Le bureau du Parlement européen a retiré hier soir à Libertas le statut de parti européen, qu'il lui avait conféré le 2 février.
Cette décision était attendue, après la défection de deux des sept signataires de la demande de constitution du parti.
L'Estonien Igor Grazin and le Bulgare Hristov Kouminev avaient en effet déclaré qu'ils n'avaient rien signé. Ce que conteste farouchement Declan Ganley, qui a montré leurs signatures lors d'une conférence de presse. Celle de Kouminev est visible ici, avec la photocopie de son passeport. Quand il déclare qu'il n'a « jamais eu de contact avec Libertas », c'est évidemment faux. « Ce sont deux hommes politiques expérimentés, ils ont fourni une copie de leurs passeports : ce n'est pas le genre de chose que vous faites quand vous ne savez pas de quoi il s'agit », disait la porte-parole de Libertas.
Declan Ganley dénonce les pressions subies par les signataires pour qu'ils se rétractent : « Ce cas est un bel exemple montrant à quel point l'établissement de Bruxelles peut être antidémocratique. »
Comme Declan Ganley affirme qu'il avait d'autres signatures en réserve, le feuilleton va peut-être se poursuivre...
Addendum 20 février
Contrairement à ce qu'affirmaient plusieurs sources d'information, le bureau du Parlement européen n'a pas retiré à Libertas son statut de parti européen. Il a demandé à des juristes d'examiner s'il peut conserver ce statut s'il apporte de nouvelles signatures ou s'il a perdu son statut en raison des deux défections.