Le 2 décembre, Jean Quatremer annonçait triomphalement que les 27, lors de leur sommet de ce mois, allaient enclencher le processus permettant à la zone euro de devenir en 2018 une vraie fédération, sorte de « croisement entre les États-Unis et la République fédérale allemande », et il rendait compte du document ad hoc de la Commission européenne (que j’avais évoqué le 29 novembre).
Et aujourd’hui, jour où commence le sommet, patatras. Jean Quatremer doit constater que le projet a été purement et simplement enterré.
Le contraste entre l’enthousiasme débridé du premier papier et la sourde amertume du second est assez amusant.
Cela dit on ne s’en réjouira pas outre mesure. Car les manœuvres conduisant à une fédération, c’est-à-dire en fait à un super-Etat totalitaire (qui est déjà partiellement en place) vont évidemment continuer.