un démocrate libéral, ce qui est en soi une contradiction.

    Nous sommes Chrétiens démocrates et nous différons des libéraux en trois points : le premier est la conviction que la famille est fondamentale, et que la famille est basée sur un homme et une femme. Nous croyons que cela doit être protégé, ce que les libéraux contestent. Deuxièmement, quoique la vie culturelle de chaque pays soit diverse, une Leitkultur, une culture dominante, est présente partout. Nous respectons les autres cultures, mais la nôtre a un rôle prééminent pour nous, et notre responsabilité est de la préserver. Les libéraux refusent ce concept. Le troisième point est que les démocrates libéraux sont partout pro-immigration tandis que nous sommes contre l’immigration. Donc, qu’on le veille ou non, les Chrétiens démocrates sont illibéraux par définition.

    Visegradpost (via le Salon Beige)