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Europe - Page 110

  • EU Women Caucus

    Le soir du 2 décembre dernier, Stefano Sannino, le représentant permanent de l’Italie auprès de l’Union européenne, recevait dans sa résidence privée de Bruxelles une brochette de femmes dans le but de lancer un nouveau lobby appelé « EU Women Caucus », quelque chose comme « l’assemblée des femmes de l’Union européenne ».

    Pourquoi l’Italie ? Parce que l’Italie veut laisser une trace de sa présidence de l’UE, qui se termine à la fin du mois et dont on n’a pas entendu parler…

    L’EU Women Caucus est la première organisation transversale interpartis et interinstitutions de toutes les institutions européennes pour la promotion des femmes dans des rôles dirigeants. Elle sera présente au Parlement européen, à la Commission européenne, mais aussi au Conseil de l’Europe et dans les représentations des Etats membres de l’UE.

    Son but est de « construire un réseau entre femmes en situation d’influence permettant de maintenir la recherche de femmes dirigeantes au même niveau qu’elle l’est dans les périodes électorales ».

    Et c’est urgent, car il n’y a que 9 femmes sur 28 à la Commission européenne, et le Parlement européen n’a augmenté son nombre de femmes que de 2% aux dernières élections. « A ce rythme-là, il faudra 50 ans pour arriver à l’équilibre de genre. »

    C’est ce qu’on peut lire dans un texte signé des six vice-présidents du EU Women Caucus. Désolé pour le masculin, mais de façon tout à fait étrange il se trouve que l’une des vice-présidentes est un homme. Et a priori il ne semble pas que ce communiste grec moustachu soit un transsexuel…

    L’homme donc est Dimitrios Papadimoulis, du parti grec d’extrême gauche SYRIZA. Il est là comme vice-président du Parlement européen. Ce qui pourrait vouloir dire qu’aucune des six femmes vice-présidentes n’aurait voulu co-présider le Caucus ?

    Les autres sont :

    - Iratxe Garcia Perez, socialiste, présidente de la commission du Parlement européen des droits de la femme et de l’égalité des genres ;

    - Helga Stevens, vice-présidente du groupe des conservateurs et réformistes ;

    - Sophie in t’Veld, vice-présidente du groupe libéral et vice-présidente de l’intergroupe pour les droits LGBT (le plus important intergroupe du Parlement européen) ;

    - Lara Comi, vice-présidente du groupe PPE ;

    - Maria Joao Rodrigues, vice-présidente du groupe socialiste.

    Tous ces co-présidents (encore une fois, c’est la grammaire française qui est affreusement machiste, je n’y peux rien) sont des députés du Parlement européen. Le texte est également signé par Margrethe Vestager, commissaire à la concurrence (un commissaire à la concurrence qui est le chef de la gauche radicale danoise…), et par l’hôte italien Stefano Sannino, qui est donc censé représenter les représentations nationales. Reste qu’il n’y a personne du Conseil de l’Europe.

    Sur son site internet qui se réduit pour le moment à une simple page avec la « Déclaration de mission », on peut lire qu’une « première étape sera d’améliorer l’équilibre de genre au sein des institutions européennes ». Première étape ? Et la seconde, c’est d’en prendre le contrôle ? Et la troisième, de supprimer les hommes ?

    Il faudra bien un jour, mais ce jour n’arrivera pas de sitôt, qu’un responsable politique, de préférence une femme, dise haut et fort que le fondement du combat de ces idéologues sexistes est la haine de la famille. Car il est clair que ce qu’elles ne supportent pas, c’est que des femmes préfèrent s’occuper de leurs enfants que d’aller faire le guignol dans des hémicycles.

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    On peut voir que la réunion était en fait cornaquée par l’ineffable Viviane Reding, qui est toujours vice-présidente de la Commission, chargée (par antiphrase) de la Justice, des Droits fondamentaux et de la Citoyenneté.

  • Union européenne : où ça, la crise ?

    Herman Van Rompuy a donc laissé son poste de potiche européenne au Polonais Tusk.

    Il ne part pas les mains vides. Pour le remercier de n’avoir rien fait (mais de façon fort aimable, paraît-il), comme premier président du Conseil européen par la grâce du traité de Lisbonne, il va recevoir 55% de ses indemnités pendant trois ans, ce qui fait 169.000 € multipliés par trois : 507.000 €. A quoi il faut ajouter une prime de départ de 26.500 €. En tout : 533.500 €. Et après, il recevra 65.700 € par an jusqu’à sa mort.

    L’Union européenne affirme que c’est normal, parce que Van Rompuy ne pourra plus travailler, afin d’éviter les conflits d’intérêt.

    C’est une explication grotesque. Van Rompuy a 67 ans, donc il n’a pas à chercher un nouveau travail. C’est justement pourquoi on lui donnera dans trois ans sa retraite annuelle de 65.700 €. Et de toute façon il lui suffisait de prendre sa retraite de député, ministre, vice-Premier ministre, Premier ministre, président de la Chambre des représentants en Belgique. Mais je suppose qu’il va aussi avoir tout ça…

    Pour José Manuel Barroso, l’ancien président de la Commission, c’est encore mieux, naturellement (mais lui il a dû travailler un peu) : il va recevoir un total de 611.440 € ces trois prochaines années, puis 128.580 € par an.

    Quant à la potiche des affaires extérieures, la baronne Ashton, elle aura 534.537 €. Comme elle n’a pas encore l’âge de la retraite, on ne sait pas encore ce qu’elle touchera le moment venu.

  • Van Rompuy remplacé par Tusk

    Donald Tusk est devenu aujourd’hui président du Conseil européen. Les médias européistes ne craignent pas de le désigner comme « président de l’Europe ». Mais si Van Rompuy avait été président de l’Europe, on s’en serait aperçu, me semble-t-il…

    Ce qui est apparemment paradoxal est que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE aient choisi le représentant d’un Etat qui n’a pas adopté la monnaie unique et qui est très manifestement en infraction par rapport au traité sous ce rapport. En outre, Donald Tusk est précisément le dernier dirigeant polonais en date qui a toujours renvoyé l’euro à plus tard, en tant que Premier ministre, depuis 2007.

    En réalité, la nomination de Donald Tusk est la conjonction de deux volontés : celle de David Cameron qui refusait les autres candidats comme trop fédéralistes, et celle des autres dirigeants qui en nommant le Polonais espèrent empêcher la sortie du Royaume Uni.

    C’est pourquoi à la fin d’un très long article du Financial Times qui présente Donald Tusk sous toutes les coutures, celui-ci déclare : « La Grande-Bretagne est un partenaire clé, un élément clé… J’apprécie les tentatives, les efforts de David Cameron, parce que je le crois quand il déclare qu’il est pro-européen… Si le Brexit arrive, ce ne sera pas seulement une affaire concernant l’Union européenne. Cela peut être, en définitive, la plus grande crise de notre civilisation occidentale dans son ensemble… Finalement, ce sera le choix de la Grande-Bretagne… Mais de tout mon cœur et mon esprit je veux apporter aide et coopération. »

  • Sir James Dyson pour la sortie de l’UE

    Alors qu’il annonçait une extension de son site de Malmesbury, avec 300 emplois à la clé, sir James Dyson, fondateur de l’entreprise qui porte son nom, et directeur aujourd’hui de son centre de recherche, a également déclaré qu’il voterait pour quitter l’UE, car « nous n’avons pas à être brutalisés par les Allemands ».

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    James Dyson est surtout connu comme l’inventeur de l’aspirateur sans sac et sans perte de puissance, mais il a inventé d’autres procédés, et n’arrête pas d’en inventer. Il y a déjà 14 ans, le Telegraph publiait une série de six cahiers intitulée L'Histoire des Grandes Inventions de James Dyson

  • L’Ukip a un deuxième député aux Communes

    Mark Reckless, qui était passé du parti conservateur à l’Ukip et avait donc abandonné son mandat de député (car c’est ce qui se fait dans une vraie démocratie), a été réélu sous l’étiquette Ukip, avec 42% des voix, contre 35% au candidat conservateur (malgré les cinq visites de David Cameron) et 17% au candidat travailliste qui était le député précédent… (Quant aux libéraux démocrates alliés de Cameron au gouvernement, ils sont passés de 16% à… 1%.)

    Si l’élection du premier député Ukip ex-conservateur à Clacton était attendue, et si elle fut expliquée par le fait que la circonscription était pauvre et peuplée de petits blancs sans dents vieillissants europhobes et xénophobes, il n’en était pas de même pour la circonscription de Rochester, et selon les politologues officiels l’Ukip ne devait pas pouvoir remporter ce siège. Du reste l’Ukip avait placé cette circonscription en 271e position sur sa liste des circonscriptions jugées gagnables aux élections générales de l’an prochain. « Si on a gagné à Rochester, on peut gagner partout ailleurs », dit Mark Reckless.

    Nigel Farage annonce deux nouvelles défections de députés conservateurs dans les prochains jours… David Cameron affirme que ce n’est pas vrai…

  • Le Royaume Uni face à l’eurozone

    Ce que Open Europe a retenu d’un texte de David Cameron publié dans le Guardian :

    « L’eurozone vacille au bord d’une possible troisième récession… En revanche, il y a une croissance de l’économie britannique… (avec) une hausse de l’emploi de 1,75 million sur quatre ans : davantage que dans tout le reste de l’UE. »

  • Omerta chez les eurocrates

    Des députés européens de la commission des affaires étrangères ont voulu demander des explications à propos de l’affaire de dirigeants d’Eulex Kosovo qui auraient succombé à la corruption (affaire très grave puisqu’il s’agit de magistrats faisant échapper des criminels à la justice).

    Le chef du service des affaires étrangères de l’UE pour les Balkans, Franco Gentilini, et le chef de ses missions civiles, Kenneth Deane, ont exigé que la réunion se déroule à huis clos.

    Or, malgré le secret, ils ont refusé de commenter les allégations de corruption. Sous le prétexte déjà invoqué par les eurocrates : on ne commente pas une affaire qui fait l’objet d’une enquête. (Ce qui est au moins à moitié faux, car il n’y a qu’une enquête sur une seule personne.)

  • Le Royaume Uni vers le « point de non-retour »

    Selon le Spiegel citant une source gouvernementale allemande, Angela Merkel a averti David Cameron, lors du dernier sommet européen, qu’elle ne chercherait plus à garder le Royaume Uni dans l’UE si Cameron continuait à vouloir imposer des quotas d’immigration intra-européenne et changer les règles concernant l’accès de ces migrants aux avantages sociaux des Etats de l’UE.

    La chancellerie et le ministère des Affaires étrangères « craignent » que « pour la première fois Cameron pousse son pays vers un point de non-retour » en termes d’appartenance à l’UE et qu’une sortie du Royaume Uni de l’UE soit dès lors possible.

    Ce matin, George Osborne, le chancelier de l’Echiquier (numéro 2 du gouvernement, ministre des Finances), a déclaré à la BBC : « Il n’a jamais été envisagé qu’il nous faille voir venir d’aussi grandes quantités de personnes, des gens qui viennent alors qu’on ne leur a pas proposé de travail, des gens qui viennent pour profiter de notre système d’avantages sociaux… Nous allons agir dans le calme et d’une façon rationnelle, mais le peuple britannique veut que l’on s’en occupe. »

  • La (nouvelle) bombe de corruption européenne au Kosovo

    Maria Bamieh était procureur spécial de la mission européenne de justice Eulex Kosovo. Elle a été « suspendue » pour avoir dénoncé de graves affaires de corruption impliquant de hauts responsables d’Eulex. On lira ici la traduction de l’article du journal kosovar Koha Ditore.

    Maria Bamieh dit que sa vie est aujourd’hui en danger mais que rien ne l’empêchera de parler.

    L’affaire est assez sérieuse pour que la direction d’Eulex se mobilise et lance des contre-feux. Le chef d’Eulex en personne, Gabriele Meucci, déclare à des journalistes à Pristina que les gens de son équipe cherchent à « faire du Kosovo un endroit meilleur pour son peuple et ses enfants, et qu’ils méritent de faire leur travail et de retourner à la maison le soir en famille sans être soupçonnés de corruption ». Il rappelle que le principe en matière de corruption est la tolérance zéro et que 100 enquêtes internes sont menées chaque année. A Bruxelles, un porte-parole de l’UE a déclaré que Eulex « ne laisse aucune pierre non retournée » dans sa chasse aux corrompus, et qu’il y a une enquête depuis 2013 sur les allégations dont parlent les médias…

    Le problème est que le journal kosovar a des fichiers d’Eulex indiquant que des suspects avaient des contacts non appropriés avec des responsables d’Eulex, et des lettres de Maria Bamieh accusant nommément le chef des procureurs d’Eulex et l’ancien président de l’assemblée des juges d’Eulex d’avoir abandonné des charges pour de l’argent (350.000€ pour le juge)…

    Maria Bamieh a été suspendue de ses fonctions après que les journalistes de Koha Ditore ont contacté Eulex pour avoir une explication sur les fichiers… Or ce n’est pas elle qui est à la source des fuites. Mais c’est elle qui est menacée de mort. Et au Kosovo ce ne sont pas des menaces en l’air…

  • Le président du Parlement hongrois évoque une sortie de l’UE…

    Le président du Parlement hongrois, Laszlo Köver (co-fondateur et membre de la direction de Fidesz), a déclaré vendredi que si Bruxelles voulait dire à un pays comment il doit être gouverné, alors elle ressemblerait à Moscou avant le changement de régime. Et si telle est la direction que devait prendre l’UE, alors la Hongrie devrait envisager de la quitter. Mais ce n’est qu’un scénario de cauchemar, a-t-il ajouté, disant qu’il doutait qu’on en arrive à ce point.

    Cette déclaration n’est pas passée inaperçue… Le parti de gauche E-PM a demandé à Viktor Orban de recadrer Köver, dont les propos sont contraires aux intérêts nationaux, et a signifié au Premier ministre qu’il était temps qu’il décide si l’avenir du pays est du côté de Bruxelles ou du côté de Moscou. Et le parti libéral a qualifié le propos de « grave erreur », alors que six personnalités hongroises sont interdites de visa aux Etats-Unis. Cela dit, le parti libéral, c’est 5 députés, et E-PM, 1 député.