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Europe - Page 135

  • La « protection des données » pour tuer le commerce

    Dans le cadre de l’inépuisable série d’initiatives de l’UE « On trouvera toujours quelque chose pour vous pourrir la vie, casser l’économie et détruire des emplois », voici les projets de règlement et de directive dits « de protection des données », visant à imposer aux entreprises un système uniforme dans toute l’UE. Les deux projets sont en discussion au Parlement européen, au niveau des commissions. Pas moins de 3.999 amendements ont été déposés, ce qui est historique et montre qu’il y a comme un problème. Ou plutôt de nombreux problèmes. Et comme s’il n’y en avait pas assez, on en rajoute. Ainsi, le rapporteur du projet de règlement a-t-il modifié du tout au tout une disposition initiale. La Commission proposait que soient dispensés du (très lourd et coûteux) dispositif les entreprises de moins de 250 salariés. Mais le rapporteur du projet de règlement est un idéologue Vert allemand, Jan Philipp Albrecht, 30 ans, spécialiste d’internet et de la subversion gauchiste, totalement déconnecté des réalités. Et il a décidé que seraient exemptées du dispositif les entreprises qui ont moins de 500 clients dans l’année. Ainsi, les hôtels restaurants, qui échappaient tous au diktat de la Commission, se retrouvent pour la plupart sous le coup de la géniale trouvaille du député Albrecht. Et le lobby européen des hôtels-restaurants tire très fort la sonnette d’alarme, attirant l’attention des députés, et d’autres professions éventuellement concernées. Car il sera imposé aux entreprises de plus de 500 clients, même si elles n’ont qu’un ou deux salariés, d’avoir un « délégué à la protection des données ». Mais ce ne sera pas forcément un emploi à plein temps, précise Albrecht, comme si ça résolvait le problème.

    D’autres acteurs économiques ont déjà manifesté leur inquiétude, comme La Poste française, ou la CFDT (pour laquelle le règlement conduirait à la perte d’1,25 milliard d’euros et 25.000 emplois dans le secteur de la vente directe). Eriksson a fait savoir qu’il serait obligé d’établir son secteur innovation hors de l’UE. La Chambre de commerce américaine a calculé que cette législation pourrait faire perdre jusqu’à 1,3% du PIB européen, et que les exportations européennes de services vers les Etats-Unis baisseraient de 6,7% en raison de leur perte de compétitivité. Le Royaume Uni, qui est résolument opposé à cette législation depuis le début, considère que si elle était adoptée elle ferait perdre entre 100 et 400 millions d’euros par an à l’industrie britannique.

    Il est de plus en plus urgent de sortir de cette Europe-là.

  • « J’ai fui la Hongrie d’Orban »

    Terrifiant témoignage publié par L’Express. Une jeune femme journaliste, dont le nom est modifié pour d’évidentes raisons de sécurité, explique qu’elle a dû fuir son pays à cause de l’implacable et atroce dictature de Viktor Orban.

    Par exemple ? Euh… rien. Elle a seulement trouvé un fromage à Bruxelles dans les services de communication, c'est-à-dire l'appareil de propagande, de l’Union européenne, aussi pléthoriques que généreux pour les journalistes de ce genre…

    Au passage, on apprend qu’il n’y a aucun espoir pour ce pays plongé dans l’horreur : les Hongrois vont plébisciter le parti de Viktor Orban aux prochaines élections. En dehors de ceux qui vont voter pour le parti Jobbik « d’extrême droite ».

    En Hongrie, il est plus qu’urgent de changer le peuple.

  • Quand on a les moyens…

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    Ça c’est le nouveau siège des pharaons du Conseil européen, à Bruxelles. Enfin, ce sera, quand il sera fini. Ce devait être fin 2013, ce sera plutôt début 2014. Disons au printemps, si tout va bien.

    Sur le site du Conseil, on nous dit seulement que « les travaux sont en cours ».

    On nous dit aussi que le « coût du projet reste inférieur au plafond de 240 millions d'euros, valeur janvier 2004, convenu en novembre 2005 ».

    Sauf que dès 2009 on savait qu’il coûterait au moins 315 millions d’euros, et qu’aujourd’hui on parle de 327 millions…

    Pour être crevé, le plafond, il est crevé… Ce n’est pas bon signe…

  • Les Tchèques et l’euro

    Selon le dernier sondage CVVM, 77% des Tchèques sont désormais opposés à l’entrée de leur pays dans la zone euro : 48% catégoriquement contre, 29% plutôt contre. Ils sont 4% à être résolument pour, et 14% plutôt pour.

    Selon les sondages du même institut, en 2001 ils étaient 52% pour et 23% contre ; en 2007, 48% pour, 45% contre ; en 2010, 38% pour, 55% contre.

    (Via Novopress)

  • Les Hongrois se payent Viviane Reding

    Le Parlement hongrois a voté par 277 voix contre 53 une résolution condamnant Viviane Reding, commissaire européen à la Justice, pour avoir pris une position contraire à la législation européenne…

    Viviane Reding avait dit qu’elle n’était « pas surprise » que la justice irlandaise ait refusé d’extrader un ressortissant irlandais responsable d’un accident de la route mortel en Hongrie, parce qu’on peut se poser des questions sur l’indépendance de la justice en Hongrie.

    Or Viviane Reding, malgré ses vapeurs anti-hongroises, ne pouvait mettre en doute le mandat d’arrêt européen émis par la justice hongroise.

  • L’euro, c’est la croissance, le plein emploi, etc.

    Le chômage a enregistré en mars un nouveau record absolu dans la zone euro, touchant 19,2 millions de personnes, soit 12,1% de la population active, selon les chiffres communiqués par l’institut européen de statistiques Eurostat.

    C’est le 23e mois consécutif de hausse du chômage dans la zone euro.

    L’ironie de l’histoire est que le chômage reste moins élevé dans l’ensemble de l’UE (10,9%), donc nettement moins élevé dans les pays qui n’ont pas l’euro (et qui sont pour la plupart des pays de l’Est…).

  • L’Islande va reprendre le large ?

    Ce sont les deux principaux partis eurosceptiques qui ont remporté hier les élections en Islande, avec chacun 19 sièges. Le parti de l’indépendance ayant eu davantage de voix, c’est son président Bjarni Benediktsson qui devrait devenir Premier ministre.

    On constate que les électeurs, rejetant la coalition de gauche, ramènent au pouvoir les partis qui ont mené le pays à la faillite…

    Ces deux partis sont par ailleurs opposés à l’adhésion de l’Islande à l’Union européenne. En cela ils sont incontestablement en phase avec les électeurs, puisque seulement 25% des Islandais sont favorables à l’entrée dans l’UE.

    Cela dit, les négociations sont assez avancées, puisque la moitié des chapitres ont été conclus. Mais celui sur la pêche, qui est le premier secteur économique de l’île, est au point mort.

  • L’office anti-fraude a violé toutes les lois…

    Un rapport élaboré par la commission de surveillance d’Olaf, l’office anti-fraude de l’Union européenne, conclut que l’office a violé son mandat et les lois de l’UE dans son enquête sur le soi-disant « Dalligate », le faux scandale qui a conduit au limogeage du commissaire européen de Malte John Dalli.

    Opacité antidémocratique de l’UE oblige, le rapport n’est pas public. Il est même très secret. Seuls les présidents de groupes du Parlement européen y ont accès, à condition de signer une promesse de ne pas faire état de ce qu’ils auront lu…

    En fait, c’est ça, le principal scandale.

    Mais EUobserver a bénéficié d’une fuite. Non pas du rapport, mais de son résumé officiel de cinq pages.

    Et cela suffit.

    L’impartialité du chef de l’Olaf, Giovanni Kessler, est gravement mise en cause. Il a participé personnellement et directement à l’enquête qu’il demandait, ce qui constitue un conflit d’intérêts qui ne permettait plus d’évaluer objectivement les mesures prises par l’office. Son bureau a mené à Malte des interrogatoires illégaux, a sollicité l’aide des autorités maltaises sans base juridique (notamment des séries de relevés téléphoniques), a négligé ou au contraire précipité le contrôle de la légalité de ses actions pour accélérer le résultat.

    Car il fallait que ça aille très vite : c’est José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, qui exigeait que ce soit une « priorité absolue »…

    Ainsi Giovanni Kessler a-t-il lancé l’enquête, selon ses propres dires, dans les 24 heures après avoir reçu la lettre de Barroso. Ce qui ne permettait évidemment pas d’effectuer les vérifications nécessaires quant à la légalité de la décision et à la simple crédibilité de l’accusation. Ce qui est surtout totalement contraire au principe selon lequel Olaf est indépendant de la Commission…

    En outre, comme on le sait, la prétendue information ne venait pas de la Commission, mais de Swedish Match, via la lobbyiste Gayle Kimberley, qui avait avoué avoir menti… Mais Olaf avait demandé à Gayle Kimberley de maintenir sa première version, pour le bien de l’enquête…

  • Une « Alternative » qui grimpe…

    Lors de la constitution du mouvement allemand anti-euro Alternative für Deutschland en parti politique, les doctes politologues lui donnaient généreusement 1% des voix aux prochaines élections, loin donc en dessous de la barre des 5% qui permet d’avoir des députés au Bundestag.

    Dans les jours qui ont suivi, compte tenu du nombre d’adhérents qui augmentait fortement, et d’un sondage qui indiquait un important taux de sympathie pour le nouveau parti, les doctes politologues lui ont donné plus généreusement 3% des voix aux prochaines élections, en soulignant que la sympathie est loin de se traduire forcément en votes.

    Or voici que, une semaine plus tard, selon un sondage de l’institut de recherche Mafo pour Handelsblatt Online, 19,2% des Allemands seraient prêts à voter pour Alternative für Deutschland…

    Quand le quotidien Bild demande à Philipp Rösler, président du parti libéral, vice-chancelier et ministre de l’économie, si des électeurs de son parti pourraient voter pour AfD, il répond : « Je ne peux pas envisager que des gens puissent accorder leur confiance à un parti qui mise tout sur une seule question et joue avec leurs peurs et leurs angoisses »…

    Mais il y a tant de choses que les politiciens ne peuvent pas envisager…

  • Un accord Serbie-Kosovo

    Catherine Ashton a réussi hier à Bruxelles à arracher un accord entre la Serbie et le Kosovo. Les menaces allemandes sur la Serbie ont payé. Mais in fine c’est le Kosovo qui a lâché du lest.

    En gros, la Serbie a abandonné son exigence d’une pleine autonomie pour les régions serbes du Kosovo, et le Kosovo a abandonné son exigence que la Serbie lève ses objections contre l’adhésion du Kosovo à l’ONU et autres organisations internationales. (C’est sur ce dernier point que les négociations avaient capoté mercredi.)

    Les six premiers points de l’accord en 15 points détaillent les pouvoirs autonomes des municipalités serbes du Kosovo, sur le plan du développement économique, de la santé, de l’éducation, de la planification urbaine et rurale. La police et la justice seront la police et la justice du Kosovo, mais les chefs de la police seront choisis par le ministère de l’Intérieur parmi des candidats serbes, et les forces de l’ordre refléteront la composition ethnique de la population. De même il y aura une majorité de juges serbes dans les municipalités à majorité serbe.

    Le 14e point, avant le dernier sur la création d’un comité de suivi, est l’accord entre les deux parties qu’aucune des deux ne tentera de bloquer l’avancée de l’autre dans son chemin d’intégration à l’UE…

    José Manuel Barroso a immédiatement déclaré que cet accord allait permettre au Conseil de décider en juin d’une date pour l’ouverture des négociations d’adhésion de la Serbie, et pour l’ouverture des négociations du pacte de pré-adhésion du Kosovo.

    Le « Premier ministre du Kosovo » Hashim Thaci a clamé que l’accord était « une reconnaissance du Kosovo ».

    Mais cinq pays membres de l’UE n’ont toujours pas reconnu le Kosovo. A priori on ne voit pas comment l’UE pourrait engager des négociations avec un pays qui n’est pas reconnu par plusieurs de ses membres. Mais on sait depuis longtemps que le respect du droit n’étouffe pas les dictateurs de Bruxelles.