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Eglise - Page 80

  • Le cardinal Müller continue…

    Dans une interview à un journal allemand, le cardinal Gerhard Müller déclare que donner le dernier mot aux conférences épiscopales sur les traductions liturgiques « détruirait » l’unité de l’Eglise :

    « L’autorité ultime en cas de doute ne peut résider dans les conférences épiscopales, ce qui détruirait l’unité de l’Eglise catholique dans la foi, la confession et la prière. »

    En disant cela il s’oppose ouvertement à François qui a publiquement humilié le cardinal Sarah en disant que le préfet de la Congrégation pour le culte divin avait mal interprété son motu proprio…

    Le cardinal Müller souligne qu’il a « souvent fait l’expérience que les traducteurs employés par les évêques ont dilué les textes bibliques et liturgiques sous prétexte d’une meilleure compréhension ».

  • La phrase du jour

    Sur la loi de 1905 :

    « Nous devons garder à l’esprit que cette loi, fruit d’un long processus engagé dès la Révolution, garantit depuis plus de 110 ans un équilibre entre les pouvoirs publics et l’Église qui vivent ainsi en bonne intelligence. »

    Jacques Habert, évêque de Séez

    Comme on le voit pour la croix de Ploërmel ou les crèches de Noël, par exemple.

    Jeanne d’Arc est hélas toujours d’actualité :

    « Evêque, c’est par toi que je meurs. »

  • Mauvaise nouvelle pour François

    Les évêques américains ont élu à la tête de leur Commission pour les activités pro-vie Mgr Joseph Naumann, archevêque de Kansas-City.

    Mgr Joseph Naumann est connu pour son engagement sans faille pour la vie et contre la culture de mort.

    Donc a priori ce n’est pas une nouvelle.

    Sauf que dans les temps que nous vivons ça devient digne d’intérêt qu’un pro-vie soit à la tête d’une organisation épiscopale pour la vie. (Il suffit de voir ce qui se passe au Vatican, avec Mgr Paglia, pour le comprendre.)

    Et surtout c’est, de toute façon, une surprise. Car le favori était Mgr Cupich, archevêque de Chicago, nommé par François, fait cardinal par François, nommé par François à la Congrégation qui choisit les évêques, et proche de François. Celui qui dit comme François que le chômage et la faim c’est aussi affreux que l’avortement. Celui qui qualifie d’« évangélisateur de premier plan » le P. James Martin, chantre des relations LGBT.

    Le Wall Street Journal résume : « La conférence des évêques catholiques américains a choisi mardi un archevêque conservateur pour un poste clef, donnant un signe de résistance à la vision du pape François pour l’Eglise parmi la hiérarchie catholique aux Etats-Unis. Mgr Joseph Naumann, archevêque de Kansas-City, a été élu président de la Commission pour les activités pro-vie. Par un vote de 96 contre 82, il a battu le cardinal Blase Cupich, de Chicago, qui est vu comme un libéral dans l’Eglise et un proche du pape. »

    Le National Catholic (sic) Reporter titre quant à lui que les évêques ont « brisé la tradition », qui veut que les commissions importantes soient présidées par un cardinal, et celle-ci a toujours été présidée par un cardinal : donc c’est Cupich qui devait être élu.

    On rendra hommage à ces progressistes qui tiennent tant au respect de la tradition… Mais pas à leur grossièreté, quand ils écrivent après avoir donné le score : « Sans vouloir trop insister là-dessus, cela revient à dire que les évêques ont fait un doigt d’honneur au pape François. »

    Les Prêtres pour la Vie ont aussitôt salué cette élection. « Nous le connaissons depuis près de 25 ans, dit le P. Frank Pavone, depuis qu’il était directeur de la commission diocésaine pour la vie de Saint-Louis. ll a toujours encouragé nos efforts. »

    En mai dernier, Mgr Naumann avait fait sensation et montré son « conservatisme » en demandant que l’archidiocèse de Kansas-City coupe les ponts avec les « Girl Scouts USA » en raison de leurs liens avec le Planning familial. « Il est essentiel que nos programmes pour la jeunesse et nos paroisses affirment des vertus et des valeurs cohérentes avec notre foi catholique », avait-il dit.

    Life Site cite une excellente question qu’avait posée Mgr Naumann à propos du sénateur Tim Kaine qui se dit à titre personnel contre l’avortement mais vote pour toutes les lois favorisant l’avortement : « Pourquoi le sénateur Kaine est-il personnellement opposé à l’avortement s’il ne croit pas que cela consiste à prendre une vie innocente ? »

  • Le patriarche maronite à Riyad

    Les déclarations publiques, d’un côté comme de l’autre, sont purement diplomatiques et sans intérêt, comme en témoigne le communiqué officiel saoudien sur la rencontre entre le patriarche et le roi qui est, si l’on veut, assez amusant (comme exemple extrême de langue de bois) :

    « Lors de la réception ont été évoquées les relations fraternelles entre le Royaume et le Liban, et soulignée l'importance du rôle des différentes religions et cultures dans la promotion de la tolérance et de la non-violence, contre l'extrémisme et le terrorisme, et pour instaurer la paix et la sécurité pour les peuples de la région et du monde. »

    Le patriarche a rencontré le roi et le prince héritier. Les photos officielles montrent, sans surprise, le patriarche avec la croix pectorale non apparente. Mais il y a d’autres photos où la croix apparaît de façon spectaculaire, et sans aucun doute historique, au centre même de l’islam qui ne permet aucune manifestation religieuse autre que musulmane et a la croix en particulière horreur.

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    Le patriarche a également rencontré comme prévu Saad Hariri, qui ne paraît pas affecté d’être « retenu » (?) dans ce pays dont il a la nationalité et où vivent habituellement sa femme et ses enfants…

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  • Evêques intersexes

    La Cour constitutionnelle allemande exige que le Parlement légalise un troisième sexe sur les registres des naissances, à côté de « masculin » ou « féminin ».

    Depuis 2013 il était possible de laisser vide la mention du sexe, afin que l’enfant puisse ensuite choisir… En 2016, la Cour fédérale avait rejeté la demande d’une personne de sexe féminin qui voulait être enregistrée comme « intersexuelle » (je suppose qu’on doit écrire intersexuel·le). Ce·tte person·ne s’était tourné·e vers la Cour constitutionnelle, qui lui donne donc raison et intime l’ordre au Parlement de voter une loi en ce sens avant fin 2018.

    La Conférence épiscopale allemande a qualifié cette décision de « compréhensible ». Son porte-parole Matthias Kopp a déclaré : « Si une personne ne peut pas être clairement classée dans la classification binaire en tant que femme ou homme, elle ne doit pas être contrainte par des règles légales ou sociales, à s’associer, contrairement à ses propres sentiments, à un genre qui ne lui convient pas. »

    On remarquera que le porte-parole de la conférence des évêques d’Allemagne utilise explicitement le vocabulaire et l’idéologie LGBTQI+ (etc.) : la « classification binaire » des sexes, qu’il est urgent de dépasser, le « sentiment » d’être associé à un « genre qui ne convient pas »…

    Ce qui ne convient plus du tout, c'est le salaire mirobolant qui est versé à des gens qui se disent évêques catholiques et qui ne ne sont que des serpillères de la pensée unique.

  • De recul en recul

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    Photo de la messe d’installation d’une nouvelle « équipe pastorale », dans une église de Marseille, « présidée » par Mgr Pontier.

    Il n’est plus question, bien sûr, de célébrer la messe au maître autel. Et l’on a installé un autel permettant de célébrer la messe « face au peuple ».

    Mais cet autel est encore beaucoup trop digne et fait trop référence au sacré. Alors on a mis… une table devant. Pour être plus proche du peuple. Et pas en haut des marches, comme si les prêtres étaient supérieurs aux fidèles…

    Sans considérer qu’en faisant ainsi les fidèles qui ne sont pas dans les premiers rangs ne voient rien…

    Comme se le demande Perepiscopus, on verra bientôt l’autel au milieu du peuple, et à force de reculer, derrière le peuple : la messe face au dos du peuple…

     

    N.B. Je vois aux commentaires que mon intention n'a pas été comprise. Je suis assez vieux pour savoir qu'il y a longtemps qu'on célèbre des "messes" au plus près des gens, voire parmi les gens, et tous en rond, etc. Ce qui m'a frappé dans la photo est le fait qu'on a d'abord abandonné le maître autel pour un autel qu'on a placé devant, puis qu'on abandonne cet autel pour une table qui est encore devant, et il n'y a pas de raison que ça s'arrête... C'est l'impression visuelle, c'est tout.

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  • Les bons conseils de l’archevêque de Berlin

    Sur le site internet de l’archevêché de Berlin est apparue une page intitulée « Conseils pratiques pour l’utilisation de méthodes dans le travail pédagogique sexuel avec les groupes de jeunes » (sic).

    Naturellement, il est nécessaire d’éliminer les « tabous », les « préjugés », les « stéréotypes », y compris sur l’homosexualité ou la masturbation, tout en cherchant à résoudre la « tension » entre ces comportements, qui relèvent de l’identité de la personne, et la (lamentable) doctrine « officielle » de l’Eglise.

    Les Conseils pratiques répondent à la question : « Quand est-il normal d’avoir des relations sexuelles ? »

    Et la réponse n’est pas simple…

    L’archevêché aborde donc toute une série de scénarios.

    Ainsi le scénario 2 est celui d’un homme de 22 ans qui veut coucher avec une fille de 15 ans. Est-ce possible ? Réponse de l’archevêché catholique de Berlin : « En principe les personnes majeures peuvent coucher avec des mineurs, à condition qu’il s’agisse d’un acte sexuel consenti. Cela devient difficile, cependant, si l’acte sexuel est contraint. »

    Scénario 5. « Laura, 15 ans, aimerait coucher avec son petit ami et envisage divers contraceptifs. » Mais elle a peur que ses parents le découvrent. L’archidiocèse catholique de Berlin déclare que, puisque Laura a moins de 16 ans, son médecin peut informer ses parents qu’elle veut des contraceptifs oraux. Cependant, Laura peut « essayer de convaincre le médecin qu’elle est assez mature pour prendre la décision ».

    L’archidiocèse catholique de Berlin ajoute que « pour les moins de 14 ans il sera difficile d’obtenir une ordonnance pour des contraceptifs car les rapports sexuels pour les moins de 14 ans sont interdits par la loi ». Qu’à cela ne tienne, cependant, dit l’archidiocèse catholique de Berlin en s’adressant directement au gamin ou à la gamine : « « Les adolescents peuvent acheter des contraceptifs en vente libre comme les préservatifs et les diaphragmes dans n’importe quelle pharmacie. Si tu es gêné de les demander dans une pharmacie, tu peux les acheter de façon anonyme au supermarché. »

    Scénario 6. Milena a une « grossesse non désirée ». Après quelques considérations, l’archevêché catholique de Berlin déclare : « Dans un contexte de grossesse conflictuelle, on peut donner des conseils à Milena sur la possibilité d’un avortement ». « Même les filles de moins de 18 ans ont l’opportunité en principe de pouvoir interrompre leur grossesse sans sanction au cours des douze premières semaines. » « Lors de la consultation, le père de l’enfant à naître ou même ses parents [les parents de Milena] peuvent être présents si elle le souhaite. Quoi que Milena décide, elle doit obtenir un conseil et le droit à un soutien psychologique. »

    D’autres scénarios évoquent des relations lesbiennes (avec une mineure) ou un garçon qui veut consulter sur une maladie vénérienne sans que ses parents le sachent. Chaque fois ils sont dans le cadre des « droits » des mineurs.

    Il y a eu une protestation de catholiques sur le scénario 6. Seulement celui-là. Parce que, quand même, on y voit un archidiocèse catholique faire ouvertement l’apologie de l’avortement.

    Alors l’archevêché catholique de Berlin a consenti à ajouter un paragraphe au scénario 6, disant qu’il est « difficile » d’enseigner ce que dit la loi en étant « complètement détaché des questions morales », et que le « contexte ecclésiastique » « offre le thème de la “protection de la vie” ». Sic.

    Voilà qui « clarifie », a dit l’archevêque, Mgr Heiner Koch, le fait que les valeurs chrétiennes doivent être enseignées en même temps que les « conseils ». Et l’on a même ajouté, figurez-vous, pour faire plaisir aux rigides pharisiens pélagiens racornis dans leur doctrine d’un autre âge, qu’on ne doit pas faire pression sur les jeunes filles pour qu’elles avortent.

    Fabuleux…

    (Il est clair que cette page du site de l’archidiocèse a été rédigée par des détraqués sexuels pédophiles, et que s’il y avait une justice en Allemagne ils seraient poursuivis, d’autant qu’ils donnent ouvertement des conseils illégaux.)

  • Pas en phase…

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    Un groupe de mouvements pro-vie a fait circuler aujourd’hui à Rome un camion publicitaire avec une photo de Jean-Paul II accompagnée d’un texte sur le mariage, et un hommage au cardinal Caffara, récemment décédé, principal auteur des « Dubia » et premier président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille.

    Le camion a été arrêté par la police près de la place Saint-Pierre. Récit de ProVita :

    Sur la via della Conciliazione – incroyable mais vrai – le camion publicitaire a été arrêté par la police en civil et la police en tenue. Un commissaire du quartier de Borgo a demandé à Toni Brandi (le chef de ProVita) par téléphone quel était le but de cette initiative car, a-t-il dit : « le Cardinal Caffarra n’était pas en phase avec le pape François ». Brandi a répondu qu’ils commémoraient un saint homme, un prince de l’Eglise, et non un hérétique ou quelqu’un de séparé du pape régnant.

    Le camion a été arrêté pendant deux heures. Un interrogatoire a suivi, qui se poursuivra demain à midi au commissariat, où Brandi doit aller expliquer les raisons de son initiative. Le commissaire a dit qu’il était inquiet pour l’ordre public et interdisait que de nouvelles photos soient prises.

    Voici l’affiche incriminée. Quel message subversif contient-elle ? En quoi trouble-t-elle l’ordre public ? Est-il possible que dans un pays civilisé et démocratique, où existe la liberté de pensée et d’expression, on ne puisse pas commémorer un saint homme qui avec le pape alors régnant, Jean-Paul II, passa sa vie à défendre la vie depuis la conception et la famille fondée sur le mariage ?

    Jugez par vous-mêmes :

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    (Sur la photo de Jean-Paul II à Washington le 7 octobre 1979 : « NOUS NOUS LÈVERONS quand l’institution du mariage sera abandonnée à l’égoïsme humain ou réduit à un accord temporaire et conditionnel qui peut être facilement rompu, nous réagirons pour affirmer l’indissolubilité du lien du mariage. »)

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  • "Catholique"

    41182734_303.jpgA droite, Barbara Hendricks, ministre allemande socialiste de l’environnement. A gauche, Valérie Vauzanges, enseignante française. Ces deux femmes se sont « mariées » à Clèves le 30 octobre.

    Dans le contexte actuel, cela ne mériterait aucune attention, si ce n’était que Barbara Hendricks (ne pas confondre avec son homonyme soprano) est membre du Comité central des catholiques allemands (ZdK), la structure officielle qui représente les laïcs auprès de la hiérarchie catholique.

  • Saint Charles Borromée

    Extrait d’un article de Sandro Magister sur les Mémoires de Mgr Giacomo Biffi, le 16 novembre 2010 :

    Pour montrer que Dieu "peut toujours renverser en faveur des croyants les situations qui paraissent les plus désespérées", Biffi donne deux exemples.

    Le premier est la nomination d’Ambroise comme évêque de Milan, en 374 :

    "Après les vingt années d’épiscopat d’Auxence, qui était un homme à la foi polluée, un protégé de l’impératrice arienne Justine et un instrument docile des empiétements de la cour dans la vie de la 'nation sainte', personne n’aurait parié, humainement parlant, un sou sur la renaissance du catholicisme milanais. Mais Ambroise vint et tout changea. 'Après la mort tardive d’Auxence – écrit saint Jérôme dans son 'Chronicon' – Ambroise devint évêque de Milan et l’Italie tout entière revint à la vraie foi."

    Le second exemple est l'arrivée de Charles Borromée à la tête du diocèse, en 1566 :

    "Dans la seconde partie du XVIe siècle, après la longue période d’indisponibilité “de facto” des pasteurs qui avaient été nommés (avec, entre autres, l’épiscopat des deux prélats mondains de Ferrare, Hippolyte Ier et Hippolyte II d’Este), personne ne pouvait décemment espérer une renaissance de la chrétienté ambrosienne. Mais Charles Borromée, un cardinal âgé de vingt-sept ans, arriva en 1566 et la véritable 'Réforme catholique' commença."

    Commentaire de Biffi :

    "Dans un cas comme dans l’autre, le 'miracle' a été accompli en utilisant les comportements erronés des hommes. Le choix d’Ambroise, fonctionnaire impérial loyal et habile, comme évêque faisait partie des plans de Valentinien Ier pour augmenter son ingérence politique dans la vie de l’Église. La carrière de Charles Borromée trouvait son origine dans le déplorable népotisme du pape Pie IV, qui était le frère de sa mère.

    "C’est, encore une fois, le signe de l’humour de Dieu, qui s’amuse à faire sortir le bien du mal. Comme on le voit, même dans les situations les plus déprimantes, le peuple des croyants peut toujours regarder vers le haut, prier en toute sérénité et espérer."