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Europe - Page 212

  • Lisbonne à Prague : ça coince toujours

    La commission des Affaires étrangères du Sénat tchèque a proposé aujourd’hui que le débat sur le traité de Lisbonne soit reporté afin que soit d’abord mis au point un texte stipulant que le Parlement doit approuver au préalable tout éventuel transfert de compétence à Bruxelles.

    Selon Alexandr Vondra, le vice-Premier ministre chargé des Affaires européennes, le Sénat pourrait examiner en même temps ce texte et le traité de Lisbonne en… avril…

    Après plusieurs reports, les députés sont censés examiner le traité de Lisbonne le 17 février. Mais la commission des Affaires étrangères et la commission des lois veulent également une clause qui empêcherait le gouvernement de transférer à l’UE des compétences nationales sans l’accord du Parlement…

  • Le traité de Lisbonne en discussion en Allemagne

    La Cour constitutionnelle allemande examine aujourd’hui et demain le recours engagé par divers hommes politiques, dont le député CSU Gauweiler et des députés de La Gauche, contre le traité de Lisbonne, au motif notamment qu’il viole la Constitution en dépouillant le parlement national de ses compétences.

    Le gouvernement dépêche deux ministres, celui de l'Intérieur Wolfgang Schauble, et des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier pour défendre le traité.

    La Cour constitutionnelle pourrait ne prendre sa décision que dans plusieurs mois, retardant d’autant la ratification du traité…

    Et il lui faudra examiner le nouveau recours de 200 pages déposé fin janvier par d’autres personnalités dont… le comte von Stauffenberg (le fils de son glorieux père – et non de Tom Cruise, contrairement aux apparences).

  • Mais oui, tout est bon à prendre !

    Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek déclare aujourd’hui dans un journal économique tchèque que la petite phrase de Sarkozy sur la délocalisation et la relocalisation des industries automobiles, notamment en « Tchéquie », est « incroyable ». Il ajoute : « Si quelqu’un voulait sérieusement mettre en péril la ratification du traité de Lisbonne, il ne choisirait pas un meilleur moyen ni un meilleur moment pour le faire. (…) Je voterai pour Lisbonne, mais c’est là exactement la façon qu’ont les “grands” de prendre des décisions sur des sujets qui ont une influence sur notre vie. »

  • Vers un référendum en République tchèque ?

    Les communistes tchèques ont soumis aux députés une proposition de loi en vue de l’organisation d’un référendum sur le traité de Lisbonne. 77 députés se sont prononcés contre le texte, mais il fallait 86 votes pour le rejeter. Le texte a été renvoyé à la commission des lois, qui doit maintenant l’examiner.

    Il est à noter que le Premier ministre Mirek Topolanek (président en exercice du Conseil européen) s’est abstenu…

    [En République tchèque les ministres peuvent être toujours députés.]

  • Parlement européen et kosovar

    Dans une résolution adoptée par 424 voix contre 133 et 24 abstentions, le Parlement européen demande que tous les pays de l’UE reconnaissent l’indépendance du Kosovo, et que la Commission européenne et les Etats membres aident le gouvernement de Pristina à assurer la gestion du pays et à améliorer la situation des Roms et des autres minorités.

    Chypre, la Grèce, la Slovaquie, l'Espagne et la Roumanie ont refusé jusqu’ici de reconnaître l'indépendance de la province serbe.

  • République tchèque : il n’y a pas que le traité de Lisbonne

    La Chambre des députés tchèque a reporté hier, pour la quatrième fois, le vote sur la loi anti-discriminations. Ce report (peut-être au mois de mars…) a été voté par 193 des 194 députés présents.

    Le président Vaclav Klaus avait mis son veto à ce texte en mai dernier, le qualifiant de « redondant, contre-productif et de piètre qualité ».

    La République tchèque est le seul Etat des 27 à ne pas avoir une telle loi, alors que c’était théoriquement une condition de l’adhésion à l’Union européenne…

  • La soumission à leur Europe

    Refuser l’adoption d’enfants par des paires homosexuelles est une « discrimination » selon une jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, qui ne pourra qu’être confirmée quand on voit les innombrables rapports et résolutions des institutions européennes sur les « discriminations », qui l'affirment également. De ce fait, la justice française cherche des prétextes pour refuser une telle adoption, sans faire mention de l’homosexualité des demandeurs, alors que cette forme d’adoption est tout simplement illégale en France. Lire l’article de Jeanne Smits.

  • Le Parlement européen , les Tchèques et la famille

    Le Parlement européen a adopté hier un énième rapport sur les « discriminations ». Il contient une sévère critique de la présidence tchèque de l'Union européenne, qui par ses propositions, selon lui, obligerait les femmes à abandonner leurs emplois et à s'occuper de leurs enfants… Le PE demande au contraire que soit respectés les « objectifs de Barcelone » définis en 2002, selon lesquels les Etats membres s’engageaient à ouvrir des crèches et autres établissements d’accueil, d’ici 2010, pour un tiers des enfants en dessous de trois ans et pour 90% des enfants entre trois ans et l’âge scolaire.

    L’attaque contre les Tchèques venait du parti socialiste européen, qui avait demandé au PE de contrecarrer le projet de la présidence à quelques jours d’une réunion à Prague des ministres de la Famille.

    La présidence tchèque a réfuté la critique, disant qu’elle voulait seulement ouvrir un débat sur la possibilité de revoir les objectifs de Barcelone. Car ces objectifs avaient été fixés avant l’adhésion des nouveaux Etats membres. Or « il n’est pas possible de leur demander de remplir ces objectifs », dit le ministre tchèque des Affaires sociales au nom de la présidence, et « ces Etats, y compris la République tchèque, n’y satisferont pas et ne veulent pas le faire ».

    Elle a ajouté que la question de la garde des petits enfants est de la compétence des Etats et non de l’Union européenne…

  • Les Tchèques et le traité de Lisbonne

    La Chambre des députés tchèque s’est réunie hier comme prévu pour examiner le traité de Lisbonne mais a décidé de reporter la discussion au 17 février dans le meilleur des cas. C’était inévitable depuis que la commission des Affaires étrangères et la commission des lois avaient elles-mêmes reporté l’examen du texte au 15 février.

    Les députés de ces commissions, comme leurs homologues du Sénat, veulent une clause qui empêcherait le gouvernement de transférer à l’UE des compétences nationales sans l’accord du Parlement…

  • Paradoxe tchèque

    L’européiste Jiri Paroubek, chef de l’opposition sociale-démocrate en République tchèque, n’exclut pas de demander l’organisation d’un référendum sur le traité de Lisbonne si le Parlement continue de traîner : « S’il n’y a pas d’autre moyen d’approuver et ratifier le traité, alors nous nous lancerons dans un référendum ». Un député dissident de l’ODS, Juraj Raninec, a déclaré que ce serait « une bonne carte » à jouer.

    Réponse du bureau de presse de Vaclav Klaus : « Le vote a lieu au Parlement. De telles spéculations sont inutiles. »

    (En fait il s’agit de politique politicienne intérieure. Paroubek pense pouvoir par ce biais renverser le gouvernement – qui refusera le référendum - à la faveur d’une motion de censure qui serait votée par les dissidents de l’ODS.)