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Europe - Page 140

  • Ils n’ont pas honte…

    Une fois de plus, les fonctionnaires de l’Union européenne sont en grève aujourd’hui. Deux jours avant un débat sur le budget, où plusieurs pays vont demander, de nouveau, une modération sur les salaires des fonctionnaires européens au moment où les Etats membres sont obligés d’imposer à leurs citoyens des mesures d’austérité, parfois drastiques.

    Dimanche, le quotidien allemand Die Welt a rappelé que des milliers de fonctionnaires européens ont un salaire mensuel de base (18.370 €) plus élevé que celui de Mme Merkel (16.359 €).

    Ça n’a pas plu du tout à Bruxelles…

  • Le président islandais à Davos

    Le président islandais Olafur Ragnar Grimsson, a priori social-démocrate bien propre sur lui et consensuel, réélu l’an dernier à la présidence de son pays pour un 5e mandat consécutif, a fait sensation à Davos par son discours politiquement incorrect. Il a notamment déclaré :

    « Nous avons été assez sages de ne pas suivre les politiques traditionnelles qui ont prévalu normalement en Occident au cours des 30 dernières années. Nous avons introduit le contrôle des changes, nous avons laissé les banques faire faillite, nous avons soutenu les plus pauvres, nous n’avons pas adopté les mesures d’austérité comme ailleurs en Europe, et le résultat final, 4 ans plus tard, est que l’Islande profite de progrès et d’une relance très différents des autres pays européens qui ont souffert de la crise financière. »

    (Novopress)

  • L’effet Cameron aux Pays-Bas

    Aux Pays-Bas, le député Schouten avait demandé au ministre des Finances et au Premier ministre une lettre sur la sortie de la zone euro. Le ministre des Finances Jeroen Dijsselbloem et le Premier ministre Mark Rutte ont envoyé au Parlement une lettre où ces deux européistes déclarent :

    « Le gouvernement a inclus dans ses accords de coalition qu’il devrait être possible par consentement mutuel de sortir des dispositifs communautaires (Schengen, euro, Union européenne). Cela nécessite, dans le cas de la zone euro et de Schengen, une modification du traité, car le traité actuel de l’UE ne prévoit pas cette possibilité. »

    La lettre se poursuit par deux paragraphes sur l’engagement du gouvernement néerlandais à tout faire pour la stabilité, la croissance… et l’intégrité de la zone euro...

    Mais ce qui était présenté comme le simple rappel d’un élément de l’accord de coalition fait l’effet d’une bombe. Car on ne dit pas ouvertement ces choses-là quand on est un dirigeant européen responsable… Pire encore, quand on est, comme Jeroen Dijsselbloem, le président tout juste désigné de l’eurozone !

    Il s’agit manifestement de l’effet Cameron. Et ça ne fait que commencer.

  • La Lettonie et l’euro

    Le Parlement de Lettonie a adopté hier deux lois qui mettent le pays juridiquement à jour pour adopter la monnaie unique. La demande officielle devrait être faite ce mois-ci ou le mois prochain à la Commission européenne et à la Banque centrale européenne.

    La Lettonie est l’un des très rares pays qui remplissent les critères de Maastricht, et le gouvernement insiste sur ce point. Mais le dernier rapport de la Commission européenne souligne que le pays ne remplit pas encore les critères concernant les finances publiques, la stabilité des prix et l’indépendance de la Banque centrale.

    Selon le dernier sondage, 66% des Lettons sont opposés à ce que leur pays adopte l’euro. Et selon le dernier Eurobaromètre, 68% des Lettons considèrent que rejoindre l’eurozone leur ferait perdre une partie de leur identité nationale.

    Mais, de l’Union soviétique à l’Union européenne, en Lettonie comme ailleurs, on conserve un principe fondamental : le peuple, on s’en fout.

  • Vers un référendum sur l’UE aux Pays-Bas ?

    Huit universitaires néerlandais de premier plan, sous la conduite de Thierry Braudet, lancent une initiative populaire pour obtenir un référendum sur les relations entre les Pays-Bas et l’UE.

    S’inscrivant explicitement dans la continuité du discours de David Cameron, ils soulignent que l’UE pousse « irrévocablement » (c’est le premier mot de leur appel) les citoyens européens dans un Etat fédéral européen. Et « en tant que citoyens de l’un des plus anciens Etats libres et indépendants dans le monde », ils exigent un référendum qui pose la simple question : « Voulez-vous faire partie d’une union politique européenne comme le proposent MM. Barroso et Van Rompuy ? »

    C’est-à-dire qu’il faut donner le choix aux citoyens entre continuer sur cette voie qui fera des Pays-Bas une simple province, dotée d’un Parlement qui ne puisse plus s’occuper des grandes questions politiques, ou ramener l’UE « à un rôle d’organisation modeste permettant la diversité des Etats membres et se contentant de faciliter leurs relations commerciales sans avoir d’ambition politique ».

  • Alors là, M. Quatremer…

    J’ai une certaine estime pour Jean Quatremer, parce que, si nous avons des points de vue diamétralement opposés, il est à ma connaissance le seul journaliste français de l’autre bord qui soit compétent sur l’Union européenne.

    Mais là je suis profondément déçu, ou plutôt, en fait, il me fait franchement rigoler.

    Il s’agit du discours de Cameron.

    Tout ce que trouve à dire Jean Quatremer, c’est que les quelque 1.500 fonctionnaires britanniques des institutions européennes sont très inquiets parce qu’ils risquent de se retrouver à la rue…

    Ça a l’air d’une blague, mais c’est vrai. Je suppose que Quatremer a ensuite autre chose à dire sur le discours historique du chef de gouvernement britannique, mais j’avoue que je n’ai pas cliqué pour chercher à le savoir. Quand on commence de façon aussi ridicule, on ne peut pas continuer par quelque chose d’intéressant…

  • David Cameron a laissé "le génie sortir de sa boîte"

    On l’attendait depuis des semaines, le fameux discours de David Cameron sur l’Europe, et les spéculations allaient bon train sur ce qu’il allait dire, les rumeurs les plus contradictoires circulaient. Programmé pour vendredi dernier, Il avait été reporté à ce mercredi à cause de l’affaire malienne.

    Si l’on en croit les titres des dépêches et des articles qui ont aussitôt fleuri sur internet, David Cameron aurait promis aux Britanniques un référendum sur le maintien ou non du Royaume Uni au sein de l’Union européenne.

    Ce n’est pas si simple.

    En fait, David Cameron a annoncé que s’il conservait le pouvoir après les prochaines élections il renégocierait avec l’UE les termes de l’appartenance du Royaume Uni, et après cette négociation il demanderait aux Britanniques s’ils acceptent la nouvelle donne ou s’ils veulent sortir de l’UE. Il met donc dans le même référendum les deux options dont on pensait qu’elles faisaient partie de deux alternatives : soit un référendum pour ou contre une nouvelle relation entre le Royaume Uni et l’UE, soit un référendum pour ou contre la sortie de l’UE. Ces deux possibilités avaient un sens. Celle que choisit Cameron n’en a pas.

    Mais David Cameron est un politicien.

    C’est un politicien qui, comme la plupart des politiciens européens, ne souhaite pas voir son pays sortir de l’UE (d’autant que le grand frère américain y est clairement et explicitement opposé, et vient encore de le redire).

    Mais c’est un politicien qui doit tenir compte du fait que la base de son parti est en grande majorité pour la sortie de l’UE (selon les derniers sondages, c’est désormais une petite majorité de Britanniques, toutes opinions confondues, qui est pour la sortie de l’UE), et que l’UKIP, parti uniquement anti-européen, lui taille des croupières.

    Il a donc inventé ce processus censé contenter tout le monde. Le seul problème (mais les Britanniques s’en rendront compte plus tard) est que ça ne peut pas fonctionner, et Cameron le sait très bien. Il est tout simplement impossible, surtout en dehors de tout nouveau traité, que le Royaume Uni puisse négocier des « rapatriements de compétences », des bouts de souveraineté, même en faisant le chantage de la sortie de l’UE.

    La Commission européenne ne s’y est pas trompée, qui a aussitôt « salué le fait que David Cameron veuille rester dans l'Union européenne »…

    Il reste que David Cameron, pour la première fois, a publiquement évoqué, explicitement, la possibilité que les Britanniques se prononcent pour la sortie de l’UE (après avoir dit aux Communes, le 17 décembre, que « tous les avenirs sont imaginables pour la Grande-Bretagne », ce qui avait déjà été considéré comme un propos historique).

    Comme le dit Nigel Farage, de l'UKIP, David Cameron a laissé « le génie sortir de sa boîte ». Et c’est évidemment important.

  • L’inconnu des Pays-Bas

    Les médias découvrent subitement que le successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de l’Eurogroupe est Jeroen Dijsselbloem, dont la nomination a eu lieu aujourd'hui. En fait, s’ils suivaient un petit peu l’actualité européenne, ils le sauraient depuis un mois, car c’est le 17 décembre que le nom de Jeroen Dijsselbloem est apparu comme celui du probable futur président de l’Eurogroupe.

    Or voici que non seulement ils découvrent cela, mais ils découvrent le nom même de Jeroen Dijsselbloem. Et cela est fort intéressant. Cela montre que leur Europe est un pur fantasme. Qu’elle n’a aucune existence réelle. C’en est même une preuve frappante.

    Jeroen Dijsselbloem, l'inconnu réputé fin négociateur, titre Le Monde. Jeroen Dijsselbloem: un inconnu à la tête de l'Eurogroupe, titre le site Slate. Qui est cet inconnu bientôt à la tête de l’Eurogroupe ? titre Le Point. Etc. (voir Google actualités pour vérifier l’unanimité, à peine tempérée par ceux qui croient subtil de dire « le quasi inconnu »…).

    Or Jeroen Dijsselbloem est le ministre des Finances des Pays-Bas. Il est l’homologue de Pierre Moscovici, qui fut d’ailleurs un moment pressenti pour le poste. Est-ce que nos journaux auraient titré sur « l’inconnu » Moscovici ? Non, évidemment. C’est bien la preuve que les nations existent toujours, et que, sauf exception, les personnalités de chaque nation ne sont pas connues dans les autres nations. Donc que leur Europe unie de citoyens européens n’existe pas.

  • Les quotas de la Commission

    La Commission européenne est contente : 21 parlements nationaux sur 27 ont dit oui à son nouveau projet, non plus d’imposer, mais de recommander un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration (et les sanctions nationales qui devront aller avec).

    Cela va lui permettre de faire adopter sa directive. On vérifie ainsi qu’il s’agit d’un domaine où la souveraineté nationale a totalement disparu. Or, précisément, les parlements qui ont rejeté le projet l’on fait en mettant en avant que c’était une atteinte au principe de subsidiarité garanti dans le traité. Evidemment. Mais la Commission européenne s’en moque. Elle ne répond même pas à l’objection.

    On remarquera que le parlement tchèque n’a pas donné son avis. Il a fait savoir à la Commission que les parlements devaient examiner le projet pendant les vacances de Noël et que les députés avaient alors autre chose à faire. (Anecdote que l’on donnera à méditer à ceux qui se félicitent de voir l’élection présidentielle en cours nous débarrasser de l’eurosceptique Vaclav Klaus…)

    On notera encore que les réponses à la Commission ont deux pages en moyenne, mais que celle du Royaume Uni en a 74. On y trouve notamment un texte de Jo Swinson, ministre pour les Femmes et l’Egalité, qui souligne : « La majorité des femmes ne sont pas favorables aux quotas, car elles craignent d’être considérées comme de simples jetons ou marginalisées au sein des conseils d’administration. »

    Les autres pays qui ont dit non (mais auxquels la directive s’appliquera quand même) sont la Pologne, les Pays-Bas, le Danemark, et la Suède.

  • Des millions d’euros de l’UE pour les mosquées de Chypre Nord…

    Selon le député européen du Vlaams Belang Philip Claeys, la Commission européenne a dressé une liste de 11 monuments chypriotes, tant au nord qu’au sud, qui devraient recevoir une subvention européenne : quatre millions d’euros pour commencer. Les Turcs ont fait inclure quatre mosquées dans la liste.

    Pour Philip Claeys, « l’Union européenne va donc payer aux occupants pour des bâtiments qui sont le symbole de l’occupation. Pas étonnant que l’Union européenne ne soit prise au sérieux nulle part dans le monde. »

    (Lionel Baland, via Novopress)