Le seul nom qui me soit venu spontanément à l’esprit en pensant à un souhaitable successeur de Benoît XVI a été celui du cardinal Ranjith. Mais hélas ce n’est évidemment pas possible, me suis-je dit aussitôt…
Aussi, quelle n’a pas été ma stupéfaction en découvrant, via le Forum catholique, un grand article de Direct matin carrément titré : « Et si le cardinal Ranjith était le prochain pape ? »
Pour Direct Matin, le cardinal Malcolm Ranjith, actuellement archevêque de Colombo, « possède presque toutes les cartes qui lui permettent de prétendre à la succession de Benoît XVI ». Et de détailler ces atouts : il est jeune, c’est un proche de Benoît XVI, il connaît les rouages du Vatican, c’est un homme de tradition, il est issu d’un pays extra-européen, il est populaire et proche du terrain, il est ouvert au monde.
Deux remarques.
- Quand Direct Matin dit qu’il est ouvert au monde, cela ne veut pas dire qu'il se rend au monde, mais qu’il parle dix langues, qu’il défend les chrétientés persécutées et qu’il a mis en œuvre au Sri Lanka un bénéfique dialogue interreligieux.
- On est étonné que Direct Matin considère comme un atout le fait qu’il soit un « homme de tradition », en précisant qu’il « a œuvré à la mise en application du motu proprio "Summorum Pontificum" » (il était en effet le secrétaire de la congrégation pour le culte divin).
C’est le moment de relire l’article de Sandro Magister du 14 octobre 2010 : « Les meilleurs élèves de Ratzinger sont au Sri Lanka et au Kazakhstan », et surtout la lettre du cardinal Ranjith à l’assemblée générale de la fédération internationale Una Voce à Rome en novembre 2011 :
« C’est ma ferme conviction que le Vetus Ordo représente pour une grande part et de la manière la plus enrichissante l’appel mystique et transcendant à une rencontre avec Dieu dans la liturgie. Ainsi le temps est venu pour nous, non seulement de renouveler par des changements radicaux le contenu de la nouvelle liturgie, mais aussi d’encourager de plus en plus le retour au Vetus Ordo, chemin vers le renouveau véritable de l’Eglise, ce qui était ce que les Pères de l’Eglise réunis au Concile Vatican II ont désiré. »
En ce qui concerne sa popularité dans son pays, on reverra les incroyables images de son retour triomphal à Colombo après le consistoire où il avait été créé cardinal. Dans un pays où il y a 7% de catholiques…
P.S. Je n'oublie pas que dans la "promotion" du 20 novembre 2010 il y a aussi les cardinaux Burke et Sarah...
Commentaires
Je fais remarquer que dès l'annonce de la démission du pape, et sur ce site (voir l'article : Comme un uppercut...), j'ai préconisé le cardinal Malcom Ranjith comme étant mon grandissime favori pour la succession. Je maintiens fermement cette prise de position.
S'il est élu, le chiffre de 7% bougera.
On doit ajouter à cette impressionnante liste de qualités, que le cardinal Ranjith connaît très bien l'Islam (puisqu'il fut nonce dans le plus grand pays musulman de la planète). Or la lutte contre l'expansion mahométane sera un des grands combats du prochain pape. Prions pour lui.
Il connaît l'Islam, il connaît le bouddhisme, il connaît la situation des chrétiens en état de minorité, il connaît le Tiers monde (il en fait partie), il connaît de première main le problème liturgique récurrent, il est le mieux placé pour réconcilier les lefebvristes. Il est très ferme du point de vue doctrinal et moral. Il est d'autre part très énergique, tout en restant diplomate.
Il est jeune et plein de santé, ce qui ne gâte rien. Il est polyglotte (il faut l'être aujourd'hui). Je serais aux anges s'il était élu.
Prions pour lui et pour le collège cardinalice.
2010,quelle promotion en effet,si je puis faire un jeu de mots sportivo-ecclésiastique,c'est la DREAM-TRINE!