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Europe - Page 200

  • Le grain de sable Vaclav Klaus

    Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 doivent adopter demain soir le document qui accorde des « garanties juridiquement contraignantes » à l'Irlande. Pour éviter que le texte ait besoin d'être ratifié par tous les pays, ce ne sera pas le protocole additionnel au traité de Lisbonne que le gouvernement irlandais souhaitait, mais une « décision du Conseil ». Que l'on prétend « juridiquement contraignant ». Les Irlandais se font rouler dans la farine.

    Mais Vaclav Klaus prend les Européens au mot. Si c'est « juridiquement contraignant » pour tous les pays, c'est un traité international. Si c'est un traité international, il doit être ratifié par le Parlement tchèque, comme le stipule l'article 49 de la Constitution : « La ratification des traités internationaux requiert l'autorisation des deux chambres dans les cas suivants : (...) b) traités d'alliance, de paix et autres traités politiques ».

    Le président tchèque fait donc savoir que le Premier ministre Jan Fischer, qui présidera le Conseil, ne peut signer la « décision » que s'il a les pleins pouvoirs du président et s'il signe sous réserve de la ratification par le Parlement.
    Jan Fischer a répondu que selon lui il ne s'agit pas d'un traité politique, au sens de l'article 49b de la Constitution, mais d'un traité gouvernemental qui ne nécessite ni les pleins pouvoirs ni le vote du Parlement.

    On ne sait pas comment ce bras de fer va se terminer, mais on peut imaginer que Vaclav Klaus rejette la « décision du Conseil » en faisant valoir que son Premier ministre n'avait pas le pouvoir de signer le document, et saisisse la Cour constitutionnelle tchèque...

    L'essentiel est de gagner du temps. Au moins jusqu'au référendum irlandais, mais comme celui-ci est loin d'être gagné, jusqu'aux élections en Grande-Bretagne... Si le traité n'est pas ratifié d'ici là, il sera définitivement mort, car le référendum britannique sera sans appel.

  • Les Lituaniens protègent les enfants contre l’homosexualité

    Le parlement de Lituanie a adopté hier une loi sur la protection des mineurs qui interdit de faire toute "publicité" pour les relations homosexuelles, bisexuelles et polygames. 77 députés ont voté pour cette loi, trois y ont été opposés et quatre se sont abstenus.

    Selon ce texte, toute information faisant de la publicité pour les relations homosexuelles, bisexuelles et polygames est considérée comme ayant un effet négatif sur la santé psychique, le développement physique, intellectuel et moral des mineurs.

    Amnesty International avait condamné le projet de loi, y voyant « une institutionnalisation de l'homophobie » ainsi qu'une « atteinte au droit à la liberté d'expression et à la libre "orientation sexuelle des personnes" ».

    Les lobbies homosexuels s'insurgent contre cette loi qui interdit tout débat sur l'homosexualité dans les écoles...

    On rappelle qu'en 2008 les municipalités de Vilnius et de Kaunas avaient interdit le passage d'un "Camion de la tolérance", organisé par la Commission européenne pour lutter contre toutes les formes de discrimination, dont celle de l'orientation sexuelle. Le maire de Kaunas avait qualifié l'initiative de « festival homosexuel ».

    Bravo aux Lituaniens. On attend le retour de bâton de l'Union européenne, qui avait déjà vigoureusement protesté contre le sort fait à son "camion de la tolérance".

  • Pression américaine

    Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Barack Obama a déclaré à David Cameron que si celui-ci devient Premier ministre du Royaume-Uni, la qualité de ses relations avec les Etats-Unis dépendront de la qualité de l'engagement britannique dans l'Union européenne.

    (David Cameron, chef des conservateurs, est un adversaire résolu du traité de Lisbonne et a promis un référendum s'il devient Premier ministre.)

  • Convictions…

    Suite à l'échec cuisant de Libertas (600 candidats, un seul élu, Philippe de Villiers, qui aurait été élu sans Libertas), et son échec personnel en Irlande, Declan Ganley a déclaré qu'il quittait la politique.

    Avant le scrutin, il avait déjà annoncé que s'il n'était pas élu il ne participerait pas à la campagne du second référendum.

    L'homme qui avait personnifié le non au premier référendum se désintéresse du second, et du même coup de l'avenir de l'Union européenne, et de son pays, parce qu'il a perdu une élection...

  • Le British National Party

    Les deux candidats du BNP qui ont remporté un siège au Parlement européen sont l'universitaire Andrew Brons et le président du parti Nick Griffin.

    Le premier a déclaré : « Je considère ceci comme un premier pas vers la libération du Royaume-Uni et du peuple britannique de la dictature européenne. »

    Et le second : « Le Royaume-Uni est un pays chrétien et l'islam n'y est pas le bienvenu, parce que l'islam et le christianisme, l'islam et la démocratie, l'islam et les droits des femmes ne vont pas ensemble. C'est un fait, et les élites européennes vont devoir s'en rendre compte et y remédier dans les années à venir. »

    (Le BNP est qualifié de raciste, fasciste, et maintenant de "nazisme du XXIe siècle" par l'establishment.)

  • La Comece, toujours plus frénétiquement européiste

    Propos du président de la COMECE, Mgr Adrianus Van Luyn, évêque de Rotterdam, suite aux élections européennes :

    « Un taux de participation aussi faible est d'autant plus incompréhensible que le parlement européen va gagner considérablement d'influence et de compétences si le Traité de Lisbonne entre en vigueur ». « Le processus de démocratisation au niveau de l'Union européenne s'est continuellement approfondi » (sic), permettant ainsi au Parlement européen de devenir « de plus en plus une instance de représentation forte des citoyens ».

    « Le faible taux de participation est le signe qu'une société civile européenne manque encore. On n'a pas encore mis suffisamment l'accent sur son émergence en comparaison de celui qui a été mis sur l'établissement d'un marché commun. Les institutions européennes, les gouvernements nationaux, les partis politiques mais sans doute aussi les Eglises doivent se poser la question: Avons-nous contribué suffisamment à l'émergence d'une conscience européenne chez nos concitoyens? ».

    Lors de leur assemblée plénière de printemps, les évêques de la COMECE avaient publié une déclaration : "Construire la Maison Europe", tellement européiste que même les évêques français avaient pris leur distance dans leur propre document. C'est dire...

    Au fait, COMECE veut dire "Commission des épiscopats de la Communauté européenne". La CEE est devenue Union européenne par le traité de Maastricht, en 1992. Pour des européistes aussi convaincus, ça ne fait pas très sérieux...

  • Le vin rosé par coupage : c’est fini

    La Commission européenne a annoncé qu'elle renonçait à faire adopter par l'UE l'autorisation de fabriquer du vin rosé en coupant du rouge avec du blanc.

    "Il n'y aura pas de changement dans les règles de production du vin rosé. Il est important d'écouter nos producteurs quand ils s'inquiètent de changements dans les régulations. Il était clair ces dernières semaines qu'une majorité de notre secteur viticole pensait que mettre un terme à l'interdiction du coupage allait saper l'image du rosé traditionnel", a déclaré la commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel dans le communiqué.

    Les experts des Etats membres qui devaient se prononcer le 19 juin sur les nouvelles règles "vont maintenir le statu quo sur le vin rosé", a insisté la Commission.

    Les viticulteurs ont gagné face au lobby de l'industrie agro-alimentaire. Ce n'est pas si fréquent...

    Mais Alain Lamassoure a été réélu, lui qui affirmait que la fabrication du faux rosé était une demande des producteurs français...

  • Quelques résultats intéressants

    Au Royaume-Uni les élections ont été largement remportées par les conservateurs (28,6%, 24 députés) qui ont promis un référendum sur le traité de Lisbonne et vont quitter le PPE pour créer un groupe "euroréaliste" avec les Tchèques de l'ODS (qui ont remporté les élections) et le PiS polonais (arrivé deuxième). L'UKIP, qui prône le retrait de l'Union européenne, arrive en deuxième position (devant les travaillistes au pouvoir) avec 17,4%  et obtient 13 sièges. Et le BNP fait son entrée au Parlement européen avec 2 sièges.

    Aux Pays-Bas, le parti anti-islam de Geert Wilders arrive en deuxième position avec 17% (4 sièges).

    En Autriche, le FPÖ qui a mené une campagne anti-islam double son score à 13,1%, et le parti eurosceptique de Hans-Peter Martin grimpe à 17,9%.

    En Hongrie, le parti nationaliste Jobbik monte à 14,8% (3 sièges).

    En Grèce, le Laos obtient 2 sièges (6,8%).

    Au Danemark, le Parti du Peuple danois obtient 2 sièges (15,1%).

    En Bulgarie, Ataka (qui a fait campagne contre l'adhésion de la Turquie) obtient 2 sièges (11,2%).

    En Slovaquie, le SNS, 5,6%, a 1 siège, le HZDS 9% (1 siège). Ce pays détient le record du taux d'abstention : 80,36%. (Viennent ensuite la Lituanie : 79,19%, la Slovénie : 77,63%, la République Tchèque : 75%, la Roumanie : 72,79%, la Pologne : 71,6%.

    En Roumanie, le Parti de la grande Roumanie monte à 8,74% (2 sièges). En Italie, la Ligue du Nord dément les sondages en grimpant à 10,9% et remporte 8 sièges.

    En Finlande, le parti des Vrais Finlandais obtient 9,8% des voix, contre 0,5% en 2004, et emporte un siège.

    En revanche, en Belgique, le Vlaams Belang est en recul et ne conserve que 2 sièges (il en avait 3). Il pâtit de la montée de la Nouvelle Alliance Flamande.

    Et en Irlande, Libertas ne fait que 5,62%.

    A noter aussi qu'à Chypre le parti de droite est arrivé devant le parti communiste au pouvoir.

  • La réaction de Jean-Marie Le Pen

    Les résultats de l'élection européenne d'aujourd'hui font apparaître un niveau historique d'abstention, en France bien sûr mais plus généralement dans l'Europe entière, qui marque clairement la condamnation de l'Union européenne et de l'euromondialisme. Les peuples condamnent ce que les mafias parlementaires approuvent, et ils condamnent d'abord parce qu'ils subissent la crise économique issue de la disparition des protections nationales, ils subissent le déferlement migratoire et l'explosion de l'insécurité issues du laxisme des gouvernements successifs, la réduction du pouvoir d'achat en raison de l'euro, la montée du chômage à cause du libre-échangisme européiste.

    Oui, les peuples condamnent, parce qu'ils voient bien que tout est fait pour étouffer le débat sur l'Europe, pour anesthésier la campagne et empêcher la libre expression des courants d'opinion.

    Le Front National a été délibérément tenu à l'écart de cette campagne, bien moins invité que ses concurrents, toujours caricaturé, mais en son absence bien sûr, c'est plus facile. L'injustice médiatique a démobilisé les électeurs, comme d'ailleurs la pipolisation de la campagne, qui pendant de longues semaines, s'est réduite à l'opposition de Martine et de Ségolène, de François Bayrou et de Sarkozy, puis de Bayrou et de Cohn Bendit.

    Les Français sont, de toute évidence, plus soucieux de leurs difficultés quotidiennes qu'attentifs aux délices de jeux parlementaires stériles. Je crains que leur abstention ne leur soit pas profitable, puisqu'elle confère un blanc seing aux partis mondialistes, l'UMP, le PS, Le MODEM, Europe Ecologie et le Parti de Gauche, qui sont fondés à poursuivre la politique qui nous a plongés dans l'ornière dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui.

    Je donne rendez-vous au corps électoral en septembre pour le lancement de la campagne des élections régionales de 2010, en rappelant que contrairement à ce qui était annoncé, le Front National est toujours debout. Redressons notre drapeau, armons-nous de courage et en avant !

  • La victoire de leur Europe

    "Globalement, les résultats représentent une victoire indéniable pour les partis et les candidats qui soutiennent le projet européen et qui veulent voir l'Union européenne fournir des réponses en termes de politiques à leurs préoccupations quotidiennes. Les forces politiques qui répondent de façon constructive aux défis politiques, et qui se sont engagées de façon constructive lors de la dernière législature, occuperont l'immense majorité des sièges dans le prochain Parlement européen."

    Ce commentaire est de José Manuel Barroso, président du soviet européen.

    Peu importe que les citoyens ne votent pas, l'essentiel est que les derniers votants reconduisent les forces européistes et que la machine continue de tourner dans le sens voulu.

    Et de ce point de vue, les Français qui ont voté ont fait très fort, en marginalisant tout ce qui est de près ou de loin eurosceptique (même si le Front national montre qu'il n'est pas mort) et en mettant à égalité avec le PS un Cohn-Bendit qui est l'emblème bobo de l'euro-mondialisme dans sa version politiquement correcte chimiquement pure.

    (Je rappelle que Daniel Cohn-Bendit est vice-président de la section française du Mouvement européen, organisation longtemps - toujours ? - financée par l'ACUE, organisation américaine créée par la CIA. La présidente de la section française du Mouvement européen est Sylvie Goulard, élue sous l'étiquette MoDem dans l'Ouest.)