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Europe - Page 12

  • Borrell dans le texte

    L’Union européenne n’a pas le choix : elle doit impérativement dépenser l’argent des citoyens, tout l’argent qui pourrait aider les citoyens, pour soutenir la guerre de Zelensky. Le slogan de l’UE, c’est l’Ukraine d’abord, et même l’Ukraine seule, dit le vieux débris qui se croit ministre des Affaires étrangères de l’UE :

    "If we don't support Ukraine, Ukraine will fall in a matter of days. So, yes, I would prefer to spend this money increasing the well-being of the people, hospitals, schools, cities, etc. But we don't have a choice."

    « Si nous ne soutenons pas l'Ukraine, l'Ukraine tombera en quelques jours. Alors, oui, je préférerais dépenser cet argent pour améliorer le bien-être de la population, les hôpitaux, les écoles, les villes, etc. Mais nous n'avons pas le choix. »

  • La dictature

    Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne, commissaire « chargée des valeurs et de la transparence » (sic et re-sic), dit qu’elle se sent « de plus en plus mal à l’aise sur Twitter » en raison de la « propagande russe » qui s’y exprime. Et elle s’inquiète de voir Twitter manquer de personnel dédié à la censure.  Twitter ne respecte pas « ses engagements à l’égard du code de lutte contre la désinformation », dit-elle.

    C’est un écho de ce que disait l’autre jour le triste pitre Thierry Breton : « À partir de septembre Elon Musk fera ce qu'on lui demandera de faire s'il veut continuer à opérer. »

    Ne craignant pas non plus le ridicule, la Jourova a hasardé :

    « Je comparerais la situation avec la conduite sur autoroute. Si vous dépassez la vitesse autorisée, vous êtes sanctionné et vous risquez un jour d’être privé de votre permis de conduire. »

    Bref, ce sont bien des flics.

    Mais il y a quelque chose d’étonnant : les censeurs de l’UE voient partout de la « propagande russe », et ils ne voient nulle part, jamais, de propagande ukrainienne.

    Ce seul fait les disqualifie et les discrédite.

  • Ocean pas très Viking

    L’équipe des trafiquants de migrants de l’Ocean Viking, qui drague les côtes libyennes à la recherche de clandestins désireux de venir en Europe, se plaint d’avoir « reçu des menaces par armes à feu des garde-côtes libyens, qui sont soutenus par l'UE » : « Le patrouilleur 656 s'est approché dangereusement de notre navire, menaçant l'équipage et tirant des coups de feu en l'air. L'Ocean Viking a quitté les lieux car la sécurité de l'équipage de SOS MedFrance était compromise. »

    Les garde-côtes libyens gardent les côtes de la Libye. C’est leur boulot. Mais pour l’UE il est insupportable de faire peur comme ça à nos chers trafiquants de clandestins, qui « sont encore en état de choc » (dixit Mediapart) parce que les garde-côtes ont tiré en l’air… Donc l’UE va s’adresser aux autorités libyennes (lesquelles ?) pour leur « demander des explications et des clarifications sur ce qui s'est passé, pourquoi cela s'est passé et quelle suite sera donnée », a dit le porte-parole de Josep Borrell, qui n’est pas content du tout, car, si le patrouilleur des garde-côtes a été payé par l’UE, c’est un double scandale…

  • Surréaliste

    Interview de Josep Borrell à l’Hindustan Times :

    « Nous savons que le marché pétrolier doit être équilibré et si tout le monde n’achète plus de pétrole russe, nous aurons des problèmes car le marché sera très déséquilibré. »

    Sic.

    Et encore :

    « L’UE n’est pas du tout préoccupée par le fait que l’Inde achète du pétrole russe. Ce n’est donc pas un problème pour nous et c’est une bonne chose pour l’Inde si elle peut acheter du pétrole russe à un meilleur prix. »

    Il n’a pas ajouté : Comme ça l’Inde peut nous revendre le pétrole russe et nous pouvons continuer à faire croire que nous respectons nos sanctions…

    Ç’aurait été parfait…

  • Rideau de fer

    La Finlande a commencé aujourd’hui les travaux de construction du nouveau Rideau de fer à la frontière russe, pour protéger la pourriture occidentale d'un fantasme.

    Les barrières métalliques de trois mètres de haut seront recouvertes de barbelés, avec des caméras de vision nocturne, des lampes et des haut-parleurs.

    Sur 200 km. Coût : 380 millions d’euros.

    Le Premier ministre finlandais, c’est ça (une jumelle de l’Estonienne, de l'ex-Néo-Zélandaise, etc.) :

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  • Sanctions

    Le 10e paquet de sanctions de l’UE contre la Russie est passé quasiment inaperçu, puisque les deux domaines qui avaient une quelconque existence, le caoutchouc et le nucléaire, en avaient été enlevés. Le grand coup de l’anniversaire de l’invasion a été encore plus que les autres un coup d’épée dans l’eau.

    Comme de l’avis des experts on ne peut plus trouver de produits à sanctionner, on multiplie les sanctions sur les personnes, notamment l’interdiction du territoire de l’UE, ce qui ne fait ni chaud ni froid à la plupart des sanctionnés. Parmi les nouvelles victimes, le docteur Léonide Rochal.

    Léonide Rochal, 89 ans, est mondialement connu pour avoir créé le Comité international pour l'aide aux enfants victimes de guerre et de catastrophes naturelles. Spécialiste de chirurgie infantile, il est le directeur du centre de recherche scientifique de chirurgie et de traumatologie infantiles de Moscou et de l’Institut d’urgences traumatologiques infantiles de Moscou, qui soigne 60.000 enfants par an.

    Réaction de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères :

    Le Dr Rochal sur la liste des sanctions, c'est comme si Aïbolit était retenu en otage par les pirates.

    Comment expliquer cela ? L'ignorance des Occidentaux ? C'est possible. La colère et la haine ? C'est possible aussi. Mais je pense qu'il y a une autre raison. Un tel sacrilège devrait finalement démontrer où se trouve la lumière et où se trouvent les ténèbres.

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    (Le Dr Aïbolit – littéralement Aïe ça fait mal - est un vétérinaire de roman, de poèmes pour enfants, de bandes dessinées, de films, extrêmement célèbre en Russie depuis longtemps. Le Dr Aïbolit va notamment soigner des animaux en Afrique et se trouve confronté à des pirates.)

    Le Dr Rochal, 89 ans, est officiellement sanctionné parce qu’il est un des « co-présidents » du bureau central du « Front populaire panrusse » créé par Poutine en 2011 autour de son parti Russie unie. C’est évidemment une co-présidence honorifique, mais la première priorité idéologique de l’UE est la défense des droits LGBT, et lorsqu’on avait demandé au Dr Rochal ce qu’il pensait du projet de loi « interdisant la propagande gay » il avait répondu : « Je vais être bref : je hais les gays et tout ce qui s’y rapporte. »

    On remarque aussi que les sanctions frappent désormais les enfants ou les parents des méchants, sans aucune autre raison. Ainsi la mère de la gymnaste Alina Kabaeva, ou le fils de l’ancien député Dmitri Kozak…

  • Ursule intouchable

    Finalement la conférence des présidents des groupes du Parlement européen renonce à interroger publiquement Ursule sur les contrats de 35 milliards d’euros de vaccins Pfizer. Elle viendra seulement à une très discrète audition devant les seuls présidents de groupes, à une date qui n’est pas fixée…

    C’est un désaveu cinglant de la commission spéciale sur le covid.

    Pour faire bon poids, la conférence des présidents (ou faut-il dire le soviet mafieux ?) a décidé le même jour de ne pas révoquer l’accès des lobbyistes de Pfizer au Parlement européen.

    C’est un second désaveu cinglant de la commission spéciale sur le covid.

    Le PDG de Pfizer Albert Bourla a fait faux bond deux fois à la commission spéciale qui l’avait officiellement convoqué. Mais il a donc toujours ses entrées au Parlement. Normal, ça ferait de la peine à Ursule qu’ils ne puissent plus s’enlacer amoureusement.

    Bref, le Parlement européen se déshonore une fois de plus. Il est vrai que c’est sa marque de fabrique, et qu’il a donc une réputation à tenir.

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  • Le caoutchouc qui coince

    Il n’y a pas eu d’accord la nuit dernière au niveau des ambassadeurs à Bruxelles sur le dixième paquet de sanctions contre la Russie, qui doit être annoncé solennellement le 24 février, jour anniversaire du début de l’offensive russe.

    Ce qui a coincé est la sanction prévue contre le caoutchouc synthétique russe, utilisé surtout pour les pneus. L’UE en importe pour 700 millions de dollars chaque année.

    C’est la Pologne qui a eu la riche idée de cette sanction. En fait, c’est l’oligarque polonais Michał Sołowow, patron du groupe Synthos, qui prétend pouvoir remplacer la Russie sur ce secteur (avec son usine en Allemagne…). Mais ce n’est pas vrai. Face au lobbying de Solowow, la France, l’Allemagne, la Hongrie, la Roumanie et la Tchéquie (c’est-à-dire Pirelli, Michelin, Continental et Nokian) sont montés au créneau pour dire que ce n’était pas possible.

    De toute manière c’est une très mauvaise idée, disent les spécialistes. L’expérience des sanctions montre que la Russie redirigerait aussitôt ses exportations vers l’orient. « Ironiquement, l'interdiction du caoutchouc russe pourrait porter un coup sévère aux fabricants européens de pneumatiques. Elle menace d'augmenter leurs coûts, de réduire la production de pneus en Europe et même d'entraîner des suppressions d'emplois », écrit bne (Business News Europe).

    Addendum.

    Puis la Hongrie, soutenue par la France (mais oui), a fait échouer le projet de sanctions sur le nucléaire.

  • Moldavie

    Le Parlement moldave a approuvé la nomination du gouvernement dirigé par Dorin Recean, après la démission surprise de Natalia Gavrilita.

    Le nouveau gouvernement est bien sûr impeccablement pro-européen, et « son programme est basé sur la vision de la présidente de la République de Moldavie Maia Sandu ».

    Mais un sondage Watchdog commandé par l’Union européenne gâche la fête : la personnalité politique étrangère à laquelle les Moldaves font le plus confiance est… Vladimir Poutine. (Et Ursule qui croyait que c’était elle…)

  • Les mots du jour

    Ursule au Parlement européen, après avoir souligné que l’UE a déjà donné 67 milliards d’euros à l’Ukraine en 2022 et que pour 2023 la première tranche de 18 milliards a été donnée :

    L'Ukraine est une nation qui ne se définit pas seulement par son histoire et son patrimoine. C'est une nation qui se définit par ses rêves. Et l'Europe est l'un de ces rêves.

    Chers membres,

    Honorons ces rêves en défendant l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra. Pour qu'un jour les représentants du peuple ukrainien aient leur place dans cette même Assemblée.

    Vive l'Europe.

    Slava Ukraini.

    Ursule a également affirmé qu’« avec neuf paquets de sanctions en place, l'économie russe régresse », et qu’un « dixième train de mesures » va être mis en place.

    Elisabeth Svantesson, ministre suédoise des Finances, a déclaré :

    « Bien sûr, les sanctions ont des effets. D'un autre côté, nous ne savons pas exactement quels effets elles ont (sic), car c'est très difficile à mesurer. Les dernières prévisions du FMI d'il y a deux semaines indiquent une baisse plutôt modeste du PIB russe l'année dernière et une légère croissance cette année. » (Pour être précis, une croissance supérieure à celle de l’UE.)