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Europe - Page 194

  • L’arrogance des seigneurs de l’Europe

    L'ancien commissaire européen irlandais Peter Sutherland a déclaré que les hommes politiques irlandais sont « trop paroissiaux » (en français on dirait trop provinciaux) pour comprendre l'UE, ou les avantages du traité de Lisbonne : « À bien des égards, notre classe politique est bien trop paroissiale. Seuls ceux qui ont été exposés au Conseil européen, et tout le reste, ont une compréhension suffisante du dossier pour contribuer réellement au débat. »

    (Irish Times, via Open Europe)

  • L’Europe de la Défense et l’Irlande

    C'est l'organisation anglaise Open Europe, vraiment indispensable, qui signalait hier dans son résumé de l'actualité européenne le propos de Pierre Lellouche, notre secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, le 16 septembre, lors de son audition devant la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale :

    « Pour faire progresser l'Europe de la défense, il ne faut pas que les dépenses liées à la sécurité soient complètement étrangères aux perspectives financières de l'Union. Pourquoi trois États membres contribueraient-ils à hauteur des deux tiers aux dépenses militaires des Vingt-sept ? Y aurait-il une spécificité de ces pays ? Il convient de mettre ces questions sur la table, au même titre que la politique agricole, l'innovation technologique ou l'environnement. »

    Autrement dit, la politique européenne de défense ne doit plus être une coopération entre les Etats qui la souhaitent, elle doit être intégrée dans le budget européen, au même titre que l'agriculture. Et alors elle devient une politique communautaire...

    Cette révélation n'est pas passée inaperçue en Irlande. L'Irish Times en a fait un article aujourd'hui, et donne la réaction de Roger Cole, président de l'Alliance (irlandaise) pour la paix et la neutralité. Soulignant que la militarisation de l'UE serait « nettement accélérée » par le traité de Lisbonne, il ajoute : « Ce n'est pas un hasard si les partisans irlandais du traité refusent de confirmer que l'Irlande n'adhérera pas au groupe de coopération militaire structurée en cours de création pour les guerres les plus "exigeantes" que l'Union européenne envisage à l'avenir. »

  • Le traité de Lisbonne en Allemagne

    Les services du président allemand Horst Köhler ont annoncé mercredi qu'il avait signé les lois nécessaires à l'application du traité de Lisbonne.

    Cette annonce signifie que Köhler pourrait signer la ratification du traité dès vendredi, affirme l'Associated Press.

    On oublie la plainte déposée lundi auprès de la Cour constitutionnelle. Cette plainte, qui affirme que les nouvelles lois ne garantissent pas suffisamment le rôle de la Cour comme gardien de la Constitution, demande à la Cour de faire injonction à la présidence de la République de retarder la signature de la ratification jusqu'au jugement de fond.

    Un porte-parole de la présidence a déclaré hier que ses experts étaient en train d'examiner la situation créée par cette plainte et ne pouvaient pas dire si ou quand elle pouvait aboutir.

  • Cameron et Klaus

    Selon le Daily Mail, le chef du parti conservateur David Cameron a envoyé une lettre au président tchèque Vaclav Klaus pour lui assurer que s'il remporte les élections législatives en mai, il organisera très rapidement un référendum sur le traité de Lisbonne, s'il n'est pas encore entré en vigueur d'ici là. David Cameron assure Vaclav Klaus que s'il tient pendant quelques mois il sera avec lui et le soutiendra.

    Selon une autre source proche de David Cameron, celui-ci a effectivement envoyé une lettre à Vaclav Klaus en août, mais il n'y appelait pas ouvertement le président tchèque à différer sa signature.

    D'autre part, à New York, Vaclav Klaus a déclaré qu'il pensait que les Irlandais rejetteront de nouveau le traité, et que par conséquent la ratification du traité par Prague n'est pas quelque chose dont il se soucie. En ce qui concerne la menace de supprimer le commissaire européen tchèque, il a qualifié cette idée de « complètement puérile », émanant de quelqu'un qui « cherche tous les arguments possibles, sérieux et loin d'être sérieux ». « Si chaque pays a un commissaire, la République tchèque aura évidemment le sien. »

  • Vaclav Klaus : de l’URSS à l’UE…

    Dans une interview au Washington Post, le président tchèque Vaclav Klaus déclare qu'il « accepte pleinement » la décision américaine de ne pas construire de bouclier antimissile dans son pays, d'autant que, dit-il, il n'a jamais été convaincu de l'intérêt du système.

    « Pour moi, la menace de l'Union soviétique, dans le passé, était énorme, parce que cela avait une influence sur ma vie chaque jour », mais « maintenant la menace venant de cette partie du monde est très, très petite ». La République tchèque a moins à craindre de la Russie que d'une Union européenne hyperrégulée, poursuit-il. « Maintenant nous vivons dans une société beaucoup plus réglementée qu'il y a vingt ans, juste avant la chute du communisme ». Ce qui est « frustrant ». « Est-ce que nous pourrons conserver notre identité en tant qu'Etat ? C'est pour moi un problème. »

    Vaclav Klaus est à New York pour participer au sommet de l'ONU sur les menaces du réchauffement climatique, qu'il qualifie une nouvelle fois d'« escroquerie » et de « non-sens ».

  • Le traité de Lisbonne en République tchèque

    Jiri Oberfalzer a annoncé que son groupe de sénateurs déposerait la plainte contre le traité de Lisbonne à la Cour constitutionnelle le 29 septembre.

    « Je crois que la Cour peut faire la même chose que la Cour constitutionnelle allemande », a-t-il ajouté.

  • Le FPÖ double son score au Voralberg

    Le FPÖ a obtenu 25,2% des suffrages, doublant presque son score de 2004 (12,9%) aux élections qui ont eu lieu dans la province autrichienne du Voralberg. La participation était en hausse de près de sept points, à 67,4%. L'ÖVP (conservateurs) conserve de justesse sa majorité absolue avec 50,8%.

    Le FPÖ est arrivé en deuxième position, loin devant les Verts (10%). Pour son président Heinz-Christian Strache, le parti est « récompensé par les électeurs pour son clair positionnement de parti patriotique ». Il avait centré sa campagne contre l'immigration et contre l'islamisation.

  • Le traité de Lisbonne en Allemagne

    Le Bundesrat, chambre haute du Parlement allemand (représentation des Länder), a adopté hier comme prévu les lois exigés par la Cour constitutionnelle fédérale avant la ratification par Berlin du traité de Lisbonne. Les 16 Länder les ont approuvées.

    Le président de la République va donc pouvoir apposer sa signature, nous dit-on.

    Sauf que...

    Sauf que Diether Spethmann, l'ancien PDG de Thyssen, qui avait été l'un des signataires du recours devant la Cour constitutionnelle, a déposé une nouvelle plainte, contre les lois qui viennent d'être votées...

  • Le Parlement européen homofou

    Le Parlement européen a adopté, par 349 voix contre 218 et 46 abstentions, une résolution condamnant la loi récemment adoptée en Lituanie (mais à laquelle la présidente a opposé son veto) qui interdit de faire la promotion de l'homosexualité dans les écoles et dans tous les médias accessibles aux enfants.

    photo Jean Lambert.jpgLe député Jean Lambert (prononcer Djiine, c'est une charmante Verte britannique : photo), co-signataire du projet de résolution, a déclaré : « Le Parlement européen a envoyé un message clair au gouvernement lituanien, que l'homophobie n'a pas sa place dans l'Union européenne - ni dans la société, et ne peut certainement pas être consacrée dans une quelconque législation. »

  • Bruno Gollnisch au Parlement européen

    Intervention de Bruno Gollnisch après l'allocution inaugurale du Président du Parlement Européen, mardi 15 septembre 2009

    Monsieur le Président,

    En tant que député non-inscrit, je m'exprime, bien sûr, en mon nom personnel, mais aussi au nom de certains de mes collègues, pas mes collègues néerlandais du PVV, mais mes collègues du Front national, du parti bulgare Ataka, du parti autrichien FPÖ, du parti britannique British National Party, du parti hongrois Jobbik et du Vlaams Belang flamand.

    Je voudrais dire, Monsieur le Président, que je ne doute pas un seul instant de la sincérité des propositions que vous avez formulées. En revanche, vous me permettrez de dire que je doute de leur réalisme.

    Vous avez d'abord évoqué le problème de la crise économique. C'est un fait que des millions d'Européens voient leur patrimoine et leurs emplois menacés par les effets pervers d'une mondialisation qui les livre, pour le profit d'un petit nombre, à la concurrence déloyale de pays où les travailleurs sont exploités d'une façon cynique, ainsi qu'à la rapacité d'intérêts financiers apatrides. L'Union, malheureusement, n'a pas protégé les Européens de cette situation. Elle les y a, au contraire, précipités.

    Deuxièmement, je voudrais peut-être appeler, de ma modeste position, mais exprimant les forces politiques dont M. Schulz a bien voulu reconnaître qu'elles étaient menaçantes pour les organisations traditionnelles - et je l'en remercie -, je voudrais appeler notre Assemblée, et vous-même, Monsieur le Président, à plus de modestie, à une certaine autolimitation dans nos compétences. Je suis intimement persuadé, en tant qu'Européen et en tant que chrétien, qu'un certain nombre des valeurs que nous portons sont des valeurs universelles.

    Je n'en suis que plus à l'aise pour dire avec force que nous ne sommes pas appelés à donner au monde des principes et des lois, d'autant plus qu'il existe pour cela des organisations, comme l'Organisation des Nations Unies, d'autant plus qu'il y a beaucoup à faire en Europe même, où contre le droit à la vie, nous organisons l'élimination de nos propres enfants, où contre la liberté d'expression, nous faisons passer une dictature morale, médiatique, politique et judiciaire de ce que l'on appelle le "politiquement correct". Des formations politiques qui expriment comme les nôtres les souffrances et les espoirs de millions d'Européens sont discriminées, pourchassées, parfois même dissoutes, comme l'a été le Vlaams Blok en Belgique, scandale absolu qui n'a pas suscité la moindre protestation dans cette Assemblée. Si cela s'était passé en Afrique ou en Amérique latine, on aurait entendu, sans doute, un autre son de cloche.

    Les députés non-inscrits que nous sommes n'ont pas les mêmes droits que les autres, c'est évident, et ils n'ont toujours pas, comme nous vous l'avons dit hier, de représentants à la Conférence des présidents. Enfin, des millions d'Européens sont privés, par l'effet des modes de scrutin, de la possibilité d'être représentés dans les organes législatifs de leur pays, qui sont censés représenter le corps électoral dans sa diversité.

    En conclusion, je voudrais exprimer le vœu que nous nous souvenions à chaque moment, dans toute notre action, que l'Europe est, dans l'histoire de l'humanité, l'espace qui a inventé la liberté des nations, que l'on ne trouve nulle part ailleurs, leur égale dignité, le respect de leurs compétences internes et le principe de non-ingérence, qui signifie que chacun est maître chez lui et sur son territoire. C'est un des grands apports de la civilisation européenne au patrimoine de l'humanité.