Macron avait l’intention de faire au Parlement européen ce qu’il avait fait au Parlement français, et il avait donc envoyé des émissaires un peu partout pour constituer une grande coalition de partis qui allait former le plus grand groupe. L’opération a complètement raté, comme on le savait avant les élections, puisqu’il n’avait réussi à rallier aucun parti. Les élus de Macron sont donc simplement des membres du groupe libéral qui reste le troisième groupe du Parlement européen. Toutefois, comme la délégation française devenait la plus importante, la présidence du groupe devait revenir à un Français. A Nathalie Loiseau. Mais ce volatile est tellement suicidaire qu’elle a dit ouvertement tout le mal qu’elle pensait des principales personnalités… de son groupe.
Alors c’est le Roumain Dacian Ciolos, ancien commissaire européen, ancien éphémère Premier ministre de son pays, qui a été élu ce matin président du groupe qui n’est plus, par diktat de Macron, « Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe », mais Rèniou Iourop.
On se console, paraît-il, en rappelant que Dacian Ciolos, marié à une Bretonne, est francophile et parfaitement francophone.
Ah bon.