Sandro Magister constate que dans sa dernière interview, François tient des propos qui pourraient tomber sous le coup des condamnations de saint Pie X et de saint Jean-Paul II, qui ne font d’ailleurs que souligner ce dont tout fidèle catholique a forcément l’intuition : les cardinaux n’ont pas le droit de passer entre eux des accords sur ce que devra faire l’un d’eux s’il est élu pape.
François déclare qu’en ce qui concerne son programme de gouvernement, il se « conforme » à ce que les cardinaux « ont demandé au cours des congrégations générales qui ont précédé le conclave ». Il prend soin de préciser que c’est avant le conclave, mais sur le fond ça ne change rien.
Quoi qu’il en soit, Sandro Magister rappelle deux textes magistériels, de deux saints papes, dont le second canonisé par François lui-même, qui soulignent que le pape n’a pas le droit de réaliser une promesse qu’il aurait faite à des cardinaux qui l’auraient élu pour cela.
C’est une preuve, s’il en fallait, que le pape n’est ni un tyran ni un anarchiste : il ne fait pas ce qu’il veut sous prétexte qu’il est pape.