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Europe - Page 211

  • Le Sénat tchèque reporte le débat sur le traité de Lisbonne

    Le Sénat tchèque pourrait débattre du traité de Lisbonne lors de sa session de mai (et non en mars ou en avril), déclare son président Premysl Sobotka.

    Le Sénat veut en effet que soit d'abord voté par les deux chambres le texte stipulant qu'aucune compétence nationale ne peut être transférée à l'UE sans le consentement du Parlement. (Ce texte sera un amendement à celui qui fixe les règles de procédure des deux chambres.) Les députés doivent le voter lors de la session qui débute le 17 mars.

    Premysl Sobotka pense que les sénateurs adopteront le traité, mais que la République tchèque n'a pas de raison d'accélérer le processus de ratification, car les Allemands et les Polonais ne l'ont toujours pas achevé...

  • Impayable Topolanek

    Commentaire du Premier ministre tchèque Mirek Topolanek sur le discours de Vaclav Klaus au Parlement européen :

    « Je pourrais en signer chaque phrase. »

    (Le pire est que c'est vrai, mais qu'il veut quand même ratifier le traité de Lisbonne pour que son pays ne soit pas le mouton noir de l'Europe...)

  • Libertas n’est plus un parti européen

    Le bureau du Parlement européen a retiré hier soir à Libertas le statut de parti européen, qu'il lui avait conféré le 2 février.

    Cette décision était attendue, après la défection de deux des sept signataires de la demande de constitution du parti.

    L'Estonien Igor Grazin and le Bulgare Hristov Kouminev avaient en effet déclaré qu'ils n'avaient rien signé. Ce que conteste farouchement Declan Ganley, qui a montré leurs signatures lors d'une conférence de presse. Celle de Kouminev est visible ici, avec la photocopie de son passeport. Quand il déclare qu'il n'a « jamais eu de contact avec Libertas », c'est évidemment faux. « Ce sont deux hommes politiques expérimentés, ils ont fourni une copie de leurs passeports : ce n'est pas le genre de chose que vous faites quand vous ne savez pas de quoi il s'agit », disait la porte-parole de Libertas.

    Declan Ganley dénonce les pressions subies par les signataires pour qu'ils se rétractent : « Ce cas est un bel exemple montrant à quel point l'établissement de Bruxelles peut être antidémocratique. »

    Comme Declan Ganley affirme qu'il avait d'autres signatures en réserve, le feuilleton va peut-être se poursuivre...

    Addendum 20 février

    Contrairement à ce qu'affirmaient plusieurs sources d'information, le bureau du Parlement européen n'a pas retiré à Libertas son statut de parti européen. Il a demandé à des juristes d'examiner s'il peut conserver ce statut s'il apporte de nouvelles signatures ou s'il a perdu son statut en raison des deux défections.

  • Le Pen sur le Proche Orient et sur l'OTAN

    Texte de l'intervention de Jean-Marie Le Pen, hier au Parlement européen

    Monsieur le Président,

    Ce n'est certainement pas l'Europe, encore moins son Haut Représentant pour la politique étrangère, Javier Solana, ancien secrétaire général de l'OTAN, qui peuvent jouer le rôle de médiateur entre Israël et les Palestiniens. Tout au plus sont-ils appelés à financer la reconstruction de la bande de Gaza comme ils le font aujourd'hui pour le Kosovo, le Liban ou l'Afghanistan. Les Américains et les israéliens bombardent, les Européens financent la reconstruction. Telle est la répartition des tâches entre alliés. Or, les casseurs devraient être les payeurs.

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  • Klaus à Bruxelles

    Le président tchèque Vaclav Klaus s'est exprimée comme prévu en fin de matinée devant le Parlement européen. Parfois sous les sifflets et les huées. Et de nombreux députés ont quitté l'hémicycle pour protester contre ses propos.

    Dans l'attente du texte de son discours, voici quelques bribes glanées dans les dépêches d'agences :

    « Les représentants élus de 27 pays, dans leur gamme très colorée de vues et de positions politiques, sont une audience unique. De la même façon, l'Union européenne elle-même est une expérience unique et réellement révolutionnaire du demi-siècle passé, par son processus consistant à faire passer une partie importante des décisions du niveau des Etats à celui des institutions européennes. »

    « Il est erroné de penser qu'il y n'a qu'une seule voie, un seul avenir pour l'Union européenne, à savoir une Union toujours plus étroite, une intégration toujours plus approfondie sur le plan politique des Etats membres. Il n'y a pas si longtemps, dans notre partie de l'Europe, nous vivions dans un système politique qui n'autorisait aucune alternative et donc aucune opposition parlementaire. Nous avons appris la difficile leçon que, sans opposition, il n'y a pas de liberté. Ici, il n'y a qu'un choix et ceux qui osent réfléchir à une solution différente sont qualifiés d'ennemis de l'intégration européenne. »

    « On parle du caractère bureaucratique des prises de décision, mais les projets contenus dans la Constitution européenne rejetée, et dans le traité, qui est peu modifié par rapport à la Constitution, augmenteraient encore ce défaut de déficit démocratique. En l'absence d'un démos européen, d'un peuple européen, la solution ne passe pas non plus par le renforcement du Parlement européen», qui risque de conduire « à une aliénation encore plus grande des citoyens européens vis-à-vis de l'Union. »

    Lors de la conférence de presse qui a suivi, on lui a demandé s'il signerait l'acte de ratification du traité de Lisbonne. Il a répondu que ce n'était pas une question à laquelle il répondrait, car « c'est toujours en cours au Parlement ». Il a ajouté que les joueurs d'échecs n'annoncent pas leurs coups à l'avance, et qu'il espérait un « débat sérieux » au Sénat.

  • Le drapeau européen de Prague

    Le grand drapeau européen suspendu au métronome géant du parc Letna de Prague a été vandalisé pour la quatrième fois depuis le début de l’année.

    Pourtant, les patrouilles de police avaient été renforcées.

    Cette fois, des inconnus ont tracé sur lui « un symbole d’un mouvement interdit », selon la porte-parole de la police qui a refusé de préciser de quoi il s’agissait.

    Il n’y a pas beaucoup d’effort d’imagination à faire pour comprendre qu’il s’agit vraisemblablement d’une croix gammée. Assimiler l'Union européenne à un régime totalitaire, c’est tellement horrible qu’on ne peut pas le dire… (Il reste qu'au même endroit s'élevait autrefois la statue de Staline...)

  • La Pologne reste en dehors de la zone euro

    Face aux sirènes européistes qui se font entendre en Pologne, selon lesquelles le pays devrait d'urgence intégrer la zone euro pour résister à la crise, alors que le zloty a beaucoup baissé, le président de la banque centrale polonaise, Slawomir Skrzypek, a déclaré : "Nous n'y sommes pas préparés. Le cours du zloty n'est pas suffisamment stable pour pouvoir entrer dans le système ERM2. Il n'y a pas d'arguments économiques pour y entrer cette année. La thèse selon laquelle une entrée rapide dans le système ERM2 aiderait à stabiliser le cours du zloty est incompréhensible."

    Le gouvernement de Donald Tusk avait fixé le cap de 2012 pour l'entrée de son pays dans la zone euro. Mai il a dit récemment que, en raison des bouleversements sur les marchés internationaux, ce cap pourrait être repoussé.

  • Hélas

    Après deux reports, et une nouvelle réunion de trois heures hier, les députés tchèques ont adopté ce matin le traité de Lisbonne, par 125 voix contre 61, soit 5 voix de plus que la majorité requise.

    36 des 79 députés ODS ont voté contre le texte (mais 2 des 36 ont dit qu'il y avait eu une erreur et qu'ils avaient voté pour). Plusieurs autres se sont abstenus.

    Les députés ODS demandaient que le vote soit reporté jusqu'à l'adoption d'un texte spécifiant que le Parlement doit approuver les futurs transferts de compétence. Ce texte sera examiné en mars. Hier, les sénateurs ODS ont fait savoir qu'ils ne voteraient pas en faveur de la ratification tant qu'il n'y aurait pas un tel texte.

    Au cours des débats, le Premier ministre Mirek Topolanek a dit tout le mal qu'il pensait du traité, avant souligner que c'est « sa tête, et non son cœur, qui décide » de le soutenir. « Ma décision est très rationnelle. Je ne peux pas dire que je m'en réjouis, comme nous pouvions nous amuser quand le précédent régime prenait des décisions stupides. Non, je ne m'en réjouis pas. » Sic. (La position de Topolanek est que le traité est très mauvais mais que la République tchèque doit le ratifier pour ne pas apparaître comme le mauvais élève, isolé sur la scène européenne. Il n'a pas compris qu'il rendrait au contraire service à l'Europe, devant l'histoire, en contribuant à l'échec du traité, en alliance avec son président, le président polonais et le peuple irlandais... et tant d'autres peuples, en réalité avec la majorité des Européens. Mais Topolanek, comme l'a souligné Vaclav Klaus, fait partie de ces politiciens qui ont pour ambition d'être les bons camarades des eurocrates et d'être reconnus par eux comme d'authentiques dirigeants européens.)

    Le texte pourrait venir au Sénat en avril. Le président Vaclav Klaus, qui s'attendait au vote des députés, pense que le Sénat examinera le traité « d'une façon plus responsable », a déclaré son porte-parole.

    Le vote des députés fait resurgir la question de la signature du président de la République. Certains juristes se mettent à prétendre, de façon inédite, que le président n'a pas le droit de ne pas signer un traité international adopté par le Parlement. Ce qui est absurde, puisqu'il l'a déjà fait deux fois sans que ces juristes se manifestent, et que la Constitution est parfaitement claire à ce sujet.

    Cette peur des juristes européistes est la (petite) bonne nouvelle de la journée...

  • Petr Mach président du SSO

    1234614040_Petr_Mach.jpgL’assemblée constitutive du Parti des citoyens libres (SSO) a élu président Petr Mach, qui avait annoncé la création de ce parti il y a un mois et était le seul candidat.

    Petr Mach, docteur en économie, proche collaborateur du président Vaclav Klaus, directeur du Centre d’Economie et de Politique fondé par Klaus, et du mensuel “Laissez faire” (en français libéral dans le texte), a déclaré qu’il voulait préparer son parti pour les élections européennes, afin de donner une alternative aux déçus de l’ODS : « Nous ne voulons pas du traité de Lisbonne, nous avons une autre idée de l’Europe. »

    (photo CTK prise aujourd’hui même)

  • La Cour et le traité

    La Cour constitutionnelle allemande a commencé hier ses auditions (de deux jours) sur la première plainte contre le traité de Lisbonne. Selon EUObserver, quatre des huit juges ont exprimé de grandes réserves sur le traité. Le juge Udo Di Fabio (celui qui donnera le jugement de la Cour) s’est demandé si le transfert de pouvoirs à l’UE signifiait réellement plus de liberté pour les citoyens européens : « Est-ce que l’idée d’aller toujours plus loin dans cette direction n’est pas une menace pour la liberté ? » Le juge Rudolf Mellinghoff s’est demandé si le traité n’était pas déjà largement appliqué de façon extensive en matière de sanctions criminelles dans les questions d’environnement.

    Tous les juges ont constaté que le traité était très difficile à lire, et les passages les plus abscons, lus à haute voix, ont déclenché des rires.

    L’Irish Times note que le juge Herbert Landau a dit que de nouveaux pouvoirs de l’UE en matière de justice criminelle affectent le noyau même de l’autorité législative allemande, et les valeurs que partage un peuple.

    Le Süddeutsche Zeitung ajoute que la Cour pourrait demander un référendum si elle conclut que le traité porte préjudice à la Constitution allemande. « Si les juges interviennent, ce sera parce que d’importants tranferts de pouvoirs ne sont pas suivis d’un accroissement correspondant de démocratie. »