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Eglise - Page 90

  • Divergence

    Le 12 mai dernier, les archevêques syro-catholique et syro-orthodoxe de Mossoul et l’archevêque syro-orthodoxe de Bartellah ont signé un texte par lequel ils demandent la création d’une zone protégée réservée aux chrétiens dans la plaine de Ninive, à placer sous protection de l’ONU, et jouissant d’une autonomie administrative. Une revendication déjà formulée plusieurs fois par tel ou tel responsable chrétien depuis la prise de la plaine par l’Etat islamique.

    Dès le lendemain, l’Eglise chaldéenne a publié un communiqué pour souligner que cette prise de position ne reflète pas la position du patriarcat de Babylone des Chaldéens. Le communiqué renvoie à une déclaration récente du patriarche, S.B. Louis Raphaël I Sako, indiquant que la priorité est que les chrétiens puissent rentrer chez eux, et que l’urgence est donc de reconstruire les infrastructures. C’est seulement après la réinstallation des chrétiens qu’on pourra éventuellement envisager de demander la création de nouvelles unités administratives autonomes.

    En fait le patriarche chaldéen est depuis toujours opposé à un tel projet, qu’il appelait déjà le « piège » d’un « ghetto chrétien » quand il était archevêque de Kirkouk. L’Eglise chaldéenne considère qu’elle est l’Eglise d’Irak, de tout l’Irak, et de fait elle a des fidèles un peu partout dans le pays, même si ces dernières années la majorité a fui au Kurdistan ou à l’étranger (alors que les Eglises syro-catholique et syro-orthodoxe sont, en Irak, essentiellement présentes dans la plaine de Ninive).

  • Art

    Le Père Miguel Angel Machorro, qui finissait de célébrer la messe de 18.00 hier à la cathédrale de Mexico a été poignardé par un homme qui a été bloqué par les fidèles jusqu’à l’arrivée de la police. L’homme, d’abord déclaré français par les services de sécurité, a dit être un artiste nord-américain du nom de John Rock Schild, avant d’invoquer son droit au silence.

    Il a tenté d’égorger le prêtre mais celui-ci s’est dégagé, il a toutefois été gravement blessé au torse.

    Addendum

    En fait c'est un ingénieur mexicain de 28 ans, manifestement dérangé...

    Le prêtre est toujours hospitalisé, dans un état grave.

  • Logo…

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    Encore un logo informe, d’une absolue nullité. Miracle : il n’est pas blasphématoire, comme celui de François en Egypte. C’est celui des JMJ de 2019 à Panama. Il a été dessiné par une étudiante en architecture et choisi parmi 103 propositions par le Comité exécutif de la JMJ et le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie de la Curie romaine. Mgr José Domingo Ulloa Mendieta, archevêque de Panama, s’est déclaré enthousiasmé par le talent de cette jeune panaméenne en ce que le dessin « est parvenu à capturer le message que nous voulons envoyer aux jeunes du monde entier : la petitesse de notre pays mais la grandeur de notre cœur, ouvert à tous, sans exclure personne, (exprimé) par la main de la Vierge Marie, modèle de jeune courageuse, engagée et généreuse, qui a su dire oui à l’appel de Dieu ». Sic.

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    N.B. Pour ce qui est de la négation du message de Fatima par François, on se reportera aux articles traduits par Benoît et moi.

  • Pierre-Antoine Bozo

    Le nouvel évêque de Limoges sera Mgr Pierre-Antoine Bozo. En 2015 il était le recteur du séminaire de Caen. Il restera dans l’histoire comme le dernier recteur de ce séminaire fondé par saint Jean Eudes en personne, et supprimé en juin 2015.

    La bonne nouvelle est que Mgr Bozo n’aura pas à prendre la « douloureuse décision » de supprimer le séminaire de Limoges, puisqu’il y a longtemps qu’il n’existe plus, ni de participer à la fermeture d’un quelconque séminaire de la province ecclésiastique de Poitiers, puisqu’il n’y en a pas davantage en Charente-Poitou-Limousin qu’en Normandie…

  • Répugnant

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    « Je suis enchanté que vous et les frères et sœurs LGBTQ aient fait le projet de visiter notre belle cathédrale. Vous serez vraiment bienvenus. Votre tract est très bon. Faites-le circuler. »

    Telle est la réponse de Joseph Tobin, archevêque de Newark et cardinal par la grâce de François depuis l’an dernier, au lobby LGBT qui organise un pèlerinage dans sa cathédrale du Sacré-Cœur le 21 mai prochain.

    Le tract du « pèlerinage LGBT » indique qu’il y aura une messe. Elle sera célébrée par un prêtre qui prêche régulièrement des retraites LGBT, après un « mot de bienvenue » par le cardinal archevêque.

    Le tract commence ainsi : « Avec la bénédiction et les meilleurs vœux de Son Eminence Joseph Cardinal Tobin, C.Ss.R., archevêque de Newark, veuillez vous joindre aux membres de la communauté catholique LGBT et leurs familles à la messe qui sera célébrée par le Père Francis Gargani, C.Ss.R. à la chapelle de la basilique. »

    Le pèlerinage est organisé conjointement par la paroisse du Sacré-Cœur de South Plainfield (diocèse de Metuchen) et l’église du Précieux-Sang de Monmouth Beach (diocèse de Trenton).

    L’attitude du cardinal Tobin est naturellement chaleureusement applaudie par le P. James Martin, le militant LGBT que François vient de nommer consultant à la communication du Saint-Siège.

    Ayant été critiqué pour avoir promu sur sa page Facebook une rencontre pro LGBT de New Ways Ministry, Le P. Martin a répondu à ses contradicteurs qu’ils seront sans doute surpris d’être accueillis au paradis par des « hommes et femmes LGBT »…

    Il y a quand même des jours où je me demande si nous faisons partie de la même Eglise…

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  • Notre Dame de Fatima à Karaganda

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    Le diocèse de Karaganda, au Kazakhstan, célèbre de façon toute spéciale le centenaire des apparitions de Fatima, du 9 au 13 mai. Parce que la cathédrale, construite par Mgr Athanasius Schneider (aujourd’hui évêque auxiliaire d’Astana), consacrée en 2012, porte le nom de Notre-Dame de Fatima.

    Ces célébrations coïncident avec la rencontre des Eglises catholiques d’Asie centrale et de Russie qui a lieu chaque année après Pâques.

    L’icône de Notre-Dame de Fatima circule dans les paroisses et les foyers catholiques de ce grand diocèse (deux fois l’Italie) où il y a 2% de catholiques. Mais l’icône est également vénérée par des orthodoxes, et des musulmans. Ce jeudi un évêque orthodoxe fait une conférence sur la dévotion à Notre Dame de Fatima…

    Les célébrations culmineront samedi 13 mai avec la messe présidée par le cardinal Josef Cordes, envoyé spécial du pape, et le renouvellement de la consécration de la Russie et de l’Asie centrale à Notre Dame.

    L’icône de Notre Dame de Fatima, qui n’est pas un chef-d’œuvre mais est beaucoup plus regardable que la pitoyable statue que l’on voit cette année jusqu'à la nausée, a été conçue par un prêtre catholique latin de Saint-Pétersbourg, le P. Alexandre Burgos, et un iconographe russe orthodoxe dévot de Fatima, nommé Ivan. A chaque étape a été demandé l’aval de sœur Lucie.

    En raison de l’impossibilité de figurer un cœur de chair sur une icône, Marie a sur la poitrine un médaillon (entouré d’épines) sur lequel est écrit le mot « cœur ». Le chapelet est de la couleur du bois de la croix (prière et pénitence). Outre l’abréviation traditionnelle de « Mère de Dieu », l’icône a deux autres inscriptions : « Image de la très sainte Vierge de Fatima », et « En toi l’unité », référence à l’œcuménisme qui a présidé à l’élaboration de l’icône et qui se retrouve dans sa vénération en Russie. Et à l’œcuménisme du martyre, qui prend un sens tout particulier à Karaganda, puisque se trouvait là non seulement les « Allemands » de Russie déportés mais un grand goulag.

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  • Huit ans après

    Au bout de huit ans de procès, Mgr Mathew Vaniakizhakkel, évêque aujourd’hui émérite de Satna (Inde), deux prêtres, une religieuse et deux laïcs ont été acquittés par la cour d’appel du Madhya Pradesh. Ils étaient poursuivis pour « conversion forcée » d’une femme hindoue pendant son mariage. L’accusation était absurde, puisque la femme en question, qui se mariait à la cathédrale, était la fille de deux parents catholiques… Mais c’est l’accusation qui tue, et tout avait été mis en œuvre pour tenter de condamner l’évêque.

    L’accusation venait d’un… catholique, qui voulait se venger de son évêque…

    Il se trouve qu’entre-temps l’accusateur est tombé gravement malade, et que l’évêque a eu la grâce de pouvoir lui venir en aide matériellement. L’homme s’est réconcilié avec l’évêque, s’est confessé et a communié avant de mourir…

  • Triste Irlande

    L’évêque de Limerick, Mgr Brendan Leahy, a décidé qu’il n’y aurait aucune messe dans son diocèse demain mardi. Soi-disant pour alerter les fidèles sur la diminution dramatique du nombre des prêtres.

    En fait, même si en Irlande aussi il y a de moins en moins de (jeunes) prêtres, dans le diocèse de Limerick il y a néanmoins 83 prêtres en activité pour 60 paroisses, ce qui n’est pas exactement le désert…

    En fait, l’évêque a pris prétexte d’une réunion de « formation », à laquelle tous ses prêtres doivent assister, pour appeler à la célébration d’ADAP, des assemblées sans prêtre, afin, dit-il, de préparer les fidèles à l’absence de prêtres.

    Quoi qu’il en soit, l’impact ne peut qu’être limité, un jour de semaine, même si c’est la fête de saint Marc.

    Mais on retiendra que, de la volonté d’un évêque, il n’y aura pas de messe dans ce diocèse pour la première fois depuis la fin de la persécution anglicane…

    Quant à l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, il fait savoir qu’il y aura néanmoins deux messes demain dans le diocèse : ses deux messes de saint Pie V…

  • En Indonésie

     

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    Insolite : le 6 avril dernier a été inaugurée la première université catholique d’Etat en Indonésie. En 2006 avait été fondé l’Institut pastoral Saint-Augustin (destiné à former des enseignants catholiques et des catéchistes), à Pontianak, à l’ouest de Bornéo (province de Kalimantan occidental). En 2010 a été lancé le processus de reconnaissance par l’Etat, qui a donc fini par aboutir.

    L’Institut catholique d’Etat (STAKatN) a été inauguré par l’archevêque de Pontianak Mgr Agustinus Agus, le ministre des Affaires religieuses Lukman Hakim Saiffudin, et le gouverneur de la province… qui est catholique.

    Il y a 10% de catholiques dans la région de Pontianak.

  • Un évêque studieux

    Le 6 avril, Mgr Vincent Guo Xijin, évêque (clandestin) de Mindong (Fujian) depuis la mort de son prédécesseur en juillet 2016, a été convoqué au Bureau des Affaires religieuses. Le 10, il n’en était toujours pas ressorti. Aux fidèles qui s’en inquiétaient, le chef de la Sécurité publique de Ningde a répondu que l’évêque avait « besoin d’étudier et d’apprendre ». C’est la réponse habituelle quand un ecclésiastique est arrêté sans bases légales. Le chef de la Sécurité publique de Ningde a ajouté que l’évêque avait besoin de 20 jours au calme.

    Cela veut dire, bien sûr, qu’on ne veut pas qu’il célèbre la semaine sainte et la fête de Pâques dans sa cathédrale.

    Il y a 90.000 catholiques dans ce diocèse, dont 80.000 fidèles de l’Eglise clandestine. Mgr Guo Xijin a de bonnes relations avec les catholiques reconnus par le régime. Sa détention a pour but évident de tenter de le faire rejoindre l’« association patriotique des catholiques chinois », c’est-à-dire l’Eglise officielle.

    Vincent Guo Xijin a été emprisonné comme prêtre clandestin en 1990-92, 1993-94, et 1996.

    Addendum

    Non loin de là, le 12 avril, Mgr Peter Shao Zhumin, évêque clandestin de Wenzhou, a été interpellé par la police et conduit dans un endroit inconnu.