Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 4

  • Le tyranneau de Quimper

    Deux semaines après que 300 fidèles ont manifesté devant l’évêché de Quimper pour demander que leur évêque continue de leur procurer les sacrements selon la tradition de l’Eglise, le tyranneau ecclésiastique qui se dit évêque de Quimper leur a envoyé une lettre pour les envoyer paître. Non seulement la Fraternité Saint Pierre est chassée du diocèse, mais il n’y aura plus que trois messes traditionnelles le dimanche, seulement le dimanche et les fêtes d’obligation (en attendant qu’elles disparaissent, puisqu’elles seront célébrées par des prêtres qui n’en veulent pas), à l’exclusion de tout autre sacrement, de toute autre activité pastorale. A ceux qui osent demander la liturgie traditionnelle de l’Eglise, le tyranneau ecclésiastique qui se dit évêque de Quimper va jusqu’à intimer l’ordre de participer aux « équipes liturgiques » des paroisses, et aux temps forts des dites paroisses…

    Le samedi suivant 25 mai ont eu lieu à la Maison diocésaine les deux premières « étapes » de l’itinéraire intitulé « Mieux comprendre et mieux accueillir les personnes homosexuelles et leurs proches dans nos vies, nos familles, nos paroisses ». Le matin, un film. L’après-midi, « échanges et partages » avec un neuropsychiatre. Les deux autres « étapes’ auront lieu le 8 juin, avec le matin une session titrée « Homosexualité et vie chrétienne : Ouvrir les écritures et les recevoir avec le Christ » (sic), et l’après-midi une conférence de la « théologienne » militante LGBT Isabelle Parmentier.

    20240522202312_554_3.jpgCapture d’écran 2024-05-27 à 14.33.37.png

    Comme on le voit par les trois logos en bas du deuxième tract, cela est bel et bien organisé sous l’égide d’« Eglise catholique en Finistère » (ce qu’on appelait autrefois le diocèse de Quimper et Léon), CATHOM 29, qui est l’organisme officiel du diocèse dédié aux déviants sexuels (Cathom = Catholique Homosexuel), et… la pastorale des familles, car ce sont des familles comme les autres…

    Il est évident qu’on ne peut pas en même temps faire la promotion des déviances sexuelles et tolérer la liturgie traditionnelle. Lex orandi, lex credendi.

  • Apostasie romaine

    Coup sur coup, le pornographe et scatologue « Tucho », selon son surnom intime, autrement dit le cardinal Victor Manuel Fernandez, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a publié au nom du pape deux documents qui font l’impasse sur… la foi.

    Le premier est celui qui est incroyablement titré « Dignitas infinita », pour parler de la personne humaine, texte qui a séduit nombre de naïfs parce qu’il rappelle quelques vérités naturelles, sans évoquer la grâce ou le péché originel… (Et dont la limite, même sur le plan purement naturel, éclate dans la proposition que la chirurgie de soi-disant changement de sexe « risque (sic : risque) de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception » au nom du respect de notre humanité « comme elle a été créée ».

    Le second est celui qui établit de nouvelles normes sur les apparitions : il exclut la possibilité même du miracle. La hiérarchie ne peut aller que jusqu’au nihil obstat : on n’empêche pas le fidèle de croire à telle apparition, mais l’évêque (et désormais seulement sur autorisation expresse du Saint-Siège) doit veiller à ce que ce ne soit pas considéré « comme une approbation du caractère surnaturel du phénomène ». Il n’y a pas d’approbation, mais une simple concession. Là non plus, il n’y a plus de surnaturel.

    A vrai dire, la négation du miracle avait déjà été édictée, mais sur le plan local, par Mgr Perrier, évêque de Lourdes, dès 2006. Cette année-là il avait publié une réforme de la reconnaissance des miracles, fixant trois étapes, stipulant qu’il est « presque toujours impossible » aujourd’hui d’aller jusqu’au bout. Ainsi, en 2011, l'évêque d'Angers, Mgr Delmas avait-il annoncé la guérison « remarquable » d’une des ses ouailles, guérison totalement inexpliquée mais qu’on ne pouvait pas qualifier de miracle parce que Mgr Perrier avait interdit que la Sainte Vierge fasse des miracles à Lourdes.

    Ce qui est amusant est que deux ans plus tard, l’évêque de Pavie, manifestement pas au fait de l’interdiction édictée par Mgr Perrier, reconnaissait officiellement comme un « miracle » la « guérison prodigieuse » de Danila Castelli. Puisque c’était la 69e guérison de Lourdes reconnue inexplicable par les médecins, il en résultait que la 68e, celle de 2011, était également un « miracle »…

    Car les Perrier, les Tucho, les Bergoglio, se heurteront toujours aux faits. Aux faits surnaturels, même s’ils n’y croient pas. Même s’ils ordonnent de ne pas y croire…

  • C’est la fin…

    Cela se passe à Castelnuovo Rangone, près de Modène, en Italie. Le conseil paroissial s’est réuni et a pris deux décisions, en accord avec l’évêque qui était présent.

    1. Une fois par semaine, la messe est remplacée par une liturgie de la parole organisée par les laïcs. Comme il n’y avait que trois messes dans la semaine (en dehors du dimanche et de la messe anticipée du samedi), il n’y en a plus que deux.

    2. En cas d’absence du curé, la messe dominicale est remplacée par une Liturgie de la parole organisée par les laïcs. C’est « le pas en avant le plus significatif », dit le compte rendu : « La question qui s’est posée était de savoir si le bien de la communauté était de chercher un prêtre “inconnu”, sans lien avec la communauté, pour remplacer le curé, garantissant ainsi la messe ou de faire présider et célébrer la Liturgie de la Parole par un laïc. La deuxième voie a été choisie, consciente de faire un pas exigeant, mais avec la certitude que la valeur de la communauté se réunissant pour prier ne dépend pas de la présence du curé ou d’un prêtre. »

    Car ce qui importe est « la valeur de la communauté », et non le Saint Sacrifice de la messe. Le mot de sacrifice a d’ailleurs disparu, et avec lui le sens même de la messe. Du reste la  Liturgie de la Parole a droit à deux lettres capitales, pour bien montrer sa supériorité à la vieille messe cléricale.

    L’évêque de Modène, Mgr Castellucci, se félicite d’avoir trouvé dans la paroisse de Castelnuovo Rangone un de ces « projets pilotes (…) nécessaires pour l’avenir de l’Église », et il a invité à « préparer dans les paroisses des modèles différents de ceux qui sont actuellement “clérico-centrés” », en profitant du « stimulus » suscité par la « diminution des prêtres »…

  • Mgr Brunin militant LGBT

    Homo-et-catho.jpeg

    Demain, à l’occasion de la soi-disant « Journée internationale contre l’homophobie », le groupe « Devenir un en Christ » organise une conférence à la maison diocésaine du Havre avec l’évêque du lieu, Mgr Brunin. Au centre de l’affiche, une croix blasphématoire LGBT, « avec le soutien du diocèse du Havre ».

    On sait que toutes ces initiatives jouent sur l’hypocrisie et la dissimulation. Ouvertement il s’agit de lutter contre la haine, de prendre conscience que l’Egise accueille tout le monde, etc. En omettant soigneusement de préciser que l’Eglise condamne les pratiques sexuelles contre nature.

    C’est ce que l’on voir sur l’affiche. En réalité, ici comme ailleurs, il s’agit en fait de légitimer les pratiques sexuelles contre nature, de montrer, non seulement qu’on peut parfaitement avoir régulièrement de telles pratiques, mais qu’il est très beau et très chrétien de former un « couple » ayant de telles pratiques.

    C’est souvent dans le domaine du non-dit. Mais ici, c’est le « groupe de partage » « Foi et Homosexualité Devenir un en Christ » qui l’affirme tranquillement sur son site internet, non sans parodier la vraie vie chrétienne de couple, y compris en terme de « fécondité »…

    Il est important pour le couple de se construire étape par étape, de prendre le temps de bâtir une relation solide et porteuse, qui tire chacun vers le haut. Construire la relation, c’est aussi inventer ensemble sa vie de couple : partager un projet, donner place aux activités de chacun, s’ouvrir aux autres. En d’autres termes, rendre sa vie féconde.

    La fécondité du couple homosexuel est un sujet important qui ne se pose pas seulement en termes de fertilité. La fécondité trouve sa source dans le désir de chacun de s’épanouir à l’aune de l’amour donné et reçu.

    La question de la sexualité participe de cet épanouissement. Comme tout couple, le couple homosexuel est appelé à une sexualité responsable, respectueuse et chaste. Aimer chastement c’est respecter profondément l’autre tel qu’il est, l’aimer pour lui-même, ne pas l’instrumentaliser, ne pas chercher à le posséder. La relation d’un couple homosexuel ne se réduit pas à la sexualité. Celle-ci y est présente, mais elle doit prendre sa juste place qui peut d’ailleurs évoluer avec le temps.

    La sexualité « y est présente ». C’est très clair. Et c’est très clairement contraire non seulement à la doctrine catholique, non seulement à tout christianisme, mais à la simple morale naturelle.

    La boucle est bouclée quand on voit que l’illustration de la page « Qui sommes-nous ? », en regard de la question « Pourquoi notre association s’appelle-t-elle ainsi ? », est l’icône copte du Christ mettant sa main sur l’épaule de saint Ménas. Cela est proprement blasphématoire, et cela est cautionné par Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, qui fait la promotion de cette ignominie.

    Enfin, on n’oubliera pas que tout cela est une grave insulte envers ceux qui ont des penchants sexuels contre nature et qui vivent, parfois héroïquement, en conformité avec la morale naturelle. Et qui, lorsqu’ils sont chrétiens, voient des évêques (et le pape plus souvent qu'à son tour) leur cracher à la figure au nom de la charité…

  • "Performance"

    Capture d’écran 2024-05-08 à 20.10.10.jpg

    C’est ce qu’on appelle aujourd’hui une « performance ». Une « artiste » du nom de Bettina Filacanavo est restée assise pendant trois heures sur l’autel de la chapelle Don Bosco de Steinhausen, en Suisse. C’est intitulé « Mères », et c’est en plein accord avec le clergé dit catholique, puisque c’est une des « œuvres » de l’« exposition » « HalleluijArt ». Le 4 mai, c’était le « vernissage ». Le 26 mai, elle recommencera, pour le « finissage ».

    Par cette « performance », elle proteste contre la guerre (sic), et elle « exalte la personne de la Vierge Marie » en donnant à « la figure la plus populaire de la Bible après Jésus-Christ » une connotation féministe : « Marie elle-même, qui a traversé toutes ces souffrances - la guerre, la fuite, la perte d'un enfant - fait partie de mon travail de femme résistante parce qu'elle défend toutes les femmes qui résistent aux structures de pouvoir patriarcal et s'expriment avec force et en toute conscience contre la violence masculine. »

    Bettina Flicanavo travaille depuis 15 ans dans l'organisation humanitaire de l'Église évangélique réformée de Suisse, mais elle a choisi une église catholique pour sa « performance »…

  • "Saintes épouses"

    Capture d’écran 2024-05-08 à 20.03.17.png

    C’était le 22 avril en l’église Saint-Vincent de Paul de Chicago, affiliée à l'Université catholique DePaul. Le prêtre Joseph Williams, en aube et avec une étole, "marie" ouvertement deux lesbiennes :

    — Kelli et Myah, vous engagez-vous à vous aimer comme de saintes épouses et à vivre ensemble dans la paix et l'harmonie pour toujours ?

    — Oui.

    — Dieu d'amour, augmente et consacre l'amour que Kelly et Myah ont l'une pour l'autre. Les anneaux qu'elles ont échangés sont le signe de leur fidélité et de leur engagement. Qu'elles continuent de grandir dans ta grâce et ta bénédiction. Que la bénédiction de Dieu soit sur vous, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, amen.

    Et toutes deux se signent.

    L’une des deux, celle qui a publié la vidéo sur Instagram, est pasteur méthodiste…

  • Une voix épiscopale contre l’européisme

    C’est tellement rare que cela mérite d’être relevé. D’autant que l’évêque en question, Mgr Crepaldi, fut longtemps président d’une commission du Conseil des conférences épiscopales d’Europe. Bien sûr, il n’est plus à la tête du diocèse de Trieste, et il fait donc partie de ces quelques évêques qui se découvrent une liberté de parole quand ils sont à la retraite… Cela dit, on ne boudera pas notre plaisir à la lecture de son interview, surtout qu’elle arrive juste après le document super-européiste de la COMECE.

    Voici un extrait de sa réponse à la première question, et sa réponse à la dernière.

    Les politiques climatiques et de transition énergétique ont été centralisatrices, coûteuses, inefficaces et illusoires, provoquant des réactions de rejet. Le récent vote parlementaire sur l’avortement en tant que droit de l’homme a mis en évidence le contrôle du parlement par une idéologie destructrice et sans espoir. L’ingérence des institutions européennes dans les élections parlementaires polonaises et l’adoption forcée de décisions par le gouvernement hongrois, une nation souvent considérée comme « étrangère » à l’Union, sont autant d’aspects d’une situation de crise évidente. À cela s’ajoute un échec considérable en matière de politique étrangère.

    À votre avis, quelle est la principale lacune dans la vision de l’Église catholique sur l’Union européenne ?

    Je dirais que c’est l’acceptation du projet européen comme un apriori incontestable, valable en soi, avec lequel il faut collaborer mais sans propositions fortes, sans en dénoncer les principales erreurs. N’oublions pas que l’européisme peut aussi être une idéologie lorsqu’il se place au-dessus de tout. Dans un récent document en vue des élections de juin, par exemple, les évêques de la Comece, la Commission des épiscopats européens des nations de l’Union, se sont limités à inviter à la participation et à dire que le projet pro-européen est valable et qu’il faut l’aider à se développer. Cela me semble insuffisant. Je note également une autre faiblesse en ce qui concerne les soi-disant pères fondateurs de la Communauté européenne qui est devenue plus tard l’Union européenne. La foi catholique des trois pères fondateurs est trop exaltée, au point que tout le processus qui a suivi, y compris la situation actuelle, est catholique. Il n’est pas correct d’inscrire les choses dans une ligne de continuité forcée avec un certain catholicisme primitif. En outre, cela peut faire oublier qu’aux origines de l’Union, il y a aussi le Manifeste de Ventotene, dont la teneur idéologique est très différente et qui semble s’imposer aujourd’hui.

  • Leur identité

    « L’Eglise catholique dit aux personnalités politiques de ne pas mettre le sectarisme chrétien dans la Constitution ». Tel est le titre d’un article d’Asianews, l’organe de l’Institut pontifical pour les missions étrangères.

    Il s’agit d’une déclaration officielle des évêques de Papouasie-Nouvelle-Guinée, en réaction à des amendements visant à spécifier dans la Constitution que le pays est un Etat « indépendant et chrétien » et que le peuple s’oblige à « respecter, observer et protéger les principes chrétiens ».

    La Papouasie-Nouvelle-Guinée est de fait un pays chrétien, même si y subsiste un certain animisme, ou plutôt de la sorcellerie. Est-il pour autant souhaitable de l’inscrire dans la Constitution ? On peut sans doute se poser la question, mais ce n’est pas ce que font les évêques, dans leur déclaration qui est véritablement choquante, et montre que la religion pour eux est en fait devenue secondaire… Les évêques là-bas comme ici, sont devenus des acteurs socio-politiques (dont personne n’a rien à faire).

    Ils disent ouvertement que les amendements feraient de la Papouasie-Nouvelle-Guinée un « Etat confessionnel, ce qui signifie qu’une version du christianisme sera la religion officielle reconnue par l’Etat et aura préséance sur toutes les autres religions, croyances et pratiques, y compris nos valeurs culturelles traditionnelles ». Ils soulignent que l’expression « principes chrétiens » est « dangereuse et inquiétante » (sic), parce qu’elle « obscurcit et même efface notre identité mélanésienne unique », que « les changements proposés semblent nier notre identité primordiale ». L’identité primordiale selon les évêques n’est en effet pas d’être chrétien : « Nous sommes fiers d'être ethniquement et culturellement des Mélanésiens qui ont librement embrassé l'Évangile du Christ et l'ont fait nôtre. »

    Ce qui est premier est donc l’identité mélanésienne, « nos valeurs culturelles traditionnelles », disent les évêques, sur lesquelles a été greffé le christianisme. Dire que la Papouasie est chrétienne, c’est effacer l’identité mélanésienne, qui prime sur toute autre considération. Ce qui compte est la « diversité » des « mille tribus ». « Toute autre mesure serait inconstitutionnelle, non chrétienne et non démocratique. »

    Il est vrai que ce sont des chrétiens évangéliques qui proposent les amendements. Et les protestants sont largement majoritaires dans le pays. Mais, contrairement à ce que prétendent les évêques, ils ne cherchent pas à imposer « une version du christianisme ». Le mot « chrétien » demeure non défini.

    Il est triste de voir que ce sont des protestants qui veulent faire reconnaître que la Papouasie est un pays chrétien, et que les « évêques catholiques » (qui se réclament explicitement de François, bien sûr) le rejettent au nom de « nos valeurs culturelles traditionnelles » non chrétiennes ou anté-chrétiennes...

  • Inutiles évêques

    “The catholic Church in the European Union” est le titre actuel du lobby européiste officiel des évêques catholiques dont le sigle est COMECE : commission des épiscopats de la Communauté européenne. Bon, la Communauté européenne n’existe plus depuis 1992, mais on a gardé le sigle, parce qu’il était connu. Connu des évêques des bureaux en question. La COMECE, qui ne sert strictement à rien puisqu’elle n’est que la caution romaine à la dictature de l’UE (et ces évêques collabos n’intéressent personne, puisqu’ils parlent comme leurs maîtres maçonniques), continue imperturbablement de pondre des textes qui ne sont lus par personne mais qui sont censés apporter l’approbation pleine et entière de l’Eglise catholique au processus de destruction de ce qui reste de l’Europe.

    Les évêques de la COMECE se sont réunis en Pologne, et ont donc pondu un nouveau document, intitulé « Continuons de construire l’Europe ensemble ». En fait « Let us continue building Europe together », puisque la COMECE publie en anglais, bien que le Royaume-Uni ne soit plus membre de l’UE.

    On remarque tout de suite à quel point ce titre attire l’attention : combien il est nécessaire que l’Eglise souligne le lieu commun le plus éculé de la propagande européiste.

    Le texte est à l’avenant, et naturellement dépourvu de toute perspective spirituelle, avant la dernière phrase qui, in extremis, fait mention du Christ et des saints…

    Le prétexte de la « déclaration » est le vingtième anniversaire de l’élargissement de l’UE à dix nouveaux Etats membres. C’est donc l’occasion de souligner que « la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine » (passage obligé) a « créé un nouvel élan pour de futures adhésions à l'Union, en particulier en ce qui concerne les pays des Balkans et de l'Est de l'Europe ». A savoir uniquement la Moldavie et l’Ukraine elle-même, en fait.

    Suit immédiatement une analyse dont chacun mesurera la portée historique :

    « Au-delà d'une nécessité géopolitique pour la stabilité de notre continent, nous considérons la perspective d'une future adhésion à l'UE comme un message fort d'espoir pour les citoyens des pays candidats et comme une réponse à leur désir de vivre dans la paix et la justice. »

    Parmi les autres phrases qui ne peuvent que nous émerveiller on notera par exemple celle-ci :

    « Le futur élargissement de l'UE est l'occasion d'actualiser l'idée d'une Europe unie enracinée dans une solidarité concrète et de redécouvrir avec une fidélité créative les grands idéaux qui ont inspiré sa fondation même. »

    Bien sûr il est question aussi de « notre socle de valeurs communes ». Et bien sûr il n’est pas question de valeurs religieuses, ni même de la défense de la vie, puisque les « valeurs communes » de l’UE sont celles de la culture de mort sous toutes ses formes et du relativisme absolu.

  • Compromis acceptable

    heinrichtimmerevers_1699265561.jpeg

    Il y a quelques jours une centaine de personnes s’étaient rassemblées dans une brasserie de Zwönitz pour interroger l’évêque de Dresde, Heinrich Timmerevers. Les questions étaient écrites sur des morceaux de papier. Sous couvert d'anonymat plusieurs concernaient l’AfD, qui est devenu le premier parti en Saxe quoique tabou. L’évêque a dit qu’il fallait faire barrage au « nationalisme ethnique ». Il reprenait ainsi la condamnation récente du « parti d’extrême droite » par la Conférence des évêques allemand.

    Quelqu’un fit remarquer que l’AfD est le parti qui s’oppose le plus à l’avortement. Réponse de l’évêque : « Parfois, il faut faire des compromis, et la réglementation actuelle est un compromis acceptable. »

    L’avortement est dépénalisé jusqu’à la 12e semaine, il y en a environ 100.000 par an. C’est un « compromis acceptable », dit l’évêque qui se revendique évidemment de Vatican II. Sauf que Vatican II définissait l’avortement, tout avortement, comme un « crime abominable ».

    Heinrich Timmerevers n’est pas un évêque marginal, il est le président de la Commission pour l'éducation et l'école de la Conférence des évêques allemands.

    Lors d’une consultation d’experts sur « la gestion de la diversité des identités sexuelles », il a souligné : « Nous mettons tout en œuvre pour faire de nos lieux d'Église des espaces de reconnaissance des personnes de toute identité sexuelle… Les écoles gérées par l'Église doivent à l'avenir pouvoir être reconnues par l'espace qu'elles accordent au thème de la réflexion propre sur la sexualité… Toute forme d'exclusion doit être surmontée. C'est devenu une attitude clé pour moi. » Voilà pour l’école que veulent les évêques allemands.

    Naturellement il a accueilli avec joie la possibilité de bénir les unions de personnes de même sexe, qui « souligne la valeur des relations entre les personnes, y compris dans le cadre de relations homosexuelles ».

    Parmi les questions à la brasserie de Zwönitz, il y en eut une aussi, toujours en lien avec l’AfD, une question sur l’immigration : « Ce que les gens craignent ici, c'est l'arrivée de personnes d'une autre culture et d'une autre religion. Êtes-vous d'accord pour dire que leur intégration est plus difficile ? »

    Réponse de l’évêque : « Le défi est grand, mais c'est une réalité, c'est le monde. Nous ne pouvons pas rendre les cloisons étanches. Bien sûr, la migration doit aussi avoir un cadre réglementaire. Il ne sert à rien que j'essaie maintenant de simplement m'adresser à vos peurs. Cherchons ensemble des solutions. »

    Il coche toutes les cases de la pensée unique de l’anti-civilisation. Comme la plupart de ses confrères. Il leur reste seulement à se demander à quoi ils peuvent bien servir…