Un synode idiot dans les ruines sinistres de ce qui fut un diocèse florissant. A lire ici (seulement si on a le moral).
Eglise - Page 127
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A Rodez
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L’anarchie dans l’Eglise
Les cinq évêques de l’Etat indien de l’Orissa ont décidé, lors de leur assemblée annuelle, d’instituer une « Journée des martyrs », pour honorer chaque année les quelque 90 chrétiens massacrés en 2008.
« La date exacte sera décidée en accord avec les familles des victimes. Nous entendons leur donner une consolation profonde en perpétuant la mémoire de leurs chers disparus et en les reconnaissant comme martyrs », explique Mgr John Barwa, le président du conseil des évêques de l’Orissa.
Nul doute que les victimes du déchaînement antichrétien de 2008 dans l’Orissa ne soient des martyrs. Mais pour les honorer officiellement dans l’Eglise, il faut d’abord que l’Eglise les reconnaisse officiellement comme martyrs. Et ce ne sont pas les évêques de l’Orissa qui peuvent le faire, c’est Rome.
Il semble que désormais il n’y ait plus aucune règle. Il faut dire que le pape donne l’exemple en canonisant des gens sans respecter les règles établies.
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Un transsexuel ne peut pas être parrain
Je n’avais pas fait écho à cette polémique qui avait éclaté en Espagne à propos de la décision de l’évêque de Cadix, Mgr Zornoza, de refuser à un transsexuel d’être parrain d’un bébé. On disait que face à la pression, Mgr Zornoza avait fini par céder, sous les cris de victoire, naturellement, du lobby LGBTetc. Et c’est pourquoi je n’en avais pas parlé. Inutile d’enfoncer le couteau dans la plaie.
Mais c’est faux. L’évêque n’avait pas cédé. Il avait seulement temporisé. Et il avait posé la question à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Laquelle lui a donné raison (traduction approximative de mon fait) :
« C’est impossible à admettre. Le comportement transsexuel lui-même révèle de manière publique une attitude opposée à l’exigence morale pour cette personne de résoudre son problème d’identité sexuelle conformément à la vérité de son sexe. Par conséquent il est évident que cette personne ne possède pas ce qui est requis pour mener une vie conforme à la foi et à la fonction de parrain (CIC Can 874 §3), et qu’elle n’est pas apte, par conséquent, à être admise à la fonction de parrain aussi bien que de marraine. On ne peut y voir de discrimination, mais seulement la reconnaissance de l’absence objective de ce qui est requis par nature et nécessaire pour prendre la responsabilité ecclésiale d’être parrain ou marraine. »
Ça me fait penser au propos de François aux religieuses du CLAR disant qu’elles devaient « ouvrir les portes », et qu’elles recevraient peut-être une lettre de la Congrégation pour la doctrine mais qu’elles ne devaient pas s’en inquiéter et continuer à aller de l’avant…
Il semble que Mgr Zornoza ait décidé de ne pas aller de l’avant et de s’autoriser de la réponse de la CDF pour refuser que le transsexuel soit parrain. Mais en Argentine, dans un diocèse dont l’évêque a été ordonné par le cardinal Bergoglio, on a fortement médiatisé un baptême avec plusieurs transsexuels comme parrains-marraines…
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Le grand maître de l’ambiguïté
La plupart des gens, y compris catholiques, qui se contentent des condensés de nouvelles diffusées par les médias généralistes, pensent que le pape a demandé aux prêtres de pardonner l’avortement.
C’est d’ailleurs le titre même d’un certain nombre d’articles : « Le pape François appelle les prêtres à pardonner l’avortement », « Pour le pape François, les prêtres doivent pardonner l’avortement », etc.
En bref, pour le pape, l’avortement, ce n’est pas bien, mais il faut le pardonner.
On est loin de la mesure prise par le pape, mais c’est bien évidemment l’effet qui était voulu. Comme d’habitude. Et pour cela François a soigneusement exclu de sa lettre les deux mots qui étaient nécessaires à la compréhension de son propos : excommunication, et pénitence.
Les catholiques eux-mêmes ne savent pas que l’avortement a cela de particulier que ceux qui y participent sont ipso facto excommuniés. D’une excommunication qui ne peut être levée que par l’évêque ou un prêtre auquel l’évêque donne ce pouvoir. Le pape donne ce pouvoir à tous les prêtres pendant l’année de cet étrange « Jubilé de la miséricorde » qui ne correspond à rien.
D’autre part le pape reste flou sur le « sacrement de la confession ». Le Catéchisme de l’Eglise catholique utilise plus de 30 fois l’expression « sacrement de pénitence » ou « sacrement de la pénitence ». Parce qu’il n’opère que si le… « pénitent » entend faire… pénitence pour la « satisfaction » de son péché.
Si d’un côté on ne parle pas de l’excommunication, et de l’autre on ne parle pas non plus de pénitence, il reste seulement l’impression vague et floue que le pape « demande aux prêtres de pardonner l’avortement ». Ce qui est proprement terrifiant.
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Le même jour, François a tenu à donner une seconde preuve de son incomparable maestria dans la fabrication de l’ambiguïté.
Il a reçu Mgr Gaillot, et, dit celui-ci :
« Je lui ai dit qu'il m'arrivait de bénir des couples divorcés-remariés et même des couples homosexuels. J'ai ajouté : On bénit bien des maisons, on peut donc bénir des personnes. Cette phrase a fait sourire le pape. Il a abondé dans mon sens et il a dit : La bénédiction de Dieu est pour tout le monde. »
Oui, la bénédiction de Dieu est pour tout le monde. Mais quand il reviendra pour le Jugement, le Christ dira : « Retirez-vous, maudits, dans le feu éternel. »
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Alors que Mgr Gaillot rappelait son long combat pour les clandestins, le pape a commenté :
« Les migrants sont la chair de l'Église. »
Autrement dit, sans les immigrés clandestins – à 80 % musulmans, l’Eglise n’est qu’un squelette…
Au moins, là, ce n’est pas ambigu. C’est seulement aberrant.
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Une mesure pour les chrétiens en Irak
Un comité ad hoc des forces de sécurité a été institué dans le but de recueillir des informations et de prendre des mesures concrètes à propos des violences et abus ciblés subis par les chrétiens en Irak, du moins dans les zones contrôlées par le gouvernement, en fait essentiellement à Bagdad.
Le comité a été institué à l’initiative du Premier ministre, Haydar al-Abadi, et vise à lutter en particulier contre l’augmentation du nombre des enlèvements de personnes et des expropriations abusives de maisons et de terrains qui, au cours de ces derniers mois, ont eu pour cibles les chrétiens irakiens, dans le cadre d’un acharnement ciblé.
Les responsables du comité ont déjà rendu visite au patriarcat chaldéen à Bagdad pour rencontrer S.B. Louis Raphaël I Sako et commencer à recueillir des données et informations utiles à propos des abus subis par les chrétiens. En particulier, la première étape consiste à recenser les biens immobiliers soustraits abusivement aux familles chrétiennes, recueillant les titres de propriété et indiquant les personnes, les groupes et les organismes collectifs qui bénéficient actuellement des immeubles expropriés illégalement. Les paroisses et les communautés chrétiennes pourront également fournir au comité de sécurité des informations concernant des cas de chrétiens enlevés, y compris les indices utiles pour identifier les auteurs de ces enlèvements.
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Une première à Cuba
Pour la première fois depuis la révolution castriste, la construction d’une nouvelle église a commencé à Cuba.
C’est dans une cité dortoir à l’est de La Havane. Elle sera dédiée à saint Jean-Paul II, en souvenir du voyage de ce pape en 1998 et de ses conséquences.
Il s’agit d’une des trois églises dont le régime a accepté la construction. Le terrain a été donné par Raul Castro.
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Mgr Rey en Syrie
Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, a été reçu samedi à Damas par le patriarche grec melkite catholique SB Grégoire III et le nonce apostolique Mgr Zenari.
Il semble que soit la première fois qu’un évêque français se rende en Syrie depuis l’offensive islamiste. Hier, il a concélébré la divine liturgie avec l’archevêque de Homs, Hama et Yabroud, en la vénérable cathédrale Saints Constantin et Hélène de Yabroud, construite avec les pierres d’un temple de Jupiter.
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Au Madhya Pradesh
Les évêques catholiques du Madhya Pradesh pressent les autorités de prendre des mesures légales pour protéger les chrétiens des violences dont ils sont victimes. C’est le 13 août dernier que l’épiscopat de cet Etat du centre de l’Inde de 75 millions d’habitants, gouverné par un parti pro-hindou, ont pris la parole. Ils ont dénoncé le fait que les catholiques, qui ne représentent que moins d’un pour cent de la population, vivent dans la peur constante d’attaques contre eux et contre leurs institutions.
Les extrémistes hindous les accusent de leur côté de prosélytisme, dans un Etat où les conversions sans une permission gouvernementale sont illégales et punissables de prison ou d’amende. Or le nombre de chrétiens dans cet Etat est en constante diminution font remarquer les évêques qui ne comprennent pas pourquoi ils sont la cible de ces accusations de conversions massives.
Cette déclaration fut l’occasion pour les évêques de montrer comment les chrétiens sont harcelés. En mars, par exemple, des extrémistes ont attaqué un groupe tribal de chrétiens qui se réunissaient dans une école pour une prière du soir. Selon Mgr Almeida, évêque de Jabalpur, les agresseurs ont prétendu que ce groupe tentait de convertir des non-chrétiens.
Durant les six premiers mois de cette année, au moins vingt attaques antichrétiennes et des cas de harcèlement policier ont été recensées dans l’Etat. Selon Mgr Almeida, les attaques se poursuivent car il n’y a aucune volonté politique de combattre les éléments antichrétiens. Mais les évêques assurent qu’ils ne succomberont « à aucune pression ou menace ».
(News.va)
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Martyrs de Corée du Nord
Alors que le ton monte une fois de plus entre la Corée du Sud et la Corée du Nord (celle-ci vient même de décréter l’état de guerre), la conférence des évêques de Corée a approuvé hier l’ouverture de l'examen préliminaire du martyre de Mgr François Borgia Hong Yong-ho et de ses 80 compagnons. La Congrégation pour les causes des saints avait donné son feu vert en 2013. Le Vatican avait alors considéré que Mgr Hong Yong-ho – né en 1906, et dont était sans nouvelles depuis 1962 - était mort, et son nom fut retiré de l’Annuaire pontifical.
Sur Mgr Hong Yong-ho, voir ici.
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Le crime de Crémisan
Les bulldozers, accompagnés d’une soixantaine de soldats, sont arrivés dans la vallée de Crémisan, et ont commencé à arracher les oliviers millénaires (quel symbole) pour construire le mur de séparation qui coupera en deux le « poumon vert » de la région de Bethléem, et 58 familles de leurs terres. Des terres qui, volées aux Palestiniens, vont permettre de faire la jonction entre deux colonies israéliennes tentaculaires.
Et l'on s'étonne qu'il n'y ait pas la paix...
Hier, des prières avaient été organisées sur le site. Voir notamment ici. Aujourd’hui, des dizaines de chrétiens palestiniens, dont des prêtres, ont tenté d’empêcher l’avancée des bulldozers et se sont brièvement affrontés avec les soldats.
Dans la vidéo ci-dessous, on voit Mgr William Shomali, vicaire patriarcal du patriarcat latin de Jérusalem, qui dit : « Nous sommes très déçus par la reprise des travaux de construction du mur dans la vallée de Crémisan, car, ayant eu recours à la justice israélienne pour sauver la terre des familles pauvres de cet endroit, on ne nous a pas rendu justice. Cela nous attriste. »
Un peu plus loin Mgr Shomali évoque un autre problème, celui des écoles, mais qui est lié au premier puisque l’Eglise a des écoles dans la vallée de Crémisan (dont celle dont on voit les images). « Les restrictions budgétaires imposées par l’Etat d’Israël peuvent entraver le bon fonctionnement de ces écoles, et avoir un impact sur l’enseignement de plus de 30.000 enfants. Nous demandons seulement que les écoles chrétiennes soient traitées comme sont traitées les écoles (juives) orthodoxes, qui sont privées comme les nôtres. Nous demandons seulement l’égalité, pas des privilèges. »