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Europe - Page 138

  • D’une potiche l’autre

    Les soupçons sur le compte suisse de Jérôme Cahuzac se faisant de plus en plus pressants, le ministre du Budget a démissionné (ou a été démissionné). Il est remplacé par Bernard Cazeneuve, qui était ministre des Affaires européennes.

    Le nouveau ministre des Affaires européennes est Thierry Repentin. Un parfait inconnu, sauf sans doute en Savoie où il est sénateur. Mais surtout un parfait inconnu dans les affaires européennes.

    Ce qui n’a aucune importance. C’était déjà le cas de Bernard Cazeneuve, de façon caricaturale puisque le ministre de l’européisme socialiste avait suivi son chef Fabius dans le refus de la Constitution européenne puis du traité de Lisbonne.

    Et c’était le cas de la plupart de leurs prédécesseurs, qui sont nombreux, puisqu’on en est au 11e ministre des Affaires européennes en dix ans…

    Les Affaires européennes de la France se traitent à la Commission de Bruxelles, et pour ce qu’il en reste, à l’Elysée. Le ministre est une potiche (éphémère, comme on le voit).

  • Les Anglais et la Convention européenne des droits de l’homme

    Les conservateurs britanniques sont de plus en plus remontés contre la Cour européenne des droits de l’homme. Samedi, le ministre de l’Intérieur en personne, Theresa May, a déclaré dans une conférence que le Royaume Uni pourrait quitter la Convention pour des raisons de sécurité nationale et de défense de la souveraineté britannique :

    « D’ici 2015 nous devrons avoir un plan pour traiter de la Cour européenne des droits de l’homme. Et oui, je veux dire clairement que toutes les options – y compris abandonner complètement la Convention – doivent être mises sur la table. Quand Strasbourg change constamment les règles du jeu et empêche l’expulsion d’hommes dangereux comme Abou Qatada, nous devons nous demander à quoi sert d’être signataires de la Convention. Est-ce que nous limitons vraiment les atteintes aux droits de l’homme dans d’autres pays ? Je suis sceptique. Mais est-ce que nous sommes en train de restreindre notre capacité à agir pour l’intérêt national ? Est-ce que nous concédons que notre Cour suprême n’est pas suprême ? Je crois que c’est ce que nous faisons. »

    Déjà en 2011 le secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjorn Jagland avait mis en garde contre une éventuelle dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme par le Royaume Uni :

    « Je crois que chacun doit penser aux conséquences d’un tel acte. Cela pourrait être le point de départ d’un processus de sape de tout le système de la Convention que nous avons construit en Europe… Si un pays commence à se retirer du système de la Convention et de la Cour, cela pourrait être le début d’un processus que d’autres suivront… »

  • Pays-Bas : une pétition sur l’UE

    Une pétition, aux Pays-Bas, demandant que soit rendu obligatoire un référendum pour tout nouveau transfert de pouvoirs à l’UE a obtenu 40.000 signatures, ce qui est le seuil pour obliger le Parlement à débattre de la question.

    Le débat doit avoir lieu demain. Il est clair qu’il n’y a pas de majorité au Parlement pour une telle mesure, mais le fait qu’on en parle est déjà une victoire.

    De plus, les organisateurs de la pétition n’entendent pas en rester là. Ils continuent de collecter les signatures. Car s’ils en obtiennent 300.000, ils pourront imposer un référendum (non contraignant) sur le sujet.

    Open Europe

  • « Alternative pour l’Allemagne »

    Un groupe d’universitaires, de journalistes et de patrons (dont Hans-Olaf Henkel, PDG d’IBM Europe et président de l’Union des industries allemandes), va lancer le mois prochain un nouveau parti politique intitulé « Alternative pour l’Allemagne », qui prône notamment l’abandon de la monnaie unique et un référendum pour tout changement du traité européen.

    Open Europe ne voit aucun avenir à ce parti et juge qu’un score de 1% aux prochaines élections législatives (en septembre prochain) serait honorable.

    C’est oublier qu’en Autriche le parti anti-euro Team Stronach, fondé en septembre dernier par un homme d’affaires austro-canadien, vient de remporter 11,3% des voix en Carinthie et 9,8% en Basse-Autriche.

    Et c’est faire bon marché des sondages qui montrent que les deux tiers des Allemands voudraient revenir au mark alors qu’ils n’ont pas de parti politique, jusqu’ici, pour faire de cette opinion un vote.

  • Diederik Samsom et le référendum

    Dans une interview à NRC Handelsblad, le chef des travaillistes néerlandais, Diederik Samsom, déclare que de futurs changements du traité européen requièrent des référendums : « Peut-être alors les gens ne se sentiront plus comme ayant le dos au mur, mais verront qu’ils ont un choix. »

    Ne connaissant pas Diederik Samsom, je me demande s’il s’agit d’ironie eurosceptique ou (plus vraisemblablement) de l’habituelle ignorance crasse des politiciens dès qu’il est question de l’UE.

    Si Diederik Samsom se demandait pourquoi les changements du traité n’ont fait l’objet que de très peu de référendums jusqu’ici, il verrait que lorsque les gens « ont un choix », ils votent généralement contre l’UE…

  • L’euro, c’est le plein emploi

    Selon les dernières statistiques européennes, le taux de chômage a battu un nouveau record historique dans la zone euro en janvier, à 11,9%, contre 11,8% en décembre.

  • Napolitano apprend le respect aux Allemands

    Le président italien Giorgio Napolitano, en visite en Allemagne, a annulé le dîner prévu hier soir avec Peer Steinbrück, le candidat social-démocrate à la chancellerie.

    Pourtant Napolitano est lui aussi un homme de gauche, ancien communiste. Mais il est le président italien, et il n’admet pas qu’on traite de clowns les personnalités politiques de son pays, aussi contestées ou contestables soient-elles. Or c’est ce qu’a fait Peer Steinbrück en déplorant les scores de Beppe Grillo et Silvio Berlusconi.

    « Nous avons un profond respect pour l’Allemagne, a déclaré Napolitano, et évidemment nous exigeons que notre pays soit également respecté. »

    Cela me fait penser aux ministres tchèques défendant avec panache Vaclav Klaus devant le Parlement européen alors qu’ils n’étaient pas sur sa ligne anti-UE.

    Quant à Peer Steinbrück, c’est aussi l’homme de gauche qui avait essayé de cacher qu’il donnait des conférences grassement payées dans des réunions organisées par des banques, qui affirma que jamais il ne boirait un vin à 5€ la bouteille, et que le salaire du chancelier allemand est trop bas… Si le parti social-démocrate voulait se suicider, c’est cet homme-là qu’il choisirait pour être candidat face à Angela Merkel.

    Ah bon, c’est le cas ? C’est étrange…

  • La Pologne et l’euro

    Le gouvernement polonais s’est réuni hier sous la présidence du président de la République Bronislaw Komorowski pour examiner les perspectives d’adhésion du pays à l’euro.

    A la suite de cette réunion, Bronislaw Komorowski a annoncé qu’il n’y aurait pas de décision avant les élections de 2015.

    Selon le dernier sondage, 60% des Polonais sont hostiles à la monnaie unique.

  • Comme ça les pauvres iront à vélo

    Selon une étude de l’université technique d’Aix la Chapelle, les exigences qu’imposent les objectifs de l’UE en matière de lutte contre le réchauffement climatique vont augmenter jusqu’à 3.600 € le prix des voitures.

  • Les clowns ne sont pas toujours ceux qu’on croit

    Forcément, les eurocrates et leurs larbins sont furieux du résultat des élections italiennes, et très vexés de voir que leur employé Monti a été proprement viré du paysage électoral.

    Mais la résistance des peuples à leur rouleau compresseur n’a pas fini de les faire souffrir.

    Peer Steinbrück, le candidat social-démocrate à la chancellerie allemande, s’est dit « consterné par la victoire de deux clowns. »

    Il faisait allusion à la une du quotidien Bild :

    Clowns.jpg

    Le titre dit : « Les clowns politiques italiens vont-ils tuer l’euro ? »

    Tiens, pourquoi pas ?

    Mais l’éditorialiste est grave, et fait la leçon, avec toute sa morgue euro-allemande : « Après ces élections il est clair que l’avenir de notre continent ne sera pas décidé à Bruxelles ou à Berlin (sic) mais dans des Etats membres qui ont déjà été déclarés morts. Si les électeurs n’y votent pas intelligemment mais plutôt sur un coup de tête, alors aucun renflouement ne pourra les aider. »

    Dans un autre journal, le président de la fédération allemande des exportateurs, Anton Börner, déclare : « La stabilité monétaire ne peut pas être négociée et nous devons envoyer un message clair au sud : Pour nous il y a une vie après l’euro. »

    Mais oui, Herr Börner. Pas seulement pour vous. Pour tout le monde il y aura une vie après l’euro…