Josh Alexander était élève au lycée catholique Saint-Joseph de Renfrew, dans l’Ontorio. En novembre dernier il a été suspendu pour avoir osé affirmer qu’il n’existe que deux genres : homme et femme. Et il ne serait réintégré que s’il se rétractait. Lundi il est néanmoins retourné dans son lycée. Le directeur adjoint a fait appel à la police et il a été arrêté pour « intrusion ».
Il a expliqué au National Post que ses propos condamnés avaient été tenus au cours d’une discussion en classe :
« Il était question d’étudiants masculins utilisant des toilettes féminines, de dysphorie de genre et d’allaitement masculin. Tout le monde partageait son opinion sur le sujet, tous les élèves qui le souhaitaient participaient, y compris le professeur. J’ai dit qu’il n’y avait que deux genres, que l’on naissait homme ou femme, et cela m’a valu des problèmes. Et j’ai dit que le genre ne l’emporte pas sur la biologie. »
Un avocat représentant Alexander a déclaré que l’école ne le laissera plus assister aux cours tant qu’il n’acceptera pas « de cesser d’utiliser l’ancien prénom d’un étudiant transgenre et de ne plus participer à deux cours de l’après-midi car ces cours sont suivis par deux étudiants transgenres qui désapprouvent les croyances religieuses de Josh ».
Alexander a commenté au National Post qu’il n’a jamais utilisé l’ancien prénom d’un élève.
Mais ce qui est proprement ubuesque est que des transgenres « désapprouvent les croyances religieuses de Josh », autrement dit sa foi catholique dans un lycée catholique, et que c’est Josh qui est viré…
Et l’évêque, direz-vous ?
Eh bien l’évêque n’a rien à dire. Et donc ne dit rien.
Quelqu’un du nom de Christine Williams, voyant qu’il n’y avait aucune réaction du diocèse, avait écrit en janvier à l’évêque, Mgr Guy Desrochers. C’est le vicaire général qui a répondu, ceci :
Le conseil scolaire catholique de district du comté de Renfrew est une organisation distincte du diocèse de Pembroke, et il est sous la direction d'un conseil d'administration. Le diocèse n'a pas compétence sur la vie interne du Conseil, ni l'évêque n'a le pouvoir d'intervenir dans les affaires internes. Il peut cependant faire preuve de persuasion morale et il est en contact régulier avec la direction du Conseil.
Sic.
N’étant pas satisfaite, comme on s’en doute, Christine Williams a insisté. Réponse du vicaire général :
Je ne suis pas partie prenante des conversations de Mgr Desrochers avec les dirigeants du Conseil, mais on peut affirmer sans risque de se tromper qu'on peut faire confiance à l'évêque pour défendre l'enseignement catholique d'une manière à la fois claire et sensible aux autres, en particulier aux personnes vulnérables.
Et chacun sait que dans le jargon actuel les « personnes vulnérables » ne sont pas les élèves d’une école catholique persécutés parce qu’ils rappellent la morale catholique, mais les « transgenres » qui « désapprouvent » ces « croyances religieuses ».
Alors bien sûr que non, on ne peut pas faire confiance à un évêque qui se cache derrière un vicaire général pour lui faire dire qu’il défend clairement l’enseignement catholique alors qu’il n’a pas un mot de défense de l’enseignement catholique dans une affaire publique qui est une négation de l’enseignement catholique. Et pas un mot en défense d'un élève qui est suspendu et arrêté pour avoir rappelé ce que dit l'enseignement catholique.