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Eglise - Page 13

  • Le pire évêque

    Mgr Pascal Roland est à ce jour le pire évêque français que j’ai vu en ce qui concerne la persécution des catholiques qui veulent garder la liturgie romaine traditionnelle. Et pourtant il y a de la concurrence.

    Mgr Roland a pondu un texte d’une cruauté unique, dans le droit fil évidemment du texte de François qui l’a inspiré et qui est dûment cité. Et avec cette hypocrisie ecclésiastique qui a toujours été l’apanage des prélats de cour, mais qui est devenue une sorte de fleuron particulièrement pourri de l’art épistolaire épiscopal de notre temps.

    On pourra déguster cette prose ici.

    En bref Mgr Roland interdit la messe traditionnelle, avec un luxe de précisions inédites. Mais comme il est extrêmement bon et qu’il veut faire preuve d’une exquise « mansuétude » envers les pauvres crétins qui n’ont toujours pas réussi à s’adapter, il autorise la messe traditionnelle pour trois ans encore dans une unique église du diocèse… sauf le premier dimanche du mois – et seulement la messe, aucun autre sacrement.

    Et au sanctuaire d’Ars, Mgr Roland impose le régime des catacombes (comme François à Saint-Pierre de Rome) : la messe traditionnelle ne peut être célébrée que dans la crypte, et seulement jusqu’au 31 décembre 2023. Après ce sera fini pour de bon.

    Riposte catholique, qui nous apprend tout cela, dit que Mgr Roland « restreint fortement la messe du saint curé d’Ars dans le diocèse de Belley-Ars ». En fait le curé d’Ars n’a jamais célébré la messe que Mgr Roland interdit. La messe du curé d’Ars était celle du rite lyonnais, très différent du rite romain même s’il en avait subi une forte influence. C’est en 1864 que Pie IX, prédécesseur de Paul VI et de François, imposera le rite romain à Lyon.

  • Processuel

    François a annoncé que le synode sur la synodalité allait déboucher non pas sur une, mais sur deux assemblées du synode. Une en 2023 et une en 2024.

    Le secrétariat du synode a alors publié un texte pour expliquer que le synode sur le synode va revêtir une « dimension processuelle » pour devenir « un cheminement dans le cheminement » parce que le thème est tellement important qu’il doit faire l’objet d’un « discernement prolongé »…

    Si vous voulez vraiment en savoir plus sur ce que Riposte catholique appelle à juste titre un pipotron, le texte officiel est ici.

    NB 1. Il n’est pas inutile de savoir que moins de 1% des catholiques ont participé aux réunions pour le synode sur le synode.

    NB 2. L’explication de Maike Hickson (LifeSite) : « Le fait que le pape François ait prolongé le Synode sur la synodalité signifie simplement qu'il s'est rendu compte qu'il y a encore trop de résistance à l'agenda du changement et qu'il a besoin de plus de temps pour "modeler" l'esprit des catholiques. »

  • Délitement

    Il n’arrête pas son travail de sape de ce qui reste de l’Eglise catholique et de la foi catholique. François vient d’inventer encore un nouvel outil de relativisation et diluement : les « témoins de la foi » qui ne sont pas des saints.

    En marge du colloque intitulé « la sainteté aujourd’hui », organisé à l’Institut patristique Antonianum du 3 au 6 octobre, il a créé une « commission permanente » (sic) chargée de mettre en valeur certaines figures historiques qualifiées de « témoins de la foi », mais qui ne peuvent pas être canonisées.

    On a demandé au cardinal Semeraro, préfet du Dicastère pour les causes des saints, à qui cela pouvait bien faire allusion. Réponse :

    « L’exemple qui me vient immédiatement à l’esprit est Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), un théologien et pasteur d’église luthérien qui a été tué parce qu’il s’opposait au nazisme. »

    Ces « témoins de la foi » ne sont donc pas canonisés parce qu’ils ne sont pas catholiques. Il ne s’agit donc pas de témoins de la foi catholique, mais d’une foi indistincte. Dans le cas de Bonhoeffer il s’agit encore plus ou moins de foi chrétienne, mais on suppose qu’on ne s’arrêtera pas là. Un de ces jours, ce qui reste de la chrétienté va apprendre qu’il faut honorer des « témoins de la foi »… musulmane, par exemple. Ou athée, après tout…

  • L’Eglise LGBT

    L’exposition à la cathédrale de Liège, dans le sillage de « l’année Amoris Laetitia », de photographies de soi-disant « familles homoparentales » n’a semble-t-il pas suscité une grande émotion chez les « fidèles » d’outre-Quiévrain. En tout cas il a fallu attendre le 7 octobre pour que quelqu’un l’évoque en France, à savoir l’abbé Pagès, alors que l’exposition a débuté le 21 septembre et qu’elle avait donc été annoncée bien plus tôt.

    Or c’était clairement annoncé : parmi les très diverses formes de familles photographiées il y avait « des familles où les enfants ont deux mamans ou deux papas. » Où le diocèse de Liège ajoute un double mensonge à l’abomination. Car il n’est évidemment pas vrai que ces pauvres enfants aient « deux mamans ou deux papas ».

    Ce qui a fait scandale, en fait, c’est que quelqu’un ait écrit sur les photos en question : « Le modèle de la famille c’est un homme une femme ensemble ils donnent la vie. » Le diocèse a publié un long communiqué d’indignation devant ce « vandalisme », cet « acte homophobe », cette « violence », cet « acte de malveillance »… Et le diocèse sera bien sûr aux côtés du photographe, qui a déposé une plainte à la police « pour vandalisme avec circonstance aggravante d’homophobie ».

    C’est donc en permanence que « l’Eglise catholique » montre qu’elle est devenue une organisation d’accompagnement convivial de la décadence occidentale jusqu’au plus profond de sa turpitude. C’était hélas ce qui était programmé en filigrane par Gaudium et Spes et par les discours de Paul VI (et l’on célèbre les 60 ans du concile « qui a ouvert l’Eglise à la modernité », comme titre Le Monde).

    En permanence, et partout. Le diocèse de Saint-Denis a publié une vidéo de la procession d’entrée de la messe de saint Denis, hier. Où l’on voit que la parité et la diversité sont respectées chez les servants d’autel et chez les « lecteurs » (mais les thuriféraires sont deux filles, une noire et une blanche), et plusieurs prêtres affublés d’une étrange étole rouge, souvent en bandoulière, ornée du drapeau LGBT… Le tout sur fond de chant niais avec grattage frénétique de guitares…

  • L’autodestruction

    Une nouvelle étape a été franchie dans l’autodestruction de l’Eglise ex-catholique, avec l’approbation par le pape de la « Conférence ecclésiale de l’Amazonie » (CEAMA).

    Cette approbation a été révélée par le président de la chose, le cardinal (jésuite, bien sûr) Pedro Barreto Jimeno.

    L'organisme désormais officiellement reconnu « regroupe des évêques, des prêtres, des religieux et religieuses et des fidèles laïcs des neuf pays de la région amazonienne », à savoir le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, le Venezuela, le Suriname, la Guyane et la Guyane française. « C'est le premier de ce genre dans l'histoire de l'Église », s'enthousiasme Pedro, et « le premier fruit concret du synode amazonien ». La CEAMA, dit-il, peut être comparée « à la petite graine de moutarde qui pousse peu à peu et étend ses branches pour accueillir toute l'Église universelle ».

    Il prédit en effet que dans les années à venir, « les conférences épiscopales devront se transformer en conférences ecclésiales ». Il pense que les futurs synodes seront des « synodes ecclésiaux », comme l'indique le fait que Predicate Evangelium, la constitution pour la réforme de la Curie romaine, a stratégiquement abandonné l'expression « des évêques » : il ne s'agit plus du "Secrétariat général du Synode des évêques", mais du "Secrétariat général du Synode".

    Pedro prétend que c’est une application concrète et directe du concile Vatican II. Alors que c’est à l’évidence en totale contradiction avec Vatican II, le concile qui a enfin défini la sacramentalité de l’épiscopat. Et naturellement contraire à toute la tradition de l'Eglise.

    Alors qu’on parle sans cesse d’œcuménisme, le fossé ne cesse de s’élargir avec les Eglises orthodoxes. Ou plutôt avec la véritable Eglise catholique.

    Ci-après une traduction intégrale (automatique via DeepL) de l’article de la revue jésuite américaine qui détaille l’affaire sous le titre : « Pour la première fois dans l'histoire, le pape François approuve la création d'une "conférence ecclésiale" avec des laïcs au lieu d'un organe de direction réservé aux évêques ».

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  • Double jeu

    L’Institut Lépante publie un rapport exhaustif sur le financement par la conférence des évêques américains (par les fidèles catholiques, donc) d’une organisation militant activement pour le « droit à l’avortement ».

    L’affaire n’est pas nouvelle. Mais l’Institut Lépante montre que ça continue, et que les évêques ne font strictement rien pour que ce scandale cesse.

    Depuis 2016, la « Campagne catholique pour le développement humain », qui dépend de l’épiscopat, a donné à l’organisation qui ose s’appeler « Faith in action » (la foi en actes) près de 5 millions de dollars. Pas moins de 675.000$ cette année.

    Non seulement « Faith in action » continue de militer pour l’avortement, mais elle s’est fait particulièrement remarquer après la décision de la Cour suprême annulant l’arrêt Roe contre Wade. Faith in action a publié plusieurs textes condamnant cette décision de façon aussi virulente que la Maison Blanche et les lobbies de l’avortement. Avec la même rhétorique sur les « droits reproductifs » et sur la mise en danger de la santé des femmes.

    On a vu la directrice de Faith in action, Pyllis Hill, publier un article en collaboration avec la dirigeante d’une organisation désormais membre de Faith in action : le New Georgia Project, qui a pour but de « renforcer le pouvoir de la nouvelle majorité de Géorgie - la population importante et croissante des électeurs noirs, bruns, jeunes et autres électeurs historiquement marginalisés » (sic).

    En tête de l’article, cette photo d’une manifestation pour l’avortement avec une affiche du Planning familial : "L’avortement est essentiel".

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  • L'Eglise LGBT

    Ceci a été trouvé sur la page Facebook officielle du "synode sur la synodalité":

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    On y voit une femme en ornements sacerdotaux, à côté d'un militant LGBT.

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    Les banderoles disent:

    Nous sommes les jeunes de l'avenir et l'avenir c'est maintenant.

    Animez cette mission florissante qui est plus grande que chacun d'entre nous. Nous souhaitons faire partie de conseils consultatifs pour prendre des décisions.

    Dans le même genre, il y a aussi :

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    Quelques autres horreurs ici, dont ceci:

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    A gauche, "musulmane", à droite, "queer", dans le "grand groupe du synode avec l'archevêque".

    Ce sont des documents sur lesquels travaillent les "experts" du synode. Lesquels sont fiers de montrer une table qui est une sorte d'autel pour leur "préparation spirituelle".

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    La préparation spirituelle des experts mondiaux du synode sur la synodalité :

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    (Malheureusement tout cela est vrai.)

  • L’Eglise LGBT

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    Ici dans le diocèse de Nîmes. En fait c’est partout. Les évêques flamands ont seulement officialisé la chose, tandis qu’ailleurs c’est encore confidentiel.

    On remarquera qu’après avoir juré qu’il s’agissait seulement d’un « moment de prière » (il faut s’habiller comme ça maintenant pour prier ?), le prêtre déclare spontanément : « Demain je célèbre un mariage, je ne vais pas appeler l’évêque pour lui demander la permission. » C’est donc bien qu’il ne s’agissait pas d’un « moment de prière »…

    Cette Eglise n'est plus une Eglise.

  • L’Eglise LGBT

    En Belgique, des diocèses francophones (dont celui de Liège) avaient déjà bricolé discrètement des liturgies de « bénédiction » d’union de personnes de même sexe. Mais cette fois ce sont « les évêques flamands », collectivement, qui publient une telle liturgie.

    Ils le font en s’appuyant fermement sur Amoris laetitia. Bien sûr.

    Comme il y a eu tout de même de vives réactions, ils ont fait dire que ce n’est pas une bénédiction nuptiale, mais une prière « avec des personnes homosexuelles » suivie d’une bénédiction. Et qu’on ne peut en aucune façon confondre cette prière avec un mariage.

    On voit que l’hypocrisie ecclésiastique est toujours au zénith. Dans la prière, les « deux personnes concernées » remercient Dieu de les avoir fait se trouver, lui demandent « la force d’être fidèles l’un à l’autre… donnés l’un à l’autre pour toujours ».

    C’est bien un serment de fidélité. Au péché. Béni par Dieu….

    Pour tous les détails voir chez Jeanne Smits.

    On signalera au passage que la congrégation pour la doctrine de la foi a rappelé en février 2021 que ces bénédictions ne sont pas licites. Mais que François a dit peu après à un visiteur que ce document n’était pas opportun.

  • L’Etat islamique au Mozambique

    Une religieuse combonienne, Maria De Coppi, a été tuée dans l'attaque de la mission de Chipene, dans la province de Nampula, au nord du Mozambique, dans la nuit du 6 au 7 septembre. Agée de 84 ans, la religieuse italienne était au Mozambique depuis 1963. C’est elle qui avait fondé la mission.

    Les assaillants ont détruit l'église, l'hôpital, l'école (primaire et secondaire) et les voitures. Sœur Maria a reçu une balle dans la tête alors qu'elle tentait de rejoindre le dortoir où se trouvaient les quelques étudiantes qui ne s’étaient pas enfuies.

    L’Etat islamique a revendiqué l’attaque, indiquant que ses combattants « ont tué quatre chrétiens dont une religieuse italienne ».

    Il est avéré qu’au moins un homme é été tué dans la mission, où se trouvaient des personnes ayant fui les attaques jihadistes.

    La province de Nampula, après celle de Cabo Delgado, a connu une recrudescence d'attaques djihadistes ces derniers mois. « En réalité, dit Mgr Saure, archevêque de Nampula, les groupes jihadistes continuent à opérer à Cabo Delgado, mais dans notre province, les attaques ont forcé la population à fuir. Nous ne savons pas combien de personnes ont cherché refuge dans la forêt. C'est un drame terrible et encore difficile à quantifier. »