Le courageux cardinal Joseph Zen, 86 ans, est allé à Rome fin octobre pour porter au pape une nouvelle lettre, où il détaille les souffrances des catholiques de Chine depuis la signature de l’accord secret.
C’est ce qu’il a révélé le 8 novembre à Ucanews : « Des prêtres clandestins ont crié vers moi. Ils m’ont dit que des représentants du pouvoir veulent les forcer à être ouverts, à rejoindre l’Association patriotique schismatique et obtenir ainsi un certificat de prêtre, en faisant valoir que le pape a signé un accord provisoire. »
Comme l’accord n’est toujours pas public, les prêtres catholiques légitimes ne savent pas ce que le pape veut qu’ils fassent. « Certains ont fui, d’autres ont disparu parce qu’ils ne savaient pas quoi faire et qu’ils sont embêtés. L’accord n’a pas été révélé et ils ne savent pas si ce que disent les représentants du pouvoir est vrai ou non. »
Le cardinal Zen évoque des confiscations de sommes d’argent, des harcèlements, des emprisonnements et même des exécutions. « Mais le Saint-Siège ne les soutient pas et les considère comme un problème, les évoquant comme ceux qui causent des problèmes et ne soutiennent pas l'unité. C'est ce qui leur fait le plus mal. »
L’ingérence du gouvernement communiste chinois dans l'Église signifie que pour maintenir la foi entière l'Église doit rester clandestine. Cependant, fait partie de cette foi la reconnaissance du pontife régnant en tant que vicaire du Christ. « Notre dernière ligne est le pape. Nous ne pouvons pas l'attaquer. Si le pape a tort, j'espère qu'il reconnaîtra son erreur ; s'il ne la reconnaît pas, j'espère que le futur pape le fera. Mais à la fin, c'est toujours la décision finale du pape. Si vous ne suivez pas, alors il n'y a pas de principe, donc les frères de Chine continentale ne doivent pas se révolter. »
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Un berger qui livre ses brebis aux loups est un mauvais berger !