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Europe - Page 10

  • Pas d’"acte d’hostilité" sur les poulets…

    Pour aider l’Ukraine, la Commission européenne avait suspendu les droits de douane. Les produits agricoles ukrainiens ont donc commencé à déferler sur le territoire de l’UE, à des prix imbattables… Face aux restrictions d’importation imposées unilatéralement par les pays voisins de l’Ukraine qui ne pouvaient plus supporter ce dumping, la Commission avait fini par édicter une interdiction temporaire sur certains produits. L’interdiction expire demain. La Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie menacent de prendre des mesures drastiques si Bruxelles ne la prolonge pas.

    Chez nous c’est tout le contraire. Alors que les importations de poulet ukrainien (à très bas prix) ont augmenté de 75% en six mois, le ministre de l’Agriculture a déclaré qu’il n’était pas question de demander à Bruxelles une clause de sauvegarde. « Je ne veux pas envoyer de signaux hostiles à l’Ukraine », a-t-il répondu au président des éleveurs, ajoutant même que l’activation de la clause de sauvegarde pourrait être assimilée à un « acte d’hostilité »…

    La France reste le meilleur petit soldat de l’UE. On est content que les sanctions contre la Russie fonctionnent comme un boomerang, on est content aussi que la suspension des droits de douanes aide l’Ukraine contre la Russie au détriment de nos paysans.

    Le gouvernement français sait pourtant que les volailles d’Ukraine sont le monopole d’un oligarque, Youri Kosiouk, dont l’entreprise cotée à la bourse de Londres est domiciliée à Chypre… Mais peut-être est-ce justement à lui qu’il ne faut pas envoyer de signal hostile, ou plus simplement a-t-il les moyens de convaincre le gouvernement français de ce qu’il ne doit pas faire…

  • Hypocrites

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    Le Financial Times rapporte que les pays de l’UE auront importé une quantité record de gaz naturel liquéfié russe cette année. Pour au moins 5,3 milliards d’euros… L’Espagne achète 18% des exportations totales de gaz russe, la Belgique 17%. Les exportations russes vers l’UE ont bondi de 40%.

    En toute légalité : le gaz naturel liquéfié n’a pas été inclus dans les sanctions…

    Cela n’empêcha pas, bien entendu, comme on l’a déjà signalé, que les importations de pétrole russe continuent malgré les sanctions. Le pétrole russe passe seulement par la Chine, la Turquie, et surtout l’Inde (dont le Premier ministre était l’invité vedette de notre dernier 14-Juillet…). L’Inde avait multiplié par 22 ses achats de pétrole russe en 2022, et chaque mois elle bat un nouveau record d’importation, et d’exportation du pétrole raffiné. En juin dernier, l’Inde a exporté en Europe 5,1 millions de barils de gazole et 3,2 millions de barils de kérosène.

  • L’UE aussi, bien sûr

    Revoilà l’Egyptienne de Borrell, qui ne se rappelle pas sans doute que l’UE a interdit RT et Sputnik :

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    Réaction de Maria Zakharova, porte-parole du minstère russe des Affaires étrangères :

    Madame Massrali, nous sommes très heureux que vous ayez attiré l'attention sur l'état des médias et les droits des journalistes dans le monde. Il est vrai que le Niger ne fait pas partie de l'UE. Mais apparemment, vous avez une interprétation extensive de vos pouvoirs. Voyons ce qu'il en est dans votre domaine de compétence directe.

    Le ministère russe des Affaires étrangères tient des statistiques sur ces violations depuis plusieurs années. Il est dommage que vous ne le sachiez pas.

    Donc :

    - Sur décision du Conseil de l'UE, les chaînes de télévision russes Channel One, Russia 1, NTV et REN TV, ainsi que tout contenu des chaînes RT et Sputnik, et la licence de Tsargrad ont été suspendus.

    - Des sanctions personnelles ont été prises à l'encontre de journalistes et de directeurs de médias russes : Oleg Dobrodeyev, Pavel Gusev, Alexei Pimanov, Dmitry Kiselev, Margarita Simonyan, Boris Korchevnikov, Marina Kim, Kirill Vyshinsky, Kirill Kleimyonov, Marina Akhmedova et bien d'autres encore.

    Maintenant à propos des pays de l'UE :

    - L'Autriche inflige des amendes pour la rediffusion de documents de RT et de Sputnik.

    - En Bulgarie, les émissions de RT et de Sputnik sont restreintes.

    - En Allemagne, la Commission d'autorisation et de surveillance (ZAK) a interdit la diffusion de RT DE en RFA.

    - En Italie, les comptes de VGTRK ont été bloqués.

    - En Lettonie, Russia RTR, Russia 24, TV Centre, THT, CTC, RTVI, Peretz !, RBC, Moya Planeta, Domashny, NTV et 18 autres chaînes de Gazprom-Media Holding ont été interdites de rediffusion, l'accès à lenta.ru, ria.ru, vz.ru a été bloqué, et le rédacteur en chef de Sputnik Lituanie, Marat Kasem, a été placé en état d'arrestation.

    - Toutes les chaînes russes ont été interdites en Lituanie et tous les sites web permettant de les regarder en ligne ont été bloqués.

    - Au Luxembourg, la diffusion de RT et de Sputnik a été interrompue.

    - À Malte, la diffusion par satellite des chaînes de télévision russes a été bloquée.

    - En Pologne, RT, RT Documentary, RTR-Planeta, Soyuz TV et Rossiya 24 ont été interdites.

    - En Finlande, la diffusion de RT a été interrompue.

    - En France, les chaînes de médias sociaux Sputnik ont été suspendues, les comptes de RT France ont été bloqués, les chaînes de télévision russes RTR Planeta, Rossiya 24 et TV Centre ont été désactivées, et l'autorité de régulation des médias a cessé de diffuser Channel One, Russia 1 et NTV.

    - En Estonie, RTR Planeta, NTV Mir et Russia 24 ont cessé d'émettre, tous les sites web permettant de les regarder en ligne ont été bloqués, et l'accès aux sites web d'informations russes ntv.ru ; ren.tv ; 5-tv.ru ; 78.ru ; 1tv.com ; lenta.ru ; tass.ru a été bloqué.

    Il ne s'agit là que d'une partie d'un mécanisme global de violations systématiques des droits des médias et des journalistes sur le territoire de l'UE. Il s'agit d'une atteinte très grave au droit à l'information et à la liberté d'expression. Il est urgent de rétablir la justice, de résoudre les difficultés liées à la situation actuelle sur le territoire de l'Union européenne. Nous en parlons depuis des années.

    Après cela, vous pourrez vous pencher en toute liberté sur la situation au Niger. En attendant, tant que l'UE fait la même chose qu'au Niger, ce n'est pas à vous de juger.

  • La Pologne et l’UE

    Ce n’est pas parce que la Pologne participe plus qu’à son tour à la russophobie européenne et à l’effort de guerre contre la Russie qu’on doit oublier les fondamentaux. A savoir notamment que la Pologne n’est pas du tout un bon élève sur le plan de la reconnaissance du pouvoir absolu de l’UE sur les Etats membres.

    La Commission européenne vient de déposer une plainte contre la Pologne auprès de la Cour de Justice de l’UE parce que le Tribunal constitutionnel polonais sape la primauté du droit de l’UE.

    C’est toujours l’affaire des arrêts du Tribunal de 2021 qui avaient conclu que sur des points précis de son fonctionnement les traités de l’UE n’étaient pas conformes à la Constitution polonaise. La Commission européenne avait ouvert une procédure d’infraction le 22 décembre 2021.

    Une autre procédure européenne vise le même Tribunal constitutionnel parce que sa présidente (depuis 2016) serait une amie de Jarosław Kaczyński, et en raison d'irrégularités (selon les diktats de l'UE) dans la nomination en 2015 de trois de ses juges…

  • Eurodélire

    La commission des Affaires étrangères du Parlement européen, qui doit sans doute s’ennuyer ferme, a adopté par 49 voix contre 3 et 2 abstentions une résolution qui condamne une fois de plus le régime d’Alexandre Loukachenko, mais demande cette fois à la Cour pénale internationale « d’envisager » d’émettre un mandat d’arrêt international contre le président biélorusse.

    Motif ?

    « La Biélorussie est responsable des dommages causés et des crimes commis en Ukraine, notamment par le rôle du régime dans les transferts illégaux d'enfants. »

    Donc, puisque la CPI a émis un mandat d’arrêt contre Poutine coupable d’avoir sauvé des enfants ukrainiens, il faut faire de même avec Loukachenko, dont on n’avait pas entendu dire jusqu’ici qu’il ait quoi que ce soit à y voir.

    Jusqu’à hier. Car hier, le journal anglais The Telegraph a « révélé », dans un article « exclusif », que Loukachenko est « impliqué dans un crime de guerre présumé : des garçons et des filles âgés de six ans seulement sont emmenés dans des camps dans le cadre d'une "déportation forcée". »

    Combien ? « Des milliers ». Précisément « 2.150 ». Répartis dans « quatre camps ».

    L’accusation est portée par Pavel Latouchko, ancien ministre de la Culture de Biélorussie, ancien ambassadeur, présentement « vice-président » du gouvernement en exil dit « cabinet uni de transition », où il est chargé du « transfert du pouvoir ».

    Latouchko ne vit plus en Biélorussie depuis septembre 2020. Il a d’abord fait partie du présidium du « Conseil de coordination pour le transfert du pouvoir » et il a créé trois mois plus tard « Gestion nationale anticrise », un gouvernement fantôme dont il est évidemment le chef, puis en février 2023 il quitte le Conseil de coordination. Mais dès la formation du « cabinet uni de transition », le 9 août 2022, il est son vice-président (la présidente étant la célèbre Sviatlana Tsikhanouskaya).

    Une réaction sur Twitter:

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  • L’AfD

    Ce n’est pas tous les jours que le site européomaniaque Euractiv donne la parole aux méchants de « l’extrême droate ». Voici donc en intégralité l’interview inattendue de Tino Chrupalla, président du groupe AfD au Bundestag depuis 2021 et porte-parole de l’AfD depuis 2019. C’est bien sûr pour souligner que l’AfD n’est plus en phase avec les plus importants mouvements « d’extrême droate », celui de Marine Le Pen et celui de Matteo Salvini – ils oublient Giorgia Meloni , qui a sans doute quitté « l’extrême droate » depuis qu’elle est Premier ministre…

    L’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le parti d’extrême droite allemand, s’apprête à faire de la « dissolution contrôlée » de l’UE l’un de ses principaux objectifs pour les prochaines élections européennes. Le président du groupe de l’AfD, Tino Chrupalla, a déclaré que le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, était l’un de ses principaux alliés.

    Dans sa proposition de programme pour les élections européennes, qui devrait être ratifiée lors de la conférence du parti le 29 juillet, l’AfD appelle à une « dissolution contrôlée » de l’« UE autoritaire ».

    « Nous demandons une remise à zéro de l’Europe afin que nous puissions utiliser le potentiel des États-nations et reconstruire le pont vers l’est », a affirmé M. Chrupalla, à EURACTIV.

    L’UE est « seulement une zone économique et devrait le rester », a-t-il ajouté.

    L’Union européenne « accapare les compétences nationales sans pouvoir remplacer l’État-nation » tout en étant insuffisamment démocratique dans la mesure où la Commission manque de légitimité, a-t-il soutenu.

    Chrupalla a également cité les sanctions de l’UE contre la Russie comme un excellent exemple de l’illégitimité de l’UE, affirmant qu’elles n’étaient « pas dans l’intérêt des citoyens » et qu’elles ont entraîné une hausse de l’inflation ainsi qu’une récession.

    L’AfD propose de remplacer l’UE par « une nouvelle communauté économique européenne fondée sur les intérêts, une ligue des nations européennes ».

    Les « alliés » en Hongrie et en Autriche

    La proposition de l’AfD, qui conduirait en réalité à la sortie de l’Allemagne de l’UE, est une position de longue date du parti, dont l’objectif initial était de dissoudre l’union monétaire.

    Déjà lors des dernières élections au Bundestag, l’AfD avait fait campagne en faveur de la dissolution complète de l’UE.

    Depuis lors, cependant, les positions de nombre de ses alliés d’extrême droite au sein du groupe politique européen Identité et Démocratie (ID) se sont considérablement assouplies.

    Le parti d’extrême droite français, le Rassemblement national de Marine Le Pen, par exemple, a depuis abandonné l’idée de dissoudre l’UE et fait pression en faveur d’une réforme fondamentale de l’Union, ce que l’AfD juge impossible.

    De même, la Ligue, le parti d’extrême droite italien de Matteo Salvini, cherche actuellement à devenir plus présentable tout en forgeant une large alliance avec les forces de centre droit pour les prochaines élections et abandonne peu à peu ses idées eurosceptiques.

    Toutefois, M. Chrupalla est optimiste et pense que la dissolution de l’UE pourrait se concrétiser. Il mise sur les partis de droite en Autriche et en Hongrie pour y parvenir.

    « Les perspectives [de mise en œuvre de la proposition] sont bonnes, car la tendance générale est en notre faveur », a-t-il déclaré.

     

  • Ursule ébahie

    Ursule a déclaré hier, au sommet de l’OTAN où elle n’a pourtant rien à faire (et il n’y a personne pour la chasser en lui faisant remarquer qu’elle n’est pas chef d’Etat) :

    « Il est étonnant de voir à quelle vitesse l'Ukraine se réforme malgré la guerre. La vitesse à laquelle l'Ukraine progresse vers l'adhésion à l'UE est impressionnante. Il s'agit d'un processus fondé sur le mérite et nous voyons l'enthousiasme et l'intensité avec lesquels l'Ukraine mène ses réformes. Je suis donc convaincue que si l'Ukraine continue à avancer à ce rythme, elle atteindra bientôt son objectif. »

    « Traduit en ukrainien, le texte se lit comme suit », dit Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères :

    «Громадяни, українці, пийте море! Те, як ви зараз п'єте море, чудово і вражаюче. Ми впевнені, що Ви стрімко рухаєтеся до заповітної мети. Як доп'єте, значить, ви досягли успіху».

    A savoir :

    "Chers Ukrainiens, buvez la mer ! La façon dont vous buvez la mer en ce moment est merveilleuse et impressionnante. Nous sommes convaincus que vous vous rapprochez rapidement du but que vous vous êtes fixé. Lorsque vous aurez terminé, vous aurez réussi."

    Ce qui est grave est de voir la présidente de l’exécutif de l’UE faire sans cesse un éloge dithyrambique de la pire dictature européenne et présenter chaque nouvelle étape de la dictature comme une avancée vers une chimérique intégration à l’UE.

    Mais il est vrai que l’UE s’achemine elle-même vers la dictature. Le commissaire Breton a souligné que la censure de l’UE va s’abattre sur les réseaux sociaux, et que les plateformes devront supprimer immédiatement les messages appelant à la révolte. Comment vont-ils donc pouvoir continuer à vanter sans cesse leur République, qui est née de la révolte et d’appels à la révolte…

  • Haro sur la Serbie

    Lu sur Euractiv :

    « Les organisations internationales ont critiqué le gouvernement serbe pour le manque de pluralisme des médias et Reporters sans frontières (RSF) a qualifié la situation de “toxique”.

    Les seuls pays de la région qui se classent moins bien que la Serbie sont la Grèce (107), membre de l’UE, et l’Albanie (96), candidate à l’UE. »

    On ne saura pas quelles sont ces organisations internationales qui s’en prennent à la Serbie. Mais il est inutile de les nommer, puisque « les organisations internationales », ce sont toutes les organisations internationales.

    La seule qui est citée est l’Union européenne. La suite de l’article est un énoncé des griefs d’« un porte-parole » anonyme de l’UE, contre la Serbie qui doit faire de gros efforts en la matière si elle veut entrer dans l’UE.

    Le texte d’Euractiv laisse entendre que l’Ukraine est mieux placée que la Hongrie. De fait, dans le classement ubuesque de Reporters sans frontières, la Serbie est 91e, et l’Ukraine 79e.

    Donc l’Ukraine fait beaucoup mieux que la Serbie en matière de liberté de la presse, mieux aussi donc que la Grèce et l’Albanie, mais aussi que Malte (84e), le Chili ou le Brésil.

    Car en Ukraine, nous dit Reporters sans frontières, « malgré la désorganisation des rédactions et les difficultés liées à la couverture d’un pays en guerre, ainsi que des restrictions de reportage, en général proportionnées à la situation, les journalistes bénéficient d’une plus grande liberté [que dans les régions « occupées » par la Russie]. La guerre et l’esprit d’union nationale ont réduit l’emprise des oligarques sur les médias et les pressions dues aux clivages. »

    Donc c’est vraiment Ubu aussi qui dirige Reporters sans frontières. Car voici des spécialistes de la liberté de la presse qui omettent toute allusion au fait qu’en Ukraine il n’y a… pas du tout de liberté de la presse : toutes les chaînes de télévisions ont été regroupées en une entité centrale qui dépend du gouvernement, et la nouvelle loi sur la presse donne à l’organe de régulation de l’audiovisuel le droit d’interdire tout média, y compris papier, de façon parfaitement arbitraire, sans jugement (ce qui va de pair avec l’interdiction de tous les partis d’opposition).

    Il est vrai que Bruxelles a salué cette nouvelle loi comme un grand pas vers l’accession de l’Ukraine à l’UE. Sans doute va-t-on la donner en exemple aux Etats membres…

    Bien sûr tout cela n’a rien à voir avec le fait que Reporters sans frontières est caricaturalement russophobe et ukrainomaniaque, et que la Serbie refuse d’entrer dans ce jeu…

  • Ubu UE

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  • Orban

    Viktor Orban, hier, sur la page Facebook du gouvernement hongrois :

    « L'Union européenne a été créée pour deux raisons. La première, c'est la paix, or maintenant une guerre y fait rage. La deuxième, c'est la prospérité, or aujourd'hui l'économie donne de plus en plus de raisons de s'inquiéter. »

    Il avait déjà dit le 31 mars, lors de ses propos radiodiffusés du vendredi :

    « Les partisans de la guerre ont mis l'ensemble de l'Union européenne en danger. L'UE est censée servir la paix, mais aujourd'hui elle représente le contraire. Non seulement un ou deux pays ont été entraînés dans la guerre contre leur gré, mais l'objectif même de l'Union européenne a été remis en question, puisqu'elle a abandonné les deux objectifs pour lesquels elle a été créée : la paix et la prospérité. »

    De fait, la propagande européiste, à chaque élection, ne cesse de répéter que l’Union européenne c’est la paix et la prospérité.

    Et c’est écrit noir sur blanc au début de l’article 3 du traité :

    1. L'Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples.

    Or aujourd’hui en effet elle promeut la guerre, et avec acharnement, au point que la « facilité européenne pour la paix » ne sert qu’à l’effort de guerre en Ukraine. (Borrell semble découvrir le paradoxe : il vient de dire qu’on devrait la transformer en « Fonds de défense de l’Ukraine »… afin de garantir un soutien militaire à long terme à l’Ukraine…). Et la majorité des discours de la présidente de la Commission européenne sont des discours guerriers.

    La guerre que l’on fait en Ukraine contre la Russie est aussi une accumulation de « paquets » de sanctions, qui sont autant de boomerangs qui aggravent les problèmes économiques au point d’éroder gravement le « bien-être » des Européens.

    La politique actuelle de la Commission européenne est donc exactement contraire à ce qu’elle devrait être selon le traité. Et tous les gouvernements qui soutiennent cette politique au lieu de destituer les commissaires violent également le traité.

    Un seul chef de gouvernement l’a vu et l’a compris et le dit. Honneur à lui (une fois de plus).