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Le cardinal Müller continue…

Dans une interview à un journal allemand, le cardinal Gerhard Müller déclare que donner le dernier mot aux conférences épiscopales sur les traductions liturgiques « détruirait » l’unité de l’Eglise :

« L’autorité ultime en cas de doute ne peut résider dans les conférences épiscopales, ce qui détruirait l’unité de l’Eglise catholique dans la foi, la confession et la prière. »

En disant cela il s’oppose ouvertement à François qui a publiquement humilié le cardinal Sarah en disant que le préfet de la Congrégation pour le culte divin avait mal interprété son motu proprio…

Le cardinal Müller souligne qu’il a « souvent fait l’expérience que les traducteurs employés par les évêques ont dilué les textes bibliques et liturgiques sous prétexte d’une meilleure compréhension ».

Commentaires

  • "traduttore, traditore"
    Monseigneur l'ignore-t-il ?
    et ignore-t-il aussi que chaque langue représente une tradition et une vision du monde différentes de ses voisines
    pour une fois, il me semble évident que les conférences épiscopales sont les instances les plus appropriées pour veiller aux traductions en langue vernaculaire, plutôt que les autocrates du Vatican
    n'a-t-on pas lu récemment ici la réjouissante histoire de sainr "Didace" ?

  • L'histoire de la traduction des trois éditions typiques (oui trois éditions typiques en moins de 50ans) du missel dit de Paul VI démontre au contraire la nécessité du contrôle vaticanesque sur ces traductions. L'exemple de la traduction anglaise dans la dernière édition typique, particulièrement suivi sur ce blog, en est l'archétype: les "erreurs" de traduction ne sont rien d'autre autres que des problèmes de nature théologique. C'étaient d'ailleurs déjà le cas pour la traduction du catéchisme, par exemple en néerlandais, idiome dans lequel la traduction a été contestée sept fois par Rome avant d'être publié sans son accord. Ce contrôle romain est nécessaire parce que les traducteurs ne sont pas nécessairement bien intentionnés théologiquement, et c'est peu de le dire après avoir côtoyé comme séminariste le responsable des traductions liturgiques en France. D'ailleurs ces traductions ne se font pas (jusqu'à aujourd'hui du moins, jusqu'à la réforme bergogliesque donnant la main-mise conférences épiscopales) sans un va-et-vient entre les traducteurs et les contrôleurs, ce qui en théorie limite le genre de contre-exemple donné par @Théophrède. Quant à la traduction française (pour un missel paru en latin en 2003) vous pouvez toujours rêver...

  • je ne pense pas que les bureaucrates du Vatican soient doués du don des langues, comme prétendent l'être certains protestants
    il me semble donc difficile de faire faire ces traductions par des gens qui ne vivent pas dans l'ambiance des pays qui n'utilisent pas ces langues; de toute façon, s'il y avait un problème, il serait très vite dénoncé, et là ce serait le rôle du Vatican d'intervenir en missionnant des experts linguistes et théologiens, de même qu'à Bruxelles tous les textes sont soumis à des juristes-linguistes
    Luc n'a pas l'air de savoir que le latin n'est lui-même qu'une traduction, et que la liturgie primitive était en grec, comme l'est le Nouveau Testament et comme l'est la Vulgate, que beaucoup maintenant veulent corriger à l'aide d'une bible hébraïque qui a plusieurs siècles de moins et a été justement compilée par de savants rabbins en opposition à cette Vulgate
    les églises orientales catholiques disposent de liturgies qui ne sont ni en latin ni des traductions du latin et que le Vatican s'est contenté d'approuver après en avoir vérifié le contenu

  • je constate que "luc", comme beaucoup d'autres, ne me semble pas très linguiste, ni très historien non plus; comme je l'ai déjà dit ici plusieurs fois, Théofrède est un nom d'origine germanique, et l'écrire avec un "phi" est digne des pédants de Molière
    à l'époque où vivait saint Théofrède, les noms d'origine grecque devaient être assez rares en Gaule; je ne vois d'ailleurs pas quelle racine grecque il pourrait trouver à "frède", alors que la racine "theod", qui est d'ailleurs d'origine celtique et a donné en breton le pluriel de "den", était courante dans les noms barbares, comme Théodoric devenu en français Thierry ou Théodebald devenu Thibaud; nous trouvons déjà dans César Teutomatos, roi des Nitiobroges, cité pour avoir combattu nu à Gergovie : les deux thèmes de son nom se retrouvent toujours en breton : "tud" et "mat"; c'est un très beau nom pour un roi : "bon pour le peuple"

  • @Théophrède

    Toujours ce besoin de vous en prendre aux personnes et de postuler leur ignorance, alors que je me contentais d'exposer mon point de vue à contre-pied du vôtre il est vrai. Toujours ce besoin d'avoir le dernier mot. Toujours ce besoin de ne pas être d'accord avec l'auteur donc l'autorité du blog, ou avec les autres commentateurs tout simplement. Et après vous osez vous étonner que je vous considère comme un perturbateur plus qu'un commentateur.

  • @LUC
    de quoi s'agit-il exactement ?
    ces imprécations viennent-elles d'un refus d'accepter l'origine germanique du prénom Théofrède, puisque je note que vous persistez dans votre orthographe hellénisante ?
    si ça peut vous consoler, je vais vous donner la forme auvergnate de ce nom : Chaffre; à vous de trouver comment elle a pu apparaitre

  • Le Cardinal Müller a parfaitement raison.

    Laisser la main aux conférences Episcopales, particulièrement dans le contexte actuel, est un risque et une grave erreur, qui ne peuvent être prises.

    Si il est impossible qu'il existe un commission au Vatican pour chaque langue, ce qui peut se comprendre, il conviendra néanmoins que les traductions soient approuvées par le saint Siège, avant diffusion et après corrections.

    Et puis déjà les CE et la CEF n'ont plus de moyens, il feront alors appel à une armée de laïcs bénévoles qui remettrons une couche fantasmagorique sur les traductions. Si encore ils ne donnent pas les textes à traduire à des hérétiques, et pourquoi pas des mormons, ou à des bouddhistes, et pourquoi pas des islamistes.
    Eh oui, tout est possible ........ et ne venez pas me dire le contraire. Lorsque des Evêques sont capables de violenter des musulmans en les faisant prier dans des Eglises, face à la Croix et à Marie Mère de Dieu, comme à la Basilique de Longpont, pour exemple.
    Endroit ou le recteur fichait il y a encore peu dehors les catholiques attachés à la forme Extraordinnaire !! TOUT est possible !!!

    Ne suffit-il point de comparer les traductions des Psaumes pour en être convaincu ?
    Le vert devient jaune , et le noir devient blanc, cela dans une espace temps de moins de 30 ans !!!
    Non tout ceci n'est pas raisonnable.

    Le risque d'une décentralisation à sens unique vers les conférences épiscopales, sans aucun contrôle, est un grand risque de perte d'unité, de dilution de ce qu'il reste de la profondeur des textes une fois de plus.
    Le Cardinal Müller est bien placé pour le savoir, tant l'influence du protestantisme imprègne l'église allemande !!!

    L'ont voit ce que cela donne, lorsque Monseigneur un tel, ou le curé du coin de la rue, comme ceci et plus comme cela, interprètent au grès de leurs effluves intellectuelles, culturelles ou d'humeur tel ou tel texte. L'exemple de la "prière universel" est l'archétype de ses désordres, dans la forme blingbling j'entend.
    Déjà l'unité Liturgique par abandon du Latin, langue de l'Eglise, est fracturée, il est totalement contre productif de poursuivre sur cette voie.......

  • Bonjour Etienne.

    Mis à part l'orthographe, je suis assez d'accord avec vous.

    Par ailleurs, pour nous distinguer l'un de l'autre, vous m'obligez à ajouter un numéro d'ordre à mon prénom.
    Si vous choisissiez de signer Etienne II (ou autrement), ça me dispenserais de signer Etienne 1er. Ce qui - je l'avoue - me déplaît assez.

  • Que ce soit en France, en Allemagne, aux États-Unis où ailleurs, les conférences épiscopales sont souvent divisées.
    Bergolio est trop sensible au poids (financier) de l'église catholique allemande pourtant en pleine débâcle pour cause de protestantisation. On préfère toujours l'original à la copie.

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