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Eglise - Page 5

  • Hérétiques

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    Ce n’est certes pas une nouvelle que l’archevêque Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, tienne des propos hérétiques. Mais cette fois ce sont des membres de l’Académie qui les tiennent, de façon à ce que cette institution créée par Jean-Paul II en vienne sous François à enseigner le contraire de ce pour quoi elle avait été fondée.

    Il s’agit d’un livre collectif intitulé La joie de vivre. On y lit que l’interdiction de l’euthanasie fait plus de mal que de bien, que la fécondation in vitro est une bonne chose, sur fond de subjectivisme moral affiché qui ne permet plus de parler de vérités objectives, et permet donc de corriger la vérité révélée et la Sainte Ecriture…

    Pour en savoir plus c’est ici.

    Quant à Paglia lui-même, dans une interview sur la fin de vie publiée le 16 mars, il omet soigneusement de condamner l’euthanasie.

  • François dans le texte

    Dans son autobiographie qui va paraître.

    Sur les LGBTQXYZ :

    « Il est juste que ces personnes qui vivent le don de l'amour puissent bénéficier d'une couverture juridique comme tout le monde. Jésus allait souvent à la rencontre des personnes qui vivaient en marge, et c'est ce que l'Église doit faire aujourd'hui avec les personnes de la communauté LGBTQ+, qui sont souvent marginalisées au sein de l'Église : les faire se sentir chez elles, en particulier celles qui ont reçu le baptême et qui font à tous égards partie du peuple de Dieu. Et quiconque n'a pas reçu le baptême et souhaite le recevoir, ou quiconque souhaite être parrain ou marraine, s’il vous plaît, qu'ils soient accueillis. »

    Vers de nouvelles aventures :

    « Je n'ai pas vraiment de raisons sérieuses de penser à une renonciation. Au fil des ans, quelqu'un a peut-être espéré que tôt ou tard, peut-être à la suite d'une hospitalisation, je ferais une telle annonce, mais ce risque n'existe pas : grâce au Seigneur, je jouis d'une bonne santé et, si Dieu le veut, il me reste encore beaucoup de projets à réaliser. »

    Car il reste encore quelques vestiges catholiques à démolir.

  • Chemin de Damas

    Ho Ca Dau est un jeune Vietnamien qui, en tant que milicien communiste, persécutait les catholiques et faisait arrêter ceux qui faisaient circuler des croix et des Bibles. Aujourd’hui il est catholique et compare sa conversion à celle de saint Paul. Entre temps il était tombé sur un bon Samaritain : « Un jour, je me suis évanoui à cause de la faim et j’étais allongé sur le côté de la route. Un passant catholique m’a emmené à l’hôpital et a couvert tous mes frais médicaux. » Et pas seulement. A lire ici.

  • Saint Augustin et la primauté

    Lorsqu’on lit les sublimes commentaires de saint Augustin sur l’évangile de saint Jean, on est étonné de découvrir, vers la fin, des propos qui n’annoncent vraiment pas du tout la future doctrine romaine de la primauté pontificale, à savoir du « pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel » du pape comme successeur de Pierre.

    Voici ce qu’il dit dans l’homélie 118 :

    Alors qu’ils étaient tous interrogés, Pierre seul a répondu : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant et il lui est dit : Je te donnerai les clefs du royaume des cieux, comme s’il recevait seul le pouvoir de lier et de délier alors qu’un seul a fait cette réponse pour tous et a reçu ce pouvoir avec tous en ce qu’il incarnait l’Unité même, un seul donc pour tous parce que l’unité est en tous.

    Plus loin, dans l’homélie 124, il revient plus longuement et lus précisément sur la question :

    A cause de la primauté de son apostolat, l’apôtre Pierre personnifiait cette Eglise [qui remet les péchés] dans la généralité qu’il figurait. Considéré en lui-même, par nature il était un seul homme, par grâce il était un seul chrétien, par une grâce plus abondante il était un seul Apôtre et en même temps le premier des Apôtres, mais, quand il lui fut dit : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les cieux et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans les cieux, il signifiait l’Eglise universelle, qui est agitée en ce siècle par des tentations diverses, comme par des pluies, des torrents et des tempêtes, mais ne s’écroule pas parce qu’elle est fondée sur la Pierre dont Pierre a reçu son nom, car la Pierre ne tire pas son nom de Pierre, mais Pierre tire son nom de la Pierre, de même que le nom du Christ ne vient pas de chrétien, mais que le nom de chrétien vient du Christ. En effet le Seigneur dit : Sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise parce que Pierre avait dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Sur cette Pierre donc que tu as confessée, dit-il, je bâtirai mon Eglise. La Pierre en effet était le Christ. Sur ce fondement Pierre lui-même est bâti. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, le Christ Jésus. L’Eglise qui est fondée sur le Christ a donc reçu de lui en Pierre les clefs du royaume des cieux, c’est-à-dire le pouvoir de lier et de délier les péchés. En effet, ce que l’Eglise est au sens propre dans le Christ, Pierre l’est figurativement dans la Pierre, et, dans ce sens figuratif, on comprend que le Christ est la Pierre et que Pierre est l’Eglise.

    Dans son sermon 149 il dit de même :

    En beaucoup de passages des Ecritures, il apparaît que Pierre joue le rôle de l’Eglise, mais surtout dans ce passage où il est dit : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans le ciel et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans le ciel. Est-ce que Pierre a reçu ces clefs et que Paul ne les a pas reçues ? Est-ce que Pierre a reçu ces clefs et que Jacques, Jean et les autres apôtres ne les ont pas reçues ? Ou bien ces clefs ne sont-elles pas dans l’Eglise où chaque jour les péchés sont remis ? Mais parce que Pierre jouait le rôle de l’Eglise en figure, ce qui lui a été donné à lui seul a été donné à l’Eglise. Pierre par conséquent figurait l’Eglise et l’Eglise est le Corps du Christ.

    En fait c’est un thème constant de saint Augustin. Il insiste dans son sermon 76 :

    Tu es Pierre, dit-il, et sur cette Pierre que tu as confessée, sur cette Pierre que tu as reconnue je bâtirai mon Eglise, c’est-à-dire sur moi-même, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon Eglise. Sur moi je te bâtirai, et non pas moi sur toi.

    Et dans le sermon 270 :

    Sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise, non pas sur la Pierre que tu es, mais sur la Pierre que tu as confessée. Je bâtirai mon Eglise, je te bâtirai, toi qui dans cette réponse que tu as faite porte la figure de l’Eglise.

    Et dans son commentaire de la première épître de saint Jean :

    Que veut dire : Sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise ? Sur cette foi, sur ce qui a été dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.

    Dans ce commentaire, comme dans le sermon 149, saint Augustin évoque aussi spécifiquement la deuxième partie du propos du Christ :

    C’est à l’Eglise qu’il a été dit : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans le ciel et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans le ciel.

    Mais cela se trouve déjà dans saint Matthieu 18,18, un verset qui n’est jamais cité. Jésus s’adresse explicitement à tous ses apôtres et leur dit la même chose qu’à Pierre :

    En vérité, Je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié aussi dans le Ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié aussi dans le Ciel.

    En fait, c’est saint Pierre lui-même qui a été le premier à faire l’interprétation de saint Augustin, dans sa première épître, si l’on y fait attention :

    Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et mise en honneur par Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, soyez posés sur lui pour former une maison spirituelle, et un sacerdoce saint, qui offre des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ.

    Le Christ est la Pierre vivante et c’est sur cette Pierre que l’Eglise est édifiée.

    • La traduction de saint Augustin est celle de « M.-F. Berrouard » (le dominicain Marie-François Berrouard, 1918-2004), Bibliothèque augustinienne.

  • L’Eglise sodomite

    Carlos Perciavalle est paraît-il un des visages les plus connus de la télévision uruguayenne. Le 19 février, il s’est « marié » avec son impresario Jimmy Castilhos, et les deux invertis ont annoncé pour le 21 une grande fête (pour plus de 400 personnes) comme étant leur « mariage religieux », « le premier au monde ».

    Le diocèse a d’abord fait savoir que ce serait dans une chapelle privée et non dans une église paroissiale. Sic. Comme si ça changeait quelque chose.

    Puis l’évêque a demandé à la nonciature ce qu’il devait faire. Sic. La nonciature lui a dit « qu’il fallait donner une bénédiction, puisqu’il y a un document signé par le pape et qu’il faut agir en conséquence ».

    Puis on a négocié… La bénédiction aurait lieu dehors et non dans la chapelle.

    Et c’est ce qui s’est passé.

    Le prêtre Francisco Gordalina a dit : « Puisque vous êtes tous deux des enfants de Dieu et que vous avez demandé une bénédiction à Dieu notre Père, nous sommes heureux d'être présents au nom de l'Église pour lui demander de vous bénir. »

    Il a ensuite posé sa main alternativement sur la tête de Carlos Perciavalle et de Jimmy Castillos et a prononcé des paroles de bénédiction.

    Après cette "bénédiction", les sodomites ont remercié le prêtre et l'ont serré dans leurs bras.

    Et l’évêque est tout content d’avoir montré la « proximité » de l’Eglise. Et les « époux » ont indiqué qu’ils allaient maintenant entamer des démarches administratives pour « louer un utérus de substitution ».

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    On remarquera que l’opération est parfaitement réussie : la chaîne de télévision argentine América TV titre bien sur « le mariage de Carlos Perciavalle », ce qui justifie la mention que c’est « le premier couple homosexuel au monde qui reçoit une bénédiction avec l’autorisation du Vatican ».

  • Le Triduum interdit

    Le cardinal Nichols, archevêque de Westminster, interdit la célébration du Triduum pascal selon la tradition liturgique latine dans tout son diocèse (donc dans le grand Londres au nord de la Tamise).

    Il a déclaré qu'il avait pris sa décision conformément aux « paramètres fixés par le Saint-Siège ». Car ce sont des « paramètres » qui règlent la liturgie de la néo-Eglise…

    Le cardinal Nichols avait déjà supprimé les confirmations dans le rite traditionnel.

  • Saint Tharaise

    Constantinópoli sancti Tharásii Epíscopi, eruditióne et pietáte insígnis; ad quem exstat Hadriáni Papæ Primi epístola pro defensióne sanctárum Imáginum.

    A Constantinople, saint Tharaise évêque, célèbre par son érudition et sa piété. On a la lettre que le pape Adrien Ier lui écrivit pour la défense des saintes images.

    Jusqu’ici je n’avais pas prêté attention à cette mention du martyrologe de ce jour. Mais depuis que je me suis penché sur l’affaire Photius il en est autrement.

    En effet nous avons la lettre du pape Adrien à Tharaise (ou plutôt Taraise : Ταράσιος). Dans cette lettre Adrien Ier appuie le projet de concile œcuménique pour restaurer le culte des images, idée qui tient à cœur à l’impératrice Irène pour mettre fin à l’atroce époque iconoclaste. Mais le concile devra se tenir à Nicée parce que les iconoclastes sèment le trouble à Constantinople.

    Dans cette lettre le pape Adrien reproche à Taraise d’avoir été élu patriarche alors qu’il était simple laïc (oubliant que saint Ambroise n’était même pas baptisé). Mais cela ne va pas plus loin. Or, quelques années plus tard, le petit-neveu de Taraise, Photius, sera élu patriarche exactement dans les mêmes conditions (tous deux étant chefs de la chancellerie impériale). Alors le pape Nicolas Ier en fera un casus belli et provoquera un schisme, envenimant l’affaire avec la question du Filioque (et il est bien évident que Photius ne disait pas autre chose que Taraise, et que ce dernier aurait été bien étonné si on lui avait dit qu’il fallait dire que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils…).

    C’est qu’entre temps les Francs avaient accru leur pression sur Rome. Les fausses décrétales concoctées par les théologiens francs persuadaient le pape, dès Adrien, qu’il avait une autorité universelle, et ces mêmes théologiens firent en sorte que le concile de Nicée II reste lettre morte en Occident. Ils organisèrent même pour cela le « concile de Francfort » qui prenait le contrepied de Nicée II, qui est cependant toujours officiellement le 7e concile œcuménique. Le basculement autoritaire de la papauté coïncide avec l’abandon du culte des images : celles-ci ne seront plus que des ornements, au mieux pédagogiques, au lieu d’être un véhicule sacramental de la grâce pour ceux qui les vénèrent.

    Tancé par les Francs, le pitoyable Adrien Ier gémira qu’il a accepté Nicée II parce qu’en contrepartie il a obtenu que plusieurs évêchés soient sous son obédience, et quelques avantages matériels…

    Le concile eut lieu en 787. C’est seulement le premier dimanche de carême de 843 que sera pleinement rétabli le culte des images à Constantinople. Depuis lors ce dimanche est celui du « triomphe de l’orthodoxie » dans la liturgie byzantine et chacun apporte une icône portée en procession.

  • La combine de McElroy

    Selon le cardinal Robert McElroy, le bergoglissime évêque de San Diego, le synode sur la synodalité a discuté de la fin du « diaconat transitoire » (transitional diaconate) afin de pouvoir ordonner des femmes diacres.

    Il a repris le propos de son homologue Cupich disant que c’était une opinion commune parmi les membres du Synode que le temps était venu d’un « changement de paradigme » sur le rôle des femmes dans l'Église. Et donc une discussion « approfondie » sur le « diaconat féminin » a eu lieu. Elle incluait « peut-être la fin du diaconat transitoire, c'est-à-dire l'ordination diaconale comme étape finale avant la prêtrise ». Dissocier le diaconat et la prêtrise « pourrait rendre plus facile la présence de femmes diacres ».

    Cupich avait déjà évoqué cette question : « Il est légitime de se demander, pourquoi nous ordonnons au diaconat des candidats à la prêtrise. C'est une question légitime à poser. Et si, si vous commencez par cela, alors peut-être pourrez-vous commencer à réimaginer ce qu'est le diaconat. » Car si l’on n’ordonne plus de diacres en vue du sacerdoce, alors le diaconat peut être féminin.

    Sauf qu’alors il n’y a plus de diaconat du tout, et que le mot devient vide de sens.

    Mais quand on s’en rendra compte on comprendra qu’il faut donc ordonner des femmes prêtres… Mais ça ce n’est pas pour tout de suite, parce que « ça diviserait profondément l’Eglise à l’heure actuelle ». Sic.

    N.B. Lors de la dernière réunion du « C9 » (le conseil de neuf cardinaux), début février, il y avait trois femmes, dont une « évêque anglicane », et sœur Linda Porcher qui a déclaré que le pape était « très favorable au diaconat féminin ». Puis François a nommé trois femmes parmi les « consulteurs » au second synode sur la synodalité : l’une d’entre elles milite pour le diaconat féminin, les deux autres carrément pour le sacerdoce féminin.

  • Marx abolit les Cendres

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    Mercredi des Cendres à Munich. Le cardinal Marx a fait mettre devant l’autel un muret et de la terre. Il a expliqué que l’homme est issu de la terre, qu’il fait donc partie de l’environnement, et que lorsque nous nous laissons oindre de terre nous disons oui à cette origine. Et il s’est fait oindre de terre par une femme.

    Commentaire de l’association des journalistes orthodoxes ukrainiens, qui connaissent mieux les traditions catholiques que certains cardinaux :

    Toutefois, dans la tradition de l'Église catholique romaine, le signe de croix en forme de cendres marque la rupture et le repentir exigés des chrétiens pendant le carême. Les cendres sont obtenues en brûlant des branches conservées lors du dernier dimanche des Rameaux. L'utilisation de la terre pour accomplir ce rite est une pratique inconnue.

  • Leur liturgie

    Cela se passe à l’église du Christ Roi de Ruhstorf, dans le diocèse de Passau, en Bavière. Une « messe de carnaval », le 11 février dernier. Il paraît que ce n’est pas rare en Allemagne et en Autriche.

    Oui, c’est la communion, pendant la danse des canards. Et ce n’est qu’un aperçu. Il y eut aussi notamment une « chorégraphie » sur une polonaise, et on a fait éclater des ballons entre les lectures.

    Ci-dessous l’équipe des joyeux drilles de la messe de carnaval. Le curé, Mgr Josef Tiefenböck, est le personnage qui a une perruque verte. Ce qui est frappant est que les enfants ne paraissent pas trouver ça drôle du tout…

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