Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 3

  • La Belgique donne l’exemple…

    Le tribunal civil de Malines a condamné l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr De Kesel, et l'actuel titulaire du siège, Mgr Terlinden, pour « discrimination », parce que l’un et l’autre ont refusé à une femme l’accès à une formation de diacre.

    Motif : l'égalité hommes-femmes est l'un des principes fondamentaux de l'État de droit. Ils devront donc verser 1.500€ à la plaignante.

    Là où ça devient une histoire belge, c’est que le tribunal a ajouté qu’il n’a « aucune compétence » pour annuler la décision des archevêques ni pour définir les personnes qui peuvent être admises ou pas au diaconat car cela « serait contraire à la liberté religieuse ». Sic. Il s’agissait « uniquement de l'admission à une formation, pas de la question de l'ordination effective comme diacre »…

  • Ça se précise

    Deux indices viennent confirmer que si le pape promulgue son nouveau diktat contre la liturgie traditionnelle, il s’agira d’une interdiction absolue pour les évêques et prêtres diocésains, mais que les instituts qui ont la liturgie traditionnelle dans leurs statuts pourront la garder dans leurs réserves cadenassées munies de miradors et de caméras de surveillance de précision.

    C’est ce qui ressort des informations recueillies par Diane Montagna pour The Remnant. Elle précise que le pape aurait confié à Mgr Viola, secrétaire du dicastère pour le culte divin le soin de superviser le document au début de cette année, et que pour le rédiger ce dernier aurait bénéficié de l’appui du Secrétaire d’Etat du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, du préfet du Dicastère pour les Eglises orientales (sic), le Cardinal Claudio Gugerotti, et du nonce apostolique à Paris, Mgr Celestino Migliore.

    Selon Diane Montagna, le cardinal Giuseppe Versaldi, alors préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, avait insisté sur la nécessité de comprendre pourquoi la messe traditionnelle attirait les jeunes, et avait affirmé que de nombreux jeunes participant au pèlerinage de Chartres avaient « toutes sortes de problèmes psychologiques et sociologiques »…

    D’autre part, le pape a reçu hier Mgr Wach et deux autres responsables de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre et, selon eux : « À deux reprises, le pape a insisté pour que nous continuions de servir l’Église selon notre charisme propre, dans cet esprit d’unité et de communion que permettent l’harmonie et l’équilibre de l’esprit salésien. »

  • Un indice

    L’ordination des séminaristes des Missionnaires de la Miséricorde Divine était bloquée à Toulon comme toutes les autres ordinations. La situation s’est débloquée, pour les séminaristes diocésains qui ont accepté d’être ordonnés selon le nouveau rituel. Pas pour ceux qui voulaient l’ancien rite.

    Mais ces séminaristes découvrent qu’il ne s’agit pas seulement de cela :

    Il apparait que la situation est bloquée non seulement en raison du rit de l’ordination, mais en raison de la possibilité pour les futurs prêtres de pouvoir célébrer dans l’ancien rite. Aucune certitude concernant cette possibilité n’est donnée par les autorités romaines, et il se pourrait donc que des candidats soient ordonnés sans avoir le droit de célébrer ensuite selon l’ancien rit. Ils ne pourraient plus alors exercer leur ministère dans le cadre de la communauté et en conformité aux statuts.

    Voilà donc un indice qui paraît confirmer la rumeur selon laquelle le pape va interdire la liturgie traditionnelle.

    Certains avancent même la date du 16 juillet.

    La question qui demeure est de savoir si le pape va interdire purement et simplement la liturgie traditionnelle (ce qui en fait serait conforme au postulat de Traditionis custodes : les livres de la néo-liturgie « sont la seule expression de la lex orandi du Rite romain »), ou s’il va l’interdire à tous les prêtres diocésains dans toutes les églises diocésaines, et la laisser uniquement aux instituts qui ont dans leurs statuts la célébration exclusive de la liturgie traditionnelle, donc seulement dans les (rares) églises appartenant à ces (rares) instituts.

    Le communiqué des Missionnaires de la Miséricorde (qui ne semblent pas avoir l’exclusivité de la liturgie traditionnelle dans leurs statuts) paraît pouvoir considérer comme acquis que l’interdiction frappera au moins tous les prêtres diocésains dans toutes les églises diocésaines.

    Auquel cas je ne pourrai plus faire partie de cette Eglise-là.

  • Un blasphème de la Fierté

    Le lobby LGBT Outreach du Père James Martin publie un article sur « Le lien entre la Fierté et le Sacré-Cœur de Jésus ». (La Fierté – Pride - avec une capitale, c’est celle de remuer son pénis dans l’anus du voisin). L’article est de Robert Bordone, professeur de droit à Harvard pendant 20 ans, fondateur du Programme clinique de négociation et de médiation de Harvard, membre de « l’équipe ministérielle LGBTQIA » du Centre Pauliste de Boston. C’est une réponse à Martha-Ann Alito, femme du juge à la Cour suprême, qui disait vouloir faire flotter un drapeau en l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus pendant le mois de juin pour protester contre l'immoralité sexuelle affichée par les LGBT qui arborent le drapeau de la « fierté » arc-en-ciel.

    « En tant que catholique homosexuel, j'ai été particulièrement heurté par l'idée que le message du Sacré-Cœur de Jésus et le drapeau de la Fierté s'opposeraient d'une manière ou d'une autre. Au contraire, le message du Sacré-Cœur de Jésus et le drapeau de la Fierté me semblent très proches. (…) Au fond, le drapeau de la Fierté signale à tous que l'amour est l'amour. C'est un message d'inclusion et d'appartenance universelles, un message si essentiel à la mission de l'Église et à la communication de l'amour de Dieu pour tous les peuples. Ce message d'accueil et d'amour universels est exprimé par l'exhortation constante du pape François : "Todos, todos, todos !". (…) La dévotion au Sacré-Cœur est un rappel et une invitation à connaître et à ressentir l'amour de Dieu dans notre vie. Le drapeau de la Fierté est une version séculière de ce message, un signe physique qui espère nous rappeler et démontrer la profondeur et la légitimité d'un amour qui est pleinement inclusif et accueillant, qui vous embrasse et vous accepte pour qui vous êtes, quelle que soit la façon dont vous vous identifiez. »

    Robert Bordone ne fait que reprendre ce que le P. James Martin (nommé par François consultant auprès du Secrétariat romain pour la communication et invité particulier du pape au synode sur la synodalité) écrivait en 2022 :

    « Au fond, donc, ces deux commémorations ont à voir avec l'amour. Le Sacré-Cœur nous rappelle comment Jésus a aimé : pleinement, ouvertement, radicalement, jusqu'à sa mort. Dans les innombrables images du Sacré-Cœur, son propre cœur est toujours exposé : sanglant, vulnérable, proche de nous. La Fierté est aussi une question d'amour. Pas seulement l'amour que les personnes LGBTQ ont les unes pour les autres, mais l'amour que la société a pour elles, et l'amour que Dieu a pour elles. »

  • L’Eglise Titanic

    Le lendemain même de la rumeur dont faisait état Rorate Caeli d’une prochaine interdiction totale de la liturgie traditionnelle dans l’Eglise latine, le blog Messa in latino a publié une grande interview du Professeur Andrea Grillo, qui est l’actuel super-gourou de la liturgie à Rome, inspirateur notamment du motu proprio Traditionis custodes. En voici la traduction intégrale, car il est important de voir à quel point ces gens-là travaillent diaboliquement contre la tradition, donc contre ce qui reste de l’Eglise catholique. La violente et réitérée condamnation de Benoît XVI – et aussi de saint Pie V - est impressionnante, son arrogance et son mépris, dont la fin est un véritable feu d’artifice, le sont également.

    D’autre part, aujourd’hui est célébrée la dernière messe traditionnelle à la cathédrale de Melbourne. Il y avait une messe le mercredi à 17h30, elle est supprimée par Rome, et les autres messes traditionnelles célébrées dans deux autres églises seront sans doute supprimées dans deux ans, au terme d’un processus soviétique. La lettre comminatoire du Dicastère du Culte divin (sic) date de janvier dernier. On en trouvera également ci-dessous une traduction, car il faut savoir à quelle tyrannie on a affaire. (Outre le nouvel affront post-mortem au cardinal Pell, on imagine aussi la tête des orthodoxes voyant à quel point l’ecclésiologie de l’Eglise de Rome est dévoyée, quand un simple « secrétaire » peut donner des ordres à un archevêque sur un point de pastorale locale…)

    L’interview du professeur Grillo.

    Lire la suite

  • Quelques nouvelles de l’Eglise Titanic

    Chiesa-botta.jpeg

    Mgr Bruno Forte, archevêque de Chieti, ancien secrétaire spécial du synode sur la famille, « théologien reconnu dans le monde entier » (Wikipedia), a « inauguré » (sic) le 15 juin une nouvelle église dans le quartier des zones commerciales de Chieti, conçue par l’architecte Mario Botta. Il paraît que c’est de « l’architecture sacrée ». L’une des précédentes réalisations de Mario Botta est l’église (sic) Saint Jean Baptiste de Mogno, dans le Tessin :

    Chiesa_di_San_Giovanni_Battista_Mogno.jpg

    *

    plateau-liturgique-de-notre-dame-de-paris.jpeg

    Ceci n’est pas un gigantesque jeu de dames superposé et de travers. C’est le nouveau socle de l’autel (?) de Notre-Dame de Paris.

    *

    maxresdefault-1-e1718633108410.jpg

    Le Comité synodal allemand, qui pilote le Chemin synodal, a quatre coprésidents. Dont, désormais, Mara Klein, qui se prétend « non-binaire » et définit l’Eglise comme une « association d’abuseurs ».

    *

    Rorate Caeli annonce l’interdiction totale de la messe traditionnelle. Ce serait l’euthanasie de l’Eglise catholique romaine moribonde.

    Chers lecteurs,

    Une fois de plus, comme au moins deux fois par le passé (avant la répression contre les Franciscains de l'Immaculée, et dans les douze mois précédant Traditionis Custodes), Rorate Caeli est triste d'être le premier porteur de rumeurs graves, lourdes et persistantes provenant des cercles proches du Cardinal Roche et des guerriers liturgiques proches de la Casa Santa Marta à Rome.

    Une tentative est faite pour mettre en œuvre, dès que possible, un document du Vatican avec une solution stricte, radicale et finale interdisant la Messe latine traditionnelle. Les mêmes idéologues qui ont imposé Traditionis Custodes et sa mise en œuvre, et qui sont toujours frustrés par ses résultats apparemment lents, en particulier aux États-Unis et en France, veulent l'interdire et la supprimer partout et immédiatement. Ils veulent le faire pendant que François est encore au pouvoir. Ils veulent que ce soit le plus large, le plus définitif et le plus irréversible possible.

    Ces rumeurs proviennent des sources les plus crédibles*, dans différents continents, et nous vous demandons de les prendre le plus au sérieux possible, et de faire ce que vous pouvez à votre poste, en tant que laïcs, prêtres, évêques, cardinaux, religieux et religieuses, pour empêcher que l'interdiction ne devienne une mesure concrète.

    Pouvons-nous empêcher que cela se produise ? Oui, nous le pouvons : par la prière, le sacrifice, la pénitence - et par l'influence et la pression, de quelque nature que ce soit, que nous parvenons à exercer. L'ennemi est fort, mais Notre Seigneur et Notre Dame sont plus puissants.

    Dès que nous aurons des informations supplémentaires qui pourront être rendues publiques, nous vous en ferons part.

    *Note : Ce que nous pouvons dire, c'est que ces rumeurs proviennent des mêmes sources qui ont révélé à Rorate que le Vatican avait envoyé une enquête aux évêques sur Summorum Pontificum (en préparation de ce qui allait devenir Traditionis Custodes), et Rorate a été la première source à publier cela ; et les mêmes sources qui ont révélé pour la première fois qu'un document comme Traditionis Custodes allait voir le jour (et Rorate a également été le premier à le révéler à l'époque). Avec l'ajout d'autres sources crédibles qui ont maintenant mentionné les mêmes rumeurs actuelles et que Rorate ne connaissait pas à l'époque de Traditionis Custodes, et qui corroborent maintenant les rumeurs persistantes.

  • La petite dictature cléricale

    Des organistes ont lancé une pétition par laquelle ils protestent vigoureusement « contre les changements dans l’équipe des organistes de Notre-Dame imposés sans concertation, le 24 avril dernier, par le recteur de la cathédrale » Notre-Dame de Paris.

    Ils jugent indécent de profiter de l’incendie pour virer le suppléant de l’organiste de chœur qui officiait depuis 20 ans, et Philippe Lefèbvre, titulaire des grandes orgues depuis la mort de Pierre Cochereau, connu dans le monde entier. Certes, il était sur le départ, mais pourquoi ne pas lui avoir proposé « de rester à la tribune au moins quelques mois pour participer, aux côtés de ses collègues, aux cérémonies de réouverture de la cathédrale ? »

    Ils rappellent que le cardinal Lustiger avait établi que le concours était la voie unique de recrutement des organistes de la cathédrale…

    D’autre part, s’ils ne contestent pas le choix de Thierry Escaich, organiste et compositeur internationalement reconnu, ils jugent incompréhensible « le recrutement sans concours d’un jeune organiste de 21 ans, tout juste étudiant, en cours de cursus et ne présentant aucun diplôme, à l’orgue de chœur mais aussi au grand orgue, sur la seule foi d’un “talent prometteur” »…

    On pourrait penser à une réaction de médiocres envieux et jaloux, mais ce n’est pas du tout le cas. La surprise est que cette pétition est signée par les plus grands organistes français : Michel Bouvard, François-Henri Houbart, Eric Lebrun, Loïc Mallié, Louis Robillard, pour ne citer que quelques-uns. Bref, pour se donner un petit frisson d’autoritarisme clérical (bien dans le genre de l’évêque de Rome), l’évêché de Paris se met à dos toute la profession…

  • Ellipse sexuelle

    Une fois de plus c’est sur le site des journalistes orthodoxes ukrainiens que je découvre cette information (vérifiée sur le site du Tagespost qui relate le fait) : Mgr Ludger Schepers, délégué de la Conférence des évêques allemands pour la pastorale LGBTQ, affirme que le magistère de l’Eglise et l’anthropologie chrétienne doivent s’approprier les « connaissances récentes des sciences humaines et sociales » et « entrer en dialogue avec elles ». « Les uns partent du principe qu'il y a un noyau homme et un noyau femme ». Mais on peut aussi prendre comme point de départ le fait que les deux sont des êtres humains, ce qui est aussi la racine du mot biblique Adam. « Le fait d'être humain est ce qui nous relie ». Mgr Schepers se représente la sexualité « plutôt comme une ellipse avec deux pôles et la possibilité de ce qui se trouve entre les deux. Avec ce modèle, je reste dans la bipolarité de genre et j'ai quand même la possibilité d'inclure ces personnes dans l'image de l'humanité. »

    Puis il évoque la « souffrance » d’être né dans le mauvais corps, etc.

    Une autre recherche rapide permet d’apprendre que Mgr Schepers a été (logiquement, vu sa fonction) le premier évêque allemand à bénir des couples de même sexe. En mai 2022.

  • Nursie

    Benedictines of Norcia.jpg

    Le 25 mai, le prieuré Saint-Benoît du Mont, à Nursie, qui fête les 25 ans de son installation dans la ville natale de saint Benoît, a été érigé en abbaye.

    Dom Benedict Nivakoff devient le premier père abbé de Nursie depuis la mort de l’abbé Benedetto Cipriani en 1792. Le monastère, fondé au Xe siècle, fut fermé par Napoléon en 1810.

    Les moines de Nursie célèbrent intégralement la liturgie traditionnelle. Ils poussent même le respect de la tradition à modifier les horaires des offices selon la longueur du jour.

  • Au suivant !

    Communiqué de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron :

    Suite à la « visite fraternelle » de nos deux séminaires par Monseigneur Jean Marc Micas, évêque de Tarbes et Lourdes, l’hiver dernier, c’est le diocèse lui-même qui recevra une telle « visite fraternelle ». Début juin et début juillet : Monseigneur Antoine Herouard, archevêque de Dijon, rencontrera l’évêque, ses collaborateurs clercs et laïcs ainsi que ceux qui ont des responsabilités diocésaines.

    Je confie cette visitation à votre prière: qu’elle nous encourage dans notre mission d’annoncer l’évangile et qu’elle nous aide à renforcer notre communion missionnaire.

    +Marc Aillet Fait à Bayonne, le 27 mai 2024