La Roumanie est confrontée à une crise sanitaire, parce qu’il lui manque des milliers de médecins. Des médecins qui existent, mais qui sont ailleurs. Le président de l’ordre roumain des médecins, Vasile Astarastoe, déclare au Guardian que le nombre des médecins hospitaliers est tombé de 21.400 à 14.400 depuis 2011, quand ils ont eu le droit de s’installer partout dans l’Union européenne…
Europe - Page 122
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Il manque des milliers de médecins en Roumanie
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Une fois de plus, la Cour constitutionnelle allemande…
Chaque fois que l’on demande à la Cour constitutionnelle allemande si telle nouveauté de l’UE est conforme à la Constitution du pays, elle finit par bredouiller que ça paraît bien contraire à la Constitution (ce que tel ou tel juge constitutionnel a claironné dans la presse) mais que finalement, etc., on peut tolérer, mais ce sera la dernière fois, etc.
Cette fois-ci, la question était celle de la compatibilité du programme de rachat de dettes des Etats membres par la BCE avec le traité européen.
La Cour déclare qu'à son avis c'est contraire au traité, mais comme elle déclare aussi ne pouvoir s'occuper que des affaires intérieures allemandes, elle va demander à la Cour de justice européenne de trancher. Or chacun sait dans quel sens la Cour européenne va trancher… Ce qui permettra à l’Allemagne de dire le 18 mars qu’elle participe au Mécanisme européen de stabilité, et à sa Cour constitutionnelle de s’en laver les mains…
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Le spectaculaire rapport anti-UE de Gert Wilders
Gert Wilders avait demandé à un groupe britannique de consultants, Capital Economics, une étude sur l’impact économique qu’aurait la sortie des Pays-Bas de l’UE.
Le verdict est que l’économie néerlandaise… gagnerait entre 1.000 et 1.500 milliards d’euros à l’horizon 2035.
L’étude de 164 pages ajoute que l’appartenance des Pays-Bas à l’eurozone est un frein pour l’économie du pays et que sa sortie de l’UE permettrait aux entreprises d’économiser 20 milliards d’euros par an, et à l’Etat 240 milliards sur 20 ans.
Profiter de la situation pour réécrire les lois sur l’immigration réduirait la dépense publique de 7,5 milliards supplémentaires.
Le rapport ne néglige pas le fait que la sortie de l’UE produirait des turbulences et sans doute une dégradation de la note de crédit du pays, mais considère que ces coûts seraient « modestes et gérables ».
Gert Wilders s’est évidemment empressé de faire connaître cette étude, soulignant que la sortie des Pays-Bas de l’UE ferait gagner 10.000 € à chaque famille.
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En Suisse aussi, l’argument apocalyptique
Dimanche a lieu en Suisse une votation visant à instaurer une limitation de l’immigration, par un système de quotas.
L’initiative émane de l’UDC, et naturellement elle est combattue par tout ce que la Suisse compte de dévots de la pensée unique (y compris les évêques, comme d’habitude).
Les opposants ont trouvé un argument massue : si le oui l’emporte, ce sera une catastrophe sans précédent.
Je ne sais pas si l’argument a déjà servi en Suisse aussi souvent que chez nous, mais en tout cas il reprend du service.
Quelle catastrophe ? Eh bien, limiter l’immigration, c’est s’en prendre à la liberté de circulation. Or la liberté de circulation fait partie de l’accord Suisse-UE. Cet accord précise qu’il devient caduc dès qu’une des clauses est violée. Par conséquent, si le oui l’emporte, la Suisse sera exclue du marché unique. Ce qui provoquera une catastrophe économique…
Il semble que cet argument surréaliste porte, puisque les sondages donnent le oui nettement perdant, alors qu’une grande majorité de Suisses souhaite évidemment limiter l’immigration.
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Lampedusa etc. : 325 % de plus
En 2013, 42.925 migrants ont atteint l’Italie (essentiellement par Lampedusa, et la Sicile). C’est une hausse de 325% par rapport à 2012.
Et 2014 commence sur les chapeaux de roue : il y en a eu plus de 2.000 en janvier, contre 217 en janvier 2013: 10 fois plus...
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A propos du « rapport Lunacek »
Mardi prochain devrait être voté au Parlement européen le « rapport Lunacek », à savoir un projet de résolution demandant « une feuille de route de l’UE contre l’homophobie et les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ».
Contrairement à ce que je lis ici et là, ce projet n’est pas « pire » que le « rapport Estrela » qui fut rejeté in extremis en décembre dernier. Loin de là.
Le « rapport Lunacek » (du nom de la lesbienne verte Ulrike Lunacek), qui est un des… 23 textes qui seront soumis au vote mardi, est une litanie rituelle du lobby LGBTI faisant pression pour obtenir toujours plus de « droits » et un privilège de protection, de considération, etc.
Le texte constate (dans l’exposé des motifs) que la France est un des cinq pays de l’UE au top de la reconnaissance des droits LGBTI, pour ce qui est de la lutte contre les discriminations.
Mais il faut aussi que l’UE s’engage sur le droit des LGBTI à avoir des enfants.
C’est là qu’on voit toute la différence entre le rapport Estrela et le rapport Lunacek (tous deux imbibés de l’idéologie du genre) : le premier demandait à l’UE de reconnaître le droit des femmes de tuer leurs enfants, le second demande à l’UE de reconnaître le droit aux LGBTI d’avoir des enfants…
Mais l’un et l’autre « droits » ne font pas partie des compétences de l’UE (du moins en l’état du traité).
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Malte a plié devant la toute-puissante Commission
Le gouvernement maltais, « soumis à une terrifiante pression », selon les termes d’un Maltais qui a participé aux discussions, a cédé aux menaces de la Commission européenne : pour pouvoir acheter un passeport maltais, il faudra pouvoir justifier d’une résidence de douze mois sur l’île.
Il convient de rappeler que dans un premier temps la Commission européenne avait déclaré qu’elle ne pouvait rien contre l’initiative de Malte car la délivrance des passeports relève de la souveraineté nationale des Etats membres.
Mais elle s’était bientôt ravisée, au point de constituer un dossier afin de faire condamner Malte par la Cour de Justice de l’UE.
Car il ne sera pas dit qu’il soit laissé quoi que ce soit aux souverainetés nationales…
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François Hollande ne connaît pas la Constitution
Lors de sa conférence de presse commune avec son homologue turc Abdullah Gül, hier à Ankara, François Hollande a mollement répondu sur les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Le moment ne se prêtait certes pas à un propos enthousiaste, à quelques mois des élections européennes, alors que l’immense majorité des Français ne veut pas de la Turquie dans l’UE.
C’est pourtant lui qui a levé le veto sur le chapitre de la politique régionale. Mais pour les autres… Il y a ceux qui devraient être discutés, a-t-il dit de façon très peu diplomatique, « précisément ceux qui concernent les sujets qui en ce moment posent question à la Turquie – la séparation des pouvoirs, les droits fondamentaux, la force de la loi, la justice… » Et là il a osé dire qu’il n’y pouvait rien car c’était d’abord à Chypre de lever son propre veto…
Mais c’était un prétexte pour dire qu’il ne ferait rien. Et à l’intention des électeurs français il a ajouté qu’on ne sait pas quand le processus, qui « doit être continué, avec les sujets plus difficiles, forcément plus difficiles », arrivera à son terme… Ce sera forcément dans longtemps, et de toute façon, « ce sera en France de toute manière soumis à référendum : donc inutile d’agiter quelque peur que ce soit, le peuple français de toute manière aura le dernier mot. »
François Hollande dit qu’il y aura « de toute façon » un référendum. Comme si cela allait de soi. Parce qu’il a le souvenir qu’on a ajouté dans la Constitution que toute nouvelle adhésion ferait l’objet d’un référendum.
Oui, cela, c’était en 2005. C’est Jacques Chirac qui a ajouté cela à la Constitution, pour rassurer les Français alors qu’il donnait une forte impulsion aux négociations Turquie-UE.
Mais en 2008 Nicolas Sarkozy a modifié à son tour cet article 88-5. Il a ajouté qu’au lieu du référendum on pouvait demander l’avis du Congrès…
Donc il n’y aura pas « de toute façon » un référendum. Et Hollande ne le sait pas. De toute façon il s’en moque car il ne sera plus président depuis longtemps…
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Le nouveau logo du Conseil européen
Ce logo a coûté 60.000 €.
Ça fait près de 5.500 € chaque trait, ou morceau de trait gris.
C’est le nouveau logo du Conseil européen (des sommets des dirigeants européens à Bruxelles). La cage grise évoque le nouveau siège du Conseil, qui devrait être inauguré cette année, et qui aura coûté au moins 315 millions d’euros (et non moins de 240 comme prévu).
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L’Alternative pour l’Allemagne décolle (dans un sondage)
Selon un sondage réalisé par l’institut Emnid et publié hier par Bild am Sonntag, 7% des citoyens allemands auraient l’intention de voter pour le parti eurosceptique et anti-euro Alternative pour l’Allemagne aux élections européennes.
Il faut obtenir 3% des voix pour avoir des députés en Allemagne, tant au Bundestag qu’au Parlement européen. Lors des dernières législatives, qui étaient sa première élection, Alternative pour l’Allemagne était restée en dessous des 3%.