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Europe - Page 34

  • Nuisance

    Titre de EUobserver

    EU experts agree pesticide may damage unborn children

    Les experts de l'UE s'accordent à dire que les pesticides peuvent nuire aux enfants à naître.

    « Il n’y a pas de niveau d’exposition aux pesticides chlorpyrifos et chlorpyrifos-méthyl qui soit sans risque, déclarent des experts de l’UE dans une étude préliminaire sur le pesticide – suggérant qu’une interdiction à l’échelle européenne serait un pas en avant. »

    Sans doute.

    On attend aussi que les experts de l’UE s’accordent à dire que l’avortement nuit gravement aux enfants à naître. Au point que la mortalité est de 100%, et que l’interdire serait donc un grand pas en avant.

  • Brexit

    Les nominations de Boris Johnson ne passent pas inaperçues… D’abord il a fait de Dominic Cummings l’un des ses principaux conseillers officiels. Dominic Cummings fut le stratège de la campagne du référendum. Il misa tout sur une technique nouvelle (par rapport aux meetings traditionnels), avec l’aide de la société canadienne AggregateIQ : analyser les réseaux sociaux, recueillir un maximum de données, notamment sur les citoyens qui habituellement ne votent pas, et inonder les réseaux sociaux de messages ciblés. Il fut aussi l’inventeur du slogan génial : « Take back control » : reprenez le contrôle. Son personnage – complexe - est devenu le héros de l’excellent téléfilm Brexit : the uncivil war qui dévoilait les dessous de la campagne.

    Il a nommé ministre des Affaires étrangères Dominic Raab, qui était ministre du Brexit et avait démissionné pour protester contre l’attitude de Theresa May qu’il jugeait trop conciliante avec Bruxelles. Il est partisan de suspendre le Parlement, s’il le faut, afin de sortir de l’UE sans accord.

    Il a nommé ministre de l’Intérieur Priti Patel, étiquetée comme « ultraconservatrice » parce qu’elle « a voté contre le mariage pour les personnes de même sexe et a un temps soutenu la peine de mort ». Le bandeau de son compte twitter est une photo de Ronald Reagan et Margaret Thatcher.

    Dominic Raab est fils d’un juif tchèque réfugié, et Priti Patel est fille d’immigrés de l’Inde. Selon les réflexes d’aujourd’hui, on ne peut pas les critiquer trop durement sans être taxé d’antisémitisme et de racisme…

    La nomination la plus étonnante est sans doute celle de Jacob Rees-Mogg comme « leader de la Chambre des communes », à savoir ministre des relations avec la chambre des députés (remplaçant éventuellement le Premier ministre lors des séances de questions au Premier ministre), et « lord président du conseil privé de Sa Majesté ». Car Jacob Rees-Moog est un catholique militant, et il martèle très ouvertement et très calmement qu’il est contre tout avortement et contre le « mariage » des paires sexuelles, et plus généralement qu’il se tient à l’enseignement de l’Eglise catholique sur les questions de foi et de mœurs… Il a six enfants. Un chroniqueur du Guardian écrit : « Jacob Rees-Moog, qui s’oppose à l’avortement en cas de viol, et qui s’oppose ardemment aux droits LGBTQ, est maintenant l’un des plus puissants hommes politiques de Grande-Bretagne. »

  • Routine eurocratique

    La Commission européenne (c’est toujours celle de Juncker jusqu’au 31 octobre) a décidé de saisir la Cour de Justice de l’UE contre la Hongrie, à propos de la loi dite « Stop Soros », qui « restreint le droit des demandeurs d'asile de communiquer avec les organisations nationales, internationales et non gouvernementales concernées et d'être assistés par elles ». La procédure vient après deux « avertissements » qui n’ont pas été suivis du rétropédalage exigé.

    Pour faire bonne mesure, la Commission européenne, toujours généreuse, ouvre une nouvelle procédure d’infraction contre la Hongrie, avec un premier avertissement (l’ultimatum est d’un mois), sur les conditions de rétention des clandestins dans les zones de transit.

  • Boris et le hareng

    Screenshot_2019-07-18 Brexit Boris Johnson brandit un hareng fumé de l’île de Man sur la scène du dernier débat.png

    « Je veux que vous regardiez ce hareng qui m’a été remis il y a quelques instants par le rédacteur en chef d’un quotidien national, qui l’avait lui-même reçu d’un saurisseur de l’île de Mann qui était furieux parce qu’après avoir pu envoyer pendant des décennies des poissons comme ça par le courrier, ses coûts ont augmenté à cause de la bureaucratie de Bruxelles qui a décidé que chaque hareng doit être accompagné d’un pain de glace. »

  • Au Parlement européen

    Finalement le groupe CRE a proposé la candidature de la Slovaque Lucia Ďuriš Nicholsonová à la présidence de la commission emploi et affaires sociales, et elle a été élue, puisqu’elle n’est pas polonaise…

    Pour la petite histoire, il est curieux de constater que Lucia Ďuriš Nicholsonová, née Kubovičová, porte les noms de ses deux maris successifs…

    Il est curieux aussi de constater que si les élus macroniens ont été les seuls députés français à voter pour Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne, les grands ennemis que pourfend Macron, le PiS et le Fidesz soulignent à juste titre que c’est grâce à eux qu’elle a été élue (avec 8 voix de majorité seulement), selon le principe du « tout sauf Timmermans ».

  • Les acharnés du cordon

    Les eurodéputés, nous dit Euractiv, « appliquent le cordon sanitaire à Beata Szydło ».

    Avec un acharnement antidémocratique qui en dit long.

    On se souvient que, contrairement aux usages et au simple bon sens, tout ce qui est à droite du PPE a été exclu des 14 vice-présidences du Parlement européen, vice-présidences instituées précisément pour refléter la diversité politique du Parlement. Mais en ces temps de diversité obligatoire, il y en a une qui est interdite… De même, le groupe ID (Rassemblement national, Ligue…) a été exclu des présidences et vice-présidences des commissions, ce qui est contraire au règlement même du Parlement.

    Pour faire bonne mesure et pour humilier spécialement la Pologne, on a refusé aussi la présidence de la commission emploi et affaires sociales à Beata Szydło, du groupe CRE, ancien Premier ministre de Pologne. Le 10 juillet, cette commission était la seule à ne pas avoir de président. Nouveau round le 15 juillet. Le co-président du groupe CRE Raffaele Fitto (dont Euractiv fait un « coordinateur du groupe PPE », bravo les spécialistes…) a de nouveau présenté Beata Szydło comme candidate à la présidence de la commission. L’opposition à Beata Szydło est menée par le groupe Rèniou Iourop : les amis de Macron ont déclaré qu’ils n’accepteraient d’ailleurs aucun candidat du groupe CRE. En violation du règlement du Parlement, comme le leur a fait remarquer Raffaele Fitto.

    Cette commission est (depuis le 10 juillet) la seule à ne pas avoir de président, ce qui rend impossible la réunion de la Conférence des présidents et donc l’audition des nouveaux commissaires…

  • Petite provoc

    La nouvelle présidente slovaque, Zuzana Čaputová, du parti « Slovaquie progressiste », est une caricature de l’idéologie dominante… de l’ouest, militante européiste des droits LGBT et de l’avortement. Le président de la Slovaquie n’a quasiment aucun pouvoir, mais ça n’empêche pas d’aller faire de l’agitation ailleurs. Ainsi Zuzana Čaputová est-elle allée chez les voisins hongrois pour faire sa petite provoc. Elle a rencontré son homologue János Áder, et elle a déclaré à propos du groupe de Visegrád :

    « Pour que notre coopération ait un sens, elle ne doit pas se limiter à la protection des intérêts régionaux. Il doit s’agir de promouvoir les valeurs démocratiques, les valeurs de liberté et d’État de droit ainsi que les valeurs de l’intégration européenne (…) afin que nous ne soyons pas perçus comme ceux qui divisent ou affaiblissent l’UE. »

    Puis elle a rencontré Viktor Orbán, et elle a fait l’éloge de la « démocratie libérale ».

    La bonne presse hongroise a annoncé sa visite comme celle d’un « agent de George Soros »…

  • Lorenzo Fontana

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    Le ministre italien des Affaires européennes Paolo Savona avait quitté le gouvernement en mars pour prendre la direction de la commission de surveillance de la Bourse italienne. On ne s’est pas pressé pour lui trouver un remplaçant… Manifestement on attendait les élections européennes. Matteo Salvini a choisi son ami Lorenzo Fontana, et le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, s’est dit « content d’accepter la proposition ».

    Lorenzo Fontana était jusqu’ici ministre de la Famille. Militant pour la vie, catholique pratiquant qui va à la messe de saint Pie V (il avait dit à propos du motu proprio Summorum Pontificum : « C'est un événement d'importance historique, qui marque un retour à la tradition »), il avait déclaré dès sa nomination : « Les familles arc-en-ciel n'existent pas dans la loi italienne. » « Les familles sont celles qui sont naturelles, où un enfant doit avoir un père et une mère », et « la famille naturelle est attaquée » par les militants LGBT qui « veulent nous dominer et effacer notre peuple ». Et aussi ceci qui est fort à propos ces jours-ci : « L’avortement est la première cause de féminicide au monde ».

    Lorenzo Fontana est tout aussi direct quand il s’agit de l’Union européenne. Et c’est la première fois dans toute l'Europe qu’est nommé un tel ministre des Affaires européennes. Rappel de ce qu’il disait en 2017 lors d’un meeting de la Ligue :

    Nous sommes contre l'Europe de la franc-maçonnerie, nous sommes contre l'Europe de la "Finance", nous sommes contre l'Europe de Soros: nous sommes contre ceux qui veulent l’invasion islamique de notre Europe; nous sommes contre ceux qui veulent que nous soyons envahis par les migrants, parce qu'ils disent que nous avons un problème démographique, alors nous avons besoin des immigrants. Oui! Nous sommes contre cette Europe ! Mais la vérité est que NOUS SOMMES les vrais patriotes européens ! Nous aimons l'Europe. Certes, nous voulons une Europe qui a LÉPANTE dans ses racines, quand nos navires se sont battus contre l'invasion islamique et ne se sont pas honteusement couchés comme aujourd'hui !

    Notre Europe demande aux familles d'avoir plus d'enfants ! Et pas que les immigrants doivent venir parce que nous avons un problème démographique ! Nous voulons aider les Européens à avoir plus d'enfants européens ! C'est ce que nous voulons pour notre Europe ! Nous voulons une Europe où le mariage est entre une mère et un père ! Et que les enfants sont donnés à une mère et un père ! Les autres choses détestables, nous ne voulons même pas les entendre mentionnées !

    C'est donc une Europe où il y a un grand conflit en cours ! Nous représentons l'identité et le patriotisme, ceux qui aiment la terre de leurs pères. Et contre nous, nous avons ceux qui veulent la standardisation, qui veulent la mondialisation, qui veulent que nous soyons tous des numéros, qui veulent que nous soyons tous des consommateurs ! Mais nous aimons l'identité, la tradition, les peuples et la variété. Il est clair que ce que nous devons faire – vu que c'est un défi mondial - c'est regarder non seulement nos régions - même si c'est très important - non seulement « La Padanie », pas seulement toute l'Italie ou toute l'Europe, mais il faut regarder le monde entier - et former une «alliance identitaire», un «front identitaire» - qui combat la franc-maçonnerie de Bruxelles et également mondiale, qui veut nous détruire, qui veut nous anéantir !

  • Démocrates européens

    Alors que les… 14 vice-présidents du Parlement européen sont censés refléter la diversité politique de l’hémicycle, on note qu’il y a cinq vice-présidents PPE, trois vice-présidents socialistes, deux vice-présidents Rèniou Iourop, deux vice-présidents verts, un vice-président communiste, et un non-inscrit. Tout ce qui est à droite de ce panel (groupes CRE et ID) a été exclu. (Verts : 74 députés, ID : 73 députés, CRE : 62 députés, communistes : 41 députés.)

    Plus fort encore : les présidences et les quatre vice-présidences des commissions doivent être réparties entre les groupes au pro rata : ce n’est pas une tradition, c’est noir sur blanc dans le règlement, avec la « méthode d’Hondt » qui doit être suivie. Le groupe ID (Rassemblement national et Ligue) devait ainsi obtenir la présidence de deux commissions : il n’en a aucune. Ni aucune vice-présidence.

    Et bien sûr il fallait le camouflet spécial à la Pologne. Beata Szydło (CRE), ancien Premier ministre, devait être présidente de la commission emploi et affaires sociales. Sa candidature a été rejetée, pour punir la Pologne d’avoir refusé que Frans Timmermans devienne président de la Commission européenne… (La commission emploi et affaires sociales est de ce fait la seule, à ce jour, à ne pas avoir de président…)

  • Histoire belge

    Charles Michel, le Premier ministre belge, qui restait Premier ministre après les élections dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement, ce qui n’est pas pour demain, a été nommé président du Conseil européen. Il ne pourra donc pas nommer le prochain commissaire européen belge. Or personne d’autre n’a ou n’aura autorité pour le faire tant qu’il n’y aura pas de nouveau gouvernement.

    De Bruxelles à Bruxelles en passant par Bruxelles : c’est l’impasse.