Pendant la campagne des européennes, Jean Quatremer expliquait :
« L’élection du 25 mai est une première qui va permettre aux électeurs européens de choisir le futur président de l’exécutif communautaire, comme dans une démocratie parlementaire fonctionnelle. »
Et deux jours plus tard il bondissait de joie de voir François Hollande reprendre à son compte cette supercherie, quasiment à l’identique : « Pour la première fois, les électeurs, par leur vote, désigneront le futur président de la Commission européenne. »
Hier, lendemain du 25 mai, il a osé affirmer exactement le contraire :
« Contrairement à une croyance largement répandue, ce sont les gouvernements qui sont à la manœuvre à Bruxelles et non pas des eurocrates forcément surpayés. On risque de s’en apercevoir une nouvelle fois dans les prochaines semaines avec la nomination du prochain président de la Commission européenne, le véritable enjeu des élections du 25 mai. (…) Les partis politiques européens, en présentant des candidats à la succession de José Manuel Durao Barroso, l’actuel patron de l’exécutif communautaire, cherchent à forcer la main du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement : selon les traités, les députés européens doivent seulement approuver (ou non) le candidat présenté par les gouvernements. »
Et il n’hésite pas à qualifier de « véritable tentative de putsch constitutionnel » ce qu’il présentait auparavant comme la procédure démocratique « fonctionnelle »…
Commentaires
Normal, il travaille pour "Libération" et il est chargé d'enfumer les lecteurs et les électeurs. Il trouverait aussi du travail à l'(Im)Monde ou à la Croix.
Une hypothèse : comme le choix du président va durer quelques temps et donner lieu à cent rumeurs voire à mille magouilles, il vaut mieux en faire peser la responsabilité sur les méchants États plutôt que sur le gentil parlement.
Parlement dont nul ne souligne qu'il est massivement composé de seconds couteaux inconnus dans leur propre pays ( sauf Marine).