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Eglise - Page 157

  • L’Eglise de Sodome et Gomorrhe (et de la dhimmitude)

    En Argentine, conformément à ce qui avait été annoncé, a été célébré, vendredi dernier, le baptême du « premier enfant conçu naturellement par un couple transsexuel » : son père est sa mère et sa mère est son père. « Nous sommes fiers d’ouvrir un chemin grâce auquel l’Eglise écrira un nouveau chapitre en baptisant la première fille de deux parents transsexuels », avaient dit les parents à la presse.

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    Samedi, toujours en Argentine, un militant transsexuel, « Luisa Lucia Paz », et son « mari » ont reçu une bénédiction dans l’église du Saint-Esprit de Santiago del Estero. La paroisse avait annoncé un mariage, mais l’évêque a refusé. Alors le curé a fait une bénédiction… qui ressemblait à s’y méprendre à un mariage.

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    En Irlande, l’évêque de Galway, Mgr Martin Drennan, a appris que la Société de saint Vincent de Paul avait donné 45.000 € au lobby LGBT local. Il a fait part de son mécontentement, rappelant que la pratique homosexuelle est moralement mauvaise, et qu’il y avait un problème de jugement moral de la part de la Société de saint Vincent de Paul. Et d’ajouter que ce don blessait les pauvres de Galway, d’autant que les donateurs demandent à l’évêché s’ils doivent continuer de donner de l’argent s’il doit être ainsi dépensé.

    Un conseiller municipal de Galway a appelé l’évêque à démissionner et à présenter ses excuses à la communauté homosexuelle.

    Un habitant de la ville a envoyé un courriel à l’évêque, lui disant que ses propos étaient « profondément offensants, pas charitables et pas chrétiens », et rappelant bien sûr le propos de François sur le sujet. Il a reçu en retour un message disant : « Mes humbles excuses pour le tort causé. Je me suis gravement trompé. »

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    On rappellera que le cardinal Dolan, archevêque de New York, invité d’honneur du prochain défilé de la Saint-Patrick, a jugé « sage » la décision de ne plus interdire les lobbies LGBT.

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    Pendant que des évêques sont à plat ventre devant le lobby LGBT, d’autres (ou les mêmes) font leurs courbettes devant l’islam. Un cap a été franchi avec le cardinal McCarrick, ancien évêque de Washington, qui a commencé un discours devant des musulmans en disant : « Au nom de Dieu le très clément, le miséricordieux », puis a assimilé « l’enseignement social catholique fondé sur la personne humaine » et celui de l’islam : « quand vous étudiez le saint Coran, quand vous étudiez l’islam, fondamentalement, c’est ce que Mahomet le prophète - la paix soit sur lui – enseignait ». Puis il a débité le baratin convenu sur le fait que nous étions tous contre la violence, contre la guerre, et bla-bla-bla, non sans oser souligner que « la vérité de l’affaire est que dans ces terribles massacres de l’Etat islamique, la plupart des victimes sont des musulmans, la plupart d’entre elles ne sont pas des chrétiens ». Et d’ajouter : « « Beaucoup de chrétiens, à l’évidence, ont souffert, donc je suis ici pour dire que nous sommes avec nos frères et sœurs de la communauté musulmane. » Sic.

  • « L'énigme des deux papes »

     

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    Sandro Magister revient sur cette nouveauté du « pape émérite » vivant au Vatican, en habit de pape, avec le titre et son nom et ses armoiries de pape, côte à côte avec le pape régulièrement élu et régnant. La chose a déjà fait couler beaucoup d’encre. Sandro Magister rappelle l’état de la question, et ajoute un nouvel élément de réflexion : un texte de Roberto De Mattei, titré : « Il y a un pape et un seul ».

    D’abord on peut se demander si Roberto De Mattei est devenu aveugle, ou si vraiment il nie l’évidence. Car l’évidence, visible, est qu’il y a deux papes, qui ont été élus papes tous les deux, qui se disent papes tous les deux, qui portent tous les deux l’habit de pape, qui ont tous deux un nom de pape. Un pape qui a la charge du gouvernement de l’Eglise, et un pape, un  grand théologien, qui s’est donné à lui-même le titre de « pape émérite » et un ministère de prière.

    En fait, Roberto De Mattei fait partie de ces catholiques qui n’ont jamais accepté le concile Vatican II, et il trouve ici l’occasion de taper une fois de plus sur ceux qui auraient changé l’ecclésiologie qu’il croit traditionnelle, nommément « Congar, Ratzinger, de Lubac, Balthasar, Rahner, Schillebeeckx… ». Sic. De Mattei ose mettre dans le même sac l’un des plus grands théologiens de notre époque – Ratzinger - et l’un des idéologues les plus hétérodoxes – Schillebeeckx.

    De Mattei n’a jamais accepté la première phrase de Lumen gentium. Resté bloqué dans l’impasse d’une ecclésiologie post-thomiste bétonnée et post-tridentine racornie qui voit l’Eglise comme une société gouvernée par un conseil d’administration de cardinaux qui se choisissent un PDG qui devient alors de droit divin, il lui refuse toute réalité sacramentelle en tant qu’Eglise, il ose dire que ces théologiens « ont voulu réduire la mission de l’Église à une fonction sacramentelle », comme si la fonction sacramentelle, qui est agir divin, pouvait être une « réduction ».

    Dès lors, le pape ayant une fonction juridiquement définie, et seulement cette fonction-là, s’il renonce à sa charge il n’est plus pape. Donc Ratzinger, une fois encore, a tort, et l’ironie de l’histoire est que c’est le pape qui nous bassinait avec son « herméneutique de la réforme dans la continuité » qui a opéré une « coupure révolutionnaire » en continuant à se dire « pape »…

    Il ne vient pas une seconde à l’esprit de Roberto De Mattei que le mot même de « pape » n’est en rien juridique. Le pape, c’est « Papa », c’est un terme d’affection, et bien sûr il ne se trouve pas dans le Code de droit canonique. Le mot de « pape » ne renvoie pas à des textes juridiques mais à la famille, la famille des enfants de Dieu réunis dans une communion eucharistique, dans l’amour qui nous est donné par le Saint-Esprit. Le père de famille qui se retire dans un monastère après avoir élevé ses enfants reste leur papa. Alors, on dira qu’on n’a pas deux papas. Eh bien François a parlé de Benoît XVI comme du grand-père. Ce qui va très bien à tout le monde, car il est permis d’avoir plus de tendresse pour son grand-père que pour son père…

  • La première église dédiée à saint Jean Paul II

    C’est dans le sud de Taiwan, chez les aborigènes Paiwan. A Laiyi, dans le diocèse de Kaohsiung.

    L’archevêque de Kaohsiung, Mgr Peter Chen-Chung Liu, a présidé la Messe solennelle de consécration de la nouvelle église, concélébrée par une vingtaine de prêtres, en présence de plus de 1.200 fidèles. Quatre baptêmes ont été célébrés, dont ceux de deux Jean-Paul.

    Le curé, le Père Calogero Orifiamma, est un missionnaire italien ; il a eu la vocation en voyant Jean-Paul II aux JMJ de Paris en 1997, et il est entré au séminaire de Kaohsiung, où il a été ordonné prêtre en 2007. Diplômé en architecture, il a dessiné le projet de l’église, s’inspirant de l’architecture locale indigène, dit-il (bof…). Il est allé spécialement à Rome chercher la relique majeure de l’église : une goutte de sang de saint Jean-Paul II.

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  • Une absence remarquée au synode

    Sandro Magister a épluché la liste des participants au prochain synode sur la famille, et il constate notamment qu’il n’y aura aucun représentant de l’Institut pontifical pour les études sur le mariage et la famille, créé par saint Jean-Paul II à l’université pontificale du Latran : « Un vide surprenant, s'agissant de l'organisme d'institution pontificale le plus concerné par le thème que le synode est appelé à discuter. »

    Dans un de ses deux discours devant cet institut, Benoît XVI rappelait cette étonnante « coïncidence » : « Les origines de votre Institut remontent à un événement très particulier : précisément le 13 mai 1981, Place Saint-Pierre, mon bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II fit l'objet du grave attentat que l'on connaît lors de l'Audience au cours de laquelle il devait annoncer la création de votre Institut. »

    Aujourd’hui il n’y a pas besoin d’attentat pour réduire l’institut au silence…

  • Ici Londres, messages personnels…

    « Le critère de renouveau est de peindre la toile avant l’encadrement. La norme en vigueur est le quai sur lequel passe le train du renouveau. »

    Message du cardinal Baldisseri (à propos du synode)

    A l’époque des vrais messages codés de Radio Londres, il y avait :

    « Demain, la mélasse deviendra du cognac. Il faut avoir des pipes pour trier les lentilles. L'acide rougit le tournesol. Les girafes ne portent pas de faux col… »

    On constatera d’autre part que pour le Saint-Siège la Turquie fait partie de l’Europe…

  • Décadence

    Pour la première fois, les lobbies homosexuels vont pouvoir défiler à New York pour la Saint-Patrick.

    L’année dernière, le maire avait condamné cette « exclusion » pratiquée par les organisateurs, et surtout Guinness et Heineken avaient refusé de sponsoriser la parade…

    Donc pour avoir les sous on fait parader des gens dont les pratiques sexuelles et le comportement sont contraires à tout ce que représente saint Patrick.

    Bien entendu, le très « gay friendly » cardinal Dolan, archevêque de New York, dit n’avoir « aucun problème avec cette décision », qui est « sage » (sic). Le cardinal Dolan sera cette année le « grand marshal » qui conduit la parade dans la 5e Avenue…

    On constate en revanche que Boston résiste. Les organisateurs rappellent qu’en 1995 la Cour suprême leur a donné raison, disant qu’ils avaient le droit d’exclure des participants dont ils rejettent le « message ».

  • Les ravages causés par les propos de François

    Dans « un texte audacieux de 24 pages, traduit en cinq langues », comme le dit La Croix qui en fait l’apologie, l’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny, se sert en permanence des propos de François pour définir ce qu’il attend du synode sur la famille, et ce qu’il en attend est très exactement à l’opposé de la tradition et du magistère de l’Eglise.

  • Le baptême de l'idéologie du genre

    Le 12 septembre prochain sera baptisé à l’église Notre-Dame d’Aranzazu, à Victoria, en Argentine, l’enfant d’un homme qui est légalement (et visuellement) une femme et d’une femme qui est légalement (et plus ou moins visuellement) un homme. (La loi qui stipule que chacun se choisit l’identité sexuelle qui lui agrée selon son « vécu intérieur » a été adoptée en 2012 sans opposition.)

    Ces deux personnes, Karen Bruselario, l’épouse, qui est un homme, et Alexis Taborda, le mari, qui est une femme, s’étaient mariées civilement le 29 novembre 2013, alors que celle qui apparaît comme un homme était enceinte de huit mois. Les images du « premier homme enceint » avaient fait le tour du monde. Ils ont demandé au pape François l’autorisation de se marier à l’église, mais ils n’ont pas encore reçu de réponse.

    L’enfant, prénommé Génesis Angelina, qui semble être provisoirement une fille, sera baptisé par le P. Raul Benedetti, qui est un ami de la « famille », en l’église Notre-Dame d’Aranzazu, à Victoria, dont il était le curé avant de devenir curé de la cathédrale de Gualeguaychu.

    « Ils forment un couple stable et ils se sont promis fidélité, amour et respect, et c’est très important, dit le prêtre. Le baptême ne se refuse pas et on n’y met pas de conditions. C’est quelque chose de normal, on ne pense pas à qui les élève. »

    L’enfant aura deux marraines, la belle-sœur de « Karen » et la sœur d’« Alexis ». Et deux « parrains » : une amie transsexuelle du couple, qui n’a pas changé d’identité mais se présente comme un homme, et un ami qui est légalement une femme.

    On attend évidemment une grosse couverture médiatique pour ce premier baptême d’un enfant d’un couple transsexuel, « symbole des nouvelles familles », béni par le personnel actuel de l’Eglise catholique. Ce sera une nouvelle page de cette reconnaissance, après le baptême ultra-médiatisé de Umma-Azul, fille de lesbiennes, en la cathédrale de Cordoba, en avril dernier. Une deuxième victoire LGBT dans l'année.

    L’évêque de Gualeguaychu est depuis 2006 Mgr Jorge Eduardo Lozano. Prêtre de Buenos Aires, il a été consacré évêque par Mgr Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos-Aires, et a été son évêque auxiliaire de 2000 à 2006.

  • Le bienheureux cardinal Schuster

    Ce jour est le 60e anniversaire de la mort du bienheureux cardinal Alfredo Ildefonso Schuster, qui fut archevêque de Milan de 1929 à sa mort en 1954, et qui est l’auteur du Liber Sacramentorum, que je cite souvent dans ma chronique liturgique.

    Pour ceux qui lisent l’anglais, le blog New Liturgical Movement publie à cette occasion un article sur le cardinal Schuster, et même ceux qui ne lisent pas l’anglais seront intéressés par les photos.

  • Un nouvel évêché grec-catholique en Roumanie

    Le cardinal Léonardo Sandri a présidé aujourd’hui dans la cathédrale Saint-Basile-le-Grand de Bucarest une Divine Liturgie au cours de laquelle a été installé le premier évêque de l’éparchie grecque-catholique de Bucarest, Mgr Mihai Frățilă.

    Ce nouveau diocèse, détaché de l’immense archidiocèse grec-catholique de Făgăraş et Alba-Iulia (le cœur de la Roumanie, presque entièrement orthodoxe) comprend la Grande et la Petite Valachie et la Dobruia, c’est-à-dire quasiment tout le sud du pays.

    L’éparchie Saint-Basile-le-Grand de Bucarest avait été créée en mai dernier, et Mgr Frățilă, évêque auxiliaire de Făgăraş et Alba-Iulia depuis 2007, réside à Bucarest depuis 2008.

    Le cardinal Sandri rendra visite demain au patriarche orthodoxe de Roumanie, avec lequel les relations sont qualifiées de « cordiales ».

    La (modeste) cathédrale Saint-Basile:

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    Le premier évêque grec-catholique de Bucarest:

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