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Europe - Page 215

  • Les « droits fondamentaux » selon le Parlement européen

    Le Parlement européen a adopté par 401 voix, contre 220 et 67 abstentions, une résolution sur les « droits fondamentaux », dont le principal rédacteur est un communiste italien.

    Il s’agit d’un texte kilométrique de 176 paragraphes, où l’on relève notamment que les « droits » ne peuvent pas être laissés à la libre disposition des Etats. Or les « droits » en question comportent le « droit » à l’avortement et le « droit » des homosexuels au mariage, etc. Il y a aussi le « droit » des immigrants (y compris ceux qu’on ne doit plus appeler « illégaux », car c’est péjoratif). Et bien entendu la résolution s’étend sur la lutte contre toutes les « discriminations » et demande de favoriser la « diversité » et le « multiculturalisme ».

    J’analyse ce texte sur deux pages dans le numéro 18 de Daoudal Hebdo.

  • Topolanek, première

    Le chef du gouvernement tchèque, Mirek Topolanek, s’exprimait ce matin pour la première fois devant le Parlement européen en tant que président en exercice du Conseil européen.

    Dans son discours, il n’a pas fait la moindre allusion au traité de Lisbonne.

    Pressé de questions par les députés, il a dit qu’il allait s’exprimer à titre personnel (il avait commencé son discours en disant : « Ce que je vais exposer devant vous ne sera pas mes idées personnelles mais la position commune des 27 Etats membres »). Et il a déclaré :

    « Le traité de Lisbonne est fondamentalement médiocre. Il est un peu pire que le traité de Nice, et un peu meilleur que le prochain traité… »

    Il a ajouté qu’au Parlement il voterait pour la ratification, parce qu’il l’a signé à Lisbonne, « mais l'idée que nous devrions dire à tous les Etats membres au préalable qu'ils doivent ratifier un document est quelque chose de totalement absurde ».

    Il a dit aussi que si l’UE perdait sa capacité à conduire un débat public et cherchait l’unification, alors ce n’était pas son UE.

    D’autre part, Mirek Topolanek a vertement répliqué aux critiques visant Vaclav Klaus, émanant notamment de Martin Schulz (président du groupe socialiste) :

    « Les attaques visant Vaclav Klaus me touchent personnellement », a-t-il dit. « Vaclav Klaus est l'icône de la transformation de la République tchèque dans les années 90. C’est grâce à lui que nous nous avons réussi et que nous sommes en bonne santé à l’issue de ces dix premières années. » Et il a fait savoir qu’il répliquerait à chaque attaque visant le président tchèque.

    Cette réaction est d’autant plus notable que les relations entre Topolanek et Klaus sont très mauvaises.

  • Le Tchèque qui ridiculise la présidence tchèque

    L’agence de presse tchèque TCK, après avoir recherché quelques-uns des « artistes » censés avoir réalisé avec David Cerny l’« installation » intitulée Entropa qui orne l’atrium du Conseil européen de Bruxelles, s’est rendu compte que plusieurs d’entre eux au moins semblaient ne pas exister.

    David Cerny a reconnu hier qu’il avait en fait tout réalisé lui-même avec l’aide de quelques amis.

    « L'hyperbole grotesque et la mystification font partie des attributs de la culture tchèque et la création de fausses identités représente l'une des stratégies de l'art contemporain », pontififie-t-il dans un communiqué. "Nous savions que la vérité serait découverte et nous voulions savoir si l'Europe était capable de rire d'elle-même", ajoutet-t-il, tout en présentant ses excuses aux responsables tchèques "pour les avoir trompés"…

    En fait, il s’agit d’une seconde tromperie. Déjà, David Cerny n’avait présenté à Alexandr Vondra qu’une esquisse de son projet (où l’on ne voyait rien des détails qui prêtent pour le moins à controverse). C’est ce qu’a reconnu le vice-Premier ministre après avoir publiquement défendu le bien fondé de l’œuvre…

    Et c’est bien la présidence tchèque de l’UE qui est trompée. Car c’est elle qui a publié, ès qualités, une belle brochure présentant Entropa… sans même regarder les dessins, cette fois très explicites... Et l’on y voit les explications données par chacun des 27 artistes, chaque notice étant accompagnée d’une biographie, essentiellement une liste impressionnante des expositions auxquelles chacun d’entre eux a participé… En outre, David Cerny a poussé la mystification jusqu’à créer des sites internet personnels (et plutôt crédibles) de certains de ces artistes inventés (cf par exemple celui de l’Anglais… Khalid Asadi).

    Pour se justifier, David Cerny dit qu’il avait l’intention de demander leur contribution à des artistes des 26 autres pays, mais qu’il n’en a pas eu le temps. Il a eu pourtant le temps de rédiger toutes les notices, et de créer des sites internet…

  • A Prague

    Un séminaire s’est tenu à Prague avec Jens-Peter Bonde (le Dupont-Aignan danois, mais d’une notoriété beaucoup plus grande), et Roman Huber, directeur de l’organisation allemande Mehr Demokratie (plus de démocratie).

    Les deux orateurs ont déclaré qu’il fallait rejeter le traité de Lisbonne et concevoir un nouveau texte.

    Ce qui est intéressant est que le séminaire était organisé sous les auspices de la commission du Sénat tchèque pour les affaires européennes…

  • Un Parlement européen ?

    Le quotidien néerlandais De Volkskrant se demande si le Parlement européen est bien nécessaire :

    C'est justement à cause du PE que les Parlements nationaux se croisent les bras puisque le contrôle démocratique est déjà effectué au niveau du PE. Les Parlements nationaux utilisent peu les instruments dont ils disposent pour exercer un contrôle démocratique sur la politique européenne. ... La démocratie est considérée comme le bien le plus précieux et en cela, elle constitue probablement le dernier tabou qui serait politiquement correct pour soutenir les beaux slogans d'une démocratie européenne. Pourtant il y a de bonnes raisons de reconsidérer le rôle du PE. La légitimité de l'UE dépend de nombreux facteurs et quand les Parlements nationaux jouent leur rôle, la démocratie européenne peut très bien fonctionner sans le PE.

  • Ne faites pas comme Sarkozy, disent les Slovènes aux Tchèques

    Selon le Prague Daily Monitor, la Slovénie a demandé à la présidence tchèque de l’Union européenne, au moment où l’on dit que la Croatie est prête à intégrer l’UE, de prendre en compte sa position sur son différend avec la Croatie concernant les frontières des deux pays, au lieu de l’ignorer comme l’a fait la France pendant sa présidence.

  • David Cameron promet un référendum

    Dans une interview au Financial Times, David Cameron, le chef du parti conservateur britannique, déclare que si son parti l’emportait lors des élections légilsatives l’été prochain, « nous pourrions avoir un référendum en octobre » sur le traité de Lisbonne.

    Le problème est que non seulement il faudrait que les conservateurs l’emportent, mais qu’il y ait des élections…

  • Finlande multiculturelle

    Le carnet de timbres finlandais qui sort le 22 janvier (merci à VI) :

    Carnet de timbres Finlandais001.jpg
    Carnet de timbres Finlandais001.jpg
  • Pauvre Europe, et pauvre Pologne

    Dans « l’installation » de David Cerny dévoilée ce matin dans le hall du conseil des ministres européens, l’illustration de la Pologne avait été confiée à Leszek Hirszenberg. Celui-ci a choisi de représenter son pays par une imitation de la célèbre photo de soldats américains plantant le drapeau des Etats-Unis sur une colline lors de la bataille d'Iwo Jima au Japon. Les soldats sont remplacés par des prêtres en soutane qui lèvent le drapeau arc-en-ciel des homosexuels...

  • Le parti tchèque des citoyens libres

    Petr Mach, directeur exécutif du Centre tchèque pour l’économie et la politique, et assistant du président Vaclav Klaus, a annoncé la fondation d’un nouveau parti, clairement orienté à droite, et clairement contre le traité de Lisbonne, intitulé Parti des citoyens libres (SSO).

    L’ODS a « trahi ses principes » en voulant ratifier un traité contre lequel il avait fait campagne aux dernières élections, dit Petr Mach, qui a cité deux députés qui ont quitté le groupe ODS, et le fils du président, comme soutenant son parti. Le président Vaclav Klaus a « donné des conseils ».

    Il a rappelé qu’il voulait coopérer avec le mouvement Libertas de Declan Ganley, dans le cadre des élections européennes de juin prochain.

    Néanmoins, il a refusé de constituer ce qui aurait été la branche de Libertas en République tchèque. Pour lui, constituer des branches de Libertas dans tous les pays de l’Union européenne ne peut pas fonctionner, car il n’existe pas de peuple européen ni une seule opinion publique européenne. Et il ajoute : « En principe je crois que nous poursuivons les mêmes buts ; ainsi ce serait bien qu’il accepte notre parti comme partenaire d’une libre alliance, mais je n’ai pas reçu de réponse. »

    En fait, Declan Ganley a déclaré à la presse irlandaise qu’il avait confiance de pouvoir présenter des candidats tchèques aux prochaines élections européennes, et il a ajouté : « Petr Mach est eurosceptique, et je ne le suis pas ». Sic.