Le Parlement européen a adopté mercredi une résolution contenant ses propositions de réforme des traités de l’UE.
C’est sans surprise : chaque réforme accroît les domaines de compétence de Bruxelles et diminue symétriquement la souveraineté des Etats. Et bien sûr on nous fait comprendre qu’il faudra bien en arriver au vote à la majorité qualifiée dans presque tous les domaines dans une UE à 35 ou 37 membres…
Le Parlement européen demande les compétences partagées dans ces nouveaux domaines : « les menaces sanitaires transfrontalières, y compris la santé et les droits sexuels et génésiques, la protection civile, l’industrie et l’éducation ».
Compétences partagées veut dire que les Etats peuvent décider… si Bruxelles ne se saisit pas de la question… On voit, dans ce que demande le Parlement, que Bruxelles pourrait établir la dictature sanitaire (ce qui ne changerait pas grand-chose, d’autant que la Commission d’Ursule a déjà largement anticipé la chose pour ce qui a été du marché des injections anti-covid, mais on voit ici que c’était donc alors véritablement illégal) ; on voit aussi que Bruxelles pourra imposer le « droit à l’avortement » (car cela fait partie des « droits génésiques ») ainsi que le « mariage » des personnes de même sexe (ce sont les « droits sexuel »), afin d’en finir avec les rares Etats qui continueraient de ne pas célébrer la culture de mort.
Il s’agit aussi de « développer davantage les compétences partagées dans les domaines de l’énergie, des affaires étrangères, de la sécurité extérieure et de la défense, de la politique des frontières extérieures et des infrastructures transfrontières ». Autrement dit dans les domaines régaliens : il ne reste quasiment plus rien des souverainetés nationales.
Et pour parachever la dictature, la Commission européenne s’appellera officiellement « exécutif européen » (comme elle est définie dans les traités actuels), et son président sera appelé « président de l’Union européenne ». Et c’est ce « président de l’UE » (mais il sera « démocratiquement élu » par le Parlement européen) qui nommera lui-même les commissaires européens « en fonction de ses préférences politiques »… Donc ce sera un président de l’UE avec son gouvernement politicien. Qui décidera de tout.
Il convient toutefois de remarquer que la résolution a été adoptée à une faible majorité relative : 291 voix, contre 274 et 44 abstentions. En grande partie parce que beaucoup de députés PPE ont renâclé. Mais pas assez…