Le Parlement européen a adopté hier une résolution, dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de la mascarade de la « conférence pour l’avenir de l’Europe », par laquelle les eurocrates ont fait semblant de demander à des « citoyens » ce qu’ils souhaitaient. Et bien sûr ce qu’ils souhaitent c’est « plus d’Europe », c’est en finir avec les votes à l’unanimité qui empêchent d’aller de l’avant, etc. Particulièrement pour les questions de défense (il faut en finir avec les défenses nationales) et de santé (il faut que l’UE puisse instaurer une dictature sanitaire uniforme). Mais 13 pays ont dit qu’il n’en était pas question. Alors, comme d’habitude, on va grignoter.
Le seul élément concret de la résolution, dans l’habituel fatras européiste, est la demande de modification des Traités européens afin que soit abandonnée la règle de l’unanimité, au profit de la majorité qualifiée, « si la décision prévoit l’interruption ou la réduction partielle ou totale des relations économiques et financières avec un ou plusieurs pays tiers ».
Ce qui aurait permis d’empêcher la Hongrie de mettre des bâtons dans les roues des sanctions contre la Russie.
Encore faudrait-il que la Hongrie (et les 12 autres Etats qui refusent de nouvelles suppressions de souveraineté) se prononce en faveur de cette modification des traités… Car la suppression de la règle de l’unanimité ne peut se faire qu’à l’unanimité…
A noter qu’un seul député français PPE a voté contre : Nadine Morano. Sept autres se sont abstenus, dont Bellamy.
(Juste avant a été adoptée une résolution intitulée « Menaces pour le droit à l’avortement dans le monde: démantèlement possible du droit à l’avortement par la Cour suprême des États-Unis », par laquelle le Parlement européen demande à l’UE de s’engager à promouvoir l’accès aux « services de santé sexuelle et reproductive » dans l’Union européenne et dans le monde…)