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Europe - Page 136

  • Calendes grecques (en Roumanie)

    Pour la première fois depuis son adhésion à l’UE, la Roumanie va soumettre à la Commission européenne un document sur l’état d’avancement du pays vers l’adoption de l’euro qui ne comportera aucune date prévue pour cette adoption.

  • Les menaces permanentes sur la Hongrie

    Viviane Reding, commissaire à la Justice, s’est livrée à un nouveau discours contre la Hongrie hier devant le Parlement européen. Elle a notamment accusé le gouvernement hongrois d’avoir institué, lors de la dernière réforme constitutionnelle, un impôt spécifique destiné à payer les éventuelles amendes infligées au pays par la Cour européenne de Justice… Elle a indiqué qu’elle avait préparé un « paquet (sic) de lettres d’infraction contre la Hongrie » (à envoyer à la Cour européenne de Justice), mais qu’elle attendait la réponse de Viktor Orban sur l’impôt spécifique pour envoyer le paquet. Cette réponse doit arriver en mai au plus tard. « Nous n’attendrons pas juin pour lancer les procédures d’infraction. »

    Guy Verhofstadt a déclaré quant à lui que la Commission doit retirer à la Hongrie ses droits de vote au Conseil, pour violation des valeurs européennes : « La Commission devrait lancer la procédure sans délai, ou autrement nous, au Parlement, devrons avoir le courage de le faire nous-mêmes. »

    La Hongrie est déjà sous le coup de deux procédures d’infraction (au départ il y en avait même trois). Dont l’une dans l’affaire de l’âge de la retraite appliqué à tout le monde, ce qui a mis des magistrats à la retraite. La Commission européenne a sommé le gouvernement hongrois de rétablir ces magistrats dans leurs fonctions. En mars 2012, Viviane Reding a réclamé la liste des magistrats réinstallés. En avril, le gouvernement hongrois a envoyé une liste de nominations, sans autre précision. La Cour européenne de Justice a alors donné à la Hongrie jusqu’au 6 janvier 2013 pour se mettre en conformité avec le diktat européen. Or, la semaine dernière, quelques juges hongrois ont fait savoir à la Commission qu’ils n’étaient toujours pas réinstallés.

    « Et là nous pouvons lancer une autre procédure d’infraction qui peut conduire à des amendes immédiates », déclare à EUobserver un fonctionnaire qui s’occupe du dossier…

  • Le retour de Bolkestein… contre l’euro !

    Frits Bolkestein est le premier ancien commissaire européen, et jusqu’ici thuriféraire du traité de Maastricht qui institua l’union monétaire… à demander la fin de l'euro…

    Il déclaré à l’Algemeen Dagblad :

    « Les Pays-Bas doivent sortir de l’euro dès que possible… L’union monétaire a été un échec total. L’euro est devenu un somnifère qui a rendu l’Europe somnolente et incapable d’aborder le problème de la compétitivité… Laissons tomber l’euro et concentrons-nous sur le marché unique… Nous n’avons pas besoin de l’euro pour cela. »

    Mais il en appelle à une nouvelle union monétaire, entre pays économiquement forts, dont la monnaie sera appelée le… mark, car elle viendra de la Banque centrale allemande.

    Il va de soi que la France ne fera pas partie de cette nouvelle union, car ce pays est « pratiquement en faillite » et « mal dirigé ».

    (Merci à “Carlos”)

  • Diktat est toujours un mot allemand

    L’Allemagne prend désormais toutes les décisions européennes, et ne s’en cache même plus.

    Hier, la Commission européenne devait pondre un rapport sur l’état des progrès de la Serbie dans sa marche vers l’Union européenne. Mais il n’y a pas eu de rapport. Parce que le torchon brûle toujours entre la Serbie et le « Kosovo », et que Catherine Ashton a décidé d’organiser (demain) une nouvelle réunion de la dernière chance entre le Premier ministre de Serbie Ivica Dacic et le chef de l’Etat mafieux du soi-disant Kosovo Hashim Thaci (eh oui, c’est toujours lui….).

    Mais il y a eu hier une rencontre entre le « ministre des Affaires étrangères du Kosovo », Enver Hoxhaj (à part le “j” final, c’est le nom de l’atroce dictateur communiste des années 1945-85), et le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.

    Et ce dernier a déclaré que la Serbie ne pourrait pas entamer des négociations d’adhésion à l’UE tant qu’il n’y aurait pas d’accord avec le Kosovo :

    « Un accord pour commencer les négociations sur l’adhésion de la Serbie à l’UE, que la Serbie aimerait voir cet été, serait considérablement retardé si ce pays ne conclut pas un accord avec le Kosovo. »

    Il a ajouté que si la Serbie reste en rade, l’UE pourra néanmoins commencer des discussions sur le pacte de pré-adhésion du Kosovo… « Quand un pays apporte des résultats, et qu’un autre ne le fait pas, celui qui prend des mesures, celui qui fait son devoir, ne doit pas être tenu pour responsable du manque de bonne volonté de l’autre. » Sic. Quand on sait que le Kosovo est une plate-forme de tous les trafics, humains, de drogue, d’armes, etc., c’est à hurler…

    Le problème essentiel, pour l’UE, est l’enclave serbe qui se trouve sur le territoire du « Kosovo ». La Serbie a proposé que cette enclave puisse bénéficier d’un statut d’autonomie, et cela a été rejeté par les Etats-Unis, donc par l’Allemagne, donc par l’UE. La Serbie a alors proposé d’échanger cette enclave contre une vallée serbe à population albanaise, et cela a été rejeté par les Etats-Unis, donc par l’Allemagne, donc par l’UE.

    Dans une interview publiée la semaine dernière par des médias allemands, le Premier ministre serbe Ivica Dacic déclarait : « L’Allemagne impose des conditions inutiles en plus de celles qui ont déjà été fixées… Il y a une idée fausse : que l’on peut résoudre tous les problèmes des Balkans en mettant constamment la pression sur la Serbie… »

    Au fait, M. Westerwelle ne nous a pas expliqué comment il pouvait ouvrir des pré-négociations d’adhésion à l’UE avec un pays qui n’est pas reconnu par cinq membres de l’UE (Chypre, Grèce, Roumanie, Slovaquie, Espagne)… — qui le payent, ou vont le payer cher…

  • L’enthousiasme européen des Croates…

    La Croatie sera officiellement membre de l’UE dans deux mois et demi, et les Croates élisaient hier leurs (12) députés européens.

    La participation a été de 20,74%.

    C’est d’emblée l’un des plus bas scores de l’histoire de l’UE, le record étant détenu par la Slovaquie, en 2004 : 17% de votants.

    Le parti de centre droit a obtenu six sièges, le parti de centre gauche cinq, le parti nationaliste un, et le parti socialiste un. Ils seront députés du 1er juillet de cette année jusqu’au mois de mai de l’année prochaine, quand auront lieu les élections générales de l’UE…

  • Alternative für Deutschland

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    Plus de 1.500 délégués du parti anti-euro Alternative für Deutschland se sont réunis hier dans un grand hôtel de Berlin pour tenir leur congrès inaugural. Le premier objectif est la participation aux élections de septembre prochain et l’entrée au Bundestag. Pour participer aux élections un parti doit recueillir 2.000 signatures dans chacun des 16 Länder, puis récolter au moins 5% des voix.

    Les politologues sont très sceptiques sur les chances de percée de ce parti, et pensent généralement qu’il ne pourra pas dépasser 1%, dans une Allemagne dominée depuis si longtemps par la CDU et les sociaux-démocrates.

    Toutefois le parti est soutenu par d’importantes personnalités, comme Hans-Olaf Henkel, PDG d’IBM Europe et ancien président de l’Union des industries allemandes, et parmi ses fondateurs on note deux anciens responsables de la CDU, Alexander Gauland et l’économiste Bernd Lucke. Et le dernier baromètre politique publié vendredi par ZDF indique que 17% des Allemands pourraient voter pour un tel parti.

    « Nous sommes fiers d’être traités de populistes, a déclaré d’emblée l’ancien journaliste Konrad Adam, cofondateur du parti. Il y a quelque chose comme une police de la libre parole ici en Allemagne, disant qu’il n’y a pas d’alternative à l’euro. Nous sommes l’alternative maintenant, l’Alternative pour l’Allemagne. »

    C’est la première fois qu’un parti politique allemand se prononce contre la monnaie unique, en dehors des néonazis du NPD, dont quelques militants manifestaient devant l’hôtel en scandant qu’ils étaient les seuls vrais opposants à l’euro…

  • L’acharnement contre la Hongrie

    Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a écrit hier au premier ministre hongrois, Viktor Orban, pour se plaindre une fois de plus des dernières modifications de la Constitution du pays. Une étude des services de la Commission confirme que celle-ci a « de graves inquiétudes quant à la compatibilité de la quatrième modification de la loi fondamentale hongroise avec les règles de l'Union européenne et avec le principe de l'Etat de droit ».

    En conséquence, Viktor Orban est sommé de répondre au plus vite et de façon précise à la Commission, faute de quoi la Hongrie sera déférée devant le Cour européenne de Justice…

  • La mauvaise blague de l’Initiative citoyenne européenne

    J’avais suivi dans Daoudal Hebdo les grotesques péripéties de la mise en place de la prétendue « Initiative citoyenne européenne », créée par le traité de Lisbonne, par laquelle les citoyens sont censés pouvoir imposer une législation à la Commission et au Conseil.

    Naturellement, comme je l’avais expliqué d’emblée, et au long du laborieux montage de l’usine à gaz, c’était une mauvaise blague. Et comme par hasard l’Initiative est devenue opérationnelle à partir du… 1er avril de l’année dernière (deux ans et demi après l’entrée en vigueur du traité alors que ce devait être concomitant.)

    Euractiv s’est opportunément demandé ce qu’il en était, un an après.

    Eh bien, on en est au point mort… Plus précisément, on a pu vérifier qu’il est impossible de faire aboutir une Initiative citoyenne européenne. Les gros lobbies comme Amnesty International ou Greenpeace, qui avaient annoncé qu’ils allaient s’engouffrer dans la brèche, ont tout simplement renoncé, en raison des barrages bureaucratiques, et aussi de leur sérieux et très légitime doute quant à la promesse qu’une proposition législative suivrait l’initiative.

    Bref, 30 initiatives ont été lancées. Mais seulement 14 ont été enregistrées par la Commission. Et sur les 14, une seule a obtenu le million de signatures nécessaire (sur le droit à l’eau). Mais il faut que les signatures proviennent d’au moins sept pays différents. Et elles venaient de cinq pays seulement…

    Certes, cet échec programmé témoigne de la mauvaise foi éhontée de la dictature européenne, qui avait fait semblant, dans son traité de Lisbonne, de donner la parole aux citoyens. Mais il indique aussi qu’il n’existe pas de citoyenneté européenne. Une initiative montée dans un pays n’aura que peu d’échos dans un autre. Il est significatif que celle sur l’eau ait reçu de nombreuses signatures dans quelques pays, mais moins du minimum requis dans la majorité des autres.

  • Un double aveu de Helmut Kohl

    1 - On a imposé l’euro de façon dictatoriale à des peuples qui n’en voulaient pas.

    2 – L’objectif n’était pas économique mais idéologique.

    Le propos date de 2002. Mais il vient seulement d’être publié, dans la thèse de doctorat d’un journaliste, Jens Peter Paul.

    L’idéologie, c’est l’obsession, d’Allemands traumatisés par le nazisme, de la paix en Europe. C’est une surprise pour moi. Jusque-là je pensais que c’était un prétexte démagogique. Mais Helmut Kohl paraît sincère. Il faut faire l’Union européenne pour garantir la paix. Et pour qu’il y ait une vraie union il faut qu’il y ait une seule monnaie : « Les nations qui ont une monnaie commune ne se sont jamais fait la guerre. Une monnaie commune est davantage que ce avec quoi vous payez. »

    Il rappelle que plusieurs dirigeants européens de l’époque, et surtout François Mitterrand, lui demandaient de pousser à la roue. « Ils pensaient – et ils avaient raison – que si l’Allemagne n’adoptait pas l’euro, personne ne le ferait. Et à propos de la situation en Allemagne, ils disaient : si Helmut Kohl ne le fait pas passer, personne d’autre ne le fera. Les décisions ont émergé de ces positions de base. »

    Il dit aussi qu’il lui a fallu « des années » pour construire la confiance au gré des négociations, pour convaincre les autres dirigeants… « Et cela a payé, par exemple pour la banque de Francfort », dit-il en faisant référence à la concession faite par la France et la Grande-Bretagne que la Banque centrale européenne soit basée à Francfort…

    « Je savais que je ne pourrais jamais gagner un référendum en Allemagne. Nous aurions perdu tout plébiscite sur l’introduction de l’euro. C’est très clair. J’aurais perdu. » A 70 contre 30%. Parce que l’opposition sociale-démocrate « ne serait pas allée sur le champ de bataille en faveur de l’euro », et parce que les Allemands de l’Est venaient de découvrir le vrai deutschemark et n’avaient pas envie de le perdre. Mais « je voulais apporter l’euro parce que pour moi cela signifiait le caractère irréversible du développement européen… Pour moi l’euro était synonyme d’une Europe qui va plus loin… » Mais en mettant ces idées en pratique il a bien conscience d’avoir agi « comme un dictateur ».

  • Margaret Thatcher

    Ce que l’on peut en retenir (si l’on n’est pas irlandais…) :

    « Nous n’avons pas réussi à repousser les frontières de l’Etat en Grande-Bretagne seulement pour les voir réimposer au niveau européen par un super Etat exerçant une nouvelle domination à partir de Bruxelles » (discours de Bruges, septembre 1988).

    « Nos tympans ont été parasités par les tambours français du Bicentenaire » (1989).

    « Bien qu’il eût des manières d’un aristocrate, [Valéry Giscard d’Estaing] avait l’esprit d’un technocrate. »

    « L’Europe est un pays brumeux de cinglés où habitent Jacques Delors et ces partisans de l’Europe fédérale » (Rome, octobre 1990)