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Eglise - Page 161

  • Non, le pape ne fait pas ce qu’il veut

    Sandro Magister constate que dans sa dernière interview, François tient des propos qui pourraient tomber sous le coup des condamnations de saint Pie X et de saint Jean-Paul II, qui ne font d’ailleurs que souligner ce dont tout fidèle catholique a forcément l’intuition : les cardinaux n’ont pas le droit de passer entre eux des accords sur ce que devra faire l’un d’eux s’il est élu pape.

    François déclare qu’en ce qui concerne son programme de gouvernement, il se « conforme » à ce que les cardinaux « ont demandé au cours des congrégations générales qui ont précédé le conclave ». Il prend soin de préciser que c’est avant le conclave, mais sur le fond ça ne change rien.

    Quoi qu’il en soit, Sandro Magister rappelle deux textes magistériels, de deux saints papes, dont le second canonisé par François lui-même, qui soulignent que le pape n’a pas le droit de réaliser une promesse qu’il aurait faite à des cardinaux qui l’auraient élu pour cela.

    C’est une preuve, s’il en fallait, que le pape n’est ni un tyran ni un anarchiste : il ne fait pas ce qu’il veut sous prétexte qu’il est pape.

  • Le diocèse de Madison s’oppose frontalement au laxisme papal

    Le diocèse de Madison, dont l’évêque est Mgr Robert Morlino (qualifié de « très conservateur »), est sous le feu des médias de la pensée unique et des lobbies, depuis que le vicaire général, Mgr James Bartylla, a envoyé une note aux curés pour leur demander de ne pas baptiser automatiquement les enfants dont les « parents » sont homosexuels. Il y a, écrit-il, une « pléthore de difficultés, de défis, et d’éléments à considérer en lien avec ces unions contre-nature (y compris le scandale), quand il s’agit du baptême d’un enfant, et ces considérations concernent la théologie, le droit canonique, l’approche pastorale, l’adaptation liturgique, et l’enregistrement du sacrement ». En conséquence, chaque prêtre confronté à cette question doit consulter le vicaire général, car « chaque cas doit être évalué individuellement ».

    Un porte-parole du diocèse a ensuite précisé que cela n’affectait pas le fait que l’Eglise soit ouverte à baptiser un enfant dont un parent ou un tuteur « est sincère dans la démarche de présenter un enfant au baptême » et manifeste « vraiment l’intention d’élever l’enfant dans la foi tout ce que cela signifie » : « Nous voulons que chacun reçoive ce très important sacrement, et nous traitons avec prudence de ce sujet sensible, pour le bien de l’enfant et l’intégrité de ce sacrement très saint. »

    Ce discours (pleinement conforme au droit canonique) est en opposition frontale avec les propos de François. Il va être intéressant de voir la suite.

    Mgr Morlino célébrant la messe de saint Pie V dimanche 29 juin:

     

    Morlino.jpg

     

  • Un prêtre qui attire les gens, franchement, ça craint…

    Le Père Zanotti-Sorkine avait annoncé qu’il quittait la paroisse des Réformés de Marseille pour la chapelle de la rue du Bac à Paris.

    Mais voilà. Le chapelain de la rue du Bac n’en veut pas. Par crainte « d'une trop grande piété et affluence des fidèles ». Sic. Quand un prêtre développe la piété et fait venir des fidèles, ça ne va pas du tout. Faut dire qu'en plus il est en soutane. C’est en pleine contradiction avec la pastorale actuelle. Comme le dit le pape tous les jours, la piété c’est être refermé sur soi-même, c’est pélagien, et on ne fait pas entrer les gens dans les églises puisqu’il faut en sortir pour aller aux périphéries. Et c’est sûr que la rue du Bac, c’est pas le périphérique…

    Le Père Zanotti-Sorkine présente donc ses excuses au chapelain, pour avoir menacé de faire venir du monde à la chapelle des apparitions à sainte Catherine Labouré…

  • Une première aujourd’hui à Chartres

    Pour la première fois sont ordonnés prêtres aujourd’hui dans une cathédrale française, et l’une des plus prestigieuses, celle de Chartres, trois diacres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Par Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Oloron et Lescar.

    L’abbé John Berg, supérieur général de la FSSP, salue un « geste fort » de l’évêque de Chartres, Mgr Pansard : « En nous ouvrant sa cathédrale, il montre que nous avons toute notre place dans l’Église. »

  • Un « congrès antiochien »

    Le patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche a organisé un « congrès antiochien » à Balamand, au Liban (il s’est ouvert jeudi, il se termine aujourd’hui), sur le thème : « l'unité antiochienne : portées et exigences ». Pour l’occasion le patriarche Jean X avait invité les quatre autres patriarches (dont trois catholiques) qui portent le titre d’Antioche (ainsi que le patriarche arménien catholique). Ce qui est une première historique.

    Dans leurs discours inauguraux, les patriarches ont voulu manifester une volonté d’unité et de solidarité des chrétiens antiochiens entre eux, venant de leur source ecclésiale commune. Le patriarche grec-catholique Grégoire III a rappelé comment le patriarcat d’Antioche s’était « singularisé en sauvegardant l’unité chrétienne refusant de déchirer la tunique du Christ, la robe sans couture, en ne prenant pas partie quand Rome et Constantinople se sont déchirées » (il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour qu’il y ait un schisme). Et il a souhaité que « ce premier congrès antiochien orthodoxe se transforme dans les années à venir en un congrès antiochien auquel prendront part les membres et le clergé des cinq Eglises relevant du siège d’Antioche, réalisant ainsi les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ : qu’ils soient un afin que le monde croie ! ».

    Si tant est qu’il reste encore des chrétiens relevant du siège d’Antioche dans les années à venir (du moins sur les territoires relevant de ce siège).

  • Un évêque : Mgr Aillet (y a pas de hasard)

    Vincent Lambert, Dr Bonnemaison : la réaction de Mgr Aillet

    L’injection létale pourrait bien devenir légale. C’est ce que laisse entendre le message délivré par l’acquittement du docteur Nicolas Bonnemaison. 

    Comment laisser passer un tel aveu de non-assistance à personne en danger ? Comment ne pas entendre la soif de mourir vivants et aimés ? Oui, il s’agit bien de cela : c’est notre société qui est en état pauci-relationnel et non les personnes comme Vincent Lambert qui attendent au contraire un sursaut d’amour.

    Je m’adresse aux médecins, aux soignants, à tous ceux qui font partie de cette chaîne solidaire qui nous unit les uns aux autres, surtout au terme de notre existence. Soyez des témoins de la vie, évaluez avec prudence les limites de l’acharnement thérapeutique et procédez à la mise en place de justes soins palliatifs. La question de la mort ne se résout pas par la mort, mais par la vie !

    Qu’as-tu fait de ton frère ? Telle est la question que nous pourrions entendre à notre tour au jour dernier…

    Osons la solidarité ! Osons l’espérance ! Osons la compassion, la vraie, celle qui dit je t’aime en disant oui à la vie. 

    + Marc Aillet, 

    évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, le 26 juin 2014.

    Sinon il y a la « réflexion » filandreuse de Mgr Aupetit.

    Et il y a le bon coup de gueule de Mgr Podvin, qui est le porte-parole de l’épiscopat mais qui n’est pas évêque.

  • Les franciscains de l’Immaculée chez le pape (bis)

    Corrispondenza romana donne des précisions (ici en français) : la rencontre avait été organisée par le commissaire Volpi qui n’avait pas dit aux frères, choisis un par un et triés sur le volet, où ils allaient.

    Contrairement à ce que disait Tornielli, celui qui a ensuite décidé de quitter les Frères ne l’a pas fait parce qu’il rejetait le concile mais à cause du comportement des nouveaux dirigeants.

    « Les Frères Franciscains de l'Immaculée ne sont pas entrés au couvent parce qu'on y disait du mal du Concile, mais seulement parce qu'on y menait une vie conforme à la tradition de la vie religieuse. C'est ce qui est venu à manquer en quelques mois et c'est pourquoi, les frères, de plus en plus nombreux, demandent à partir. À moins que le pape ne concède aussi à l'autre parti la grâce d'être entendu et de se défendre contre toutes les allégations qui lui sont adressés. »

  • Définition de l’euphémisme

    C’est ce titre du Figaro :

    Affaire Vincent Lambert : la grande discrétion des évêques de France

    On peut ajouter:

    Affaire Bonnemaison : la grande discrétion des évêques de France

    (Il arrive même que l'euphémisme soit une complicité de meurtre.)

  • Désinformation du Figaro

    Titre du Figaro :

    Un prêtre transgenre prononce un sermon à la Cathédrale de Washington

    Il faut attendre le milieu du quatrième paragraphe, sur six, pour apprendre au détour d’une phrase que la personne en question est « l'un des quelques prêtres ouvertement trans de l'Eglise épiscopale (protestante) ». Donc il n’est pas prêtre.

    Et l’on ne précise pas que la « prestigieuse cathédrale » est un édifice protestant.

  • Franciscains de l’Immaculée : un article glaçant de Tornielli

    Le vaticaniste Andrea Tornielli rapporte que le pape a reçu une soixantaine de Franciscains de l’Immaculée, le 10 juin, à Sainte-Marthe. Il y avait là aussi le commissaire Volpi. Traduction intégrale de l’article chez Benoît et moi. J’en retiens :

    1 – « Le Pape Bergoglio s'est montré très informé sur tout, il suit l'affaire de près, et a montré à maintes reprises son estime pour le père Volpi, démentant ainsi que les actions de gouvernement du commissaire et de ses collaborateurs aient été prises à son insu. »

    2 – « Sur le motu proprio, le Pape François a dit qu'il ne voulait pas s'écarter de la ligne de Benoît XVI, et a réaffirmé que les Frères Franciscains de l'Immaculée avaient encore la liberté de célébrer l'ancienne messe, même si pour le moment, étant donné les polémiques sur l'utilisation exclusive de ce missel - élément qui ne faisait pas partie du charisme de fondation de l'Institut - il faut un «discernement» avec le supérieur et l'évêque s'il s'agit de célébrations dans les paroisses, les sanctuaires et les maisons de formation. Le pape a expliqué qu'il doit y avoir la liberté, à la fois pour ceux qui veulent célébrer selon l'ancien rite, et pour ceux qui veulent célébrer avec le nouveau rite, sans que le rite devienne une bannière idéologique. » En conséquence l’interdiction totale demeure, bétonnée.

    3 – « François a également dit que c'était lui qui avait voulu la fermeture de l'institut théologique interne aux Franciscains de l'Immaculée (STIM), veillant à ce que les séminaristes étudient dans les faculté théologiques pontificales romaines. Il a ensuite déclaré que l'orthodoxie est garantie par l'Église à travers le successeur de Pierre. » Sic.

    A la suite de quoi les Franciscains sont retournés dans leur prison…