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Le dernier argument…

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Lorsqu’un vrai militant européen brigue un siège à Strasbourg ou un poste à Bruxelles, il oublie sa nationalité et n’œuvre plus que pour l’intérêt général européen. Ainsi le veut l’idéologie européiste. C’est pourquoi le député est officiellement « député européen » et non pas député de tel pays au Parlement européen, et les commissaires s’engagent à ne jamais défendre les intérêts de leur pays d’origine.

Ainsi Martin Schulz, président sortant du Parlement européen, et candidat au poste de président de la Commission européenne, a-t-il mené toute sa campagne en respectant scrupuleusement ces principes, et en les faisant valoir contre les eurosceptiques, souverainistes et populistes de tout poil. Il disait récemment dans une interview : « L’Europe est dans une situation très dangereuse. Nous ne pouvons pas nous considérer les uns les autres comme des adversaires. J’ai une vocation européenne et la nationalité ne joue aucun rôle pour moi. Je crois que les gens le savent. »

Donc son parti, le SPD, a fait en Allemagne une campagne strictement européenne. Les slogans des affiches ne parlaient que de l’Europe : « Une Europe des gens, pas de l’argent », « une Europe de la démocratie, pas du paternalisme », « Une Europe l’un pour l’autre, pas l’un contre l’autre », etc.

Jusqu’à la toute dernière affiche, avec la photo de Schulz et ce slogan : « Martin Schulz, d’Allemagne, pour l’Europe. »

Revoilà l’Allemagne. Discrètement.

Mais ce matin la même affiche a paru dans le Bild (version papier, pas sur le site), avec une tout autre légende : « C’est seulement si vous votez Martin Schulz et SPD qu'un Allemand peut devenir président de la Commission européenne ».

Le Bild est un journal populaire et populiste. Alors, au dernier moment, on sort le dernier argument. Plus du tout européiste. On fait jouer, à fond, la fibre nationaliste…

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