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Europe - Page 137

  • Normalisation à Prague

    Le nouveau président tchèque, Milos Zeman, a fait hisser aujourd’hui, pour la première fois, le drapeau de l'Union européenne sur le château de Prague, siège de la présidence.

    Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, était présent aux côtés de Milos Zeman lors de la cérémonie. Les hymnes tchèque et européen ont été joués par un orchestre militaire.

  • Les Néerlandais et l’euro

    Selon le dernier sondage en date aux Pays-Bas, 55% des Néerlandais regrettent le passage à l’euro, et le parti politique le plus important du pays est le Parti de la Liberté de Geert Wilders.

  • Pologne : vers un référendum

    Jusqu’ici, le Premier ministre polonais Donald Tusk refusait l’idée d’un référendum sur l’adoption de l’euro, au motif que l’on ne peut pas demander au peuple de se prononcer sur ce qui est obligatoire. De fait, le traité européen oblige tout pays qui répond aux critères à adopter l’euro. Le problème est que le gouvernement n’a pas la majorité des deux tiers qui lui permette de modifier la Constitution (celle-ci stipulant que la monnaie nationale est le zloty). Il lui faut les voix du PiS, lequel réclame un référendum…

    Hier, Donald Tusk a fini par accepter l’idée d’un référendum en échange de la promesse du PiS qu’il vote la modification de la Constitution…

    Lequel référendum serait donc tout autant contre la modification de la Constitution que contre l’euro…

    Quoi qu’il en soit il ne se passera sans doute rien avant les élections de 2015.

  • Giscard confirme que pour les eurocrates les traités ne sont que des chiffons de papier

    Dans une interview à l’édition polonaise de Newsweek, Valéry Giscard d’Estaing déclare que l’eurozone devrait cesser de s’élargir après l’entrée de la Pologne :

    « Je pense que le processus d'acceptation de nouveaux pays dans l’eurozone doit être gelé. On ne peut pas se permettre une autre comédie comme celle que nous avons aujourd'hui avec Chypre, qui a été accepté dans la zone euro inutilement. Mais il y a une exception à cette règle et c’est la Pologne. Vous soutenez la poursuite de l'intégration européenne et vous avez une économie fondée sur des bases solides. »

    « Au fil des décennies, la base de l'existence de l'UE a changé, nous sommes passés de la recherche de la paix à la recherche de la grandeur. L'objectif est clair : nous devons devenir l'un des trois principaux acteurs dans le monde, de sorte que dans 20 ans, les États-Unis, la Chine et l'UE contrôlent les trois devises mondiales les plus importantes : le dollar, le yuan et l'euro. »

    « La Pologne est confrontée à un choix : soit rester dans l'Union apathique de 27 pays, ou rejoindre le noyau dur de l'UE.

    Selon Giscard, l'Union à 27 est « fragile, instable et divisée ». Mais le club des 17 membres de l’eurozone est formé de pays qui « veulent une Europe forte et bien organisée, une Union budgétaire, fiscale et monétaire. »

    Et le « noyau dur » devrait expulser les pays qui ne partagent pas cette vision :

    « Si un pays ne veut pas d'approfondir l'intégration, il faut l’écarter. C'est pourquoi nous devons créer un mécanisme pour laisser les pays sortir de l'euro le plus rapidement possible. Mais il serait bon que les six pays fondateurs, plus l'Espagne, le Portugal et l'Autriche, restent à l’intérieur. Je ne dirai rien à propos des autres. »

    « Le niveau de l'UE à 27 survivra aussi, mais ses compétences devraient être limitées à ses domaines d'origine : le commerce, la concurrence ou la pêche... Si dans 20 ans, nous sommes confrontés à la question de l'adhésion de l'Ukraine, que chacun puisse dire ce qu’il en pense. L'UE à 27 peut continuer de s’élargir. La zone euro, certainement pas. »

    J’ai traduit (de la version anglaise) l’essentiel des propos de Giscard pour montrer jusqu’où peut aller un homme qui a participé à la rédaction du traité de Maastricht et qui fut l’un des principaux auteurs du projet de Constitution européenne, autrement dit du traité de Lisbonne, qui sur le plan économique et monétaire ne change rien au traité de Maastricht.

    Le traité de Maastricht a institué une « Union économique et monétaire ». Et monétaire. Il y est indiqué que la monnaie de l’Union est l’euro. La monnaie de l’Union et donc de tous les pays de l’Union. En dehors du Royaume Uni et du Danemark qui ont obtenu une dérogation.

    Il en résulte que tous les pays qui adhèrent à l’UE doivent ipso facto adopter l’euro. Cela ne paraît pas évident, parce qu’on accepte dans l’UE des pays qui ne répondent pas, qui ne répondent pas encore, aux critères qui permettent d’entrer dans l’eurozone. Mais tout pays qui entre dans l’UE est censé adopter l’euro le plus vite possible. A proprement parler, il n’y a pas d’eurozone : il y a l’UE, avec des pays qui n’ont pas encore l’euro (et des pays qui n’en veulent pas, comme la Suède qui est de ce point de vue hors la loi, puisqu’elle répond à tous les critères).

    On voit que par ses propos Valéry Giscard d’Estaing bafoue le traité européen. Il parle comme si le traité n’existait pas, comme si c’était une charte évolutive dont chacun peut faire ce qu’il veut. Il invente une configuration de l’UE absolument contraire au traité. Et sans s’en expliquer.

    En ce qui concerne la Pologne, il sait bien qu’une large majorité de Polonais ne veut pas de l’euro. Mais il prédit que lors des élections de 2015 la configuration aura changé parce que la crise de l’euro sera terminée (sic) : « J’ai le grand espoir que lorsque la crise se terminera enfin, l’opinion publique soutiendra l’adoption de l’euro. »

    On remarquera enfin qu’en faisant de la Pologne le dernier pays à entrer dans l’eurozone parce que c’est le seul candidat qui soit au niveau, il insulte gravement par exemple les Tchèques, et plus encore les Lettons, qui remplissent tous les critères et dont le gouvernement vient de demander à entrer dans la zone euro…

  • Bienvenue dans la galère

    La Commission européenne donne son feu vert à l’adhésion de la Croatie le 1er juillet prochain. « La Croatie a rempli toutes les conditions pour rejoindre l’union », a déclaré le commissaire à l’élargissement, Stefan Füle.

    Le rapport de la Commission va être soumis aux Etats membres et au Parlement européen, qui n’ont d’autre choix que de l’approuver.

  • L’accord pour Chypre

    Un accord a été trouvé à Bruxelles cette nuit pour un plan de renflouement de Chypre. La deuxième banque du pays, Laïki (banque populaire), va disparaître. Les dépôts sécurisés de moins de 100.000 euros iront dans une « good bank » qui fusionnera avec le premier établissement du pays, la Banque de Chypre. Les dépôts non sécurisés et ceux de plus de 100.000 euros iront dans une « bad bank » qui a vocation à disparaître après avoir servi à la recapitalisation de la banque. Autrement dit les personnes qui avaient des dépôts « non sécurisés » supérieurs à 100.000 euros (souvent des Russes) vont tout perdre. Et ceux qui ont des dépôts sécurisés de plus de 100.000 euros devront verser une taxe pouvant aller jusqu’à 40%. Car il s’agit toujours de trouver 4,2 milliards d’euros en contrepartie du plan de sauvetage de 10 milliards.

    On notera l’intervention de Mgr Chrysostome II, primat de l’Eglise orthodoxe de Chypre, samedi, dans la publication grecque RealNews :

    « L’euro ne peut pas durer. Je ne dis pas qu’il va s’écrouler demain, mais, avec les cerveaux qu’ils ont à Bruxelles, il est certain qu’il ne durera pas à long terme, et le mieux est de penser à la façon de s’en échapper. Ce n’est pas facile, mais nous devons y consacrer autant de temps que nous en avons dépensé pour entrer dans la zone euro. »

    Et il a déclaré aux médias chypriotes :

    « Le gouvernement [communiste] qui vient d’être remplacé est certainement à blâmer. Les ministres des Finances sont à blâmer. La Banque centrale a tout bouleversé. Les dirigeants et les cadres des banques devraient être poursuivis en justice pour avoir tout mis sens dessus dessous et avoir transformés les gens en indigents. » (Le jeu de mots en français est involontaire et n’existe pas en grec.)

  • Chypre sous les fourches caudines de l’UE

    Les Russes ont poliment rejeté les demandes de Chypre, et même le gisement de gaz les a laissés froids.

    Chypre n’a donc plus d’autre solution que d’agréer le diktat de l’UE.

    Hier soir, les députés ont voté diverses mesures, dont la restructuration des banques pour séparer les bonnes des mauvaises.

    Aujourd’hui ils doivent voter la mesure la plus douloureuse : la taxation de l’épargne. Pour éviter la révolte du peuple, les petits épargnants ne seront pas touchés, contrairement à ce qui avait d'abord été décidé et a été rejeté par l'Assemblée. Ce sont donc essentiellement les Russes qui seront touchés... Ce qui ne fera pas vraiment les affaires de Chypre...

  • Un office « anti-fraude » ? Vraiment ?

    L’office anti-fraude de l’Union européenne, Olaf, est fortement soupçonné d’avoir utilisé un faux témoignage comme unique élément à charge contre le commissaire européen John Dalli, contraint à la démission en octobre dernier.

    Cet élément était une rencontre, en février 2012, entre une lobbyiste, Gayle Kimberley, travaillant pour le compte d’un marchand de tabac suédois, Swedish Match, et un homme d’affaires maltais, Silvio Zammit ; celui-ci aurait promis de faire pression sur le commissaire européen pour que la directive en cours d’élaboration permette la commercialisation dans l’UE du « snus » suédois, pour la modique somme de 60 millions d’euros. Comme Zammit est un associé de Dalli, Olaf a conclu que Dalli était forcément au courant de la transaction et a demandé à la Commission de virer Dalli. Ce qui fut fait aussitôt, tellement on était content de fusiller un affreux catholique de droite.

    Or on sait maintenant que la rencontre de février 2012 n’a jamais eu lieu. Elle avait été inventée par Gayle Kimberley, qui a fini par avouer son mensonge aux dirigeants de Swedish Match. Ceux-ci ont alors alerté Olaf, mais Olaf a demandé aux dirigeants de Swedish Match et à Gayle Kimberley de maintenir leur version, « pour le bien de l’enquête ».

    L’affaire a été dévoilée lors d’une audition de la commission de contrôle budgétaire du Parlement européen, hier, par… José Bové. Le député Vert a mené son enquête personnelle, et a enregistré les déclarations des dirigeants de Swedish Match. « Cela montre un dysfonctionnement majeur des institutions européennes », dit-il. En effet.

    Au cours d’une autre audition, un autre député européen de gauche, l’Autrichien Herbert Bosch, a affirmé quant à lui que les enquêteurs d’Olaf avaient procédé à des écoutes téléphoniques illégales dans le cadre de cette affaire.

    Naturellement, Olaf nie tout en bloc.

    D’autre part, le groupe des Verts a demandé que le Parlement européen lance sa propre enquête sur le limogeage de John Dalli et sur le rôle des lobbies du tabac sur les prises de décision de l’UE, au motif que les parties du rapport d’Olaf déclassifiées mercredi sont incroyablement lacunaires…

    Le médiateur européen a lui-même lancé une enquête, sur demande du Corporate Europe Observatory qui soulignait le manque de transparence, et les dissimulations, de la Commission européenne dans cette affaire.

    (EUobserver, EuropeanVoice)

  • Référendum d’autodétermination en Ecosse

    Le référendum d’autodétermination en Ecosse aura lieu le 18 septembre 2014.

    La question qui sera posée a été décidée conjointement par le Premier ministre écossais Alex Salmond et le Premier ministre britannique David Cameron : « L'Ecosse devrait-elle être un pays indépendant ? »

    Pour le moment, les sondages donnent 30% de oui et 50% de non.

    Inutile de dire que l’affaire rend furieux les eurocrates, qui se répandent en imprécations et ont déjà fait savoir qu’une Ecosse indépendante devrait demander à adhérer à l’Union européenne et suivre tout le processus de négociations. Ou pas. Car l’Angleterre pourrait bien quitter l’UE de son côté, ce qui n’inciterait pas les Ecossais à négocier leur (r)entrée dans l’UE…

  • Chypre et l’UE

    C’est un événement européen en soi : le Parlement de Chypre, de ce petit pays considéré comme négligeable par les eurocrates (pensez : il pèse 0,2% du PIB européen) a osé se rebiffer contre les maîtres de l’Europe. Il a osé rejeter le plan d’aide (ou de racket) que les institutions européennes voulaient lui imposer. Il n’y a pas eu un seul député pour l’accepter. La majorité des députés a voté non, ceux du parti du président de la République se sont abstenus.

    Le fait est sans précédent. Il s’accompagne d’une germanophobie exacerbée, la même qu’en Grèce, en pire. D’autant que la germanophobie de la population est alimentée par celle des dirigeants, le propre représentant du président de la République à Bruxelles ayant confié que pendant les négociations les Allemands lui avaient pointé un pistolet sur la poitrine pour qu’il accepte le plan. Bien sûr c’est une image, mais elle est juste, car elle est confirmée par tous les observateurs : c’est l’Allemagne qui mène le jeu, et qui est désormais seule aux commandes, pour ce qui relève du Conseil européen. Et ce ne sont pas les menaces et le mépris de Wolfgang Schäuble, qui s’exprime en permanence dans les médias allemands depuis hier soir, qui pourraient atténuer la chose…

    Aujourd’hui, le ministre chypriote des Finances est à Moscou. Puisque la Russie, y compris par la voix de Poutine lui-même, a protesté contre le plan de sauvetage : les comptes qui seraient le plus ponctionnés par l’UE pour financer le plan sont des comptes russes… (A Limassol, deuxième ville de Chypre, il y a des quartiers russes, qui ont leurs journaux, leur radio, leurs écoles, leurs commerces…) Mais la Russie ne paraît pas (ou plus) désireuse de sauver l’économie chypriote. Encore que le gouvernement de Chypre ait un atout : la découverte de gigantesques gisements de gaz naturel au sud de l’île, qui pourraient intéresser Gazprom. Selon certaines rumeurs, Gazprom serait même en train d’élaborer son propre plan de sauvetage de Chypre…

    Il est évident que ces perspectives ne plaisent pas du tout aux eurocrates. Il serait insupportable que Chypre échappe à la pieuvre et la mette en échec, pour se mettre dans l'orbite russe. Et l’on a beau répéter que le pays compte pour des prunes, on ne peut se cacher que l’Europe a besoin du gaz russe et qu’il ne faut pas trop chatouiller les Russes sur Chypre, surtout quand il y a, précisément, du gaz en jeu…