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Klaus à Bruxelles

Le président tchèque Vaclav Klaus s'est exprimée comme prévu en fin de matinée devant le Parlement européen. Parfois sous les sifflets et les huées. Et de nombreux députés ont quitté l'hémicycle pour protester contre ses propos.

Dans l'attente du texte de son discours, voici quelques bribes glanées dans les dépêches d'agences :

« Les représentants élus de 27 pays, dans leur gamme très colorée de vues et de positions politiques, sont une audience unique. De la même façon, l'Union européenne elle-même est une expérience unique et réellement révolutionnaire du demi-siècle passé, par son processus consistant à faire passer une partie importante des décisions du niveau des Etats à celui des institutions européennes. »

« Il est erroné de penser qu'il y n'a qu'une seule voie, un seul avenir pour l'Union européenne, à savoir une Union toujours plus étroite, une intégration toujours plus approfondie sur le plan politique des Etats membres. Il n'y a pas si longtemps, dans notre partie de l'Europe, nous vivions dans un système politique qui n'autorisait aucune alternative et donc aucune opposition parlementaire. Nous avons appris la difficile leçon que, sans opposition, il n'y a pas de liberté. Ici, il n'y a qu'un choix et ceux qui osent réfléchir à une solution différente sont qualifiés d'ennemis de l'intégration européenne. »

« On parle du caractère bureaucratique des prises de décision, mais les projets contenus dans la Constitution européenne rejetée, et dans le traité, qui est peu modifié par rapport à la Constitution, augmenteraient encore ce défaut de déficit démocratique. En l'absence d'un démos européen, d'un peuple européen, la solution ne passe pas non plus par le renforcement du Parlement européen», qui risque de conduire « à une aliénation encore plus grande des citoyens européens vis-à-vis de l'Union. »

Lors de la conférence de presse qui a suivi, on lui a demandé s'il signerait l'acte de ratification du traité de Lisbonne. Il a répondu que ce n'était pas une question à laquelle il répondrait, car « c'est toujours en cours au Parlement ». Il a ajouté que les joueurs d'échecs n'annoncent pas leurs coups à l'avance, et qu'il espérait un « débat sérieux » au Sénat.

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