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Europe - Page 107

  • Britanniques clandestins

    Les européistes britanniques sont en verve. Après Gordon Brown certifiant que la Grande-Bretagne deviendra la Corée du Nord si elle se sépare de l’UE, voici Dominic Grieve, l’ancien procureur général (nommé par Cameron qui a finalement dû s’en séparer) : si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, « quelque 2 millions de citoyens britanniques travaillant dans les pays de l’UE deviendraient du jour au lendemain des immigrants illégaux ».

    Et c’est un grand juriste qui ose sortir un tel bobard.

    Il faut dire que c’est le même qui avait proposé que le ministère de l’Intérieur puisse détenir, sans charges, jusqu’à 90 jours, des personnes suspectées de terrorisme. Alors qu’il a été limogé parce qu’il ne supportait pas que les conservateurs envisagent de retirer le Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme...

    Shadok sur Tamise…

  • Jean-Claude Juncker est un croyant

    Le président de la Commission européenne a déclaré sur Europe 1 :

    « Je crois aux promesses de Manuel Valls. »

    Authentique.

  • Européisme ordinaire

    Le même jour, hier

    - Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne : « Le temps est venu d’approfondir l’intégration européenne. Il n’y aura jamais d’Etats-Unis d’Europe, mais l’UE doit montrer à ses partenaires où est sa poste de commandement si elle veut être prise au sérieux. Nous devons approfondir l’union économique et monétaire pour une raison simple : notre union monétaire n’est pas optimale. Nous avons une banque centrale européenne. Mais nous n’avons pas de gouvernement européen. Donc nous devons avoir des règles qui remplacent le gouvernement européen que nous n’avons pas. »

    - Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne : « Nous avons atteint un tel degré d’intégration que nous ne pouvons pas seulement imaginer inverser le processus – nos économies sont trop imbriquées. (…) En somme, ma conclusion est qu’il doit y avoir un saut quantique dans la convergence institutionnelle. Nous devons passer d’un système de règles et de directives pour la politique économique nationale à un système de partage plus avancé de souveraineté avec les institutions communes. »

  • La Hongrie hongroise

    D__AS20150315043.jpgLes Hongrois fêtaient hier l’anniversaire de leur révolution de 1848, qui est une des trois fêtes nationales.

    Bien que 167 années aient passé, a dit Viktor Orban dans son discours, l’essentiel reste inchangé : le combat pour la souveraineté du pays est sans fin, et « nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ». « Nous réussirons ensemble ou pas du tout », à la double lumière de la liberté et de l’indépendance nationale. « Ensemble ou pas du tout », c’est aussi la leçon de la révolution de 1848, et la liberté signifie que toutes les nations ont un droit inaliénable à suivre leur propre chemin.

    Il a ajouté que « le peuple de Kossuth et Petofi se contente de sourire si quiconque veut lui faire la leçon en matière de liberté et de démocratie ». La Hongrie fait partie de l’Europe et veut construire son avenir avec les autres nations européennes. « L’Europe aujourd’hui est pleine de questions, et la Hongrie est pleine de réponses. »

    Ce qui apparaît de façon spectaculaire sur les photos est qu’il n’y a pas le moindre drapeau européen…

  • L’Islande reste au large

    Le ministre islandais des Affaires étrangères, Gunnar Sveinsson, a écrit au commissaire européen à l’Elargissement Johannes Hahn et au ministre des Affaires étrangères de Lettonie Edgars Rinkevics (la Lettonie présidant actuellement le Conseil), pour leur rappeler que l’Islande a « complètement suspendu » les négociations d’adhésion à l’UE en 2013, et dès lors « dissout les structures de négociation » et n’avait plus participé à quelque activité que ce soit liée à l’ancien statut de candidat du pays.

    La nouvelle politique islandaise a été expliquée en juillet 2013 au président de la Commission et au président du Conseil. Et des précisions ont encore été données dans les mois qui ont suivi.

    Le gouvernement islandais désire une nouvelle fois « clarifier » les choses : il « n’a aucune intention de reprendre les pourparlers d’adhésion ». C’est donc bien « la ferme position du gouvernement que l’Islande ne soit pas vue comme un pays candidat à l’adhésion à l’UE, et il considère qu’il serait approprié que l’UE ajuste ses procédures de travail selon ces données ».

    On sent comme une légère irritation dans le ton… Manifestement il s’agit d’une réponse à des pressions pour que les négociations reprennent.

    Et la réponse est claire…

    Et sur son site internet, le gouvernement ajoute que « les intérêts de l’Islande sont mieux servis en dehors de l’Union européenne »…

  • Waterloo morne pièce

    Le Conseil européen, sur proposition de la Belgique, avait prévu de sortir une pièce de 2 euros commémorant la bataille de Waterloo, qui a eu lieu il y a 200 ans.

    Mais le gouvernement français a envoyé une lettre officielle au Conseil pour dénoncer cette initiative : « La bataille de Waterloo est un événement qui a une résonance particulière dans la conscience collective, allant au-delà de la simple évocation d'un conflit militaire. La circulation de pièces courantes portant une symbolique négative pour une fraction de la population européenne nous paraît préjudiciable, dans un contexte où les gouvernements de la zone euro s'efforcent de renforcer l'unité et la coopération autour de la monnaie unique. »

    L’affaire, tenue secrète par le gouvernement français, a été dévoilée par le Daily Telegraph, et authentifiée aujourd’hui par le gouvernement belge.

    Le journal anglais citait un certain nombre de réactions, dont celle du député conservateur sir Peter Luff : « Je serais ravi que la zone euro célèbre l’échec de la France de créer un super-Etat européen. Ils devraient vraiment reconnaître que c’est un événement important dans l’histoire de l’Europe et important pour la liberté et la démocratie – que j’aurais pensé que la République française aurait fêté, plutôt que cherché à empêcher. »

    Un autre député conservateur, Peter Bone, disait : « Il semblerait extraordinaire que ce remarquable 200e anniversaire de la bataille de Waterloo ne soit pas commémoré juste parce que cela blesserait les sentiments des Français. Les Français devraient grandir un peu et soutenir les Belges. »

    Mais les Belges, voyant qu’ils n’auraient pas la majorité en cas de vote, ont abandonné le projet…

  • L’idéologie du Parlement européen

    Le « rapport Tarabella » a été voté hier par 441 député européens contre 225 et 52 abstentions et est donc devenu une « résolution » du Parlement européen.

    Son titre : « Progrès accomplis en matière d’égalité entre les femmes et les hommes dans l’Union en 2013 » (sic).

    Rédigée par des idéologues fanatiques de la culture de mort, cette résolution sur l’égalité entre les sexes entendait venger l’affront fait au rapport Estrela en décembre dernier, et a donc un paragraphe sur le droit à l’avortement. C’est le 47e point (qui était le 45e dans le projet de rapport) :

    (Le Parlement européen) « insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle de leur santé et de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment grâce à un accès aisé à la contraception et à l'avortement; soutient par conséquent les mesures et actions visant à améliorer l'accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive et à mieux les informer de leurs droits et des services disponibles; invite les États membres et la Commission à mettre en œuvre des mesures et des actions pour sensibiliser les hommes quant à leurs responsabilités sur les questions sexuelles et reproductives ».

    Cela dit, le Parlement européen peut insister autant qu’il voudra, il demeure que ces questions ne relèvent pas de l’Union européenne, et que s’il y avait un organisme de contrôle des textes ce paragraphe serait retoqué. On peut remarquer aussi que les idéologues sont tellement aveuglés qu’ils ne se rendent pas compte que la dernière phrase peut être utilisée contre l’avortement…

    Ce qui me frappe surtout dans cette résolution c’est le martèlement de l’idéologie qui nie toute différence entre les sexes.

    L’homme et la femme sont interchangeables. En dehors du fait que seule la femme peut avorter ou mettre au monde des enfants, il n’y a aucune spécificité de l’un ou de l’autre, sauf que les femmes continuent d’être discriminées et qu’il est impératif d’aboutir très vite à la parité dans tous les domaines. Et à ce que 75% des femmes aient un emploi. Dans ce très long pensum, il n’est pas question une seconde du choix que pourrait faire une femme d’être mère au foyer. Cela n’existe pas. Le seul choix de femme qu’elle ait est d’avorter ou d’accoucher. Mais après l’accouchement elle redevient un être humain indifférencié comme les autres. Après l’accouchement (et le congé parental, mais ce n’est plus un congé de maternité, il est destiné tout autant, voire davantage, aux pères), l’enfant est destiné à aller à la crèche.

    (Le texte de la résolution ne fait pas encore l’objet d’une publication à part. On le trouve dans le PDF qui donne tous les textes votés hier, vers la fin, comme l’indique le sommaire qui dit « page 220 » mais il n’y a pas de numérotation… En revanche la version word est numérotée, mais c’est page 221.)

  • Ce sera la Corée du Nord…

    Il n’y a pas que chez nous que les politiciens délirent quand ils défendent la construction européenne contre les méchants europhobes. En Angleterre aussi, la propagande frise la psychiatrie, et l’ancien Premier ministre Gordon Brown a sans doute battu un record. En effet, dans une tribune du Guardian, publiée la veille d’un dernier débat sur l’UE au Parlement avant les élections législatives, il n’hésite pas à écrire – à écrire, pas à lancer dans un meeting après un déjeuner trop arrosé – que si la Grande-Bretagne sort de l’UE elle deviendra comme la Corée du Nord. « Réellement » comme la Corée du Nord :

    « L’option Hong-Kong – “quitter l’Europe pour rejoindre le monde” - est réellement l’option nord-coréenne, dehors dans le froid avec peu d’amis, pas d’influence, peu de nouveau commerce et même moins d’investissements. »

    (J’avoue que je ne vois pas ce que Hong Kong vient faire là-dedans, les manifestants de Hong Kong réclamant la démocratie et non la séparation d’avec la Chine.)

    La photo ci-dessous est celle qui illustre l’article de Gordon Brown. Ce n’est pas une blague.

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  • Petit mensonge

    Un petit mensonge, mais qui n’est pas sans portée, et qui est révélateur de la passion partisane du site EUobserver, censé informer de façon factuelle sur l’actualité de l’Union européenne, mais qui est de plus en plus agressivement européiste et anti-russe.

    EUobserver (dont les articles sont payants depuis peu) fait savoir aujourd’hui (12h28) que « Des allégations de ventes d’armes à la Russie sont accueillies par le silence à Prague » : le journal polonais Rzeczpospolita affirme que deux fabricants tchèques ont exporté des armes en Russie tout au long de l’année dernière malgré l’embargo européen mis en place le 1er août, et ces allégations sont accueillies « par un étrange silence à Prague ».

    Or c’est faux.

    Le ministre tchèque des Affaires étrangères a aussitôt réagi à l’article, lundi 3 mars, par l’intermédiaire d’un porte-parole qui a publié un ferme démenti, amplement répercuté par la presse tchèque : en résumé, la République tchèque n’a délivré aucune licence d’exportation d’armes depuis l’embargo, qu’elle respecte.

    Ce n’est pas tout.

    Car de quelles armes parle-t-on ?

    De fusils de chasse.

    Mais, dit, le journal polonais, rien ne prouve que ces fusils de chasse ne puissent pas être livrés aux Ukrainiens pro-russes et servir contre l'armée ukrainienne…

    Pierre-Arnaud Lotton, le président du groupe du Conseil de l’UE pour les exportations d’armes conventionnelles, dit quant à lui – et le journal polonais a l’honnêteté de le citer – que ces fusils de chasse, si armes il y a, ont pu tout bonnement être commandés avant l’entrée en vigueur de l’embargo.

    EUobserver devrait écouter davantage ses maîtres bruxellois…

  • Chypre et les Russes

    Le président chypriote Nicos Anastasiades était mercredi à Moscou, pour rencontrer Vladimir Poutine. Les deux dirigeants ont signé des accords de coopération militaire, notamment sur l’entrée des navires russes dans les ports de Chypre.

    En fait cela ne fait qu’officialiser ce qui se passe déjà. Mais c’est une pierre de plus dans le jardin anti-russe de l’UE. Et cela rappellera peut-être à quelques europhiles et eurocrates que les navires chypriotes, simplement de commerce, n’ont pas le droit d’entrer dans les ports turcs…