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L’office anti-fraude a violé toutes les lois…

Un rapport élaboré par la commission de surveillance d’Olaf, l’office anti-fraude de l’Union européenne, conclut que l’office a violé son mandat et les lois de l’UE dans son enquête sur le soi-disant « Dalligate », le faux scandale qui a conduit au limogeage du commissaire européen de Malte John Dalli.

Opacité antidémocratique de l’UE oblige, le rapport n’est pas public. Il est même très secret. Seuls les présidents de groupes du Parlement européen y ont accès, à condition de signer une promesse de ne pas faire état de ce qu’ils auront lu…

En fait, c’est ça, le principal scandale.

Mais EUobserver a bénéficié d’une fuite. Non pas du rapport, mais de son résumé officiel de cinq pages.

Et cela suffit.

L’impartialité du chef de l’Olaf, Giovanni Kessler, est gravement mise en cause. Il a participé personnellement et directement à l’enquête qu’il demandait, ce qui constitue un conflit d’intérêts qui ne permettait plus d’évaluer objectivement les mesures prises par l’office. Son bureau a mené à Malte des interrogatoires illégaux, a sollicité l’aide des autorités maltaises sans base juridique (notamment des séries de relevés téléphoniques), a négligé ou au contraire précipité le contrôle de la légalité de ses actions pour accélérer le résultat.

Car il fallait que ça aille très vite : c’est José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, qui exigeait que ce soit une « priorité absolue »…

Ainsi Giovanni Kessler a-t-il lancé l’enquête, selon ses propres dires, dans les 24 heures après avoir reçu la lettre de Barroso. Ce qui ne permettait évidemment pas d’effectuer les vérifications nécessaires quant à la légalité de la décision et à la simple crédibilité de l’accusation. Ce qui est surtout totalement contraire au principe selon lequel Olaf est indépendant de la Commission…

En outre, comme on le sait, la prétendue information ne venait pas de la Commission, mais de Swedish Match, via la lobbyiste Gayle Kimberley, qui avait avoué avoir menti… Mais Olaf avait demandé à Gayle Kimberley de maintenir sa première version, pour le bien de l’enquête…

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