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Eglise - Page 12

  • Dans le New York Times

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    L'ancienne messe en latin trouve un nouveau public
    américain, malgré la désapprobation du pape

    Une ancienne forme de culte catholique attire de jeunes traditionalistes et conservateurs. Mais elle est le signe d'un clivage au sein de l'Église.

    L'article.

  • Les immondes

    Le 10 novembre, François a reçu le P. James Martin. Le jésuite propagandiste de la sodomie a twitté :

    « Je suis profondément reconnaissant d’avoir rencontré le Pape François au Palais apostolique ce matin pendant 45 minutes, au cours desquelles nous avons parlé des joies et des espoirs, des chagrins et des angoisses des catholiques LGBTQ. Ce fut une rencontre chaleureuse, exaltante et encourageante que je n'oublierai jamais. »

    Le lendemain, François s’adressait au « Dicastère pour la communication », dont il a fait « consulteur » le P. James Martin en 2017 (il vient d’être reconduit pour 5 ans). Le pape a déclaré :

    « Nous ne pouvons pas nous abaisser à une communication sans valeurs. Nous devons communiquer avec nos valeurs. Cela ne signifie pas que nous devons prier la neuvaine à un saint tous les jours. Les valeurs chrétiennes, les valeurs qui sont derrière, les valeurs qui nous apprennent à aller de l'avant. La personne qui joue pour les valeurs humaines. Par exemple, je vois James Martin ici. Ah, oui, celui-là il travaille... Mais oui, celui-là a écrit un livre intitulé Apprendre à prier. Lisez-le, car il vous apprend à prier. Un homme qui a des valeurs, un communicant qui sait aussi vous enseigner le chemin de la communication avec Dieu. C'est ça, être un communicant. Aller, marcher, risquer, avec des valeurs, convaincu que je donne ma vie avec mes valeurs, les valeurs chrétiennes et les valeurs humaines. »

    Parole pontificale. Inclinons-nous.

  • Le renouveau des "communautés de base"

    La soi-disant Eglise synodale de François, c’est aussi, comme on pouvait s’en douter, le renouveau de la vieillerie marxiste des « communautés ecclésiales de base » inventées par les théologiens européens dans le tiers monde pour dynamiter l’Eglise, son mystère, sa hiérarchie et ses sacrements. L’agence Fides nous apprend qu’il en est ainsi notamment sur l’île de Mindanao aux Philippines. La 17e Conférence pastorale de Mindanao et Sulu (MSPC) s’est tenue du 7 au 11 novembre sur le thème "Le don de la foi et la nouvelle évangélisation en tant qu'Église synodale" :

    "Les délégués présents - évêques, prêtres, religieux et laïcs de 21 circonscriptions ecclésiastiques, dont des diocèses, prélatures et vicariats du sud des Philippines - ont relancé et valorisé l'expérience des communautés ecclésiales de base qui sont largement répandues sur l'île de Mindanao. En reconnaissant la valeur intrinsèque de cette expérience ecclésiale de style synodal et dans la mesure où elle est marquée par un caractère inclusif et participatif de tous les membres du Peuple de Dieu qui donnent, chacun selon son état de vie et selon le charisme reçu, contribue à la pastorale et à la mission."

  • Le pape et la Chine

    Stephen Schneck, nommé en juin par le président Biden à la Commission fédérale des Etats-Unis sur la liberté religieuse internationale, se dit « terriblement désappointé » par la nouvelle reconduction de l’accord secret entre le Vatican et la Chine. Il a déclaré au magazine Crux :

    « Je comprends assurément en tant que catholique que le Vatican joue un jeu à long terme et ne pense pas aux circonstances immédiates, mais je pense que ces accords n'ont produit aucune amélioration de la liberté religieuse pour les catholiques en Chine, et je pense que le Saint-Siège devrait vraiment repenser sa décision de danser avec Xi sur toute cette affaire.

    « Quoi qu'ils puissent espérer sur le long terme, la situation immédiate sur le terrain en Chine pour les catholiques est quelque chose dont je pense que le Saint-Siège devrait se préoccuper.

    « Je ne peux tout simplement pas imaginer que ce qui se passe maintenant vaut pour l'avenir. En fait, j'irais même jusqu'à dire, c'est mon commentaire personnel, mais il me semble que la Chine pourrait en fait utiliser cet accord pour réprimer davantage les catholiques clandestins en Chine, et si c'est le cas, alors le Vatican est en fait en train de perdre du terrain, pas du tout de gagner du terrain. »

  • Les jeunes pré-conciliaires…

    Vers la fin du discours de Mgr Éric de Moulins-Beaufort en ouverture de l’Assemblée plénière d’automne, hier :

    Le dernier sujet est l’application du Motu Proprio Traditionis Custodes et, plus largement encore sa compréhension. (…) Ce sujet n’est pas mince. Il touche à la compréhension de la Tradition vivante de l’Église, de la vérité de l’Eucharistie et des saintes Écritures qui sont la Parole vivante de Dieu, à la nature et la mission de l’Église. Nous ne cessons de nous interroger sur une partie de la jeunesse catholique qui cherche des sources vives dans la liturgie pré-conciliaire et qui ne perçoit pas l’enrichissement considérable apporté par le Concile, non pas une adaptation mais un enrichissement. Cette jeunesse est diverse, elle mérite notre attention, notre écoute, elle a besoin aussi que nous lui indiquions les sources les meilleures.

    Dans les années 70-80, les catholiques qui voulaient garder la messe traditionnelle étaient quelques vieux croutons rassis incapables de comprendre le progrès. Il suffisait d’attendre qu’ils disparaissent. Le problème est qu’aujourd’hui les jeunes qui veulent la messe traditionnelle sont plus nombreux que l’étaient les vieux croutons disparus. Au point d’inquiéter les évêques en réunion plénière. On notera que ces jeunes ont le même défaut que les vieux d’antan : ils ne comprennent pas que la néo-liturgie est un progrès considérable, et que cela ne se discute pas. La question n’est donc pas de prendre en compte ce que ces jeunes auraient à dire, mais à trouver le moyen de leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Tout en appliquant le motu proprio, donc en interdisant progressivement toutes les messes traditionnelles, afin de régler définitivement le problème.

  • "Illustres assassins de notre sainte liturgie"

    Le blog New Liturgical Movement me fait découvrir un texte que j’ignorais, écrit par Mgr Domenico Celada et publié en novembre 1971 dans le bimensuel Vigilia Romana. Mgr Celada enseignait la musique et l’histoire du plain chant à l’Université pontificale du Latran. Naturellement il fut viré… Voici une traduction du texte original italien.

    Depuis longtemps je souhaitais vous écrire, illustres assassins de notre sainte liturgie. Non pas parce que j'espère que mes paroles auront un quelconque effet sur vous, qui êtes depuis trop longtemps tombés dans les griffes de Satan et êtes devenus ses serviteurs les plus obéissants, mais pour que tous ceux qui souffrent des innombrables crimes que vous avez commis puissent y retrouver leur voix.

    Ne vous faites pas d'illusions, messieurs. Les plaies atroces que vous avez ouvertes dans le corps de l'Église crient vengeance à la face de Dieu, le juste vengeur.

    Votre plan de subversion de l'Eglise par la liturgie est très ancien. Beaucoup de vos prédécesseurs, bien plus intelligents que vous, que le Père des Ténèbres a déjà accueillis dans son royaume, ont tenté de le réaliser. Et je me souviens de votre haine, de votre ricanement, lorsque vous avez souhaité la mort, il y a une quinzaine d'années, de ce grand Pontife, le serviteur de Dieu Eugenio Pacelli, parce qu'il avait compris vos desseins et s'y était opposé avec l'autorité de la Tiare. Après cette fameuse conférence sur la "liturgie pastorale"*, sur laquelle les paroles très claires du pape Pie XII étaient tombées comme une épée, vous aviez quitté Assise la mystique en écumant de colère et de venin.

    Maintenant, vous avez réussi. Pour l'instant, du moins. Vous avez créé votre "chef-d'œuvre" : la nouvelle liturgie.

    Le fait que ce n'est pas l'œuvre de Dieu est démontré avant tout (en laissant de côté les implications dogmatiques) par un fait très simple : c'est épouvantablement laid. C'est le culte de l'ambiguïté et de l'équivoque, souvent le culte de l'indécence. Cela suffit pour comprendre que votre "chef-d'œuvre" ne vient pas de Dieu, source de toute beauté, mais de l'ancien profanateur des œuvres de Dieu.

    Oui, vous avez privé les fidèles catholiques des émotions les plus pures, tirées des choses sublimes dont la liturgie est faite depuis des millénaires : la beauté des mots, des gestes, de la musique. Que nous avez-vous donné en retour ? Un échantillonnage de laideur, de "traductions" grotesques (on le sait, votre père d’en-bas n'a pas d'humour), d'émotions viscérales suscitées par le miaulement des guitares électriques, de gestes et d'attitudes pour le moins équivoques.

    Mais, si cela ne suffisait pas, il existe un autre signe indiquant que votre "chef-d'œuvre" ne vient pas de Dieu. Et ce sont les outils que vous avez utilisés pour y parvenir : la fraude et le mensonge. Vous avez réussi à faire croire qu'un Concile avait décrété la disparition de la langue latine, la mise au rancart du patrimoine de la musique sacrée, l'abolition du tabernacle, le renversement des autels, l'interdiction de fléchir les genoux devant Notre Seigneur présent dans l'Eucharistie, et toutes vos autres étapes progressives, toutes faisant partie (diraient les juristes) d'un "unique dessein criminel".

    Vous saviez très bien que la "lex orandi" est aussi la "lex credendi", et que par conséquent, en changeant l'une, vous changeriez l'autre.

    Vous saviez qu'en pointant vos lances empoisonnées sur le langage vivant de l'Église, vous tueriez pratiquement l'unité de la foi.

    Vous saviez qu'en décrétant la mort du chant grégorien, de la polyphonie sacrée, vous pourriez introduire à volonté toutes les indécences pseudo-musicales qui profanent le culte divin et jettent une ombre équivoque sur les célébrations liturgiques.

    Vous saviez qu'en détruisant les tabernacles, en remplaçant les autels par des "tables pour la réfection eucharistique", en refusant aux fidèles de plier les genoux devant le Fils de Dieu, vous éteindriez en somme la foi en la présence divine réelle.

    Vous avez travaillé les yeux ouverts. Vous vous êtes déchaînés contre un monument, sur lequel le ciel et la terre avaient posé leurs mains, parce que vous saviez que vous détruiriez l'Église avec lui. Vous êtes allés jusqu'à supprimer la Sainte Messe, arrachant même le cœur de la liturgie catholique. (Cette Sainte Messe en vue de laquelle nous avons été ordonnés prêtres, et que personne au monde ne pourra jamais nous interdire, car personne ne peut fouler aux pieds la loi naturelle).

    Je sais, maintenant vous allez peut-être rire de ce que je vais dire. Et riez donc. Vous êtes allés jusqu'à supprimer de la litanie des saints l'invocation "a flagello terremotus, libera nos Domine", et jamais comme avant la terre n'a tremblé sous toutes les latitudes. Vous avez supprimé l'invocation "a spiritu fornicationis, libera nos Domine", et jamais comme auparavant nous n'avons été couverts de la fange de l'immoralité et de la pornographie dans ses formes les plus répugnantes et dégradantes. Vous avez aboli l'invocation "ut inimicos sanctae Ecclesiae humiliare digneris", et jamais comme auparavant les ennemis de l'Église n'ont prospéré dans toutes les institutions ecclésiastiques, à tous les niveaux.

    Riez, riez. Votre rire est grossier et sans joie. Il est certain qu'aucun d'entre vous ne connaît, comme nous, les larmes de joie et de douleur. Vous n'êtes même pas capables de pleurer. Vos yeux bovins, qu'ils soient de verre ou de métal, regardent les choses sans les voir. Vous êtes semblables aux vaches qui regardent le train. A vous, je préfère le voleur qui arrache la chaîne d'or de l'enfant, je préfère l'agresseur, je préfère le voleur armes au poing, je préfère même la brute et le pilleur de tombe. Des gens bien moins salauds que vous, qui avez dépouillé le peuple de Dieu de tous ses trésors.

    En attendant que votre père, qui est en-bas, vous accueille vous aussi dans son royaume, "où sont des pleurs et des grincements de dents", je veux que vous sachiez que nous avons la certitude inébranlable que ces trésors nous seront rendus. Et ce sera une restitutio in integrum. Vous avez oublié que Satan est l'éternel vaincu.

    * Congrès international de liturgie pastorale, Assise, septembre 1956 : discours de Pie XII.

  • Saint-Ephrem de Mardin

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    Le patriarche syriaque catholique Ignace Joseph III Younan a reconsacré le 13 octobre l’église du monastère Saint-Ephrem de Mardin, en Turquie, en présence du nonce apostolique, du vicaire apostolique d’Istanbul et de représentants de l’Eglise syriaque orthodoxe.

    Le monastère, terminé et consacré en 1884, fut réquisitionné par l’armée turque en 1916 pendant le génocide des chrétiens de la région. Il fut restitué aux syriaques en 1918, mais dès 1922, lorsque la Turquie reprend Mardin (qui a été donnée à la Syrie au traité de Sèvres), le monastère devient un hôpital militaire et une prison, ce qui a profondément modifié l’état des lieux. Puis il a été abandonné.

    Au début des années 2000, une fondation syriaque a obtenu la propriété des bâtiments. L’église a été restaurée conformément aux plans d’origine.

  • Le pire évêque

    Mgr Pascal Roland est à ce jour le pire évêque français que j’ai vu en ce qui concerne la persécution des catholiques qui veulent garder la liturgie romaine traditionnelle. Et pourtant il y a de la concurrence.

    Mgr Roland a pondu un texte d’une cruauté unique, dans le droit fil évidemment du texte de François qui l’a inspiré et qui est dûment cité. Et avec cette hypocrisie ecclésiastique qui a toujours été l’apanage des prélats de cour, mais qui est devenue une sorte de fleuron particulièrement pourri de l’art épistolaire épiscopal de notre temps.

    On pourra déguster cette prose ici.

    En bref Mgr Roland interdit la messe traditionnelle, avec un luxe de précisions inédites. Mais comme il est extrêmement bon et qu’il veut faire preuve d’une exquise « mansuétude » envers les pauvres crétins qui n’ont toujours pas réussi à s’adapter, il autorise la messe traditionnelle pour trois ans encore dans une unique église du diocèse… sauf le premier dimanche du mois – et seulement la messe, aucun autre sacrement.

    Et au sanctuaire d’Ars, Mgr Roland impose le régime des catacombes (comme François à Saint-Pierre de Rome) : la messe traditionnelle ne peut être célébrée que dans la crypte, et seulement jusqu’au 31 décembre 2023. Après ce sera fini pour de bon.

    Riposte catholique, qui nous apprend tout cela, dit que Mgr Roland « restreint fortement la messe du saint curé d’Ars dans le diocèse de Belley-Ars ». En fait le curé d’Ars n’a jamais célébré la messe que Mgr Roland interdit. La messe du curé d’Ars était celle du rite lyonnais, très différent du rite romain même s’il en avait subi une forte influence. C’est en 1864 que Pie IX, prédécesseur de Paul VI et de François, imposera le rite romain à Lyon.

  • Processuel

    François a annoncé que le synode sur la synodalité allait déboucher non pas sur une, mais sur deux assemblées du synode. Une en 2023 et une en 2024.

    Le secrétariat du synode a alors publié un texte pour expliquer que le synode sur le synode va revêtir une « dimension processuelle » pour devenir « un cheminement dans le cheminement » parce que le thème est tellement important qu’il doit faire l’objet d’un « discernement prolongé »…

    Si vous voulez vraiment en savoir plus sur ce que Riposte catholique appelle à juste titre un pipotron, le texte officiel est ici.

    NB 1. Il n’est pas inutile de savoir que moins de 1% des catholiques ont participé aux réunions pour le synode sur le synode.

    NB 2. L’explication de Maike Hickson (LifeSite) : « Le fait que le pape François ait prolongé le Synode sur la synodalité signifie simplement qu'il s'est rendu compte qu'il y a encore trop de résistance à l'agenda du changement et qu'il a besoin de plus de temps pour "modeler" l'esprit des catholiques. »

  • Délitement

    Il n’arrête pas son travail de sape de ce qui reste de l’Eglise catholique et de la foi catholique. François vient d’inventer encore un nouvel outil de relativisation et diluement : les « témoins de la foi » qui ne sont pas des saints.

    En marge du colloque intitulé « la sainteté aujourd’hui », organisé à l’Institut patristique Antonianum du 3 au 6 octobre, il a créé une « commission permanente » (sic) chargée de mettre en valeur certaines figures historiques qualifiées de « témoins de la foi », mais qui ne peuvent pas être canonisées.

    On a demandé au cardinal Semeraro, préfet du Dicastère pour les causes des saints, à qui cela pouvait bien faire allusion. Réponse :

    « L’exemple qui me vient immédiatement à l’esprit est Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), un théologien et pasteur d’église luthérien qui a été tué parce qu’il s’opposait au nazisme. »

    Ces « témoins de la foi » ne sont donc pas canonisés parce qu’ils ne sont pas catholiques. Il ne s’agit donc pas de témoins de la foi catholique, mais d’une foi indistincte. Dans le cas de Bonhoeffer il s’agit encore plus ou moins de foi chrétienne, mais on suppose qu’on ne s’arrêtera pas là. Un de ces jours, ce qui reste de la chrétienté va apprendre qu’il faut honorer des « témoins de la foi »… musulmane, par exemple. Ou athée, après tout…