C’est tellement rare que cela mérite d’être relevé. D’autant que l’évêque en question, Mgr Crepaldi, fut longtemps président d’une commission du Conseil des conférences épiscopales d’Europe. Bien sûr, il n’est plus à la tête du diocèse de Trieste, et il fait donc partie de ces quelques évêques qui se découvrent une liberté de parole quand ils sont à la retraite… Cela dit, on ne boudera pas notre plaisir à la lecture de son interview, surtout qu’elle arrive juste après le document super-européiste de la COMECE.
Voici un extrait de sa réponse à la première question, et sa réponse à la dernière.
Les politiques climatiques et de transition énergétique ont été centralisatrices, coûteuses, inefficaces et illusoires, provoquant des réactions de rejet. Le récent vote parlementaire sur l’avortement en tant que droit de l’homme a mis en évidence le contrôle du parlement par une idéologie destructrice et sans espoir. L’ingérence des institutions européennes dans les élections parlementaires polonaises et l’adoption forcée de décisions par le gouvernement hongrois, une nation souvent considérée comme « étrangère » à l’Union, sont autant d’aspects d’une situation de crise évidente. À cela s’ajoute un échec considérable en matière de politique étrangère.
À votre avis, quelle est la principale lacune dans la vision de l’Église catholique sur l’Union européenne ?
Je dirais que c’est l’acceptation du projet européen comme un apriori incontestable, valable en soi, avec lequel il faut collaborer mais sans propositions fortes, sans en dénoncer les principales erreurs. N’oublions pas que l’européisme peut aussi être une idéologie lorsqu’il se place au-dessus de tout. Dans un récent document en vue des élections de juin, par exemple, les évêques de la Comece, la Commission des épiscopats européens des nations de l’Union, se sont limités à inviter à la participation et à dire que le projet pro-européen est valable et qu’il faut l’aider à se développer. Cela me semble insuffisant. Je note également une autre faiblesse en ce qui concerne les soi-disant pères fondateurs de la Communauté européenne qui est devenue plus tard l’Union européenne. La foi catholique des trois pères fondateurs est trop exaltée, au point que tout le processus qui a suivi, y compris la situation actuelle, est catholique. Il n’est pas correct d’inscrire les choses dans une ligne de continuité forcée avec un certain catholicisme primitif. En outre, cela peut faire oublier qu’aux origines de l’Union, il y a aussi le Manifeste de Ventotene, dont la teneur idéologique est très différente et qui semble s’imposer aujourd’hui.
Commentaires
" La foi catholique des trois pères fondateurs est trop exaltée, au point que tout le processus qui a suivi, y compris la situation actuelle, est catholique" Pour expliciter le sens je pense qu'il faut ajouter quelques mots à cette phrase:
" La foi catholique des trois pères fondateurs est trop exaltée (MISE EN AVANT), au point DE NOUS FAIRE CROIRE que tout le processus qui a suivi, y compris la situation actuelle, est catholique" La phrase suivante le précise clairement.
Bravo à cet évêque libéré...Des émules?
Quel etait l'objectif du traité de Rome en 1957 ?
https://vieespoiretverite.org/propheties/apocalypse/que-represente-babylone/
Nb Une eschatologie babylonienne ,il me semble...