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Europe - Page 196

  • L’arrogance des seigneurs de l’Europe

    Réponse de José Manuel Barroso à Berlusconi :

    « Parce que la Commission est une institution très originale, il y a parfois de gens qui ne comprennent pas la Commission. Elle a non seulement le droit, mais elle a le devoir de donner l'information à tous les citoyens. Et c'est ce que chaque jour fait la Commission, par le biais de ses porte-parole. » (Car les critiques de la politique d'un Etat membre, il appelle cela de l'information.) « Je suis très fier de la Commission et du service des porte-parole, auxquels je donne toute ma confiance et tout mon appui. Je suis intransigeant dans la défense des prérogatives des institutions européennes, et bien sûr des prérogatives de la Commission. »

    Et il a ajouté qu'il faisait « toujours en sorte que nous puissions communiquer sur un plan de loyauté avec nos Etats membres »...

  • L’aveu d’un commissaire

    Propos du commissaire européen au Développement, Karel de Gucht, cité par Conservative home :

    « Alors que la Constitution européenne originelle était technique et adéquate, les gens n'ont pas lu le traité de Lisbonne, ils n'en ont pas compris un seul mot. Aucun véritable débat ne pouvait avoir lieu sur le traité de Lisbonne. Ce fut une décision délibérée du Conseil européen. »

  • Le traité en rade en Tchéquie

    La plainte constitutionnelle contre la loi accompagnant la ratification du traité de Lisbonne, spécifiant que tout transfert de souveraineté doit être approuvé par le Parlement, a été déposée hier.

    Elle est signée de 17 sénateurs : 15 ODS, un indépendant, et la présidente du parti des Citoyens libres.

    En fait cette loi avait été exigée par l'ODS. Mais les plus eurosceptiques du parti la contestent maintenant au motif qu'un vote approuvant un transfert de compétence ne peut être valide que s'il recueille la majorité constitutionnelle, soit 60 % des voix, alors que la loi prévoit la majorité simple. Ils veulent aussi que soit ajouté à la loi que la Cour constitutionnelle peut contrôler que chacune des décisions prises par les instances de l'UE sont compatibles avec la Constitution tchèque...

    Tant que la Cour constitutionnelle n'aura pas donné sa réponse, la République tchèque ne peut pas ratifier le traité de Lisbonne...

    Et ces sénateurs gardent sous le coude la nouvelle plainte constitutionnelle contre le traité lui-même, qu'ils avaient d'abord prévu de déposer en août...

  • Berlusconi menace de bloquer l’Europe…

    Silvio Berlusconi est furieux des critiques plus ou moins voilées émanant de la Commission européenne concernant sa politique d'immigration. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été la « demande d'information » sur un bateau d'immigrants africains renvoyé vers la Libye sans qu'ait été examinée une éventuelle demande d'asile.

    "Ma position est sans équivoque et précise, a-t-il dit : nous n'accorderons plus notre vote, bloquant de fait le fonctionnement du Conseil, à moins qu'il soit admis qu'aucun commissaire ou porte-parole d'un commissaire n'intervienne publiquement sur ce sujet. Seuls le président de la Commission européenne et son porte-parole doivent être autorisés à s'exprimer publiquement sur cette question. Je vais demander que les commissaires et les porte-parole des commissaires qui poursuivent dans cette voie depuis des années soient renvoyés. Cela ne peut plus continuer car dans chaque pays cela fournit des armes à l'opposition."

    Naturellement il n'en fera rien, comme d'habitude. Mais ça fait du bien à entendre...

  • Rasmussen en Turquie

    Le nouveau secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen, était jeudi en Turquie.

    Bien entendu, il a dit tout le bien qu'il pensait de l'islam. Ce n'est pas une surprise, mais c'est tout de même curieux de voir tous les dirigeants du monde se précipiter en Turquie, pays laïque, pour dire du bien de l'islam...

    On retiendra surtout cette phrase :

    "Si l'Union européenne désire être un acteur mondial, le lieu d'une alliance des civilisations, alors la Turquie doit prendre sa place dans l'Union."

    Depuis quand l'OTAN s'occupe-t-elle de l'élargissement de l'Union européenne ?

  • Erdogan et les chrétiens

    Le double visage de la Turquie, le double visage de la diplomatie vaticane, et l'opinion de Joseph Ratzinger sur l'intégration de la Turquie à l'Union européenne en 2004 : « C'est un fait que l'Empire ottoman a toujours été en opposition à l'Europe. Bien que Kemal Atatürk ait bâti une Turquie laïque dans les années 20, elle reste le noyau de l'ancien Empire ottoman. Elle est donc très différente de l'Europe, qui est aussi un ensemble d'États laïcs, mais avec des bases chrétiennes, même si l'on tente injustement de le nier. Par conséquent, l'entrée de la Turquie dans l'UE serait antihistorique. »

    A lire sous la plume de Sandro Magister.

  • Traité de Lisbonne : les quatre lois allemandes

    Ce n'est pas une loi que le Parlement allemand va voter, suite aux exigences de la Cour constitutionnelle pour la ratification du traité de Lisbonne, ce sont quatre lois, qui ont été examinées hier et doivent être votées par le Bundestag le 8 septembre, par le Bundesrat le 18.

    La plus importante est la loi qui édicte les droits du Parlement en cas de modification du traité (selon la procédure de révision simplifiée), d'extension des compétences de l'UE (selon la clause de flexibilité), de nouvelles procédures de vote (selon la clause passerelle). Avant toute négociation de ce type à Bruxelles, le gouvernement doit demander l'approbation du Parlement, sous la forme d'une loi. En l'absence de cette loi, le gouvernement doit refuser d'accepter toute modification. Il ne peut agir en dehors de ce mandat que pour d'importantes raisons de politique étrangère, et à condition de se justifier de façon approfondie devant le Parlement.

    Deux autres lois précisent les modalités de la coopération entre le gouvernement fédéral et les deux chambres du Parlement. Elles exigent que le gouvernement notifie au Parlement, aussi tôt que possible, les initiatives législatives de l'UE, et prévoient que le droit du Parlement de donner son opinion sur ces actes législatifs sera renforcé.

    La dernière loi permet la mise en application de l'amendement constitutionnel (déjà adopté par le Parlement) qui permettra aux deux chambres de déposer des plaintes constitutionnelles si elles considèrent que les actes législatifs de l'UE sont en contradiction avec le principe de subsidiarité.

    On attend les réactions des eurocrates...

    Logiquement, elles devraient être vives, car ces lois sont en contradiction avec la construction européenne telle que la conçoit le traité de Lisbonne.

    Mais il est probable qu'il n'y aura pas de réactions. Du moins pas au niveau de l'affront qui est fait aux institutions européennes. Car l'essentiel est que l'Allemagne ratifie le traité. On veillera ensuite à ce que ces lois restent lettre morte, en espérant que la Cour constitutionnelle retourne à sa léthargie...

  • La journée européenne du souvenir des victimes du stalinisme et du nazisme

    Adoptée par l'OSCE sur proposition de la Lituanie et de la Slovénie, elle est passée inaperçue en France...

    "Ce dimanche, 23 août, on célèbre pour la première fois une journée européenne du souvenir des victimes du stalinisme et du nazisme. Le jour retenu correspond à l'anniversaire de la signature du pacte Molotov- Ribbentrop, en 1939, qui scella le partage de l'Europe entre Hitler, à l'Ouest, et Staline, à l'Est. Le 3 juillet dernier, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a donc mis pour la première fois le nazisme et le stalinisme sur un même pied d'égalité. C'est une nouveauté sauf pour l'Eglise catholique. Dans les années 30 déjà, on l'oublie trop souvent, le Pape Pie XI avait condamné sans équivoque les deux idéologies totalitaires du XXème siècle, les deux forces du mal, Hitler et Staline [Un entretien à écouter. NDL] (...)

    "Une résolution récente de l'Organisation de coopération et de sécurité en Europe, proposée par la Lituanie et la Slovénie, a condamné d'un même mouvement le nazisme et stalinisme et c'est une première. Dans les pays d'Europe centrale et de l'Est, les catholiques sont nombreux à saluer cette initiative. Ainsi, la commission Justice et Paix de l'épiscopat slovène invite les chrétiens à s'associer à cette journée [Un entretien à écouter. NDL]" .

    (Radio Vatican, via Le Salon Beige)

  • Le traité de Lisbonne en Allemagne et en Tchéquie

    Après 15 jours de discussions et de négociations non stop, les députés allemands ont fini par se mettre d'accord, hier, sur la teneur de la loi exigée par la Cour constitutionnelle pour que le traité de Lisbonne puisse être ratifié. La première lecture est prévue pour le 26 août, la seconde le 8 septembre, et au Bundesrat le 18 septembre... avant l'approbation finale par la Cour constitutionnelle...

    Un compromis a été trouvé entre les européistes et la CSU qui demandait carrément un droit de veto du Parlement sur les affaires européennes. Finalement, le Parlement pourra faire des recommandations au gouvernement, et le gouvernement devra s'expliquer s'il décide de ne pas suivre les recommandations. D'autre part, il ne pourra pas y avoir de nouveaux transferts de souveraineté sans l'accord du Parlement.

    Ce dernier point a fait également l'objet d'une loi votée par le Parlement tchèque préalablement au vote de ratification : c'était une condition de l'ODS.

    A ce propos, l'ODS avait annoncé que son nouveau recours contre le traité devant la Cour constitutionnelle serait déposé dans la première quinzaine d'août. Mais le chef de la contestation, le sénateur ODS Jiri Oberfalzer, a fait savoir hier que serait d'abord déposée une plainte... contre la loi que l'ODS a fait voter. Il veut que soit ajouté à la loi que la Cour constitutionnelle peut contrôler que chacune des décisions prises par les instances de l'UE sont compatibles avec la Constitution tchèque...

    Qui a dit que le traité de Lisbonne allait entrer en vigueur avant la fin de l'année ?...

    D'autant que les Allemands paraissent avoir oublié cette autre exigence de la Cour constitutionnelle : l'interdiction de transferts de compétences décidés par le seul Conseil européen. Or il s'agit de la « clause passerelle » du traité de Lisbonne...

  • Pas d’élargissement pour l’eurozone

    Le ministre tchèque des Finances, Eduard Janota, a déclaré hier que, dans la situation économique actuelle, l'adoption de l'euro en République tchèque dans les années 2014 ou 2015 n'est pas réalisable. Car le déficit budgétaire est de 7%, et il sera impossible de le baisser en dessous de 3% deux ans avant 2014 ou même 2015, condition sine qua non pour intégrer la zone euro. (La date de 2014 ou 2015 se trouve dans le seul programme du parti social-démocrate.)

    Cela attire l'attention sur le fait que la crise financière empêche durablement tout élargissement de la zone euro. Ce qui est un grave échec pour les euromaniaques.