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Europe - Page 108

  • Les Italiens et l’UE

    La Repubblica publie un sondage Demos faisant apparaître que 27,4% des Italiens ont confiance en l’Union européenne. Juste devant les Britanniques : 28%. Ensuite on monte à 40,5% chez les Espagnols, 42,1% chez les Polonais, 43% chez nous, et 53,4% chez les Allemands. (Les autres pays n’ont pas été sondés.)

    Dans son discours programme devant la Chambre, Matteo Renzi avait déclaré : « La tradition européenne et européiste représente la meilleure partie de l'Italie »…

  • Valls et les paysans

    Assener une contre-vérité avec autorité et conviction permet semble-t-il de la faire passer dans les médias comme une vérité première, du moins quand on s’appelle Manuel Valls :

    « Les agriculteurs savent aussi ce qu'ils doivent aux pouvoirs publics, particulièrement à l'Europe. Voter Front National, c'est détruire ce modèle européen qui a aussi soutenu l'agriculture française », a-t-il déclaré.

    S’il y a encore des paysans en France, ce n’est pas grâce à l’Europe, mais malgré « l’Europe ». Quiconque connaît un peu l’histoire de la construction européenne sait que la politique agricole commune avait pour objectif de supprimer les paysans, puisque les idéologues et technocrates de la construction européenne ne supportaient pas (et ne supportent toujours pas) qu’il y ait des petits paysans, des petits patrons pêcheurs, des petits artisans et commerçants, etc. : on ne peut pas faire de plans européens avec un tel grouillement. L’objectif était de produire davantage et de façon plus « rationnelle ». Comme les Soviétiques. Le plan Mansholt en 1968 vise à la constitution de grandes unités de production spécialisées, dans les régions les plus rentables, et à la suppression de la majorité des travailleurs de la terre. Par exemple tous les porcs, ou du moins la grande majorité, devaient être produits en Belgique. Et aussi en Hollande. Le beurre et le fromage devaient être produits en Hollande (le pays de Mansholt). Une fois la liste terminée, on se rendait compte qu’il ne restait rien pour la Bretagne, ni pour aucune autre région trop éloignée des centres européens…

    Ce fou furieux de Mansholt, devenu président de la Commission européenne, voyant sans doute la démence de ce qu’il faisait, se met alors à dire le contraire, jusqu’à prôner la croissance zéro avec ses nouveaux amis du Club de Rome (ceux qui affirmaient en 1968 que dans 30 ans il n’y aurait plus une goutte de pétrole), puis il disparaît de la circulation au bout de sept mois. Mais l’esprit, si l’on peut dire, du plan Mansholt, a continué à inspirer la PAC. Jusqu’à nos jours.

  • Giscard : les traités on s’en fout

    Dans une interview aux Echos, Valéry Giscard d’Estaing déclare (c’est dans le titre) : « La Grèce doit sortir de l’euro ». Parce que c’est la seule façon qu’elle s’en sorte. Il ajoute :

    « En quittant l’usage de l’euro, elle ne ferait que rejoindre des pays comme le Royaume-Uni, la Suède, la République tchèque etc. qui ne l’ont pas adopté. Mieux : cette sortie lui permettrait de préparer un éventuel retour, plus tard. Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l’intérêt mutuel de chacun. C’est ce que j’appellerais une « friendly exit », une sortie dans un esprit amical. »

    Venant d’un politicien inculte ou d’un journaliste lambda, on passerait outre. Mais il s’agit de Valéry Giscard d’Estaing, partie prenante dans la construction européenne depuis des décennies, l’un des auteurs du traité de Maastricht instituant l’euro, puis architecte du projet de Constitution européenne devenu traité de Lisbonne.

    Lui donc sait de quoi il parle. Et il sait qu’il ment. Ou plutôt il sait qu’il raconte n’importe quoi mais que ça n’a pas d’importance.

    L’innovation du traité de Lisbonne fut l’introduction d’un article permettant à un Etat de sortir de l’UE. Jusque-là c’était impossible. Entrer dans l’UE était irréversible. Mais il n’est rien prévu pour sortir de l’euro, puisque l’UE de Maastricht est précisément fondée sur la monnaie unique. Entrer dans l’UE, c’est entrer dans l’euro (le plus vite possible pour ceux qui ne le pourraient pas tout de suite), et c’est irréversible – comme ne cessent de le dire les eurocrates. L’argument du Royaume Uni et de la Suède (et du Danemark) est hors sujet : ces Etats se sont exemptés de la monnaie unique AVANT de signer le traité, lequel stipule explicitement qu’ils en sont exemptés. Quant à la République tchèque, elle s’est engagée à adopter l’euro par son traité d’adhésion.

    Ce que veut dire Giscard, c’est que les traités, même ceux qu’il a conçus, ne sont que des chiffons de papier. De fait on a bien vu comme le traité de Lisbonne a été allègrement violé dès que la crise monétaire a obligé à prendre des mesures qui étaient explicitement interdites par le traité. Donc pour la Grèce on peut faire de même. Pas de problème. C’est le viol friendly des traités, par lesquels en réalité on ne s’engage à rien, car ce qui compte est la construction d’un Etat européen, par tous les moyens, même légaux.

    Et donc illégaux si c’est friendly. En fait ils ont déjà trouvé le truc. On fait semblant d'utiliser l’article 50, celui qui permet à un Etat de faire sécession. Certes, la Grèce ne voudra pas sortir de l’UE, et surtout on ne veut pas qu’elle en sorte. Mais on négocie un processus par étapes. Et la première étape est l’abandon de l’euro par la Grèce. Etape qui restera la seule…

  • La rencontre incorrecte

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    Vladimir Poutine s’est rendu à Budapest hier et a eu une longue conversation avec Viktor Orban. Une rencontre qui fait grincer des dents dans toute l’Union européenne, ce qui fait sourire ces deux provocateurs… (La photo est celle que Orban a publiée sur sa page Facebook.)

    La rencontre avait pour but de mettre au point le renouvellement du contrat de fourniture de gaz russe à la Hongrie.

    Viktor Orban a déclaré : « Nous aspirons à la coopération et à avoir de bons contacts (avec la Russie). Je suis personnellement certain que la coopération et les bonnes relations servent non seulement les intérêts de la Hongrie, mais de toute l’Europe. » Il a ajouté : « Bloquer la Russie hors de l’Europe n’est pas rationnel… Quiconque croit que l’Europe peut être compétitive, que l’économie européenne peut être compétitive, sans coopération économique avec la Russie, quiconque pense que la sécurité énergétique peut exister en Europe sans l’énergie qui vient de Russie, est un chasseur de fantômes. »

  • Un poids lourd… travailliste à l’Ukip

    Harriet Yeo, qui fut présidente du syndicat des salariés des transports, puis membre du parti travailliste, et présidente du Comité exécutif national du parti en 2012-2013, a décidé de rejoindre l’Ukip, parce qu’elle ne supporte plus les atermoiements des travaillistes sur un futur référendum sur l’UE. « Il est temps de décider si nous devons rester dans l’UE, dit-elle. Le seul parti dont j’ai confiance qu’il offre ce choix est l’Ukip. »

  • Bruxelles sort le 49-3

    Puisque le gouvernement n’a pas la majorité pour la loi Macron, il a recours au 49-3.

    Certes, François Hollande dans l’opposition avait eu des mots très durs contre le 49-3, ce « déni de démocratie » dont il voulait la suppression…

    Mais ce n’est pas François Hollande qui veut la loi Macron. Ce ne sont pas les socialistes qui veulent une loi libérale.

    C’est Bruxelles, c’est l’euromondialisme, qui a imposé Macron à Bercy.

    C’est Bruxelles, c’est l’euromondialisme, qui exige que cette loi passe.

    Et là où passe Bruxelles la démocratie trépasse.

  • AfD : un nouvel élu

    Le parti anti-euro AfD, qui est aussi anti-immigration et partie prenante des manifestations anti-islam, a obtenu un élu hier au parlement du Land de Hambourg.

    C’est la quatrième fois qu’un militant de l’Alternative für Deutschland est élu dans un parlement régional, et la première fois dans un Land de l’ouest.

  • Quand Merkel fait la leçon à Orban

    Angela Merkel était en visite hier à Budapest. Après trois heures de tête à tête avec Viktor Orban s’est tenue la conférence de presse commune, qui a été quelque peu tendue. Reprenant un mot utilisé l’été dernier par le Premier ministre hongrois, Angela Merkel a déclaré : « Honnêtement, je ne peux pas comprendre ce que veut dire “illibéral” quand on parle de démocratie ». Orban a répliqué : « Toutes les démocraties ne sont pas obligées d’être libérales. Ceux qui disent que la démocratie est nécessairement libérale tentent de mettre une école de pensée au-dessus des autres et nous ne pouvons pas admettre cela. »

    Mais Angela Merkel a continué à faire la leçon à Orban sur le… dialogue, sur le respect des opinions divergentes… « Il est très important dans une démocratie, notamment quand on a une large majorité, de reconnaître le rôle de l’opposition, de la société civile et des médias. »

    Elle en a remis une couche ensuite devant une centaine d’étudiants de l’université germanophone Andrassy (devant laquelle venait d’avoir lieu une manifestation anti-Orban), insistant lourdement sur la nécessité du pluralisme des médias, et de la liberté de la société civile (sauf quand elle manifeste contre l’islamisation en Allemagne ou quand elle critique l’Union européenne, semble-t-il…) « Dans une démocratie, l’opposition n’es pas un ennemi, la majorité doit protéger la minorité… »

    Après le départ d’Angela Merkel, Viktor Orban n’a pas voulu commenter ces critiques. Il a souligné la qualité des relations économiques entre les deux pays, grâce auxquelles le taux de chômage hongrois est au plus bas, car les entreprises allemandes ont créé 300.000 emplois dans le pays et les exportations hongroises vers l’Allemagne battent des records. « Tout ce que je peux dire à la chancelière est : merci à l’Allemagne… »

  • La mauvaise foi des eurocrates

    Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a annoncé mercredi que Vladimir Poutine se rendra à Budapest le 17 février prochain : « Nous aurons au programme des questions bilatérales et géopolitiques, y compris quant à la sécurité énergétique de l’Europe centrale. Les questions d’énergie sont devenues urgentes depuis l’abandon du pipeline South Stream. L’Ukraine sera aussi au programme. »

    Cette annonce a été très mal accueillie à Bruxelles. Déjà on ne supporte pas Orban, et on ne supporte pas Poutine, alors, les deux ensemble…

    Et les eurocrates de tonner que Viktor Orban, comme les autres dirigeants européens, a signé le texte de mars dernier, où les Etats membres s’engagent à « ne pas tenir de sommets bilatéraux réguliers pour le moment » avec la Russie.

    La mauvaise foi est patente, et les dirigeants hongrois ne se privent pas de faire remarquer qu’une unique « visite de travail » du président russe, ce ne sont pas des « sommets bilatéraux réguliers ». Et de préciser aux donneurs de leçons qui ont perdu la mémoire que Poutine fut invité à Vienne par le chancelier autrichien en juin, et qu’il a depuis lors rencontré au moins cinq autres dirigeants de pays membres, dont François Hollande, de façon spectaculaire, à l’aéroport de Moscou…

    Evidemment, ce que ne supportent pas les eurocrates ait qu’il y ait des contacts visiblement amicaux entre le diable Poutine et le méchant Orban, dont l’influence est de plus en plus importante en Europe centrale…

    Les diplomates hongrois se font un malin plaisir de préciser que la visite de Vladimir Poutine sera préparée par la visite d’Angela Merkel à Budapest le 2 février, et par une visite d’Orban à Varsovie… et à Kiev.

  • Le mariage en Macédoine

    Le Parlement de Macédoine a voté hier par 72 voix contre 4 un amendement constitutionnel qui définit le mariage comme l’union entre un homme et une femme.

    En outre, l’amendement stipule que « les relations juridiques dans le mariage, la famille et les unions civiles doivent être réglementées par une loi adoptée par une majorité des deux tiers du total des membres de Parlement ».

    C’est la version édulcorée du projet d’amendement, qui interdisait carrément toute légalisation d’unions civiles ou partenariats enregistrés. Ce projet avait été condamné par un organe consultatif du Conseil de l’Europe. Mais la disposition votée revient au même, du moins pour les décennies à venir.

    L’intergroupe du Parlement européen sur les droits LGBT (qui, rappelons-le, est le plus important des intergroupes) a crié très fort et a enjoint à la Macédoine de respecter les « normes européennes » (sic), ce qui ne paraît impressionner personne en dans le pays, bien qu’il soit candidat à l’entrée dans l’UE…