Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 208

  • République tchèque

    Mirek Topolanek a remis hier, comme prévu, la démission de son gouvernement au président Vaclav Klaus. Celui-ci a déclaré ne pas vouloir que le cabinet démissionnaire dirige le pays trop longtemps. Il a également précisé que le nouveau gouvernement devrait être le résultat d'un accord politique au Parlement et que celui qui saurait trouver 101 voix à la chambre des députés serait chargé de former un gouvernement. Mais l'ODS insiste pour que ce soit Topolanek, chef du parti majoritaire.

  • Mais si, ils vont le faire

    Au cours de leur réunion régulière à huis clos, les présidents des groupes politiques du Parlement européen ont décidé de donner leur feu vert à une modification du règlement, afin d'empêcher Jean-Marie Le Pen de présider la prochaine session inaugurale en tant que doyen.

    L'idée avait été lancée par le chef du groupe socialiste Martin Schulz, appuyé par Daniel Cohn-Bendit. Ils ont été ralliés par le PPE, puis par le groupe libéral.

    Parce que Jean-Marie Le Pen a osé, hier, demander des excuses à Martin Schulz.

    Celui-ci avait éructé : "Je suis préoccupé par le fait qu'un négationniste de l'Holocauste puisse présider la session inaugurale du Parlement européen. Il est inacceptable, inadmissible qu'un négationniste pour qui Auschwitz est un détail de l'Histoire, un vieux fasciste comme Le Pen, puisse le faire."

    En plénière, Jean-Marie Le Pen a répondu : "Je me suis borné à dire que les chambres à gaz étaient un détail de l'Histoire de la guerre mondiale, ce qui est une évidence. Je rappelle qu'à cette occasion, j'ai été condamné à 200.000 euros de dommages et intérêts, ce qui prouve l'état dans lequel se trouve la liberté d'opinion en Europe et en France." Et de demander au président du groupe socialiste "de bien vouloir formuler des excuses pour une accusation qui est mensongère".

    Naturellement Jean-Marie Le Pen a été hué, le MRAP veut porter plainte, le Congrès juif européen veut qu'il soit expulsé du Parlement européen, etc.

    La modification du règlement pourrait être votée en plénière en avril. Les présidents de groupes ne savent pas encore qui pourrait présider la séance inaugurale, ils savent seulement que ce ne doit pas être Le Pen...

  • Parlement européen : Berlusconi dans le jeu de quilles

    Selon l'exquise démocratie consensuelle qui règne au Parlement européen, la présidence de cette assemblée échoit alternativement à un membre du groupe socialiste (élu par le PPE) et à un membre du PPE (élu par les socialistes) qui se partagent le mandat (ainsi le PPE Pöttering a-t-il succédé à la mi-mandat au socialiste Josep Borrel).

    Pour le Parlement issu des prochaines élections, le PPE et les socialistes se sont déjà mis d'accord : ce sera le Polonais Jerzy Buzak (PPE), puis Martin Schulz (l'inénarrable chef du groupe socialiste).

    Mais voilà que Silvio Berlusconi a envoyé une lettre à toutes les délégations nationales du PPE pour leur faire savoir que son candidat à la tête du Parlement européen était Mario Mauro.

    Or il se trouve que le parti de Berlusconi, avec le renfort de l'Alliance nationale qui vient de fusionner avec lui, sera majoritaire au PPE...

    Et le départ du PPE des conservateurs britanniques, du PiS polonais, etc., qui veulent monter un nouveau groupe, va troubler le jeu encore davantage...

    Serait-ce la fin des petits arrangements entre amis ?

  • « Je pense que je vaux tous ces millions »

    Dans le quotidien danois Politiken, Mariann Fischer Boel, commissaire européen à l'agriculture, conteste les chiffres du pactole que reçoivent les commissaires européens quand ils quittent la Commission, donnés l'autre jour par Open Europe.

    D'abord, dit-elle, c'est seulement à 70 ans qu'elle recevra sa pension. Or elle n'aura que 66 ans le mois prochain. Ensuite, elle affirme que son allocation de « transition » sera seulement de 2 millions de couronnes danoises (268.500 €), et non de 2,6 millions. Et que sa pension annuelle sera de 323.000 couronnes (43.400 €) et non de 380.000.

    Cela dit, elle admet qu'elle recevra néanmoins plusieurs millions de couronnes, ce qui, dit-elle, est « tout à fait raisonnable ». Elle ajoute : « Je pense que le montant que nous recevons est similaire à celui qui est en vigueur dans une grande majorité d'organisations internationales... Je pense que je vaux tous ces millions. »

  • Embrouilles tchèques

    Hier soir, au cours d'un débat télévisé, le Premier ministre tchèque Mirek Topolanel a accusé le président Vaclav Klaus d'être responsable du vote de la motion de censure, par l'intermédiaire du maire de Prague et de l'un des deux députés ODS qui ont voté la motion. Et cela, a-t-il ajouté, parce que Vaclav Klaus ne veut pas que la présidence tchèque de l'Union européenne soit couronnée de succès. Ce qui est absurde, car l'échec de la présidence tchèque retomberait forcément sur le président, et sur la République tchèque elle-même, or Vaclav Klaus est trop soucieux de la fierté nationale tchèque pour concevoir une telle manigance.

    Quoi qu'il en soit, il devient peu probable que Vaclav Klaus nomme de nouveau Mirek Topolanek, qui doit donner sa démission aujourd'hui, comme nouveau Premier ministre...

    C'est ce qu'a indirectement confirmé son secrétaire.

    Mais la direction de l'ODS a fait savoir que le parti n'accepterait pas un gouvernement qui ne soit pas dirigé par Topolanek...

    Pendant ce temps-là on ne parle plus du traité de Lisbonne. Ou plutôt si : le Sénat a renvoyé l'examen de la ratification à une hypothétique session extraordinaire après la session d'avril.

  • Motion de censure tchèque

    Après quatre tentatives infructueuses, la cinquième motion de censure contre le gouvernement de Mirek Topolanek a obtenu la majorité, 101 voix sur 200, hier, à la chambre tchèque des députés. C'est une première dans la courte histoire de la République tchèque.

    Selon la Constitution, le gouvernement est tenu de démissionner, et le président de la République doit nommer un nouveau Premier ministre (qui devrait être logiquement... Mirek Topolanek, en tant que chef du parti ayant le plus grand nombre de députés).

    Les sociaux-démocrates, à l'origine de la motion de censure, avaient dit que si celle-ci était votée ils ne verraient pas d'inconvénient à ce que le gouvernement de Mirek Topolanek continue à exercer ses fonctions jusqu'à la fin de la présidence européenne. Ils l'ont répété après le vote, précisant qu'ils souhaitaient un gouvernement technique qui expédie les affaires courantes. Ce qui permettrait de mettre au point et de voter la nouvelle loi électorale et de préparer des élections à l'automne.

    Mirek Topolanek rejette l'idée d'un gouvernement technique et souhaite des élections anticipées dès cet été.
    Il a déclaré qu'il ne pouvait pas démissionner avant jeudi, à cause de son déplacement au Parlement européen, où il a tenu un discours ce matin, affirmant que la motion de censure n'aurait aucune incidence sur la présidence de l'Union.
    En revanche elle pourrait bien en avoir une sur la ratification du traité de Lisbonne, si le Parlement ne s'occupe plus que la loi électorale...

  • Je serai à Strasbourg le 14 juillet !

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    S'il ne s'y mêlait d'odieuses calomnies, j'observerais avec le sourire les objurgations de MM. Schulz et Cohn-Bendit qui entendent priver le doyen d'âge du prochain Parlement européen de présider la séance inaugurale, uniquement parce qu'il s'appellera Jean-Marie Le Pen.

    Il serait extravagant que le Parlement européen modifie son règlement par « reductio ad Le Penum », et se fasse ainsi la risée des assemblées démocratiques.

    A M. Joseph Daul qui espère que je ne participerai pas à cette séance pour cause de 14-Juillet, je répondrai que l'occurrence avec notre fête nationale est une raison de plus de faire entendre la voix de la France indépendante et souveraine dans l'hémicycle de l'euromondialisme.

  • Briser le cartel

    Le député européen Dan Hannan (conservateur britannique non affilié au PPE), connu pour son blog eurosceptique, a déclaré à la BBC à propos du projet des conservateurs de quitter le PPE et de constituer un nouveau groupe au Parlement européen (avec l'ODS tchèque, sans doute le PiS polonais, etc.) :

    « Il s'agit de créer un bloc de partis qui, au lieu de vouloir donner toujours plus de pouvoirs à Bruxelles, veut diminuer ces pouvoirs au plus bas niveau possible. Une fois que vous avez brisé le cartel, l'Europe fédérale cesse d'être inévitable et devient seulement une idée pouvant être mise en concurrence avec d'autres. »

  • Le pactole des commissaires européens

    Selon les recherches de Open Europe, les commissaires européens qui vont quitter leurs fonctions cette année recevront chacun plus d'1 million d'euros en pensions et en indemnités de prétendue «transition» et «réinstallation».

    On ne sait pas encore exactement combien de commissaires partiront, mais on estime le nombre à une vingtaine. Ces vingt-là recevront un total de 24,5 millions d'euros.

    En octobre dernier, Peter Mandelson a quitté la Commission européenne avec 1 million de livres (1,068 million d'euros). Certains recevront plus encore. Margot Wallström, commissaire à la propagande, recevra 1,9 million d'euros si elle quitte la Commission.

    Catherine Ashton, qui a remplacé Peter Mandelson, et qui aura été commissaire moins d'un an, bénéficiera d'une pension de 9.600 livres par an, plus trois ans de "transition", à hauteur de plus de 89.000 livres (95.000 euros) par an. En plus de cela, elle recevra une allocation de"réinstallation" de 18.700 livres (près de 20.000 euros).

    Tout cela s'ajoute aux salaires et avantages auxquels les commissaires ont droit au cours de leur durée de service.
    Les commissaires perçoivent un salaire de base d'au moins 235.000 euros par an. Le président de la Commission José Manuel Barroso reçoit un salaire annuel de 300.000 euros. Soit l'équivalent de ce que touche le président des Etats-Unis (400.000 dollars).

    A cela s'ajoute une foule d'autres avantages, qui comprennent des indemnités de résidence (15 % du salaire), et des « indemnités de divertissement »...

    Au total, les 27 commissaires européens ont coûté au contribuable 75 millions d'euros ces cinq dernières années (sans compter les allocations familiales et les « indemnités journalières »).

    « Les contribuables de toute l'Europe, dont les pensions ont été englouties dans la récession, se demanderont à juste raison pourquoi ils doivent payer une telle énorme facture pour une poignée de fonctionnaires éloignés pour lesquels ils n'ont jamais voté, commente l'analyste d'Open Europe Sarah Gaskell. C'est le monde à l'envers quand un fonctionnaire de l'UE non élu gagne le même salaire que le président démocratiquement élu des États-Unis. »

  • La Commission européenne rappelle Sarkozy à son bon souvenir

    La Commission européenne fait savoir qu'elle va demander à la France des explications sur la décision de Renault de rapatrier une partie de sa production en Slovénie vers la France, annoncée ce matin par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel sur Europe 1 et confirmée par la firme automobile.

    Le porte-parole de la Commission européenne Jonathan Todd juge "surprenant" qu'un responsable du gouvernement français fasse le lien entre ce rapatriement de production et les milliards d'aides attribués par Paris dans le cadre de son plan automobile : cette décision peut sembler "contradictoire" avec les promesses françaises de ne pas faire de lien entre les aides attribuées et la production des différentes usines européennes des groupes automobiles français.

    En effet (cf. Daoudal Hebdo N°25), la Commission avait avalisé le plan français de soutien à l'automobile parce que « les autorités françaises se sont engagées à ne pas mettre en œuvre de mesures d'aide au secteur automobile qui contreviendraient aux principes du marché intérieur ». En clair, la France s'est engagée à ce que « les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités ou de l'approvisionnement en priorité auprès de fournisseurs installés en France ».

    Une condition soigneusement passée sous silence par Nicolas Sarkozy, qui s'était une fois de plus couché devant Bruxelles.