Voici deux textes qui tranchent sur les commentaires convenus. Le premier est le communiqué de Bruno Gollnisch qui souligne qu'il ne s'agit pas d'une « victoire de la droite ». Le second est l'analyse de Reuters, qui montre que les deux « grands partis » ont perdu (la CDU espérait plus de 40%, elle atteint à peine 34%). Ce qui ne change rien au constat, mais indique une évolution du système.
Le communiqué de Bruno Gollnisch
La victoire de Mme Merkel (ou plus exactement de Mme Sauer) aux élections législatives allemandes, n'est en aucune façon une victoire de la droite.
Elle a cogéré le pays avec les socialistes allemands, et leurs politiques sont interchangeables à quelques nuances près.
De part et d'autre du Rhin, les mêmes courants dominent aujourd'hui la société : implosion démographique, submersion migratoire, alignement sur la politique étrangère américaine, dictature insupportable du « politiquement correct ».
A cet égard, Mme Merkel a conservé de son très trouble passé en Allemagne de l'Est un écrasant mépris des peuples. Elle est l'inventeur de la tromperie qui consiste à faire croire que le traité de Lisbonne diffère de la constitution européenne rejetée par les peuples français et néerlandais, et qui l'eut été par d'autres s'ils avaient pu se prononcer. « Let us keep the substance and change the wording » : gardons la substance et changeons les mots, avait-elle lancé à ses collègues européens.
Une consigne cynique méthodiquement mise en œuvre depuis lors en France comme en Allemagne et ailleurs.
La dépêche de Reuters
Les deux gros partis allemands pèsent de moins en moins
BERLIN (Reuters) - Les deux grands "Volksparteien" (partis populaires) d'Allemagne, la CDU/CSU conservatrice et le SPD de centre-gauche, ont obtenu dimanche leur plus mauvais score depuis des décennies, et ces législatives ont profité aux trois petites formations représentées au Bundestag: le FDP, Die Linke et, dans une moindre mesure, les Verts.
Si la CDU/CSU va pouvoir en finir avec la grande coalition avec le SPD, elle le doit non pas à elle-même, puisque son score recule de 1,5% par rapport aux législatives de 2005, mais aux Libéraux du FDP, lesquels étaient dans l'opposition depuis onze ans.
La CDU/CSU essuie son deuxième plus mauvais score depuis la fondation de la République fédérale allemande, avec autour de 33,5-34% dimanche, contre 31% en 1949.
L'autre parti de la grande coalition, le SPD, enregistre une véritable débâcle, avec 23% d'après les dernières projections, soit de loin son pire score depuis 1949; jusqu'à dimanche, sa pire défaite remontait à 1953 avec 28,8%.
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